L'armée israélienne annonce la mort d'un soldat dans des combats au Liban

Une vue générale montre une maison détruite sur le site d'une frappe aérienne qui a visé l'entrée est de la ville de Tyr, au sud du Liban, le 19 novembre 2024. (AFP)
Une vue générale montre une maison détruite sur le site d'une frappe aérienne qui a visé l'entrée est de la ville de Tyr, au sud du Liban, le 19 novembre 2024. (AFP)
Short Url
Publié le Mardi 19 novembre 2024

L'armée israélienne annonce la mort d'un soldat dans des combats au Liban

  • L'armée israélienne a annoncé mardi la mort d'un de ses soldats, tué la veille dans des combats dans le sud du Liban
  • Trois autres soldats israéliens ont été blessés et évacués mardi vers un hôpital, a indiqué l'armée dans un communiqué

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mardi la mort d'un de ses soldats, tué la veille dans des combats dans le sud du Liban, ce qui porte à 49 le nombre de ses militaires tombés depuis le début de son offensive au sol en territoire libanais le 30 septembre.

Trois autres soldats israéliens ont été blessés et évacués mardi vers un hôpital, a indiqué l'armée dans un communiqué.

 


Pas d'avancée majeure sur le climat au sommet du G20 à Rio

Les dirigeants participant au lancement de l'Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté posent pour une photo de groupe après la première session de la réunion des dirigeants du G20 à Rio de Janeiro, au Brésil, le 18 novembre 2024. (AFP)
Les dirigeants participant au lancement de l'Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté posent pour une photo de groupe après la première session de la réunion des dirigeants du G20 à Rio de Janeiro, au Brésil, le 18 novembre 2024. (AFP)
Short Url
  • Les dirigeants des plus grandes économies mondiales n'ont pas engrangé d'avancée majeure pour débloquer les négociations climat, lundi lors d'un sommet du G20 à Rio de Janeiro
  • Le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva préside le forum cette année

Rio de Janeiro, Brésil: Les dirigeants des plus grandes économies mondiales n'ont pas engrangé d'avancée majeure pour débloquer les négociations climat, lundi lors d'un sommet du G20 à Rio de Janeiro qui a été percuté par les guerres en Ukraine et au Proche-Orient.

Le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva préside le forum cette année, alors que le multilatéralisme, déjà mal en point, menace de s'abîmer davantage avec le retour prochain de Donald Trump à la Maison blanche.

Lula peut se targuer d'avoir pu lancer une Alliance globale contre la faim et la pauvreté, coalition de 82 pays, et d'un succès avec un engagement commun à coopérer pour imposer "effectivement" les plus fortunés.

Mais, alors que la conférence sur le climat COP29 de Bakou n'a pas permis, en plus d'une semaine, de dessiner un accord entre pays riches et pays émergents sur qui doit financer l'adaptation au changement climatique, une grande attente était placée dans les dirigeants du G20.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, les avait exhortés dimanche à assumer leur "leadership" et à faire "des compromis" pour débloquer les négociations.

Aucune fumée blanche n'est cependant sortie du Musée d'art moderne, au bord de la sublime baie de Rio, où se tenait le sommet.

"Les dirigeants renvoient la balle à Bakou, mais le problème c'est que les personnes qui prennent les décisions sont en fait à Rio", a réagi auprès de l'AFP Mick Sheldrick, cofondateur de l'ONG Global Citizen.

"Ils ne se sont pas montrés à la hauteur de l'enjeu", a-t-il ajouté, regrettant qu'il n'y ait pas "même une référence à ce qui a été obtenu à la COP28" l'an dernier à Dubaï.

Les leaders du G20 n'ont en effet pas repris dans leur déclaration l'engagement à "opérer une transition juste, ordonnée et équitable vers une sortie des combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques", qui avait été arraché à Dubai.

Les membres du G20 (19 pays, ainsi que l'Union européenne et l'Union africaine) représentent 85% du PIB mondial et 80% des émissions de gaz à effet de serre.

- Missiles longue portée -

Au-delà des tensions liées aux enjeux climatiques, les grands conflits de l'heure ont bousculé le sommet.

Dès la première séance plénière, le président américain Joe Biden a appelé les pays du G20 à soutenir la "souveraineté" de l'Ukraine contre l'invasion russe.

Son homologue russe Vladimir Poutine, qui avait déjà manqué les derniers sommets, est le grand absent à Rio, où il est représenté par son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

L'appel de Joe Biden prend une résonance particulière à un moment stratégique: les Etats-Unis ont donné dimanche à Kiev un feu vert pour l'utilisation de leurs missiles de longue portée contre la Russie.

Interrogé à Rio par les médias britanniques sur la position de Londres à ce sujet, le Premier ministre Keir Starmer n'a pas voulu "entrer dans les détails opérationnels". "Si nous devions le faire, le seul gagnant serait Vladimir Poutine", a-t-il expliqué.

Le président français Emmanuel Macron a, lui, jugé lundi "tout à fait bonne" la décision de Washington. Mais il a estimé que la déclaration conjointe publiée lundi soir "aurait gagné à être plus explicite".

Sans condamner Moscou, le G20 a réprouvé "la menace ou l'usage de la force pour chercher des gains territoriaux". Et il a salué "toutes les initiatives pertinentes et constructives en faveur d'une paix juste" et "durable" en Ukraine.

Le G20 a aussi appelé à un "cessez-le-feu" dans la bande de Gaza et au Liban, alors que l'armée israélienne y poursuit ses offensives.

Le président américain participe à l'une de ses dernières grandes réunions internationales avant de rendre les clefs de la Maison Blanche à Donald Trump, isolationniste assumé.

Le président chinois Xi Jinping, qui a fait figure d'homme fort du sommet à Rio, a averti que "le monde entre actuellement dans une nouvelle période de turbulences et de changement", lors d'un entretien avec le Premier ministre britannique Keir Starmer.

- Milei en solo -

Le président argentin Javier Milei, allié de Donald Trump, a incontestablement été l'une des vedettes du sommet.

Sa poignée de mains glaciale avec Lula à son arrivée au sommet restera dans les mémoires: les deux hommes entretiennent des relations exécrables.

Le libertarien a finalement annoncé par avance que, tout en signant le texte, il avait rejeté "plusieurs points", notamment "une plus grande intervention de l'Etat" contre la pauvreté. Après avoir snobé l'Alliance contre la faim, son pays s'est toutefois ravisé.

"L'Argentine a seulement émis quelques réserves", a minimisé une source diplomatique brésilienne.


Borrell «a épuisé tous les mots» pour qualifier la situation au Moyen-Orient

M. Borrell, 77 ans, doit quitter ses fonctions le mois prochain. (AFP)
M. Borrell, 77 ans, doit quitter ses fonctions le mois prochain. (AFP)
Short Url
  • Pour cette dernière réunion sous sa présidence, il a proposé aux 27 de suspendre le dialogue politique, prévu par l'accord d'association entre l'Union européenne et Israël
  • Mais la plupart des pays de l'UE, dont l'Allemagne, les Pays-Bas ou la France, n'y sont pas favorables

BRUXELLES: "Il n'y a plus de mots. J'ai épuisé tous les mots pour expliquer ce qui est en train de se passer au Moyen-Orient": le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a exprimé sans détour sa frustration lundi à Bruxelles.

"Il y a à peu près 44.000 morts à Gaza et 70% de ces personnes tuées sont des femmes et des enfants", a souligné le responsable espagnol avant de présider ce qui devrait être sa dernière réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE. "Quand on regarde leur âge, il s'agit le plus souvent d'enfants de moins de neuf ans", a-t-il a encore déploré.

M. Borrell, 77 ans, doit quitter ses fonctions le mois prochain.

Pour cette dernière réunion sous sa présidence, il a proposé aux 27 de suspendre le dialogue politique, prévu par l'accord d'association entre l'Union européenne et Israël. Mais la plupart des pays de l'UE, dont l'Allemagne, les Pays-Bas ou la France, n'y sont pas favorables.

Sur l'Ukraine, le chef de la diplomatie européenne a également fait part de sa frustration après 1.000 jours de guerre depuis l'invasion russe le 24 février 2022.

"Trop souvent, nous n'avons pas été unis. Trop souvent les discussions ont duré trop longtemps", a-t-il déploré. "Ma dernière demande auprès de mes collègues sera de se montrer davantage unis, de prendre des décisions plus rapidement", a-t-il encore souligné.

"Vous ne pouvez pas prétendre être une puissance géopolitique si vous prenez des jours, des semaines, des mois pour conclure des accords et agir", a expliqué M. Borrell, qui doit être remplacé en décembre par l'ancienne Première ministre estonienne Kaja Kallas.

 


La COP29 à «un moment critique»: cinq jours pour trouver 1.000 milliards

Le chiffre de 1.000 milliards d'aide annuelle pour les pays en développement d'ici 2030 est l'estimation du besoin par des économistes réputés, mandatés par l'ONU, Nicholas Stern et Amar Bhattacharya. (AFP)
Le chiffre de 1.000 milliards d'aide annuelle pour les pays en développement d'ici 2030 est l'estimation du besoin par des économistes réputés, mandatés par l'ONU, Nicholas Stern et Amar Bhattacharya. (AFP)
Short Url
  • Les ministres sont arrivés lundi au stade olympique de la capitale azerbaïdjanaise pour tenter de passer à la vitesse supérieure et éviter un fiasco vendredi, au terme de la conférence
  • "Cette réunion arrive à un moment critique: nous sommes à la moitié de la COP29 et les véritables difficultés commencent", a prévenu lundi matin le président azerbaïdjanais de la COP29, Moukhtar Babaïev

BAKOU: Pays riches et en développement ont repris lundi des négociations "à un moment critique" de la conférence sur le climat de l'ONU à Bakou, mais c'est de Rio et des dirigeants des 20 plus grandes puissances que le déblocage est espéré.

Le fruit de la première semaine de tractations à la COP29 est quasi nul, de l'avis général.

"Carnage économique" 

Les ministres sont arrivés lundi au stade olympique de la capitale azerbaïdjanaise pour tenter de passer à la vitesse supérieure et éviter un fiasco vendredi, au terme de la conférence.

"Cette réunion arrive à un moment critique: nous sommes à la moitié de la COP29 et les véritables difficultés commencent", a prévenu lundi matin le président azerbaïdjanais de la COP29, Moukhtar Babaïev.

Dès son arrivée à Rio dimanche, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a sommé les pays du G20 (groupe incluant aussi Chine et Brésil) de montrer l'exemple et de trouver "des compromis" pour sauver la COP29.

Depuis des mois, lui et le chef de l'ONU Climat, Simon Stiell, visent particulièrement le G20, qui rejette les trois quarts des gaz à effet de serre.

"Sans réduction rapide des émissions, aucune économie du G20 ne sera épargnée par le carnage économique lié au climat", a redit ce week-end Simon Stiell, qui rappelle régulièrement que la maison de sa grand-mère défunte sur l'île de Carriacou (Grenade) a été détruite par un ouragan cet été.

L'objectif est d'inscrire dans le marbre onusien comment financer de l'ordre de 1.000 milliards de dollars par an d'aide climatique à destination des pays en développement. Cet argent permet de construire des centrales solaires, d'investir dans l'irrigation ou de protéger les villes contre les inondations.

L'Union européenne est le premier contributeur mondial, mais en période d'austérité, elle est peu encline à augmenter ses budgets internationaux.

Signe qu'une solution est envisagée à Rio lundi et mardi, le chef de la délégation brésilienne à la COP29, André Aranha Corrêa do Lago, est reparti de Bakou pour préparer le G20.

Les Etats-Unis de Joe Biden se veulent leaders pour sortir de l'impasse, à deux mois du retour au pouvoir de Donald Trump. Le président sortant est allé symboliquement dimanche en Amazonie, appelant à oeuvrer "pour l'humanité".

Ambiance lourde 

Le chiffre de 1.000 milliards d'aide annuelle pour les pays en développement d'ici 2030 est l'estimation du besoin par des économistes réputés, mandatés par l'ONU, Nicholas Stern et Amar Bhattacharya.

Mais tout n'est pas censé venir des pays riches, et c'est tout le problème. Seuls les pays développés sont, selon les textes de l'ONU, obligés d'aider. Mais l'Europe veut un signal des pays émergents comme la Chine qu'ils mettront au pot, volontairement.

A Bakou, Pékin n'est pas perçue comme hostile, au contraire, et une réunion entre responsables chinois et européens fut une lueur d'espoir la semaine dernière.

La réélection de Donald Trump et le départ de la maigre délégation argentine font craindre un retrait des Etats-Unis et de l'Argentine de l'accord de Paris, le moteur diplomatique pour la réduction des gaz à effet de serre. Même si le président argentin, Javier Milei, n'a "pas confirmé" ses intentions à Emmanuel Macron, dimanche à Buenos Aires, selon le Français.

L'inexpérience des Azerbaïdjanais pour présider de telles négociations, visible dans un couac d'ordre du jour à l'ouverture, ainsi que les attaques en pleine COP du président Ilham Aliev contre un pays membre, la France, ont aussi alourdi l'atmosphère.

A fortiori dans un pays qui réprime tout signe de dissidence, y compris chez les militants environnementaux dont plusieurs figures dorment derrière les barreaux.

Dans ces négociations marathon, diplomates et ministres parcourent désormais le site de la COP en baskets.

Mais on espère aussi des résultats à l'autre bout monde, comme aux Philippines, où le typhon Man-yi a fait souffler des vents avec des rafales atteignant 305 km/h.

"On espère qu'ils vont radicalement accélérer pour tenir les engagements de l'accord de Paris de 2015 et que cela va se traduire en actions concrètes pour les gens sur le terrain", a dit à l'AFP Rei Josiah Echano, responsable de la réponse aux désastres de la province de Samar du Nord.