Cisjordanie: l'Autorité palestinienne fait état de trois Palestiniens tués dans une opération israélienne

Le gouverneur de Jénine, Kamal Abou al-Roub, a indiqué à l'AFP que trois Palestiniens avaient été tués durant cette opération de l'armée israélienne et que leur corps étaient désormais détenus par les autorités israéliennes. (AFP)
Le gouverneur de Jénine, Kamal Abou al-Roub, a indiqué à l'AFP que trois Palestiniens avaient été tués durant cette opération de l'armée israélienne et que leur corps étaient désormais détenus par les autorités israéliennes. (AFP)
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Publié le Mardi 19 novembre 2024

Cisjordanie: l'Autorité palestinienne fait état de trois Palestiniens tués dans une opération israélienne

  • L'Autorité palestinienne a fait état mardi de trois Palestiniens tués dans une opération israélienne dans les environs de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée
  • De leur côté, l'armée et les services de sécurité israéliens ont annoncé dans un communiqué conjoint que "trois terroristes avaient été tués dans un échange de tirs" qui a éclaté lors d'une opération nocturne visant à arrêter un homme recherché à Qabatiya

JENINE: L'Autorité palestinienne a fait état mardi de trois Palestiniens tués dans une opération israélienne dans les environs de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée.

De leur côté, l'armée et les services de sécurité israéliens ont annoncé dans un communiqué conjoint que "trois terroristes avaient été tués dans un échange de tirs" qui a éclaté lors d'une opération nocturne visant à arrêter un homme recherché à Qabatiyah, près de Jénine.

Le gouverneur de Jénine, Kamal Abou al-Roub, a indiqué à l'AFP que trois Palestiniens avaient été tués durant cette opération de l'armée israélienne et que leur corps étaient désormais détenus par les autorités israéliennes.

L'identité des trois hommes, âgés de 24 à 32 ans, a été annoncée par un communiqué du ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne.

Dans la ville située à quelques kilomètres au sud de Jénine, des journalistes de l'AFP ont en effet constaté la présence de véhicules militaires israéliens.

Dans leur communiqué, l'armée israélienne, la police des frontières et le Shin Bet (service de sécurité intérieure) affirment que l'opération visait à arrêter Raëd Hanaïché, "emprisonné dans le passé pour activités terroristes" et "récemment impliqué dans des tirs et des attaques à l'explosif contre les forces" israéliennes qui n'ont pas fait de victime.

Lors de l'opération menée par "des forces de sécurité infiltrées", "des terroristes ont ouvert le feu (...) depuis le bâtiment où se cachait l'homme recherché", et Raëd Hanaïché et "deux terroristes armés" ont été tués, précise le communiqué.

Les forces israéliennes, qui ne déplorent aucun blessé, disent avoir retrouvé plusieurs armes et détruit deux ateliers de confection d'explosifs, ainsi que des engins improvisés enterrés sous les routes.

Les violences en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967, se sont aggravées depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza le 7 octobre 2023, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.

Depuis, au moins 771 Palestiniens ont été tués par l'armée israélienne ou les colons, selon le ministère palestinien de la Santé.

Au moins 24 Israéliens, dont des soldats, y ont péri dans des attaques palestiniennes ou dans des opérations militaires, selon des données officielles israéliennes.


Qatar: Les négociateurs du Hamas ne sont pas à Doha «actuellement» mais le bureau n'est pas fermé 

Les négociateurs du Hamas ne sont pas présents "actuellement" à Doha mais le bureau du mouvement islamiste palestinien n'est pas fermé "définitivement", a déclaré mardi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar. (AFP)
Les négociateurs du Hamas ne sont pas présents "actuellement" à Doha mais le bureau du mouvement islamiste palestinien n'est pas fermé "définitivement", a déclaré mardi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar. (AFP)
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  • Le Qatar, aux côtés des Etats-Unis et de l'Egypte, était engagé depuis des mois dans des négociations en vue d'une trêve dans la bande de Gaza
  • Mais l'Etat du Golfe, qui accueille le bureau politique du Hamas depuis 2012 avec la bénédiction de Washington, a récemment annoncé qu'il suspendait sa médiation

DOHA: Les négociateurs du Hamas ne sont pas présents "actuellement" à Doha mais le bureau du mouvement islamiste palestinien n'est pas fermé "définitivement", a déclaré mardi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar.

"Les dirigeants du Hamas qui font partie de l'équipe de négociation ne sont pas à Doha et ils se déplacent entre différentes capitales", a indiqué Majed Al-Ansari.

"Le bureau du Hamas a été ouvert pour le processus de médiation. Evidemment, lorsqu'il n'y a pas de processus de médiation, le bureau lui-même ne fonctionne pas", a-t-il ajouté avant d'affirmer qu'il n'était pas "définitivement fermé".

"Toute décision de fermer définitivement le bureau vous sera communiquée directement d'ici", a encore déclaré le porte-parole.

Le Qatar, aux côtés des Etats-Unis et de l'Egypte, était engagé depuis des mois dans des négociations en vue d'une trêve dans la bande de Gaza.

Mais l'Etat du Golfe, qui accueille le bureau politique du Hamas depuis 2012 avec la bénédiction de Washington, a récemment annoncé qu'il suspendait sa médiation.

"Le processus de médiation est suspendu à moins que nous revenions sur cette décision, si nous constatons des positions (sérieuses) des deux parties" (Hamas et Israël), a affirmé M. Ansari.

Il a refusé de répondre à la question de savoir si Doha avait demandé au Hamas de quitter le Qatar.

"Personne ne nous a demandé de partir", a dit lundi à l'AFP un haut responsable du Hamas. "Des membres du bureau politique et un certain nombre de dirigeants de différents niveaux du Hamas effectuent des visites en Turquie de temps en temps", a-t-il ajouté.

Mais plusieurs médias ont rapporté que les Etats-Unis avaient demandé au Qatar d'expulser le Hamas.

Et lundi, le département d'Etat a estimé qu'aucun pays ne devrait accueillir des cadres du Hamas.

"Nous venons de prendre connaissance ces derniers jours de ces informations selon lesquelles ils ont déménagé en Turquie. Nous dirons clairement au gouvernement turc, comme nous l'avons fait pour tous les pays du monde, qu'il n'est plus possible de faire comme si de rien n'était avec le Hamas", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller.

Depuis le début de la guerre à Gaza, une seule et unique trêve a vu le jour en novembre 2023 et permis la libération de plus de 100 otages, emmenés à Gaza lors de l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Plus tôt en novembre, le Hamas a rejeté une proposition de trêve à court terme de l'Egypte et du Qatar, car elle n'offrait pas de cessez-le-feu durable.

Israël a promis à maintes reprises qu'il n'arrêterait pas les combats tant qu'il n'aurait pas atteint ses objectifs: anéantir le Hamas et ramener les otages chez eux.


Liban: plus de 200 enfants tués en moins de deux mois, selon l'Unicef

Plus de 200 enfants ont été tués au Liban, près de deux mois après le début de la guerre entre Israël et le Hezbollah, a alerté l'Unicef mardi, soit en moyenne "plus de trois" par jour. (AFP)
Plus de 200 enfants ont été tués au Liban, près de deux mois après le début de la guerre entre Israël et le Hezbollah, a alerté l'Unicef mardi, soit en moyenne "plus de trois" par jour. (AFP)
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  • Le mouvement pro-iranien Hezbollah a ouvert un front contre Israël au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, disant agir ainsi en soutien au Hamas
  • Après un an d'échanges de tirs transfrontaliers dans le sud du Liban, le Hezbollah et Israël sont entrés en guerre ouverte le 23 septembre, et l'armée israélienne mène des incursions dans le sud du Liban depuis le 30 septembre

GENEVE: Plus de 200 enfants ont été tués au Liban, près de deux mois après le début de la guerre entre Israël et le Hezbollah, a alerté l'Unicef mardi, soit en moyenne "plus de trois" par jour.

"Bien que plus de 200 enfants aient été tués au Liban en moins de deux mois, une tendance déconcertante se dégage : ces morts sont accueillies avec inertie par ceux qui sont en mesure de mettre un terme à cette violence", a déclaré un porte-parole du Fonds des Nations unies pour l'enfance, James Elder, lors d'un point de presse à Genève.

"Nous devons espérer que l'humanité n'assistera plus jamais à un tel carnage d'enfants comme à Gaza, mais il y a des similitudes effrayantes pour les enfants du Liban", a-t-il affirmé.

"Au Liban, de la même manière qu'à Gaza, l'intolérable se transforme tranquillement en acceptable", a ajouté le porte-parole, dénonçant "une normalisation silencieuse de l'horreur".

Le mouvement pro-iranien Hezbollah a ouvert un front contre Israël au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, disant agir ainsi en soutien au mouvement islamiste palestinien.

Après un an d'échanges de tirs transfrontaliers dans le sud du Liban, le Hezbollah et Israël sont entrés en guerre ouverte le 23 septembre, et l'armée israélienne mène des incursions dans le sud du Liban depuis le 30 septembre.

"Le chiffre d'un peu plus de 200 (enfants tués, ndlr) a été atteint qu'au cours des deux derniers mois" et "il y en a eu au moins 231" de tués au Liban depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023, a indiqué M. Elder.

L'Unicef "ne nomme pas" les responsables "mais quiconque suit les médias devrait avoir une idée assez précise de la manière dont ces enfants ont été tués, de l'endroit d'où les roquettes ont été tirées, de l'endroit où ces enfants se trouvaient, de l'endroit qu'ils fuyaient.... la même chose qu'à Gaza", a relevé le porte-parole.

Plus de 3.500 personnes ont été tuées au Liban depuis le 8 octobre, selon le ministère de la Santé, la majorité depuis le 23 septembre. Côté israélien, 46 civils et 78 militaires ont été tués.

Israël dit vouloir éloigner le Hezbollah des régions frontalières du sud du Liban pour assurer le retour chez eux des quelque 60.000 habitants du nord d'Israël déplacés par les tirs du mouvement depuis plus d'un an. Au Liban, des dizaines de milliers d'habitants ont été également déplacés.


Une solution pour arrêter la guerre Israël-Hezbollah "à portée de main", dit un émissaire américain au Liban

L'envoyé spécial américain Amos Hochstein rencontre le président du Parlement libanais à Beyrouth le 19 novembre 2024. (AFP)
L'envoyé spécial américain Amos Hochstein rencontre le président du Parlement libanais à Beyrouth le 19 novembre 2024. (AFP)
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  • Une solution pour mettre fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah au Liban est "à portée de main", a déclaré mardi l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein
  • Les Etats-Unis et la France ont multiplié les initiatives en vue d'un cessez-le-feu

BEYROUTH: Une solution pour mettre fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah au Liban est "à portée de main", a déclaré mardi l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, actuellement à Beyrouth pour négocier une trêve à la suite d'une proposition américaine.

Les Etats-Unis et la France ont multiplié les initiatives en vue d'un cessez-le-feu. Jusqu'ici, tous les efforts internationaux en vue d'une trêve ont échoué.

Le mouvement pro-iranien Hezbollah a ouvert un front contre Israël au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, disant agir ainsi en soutien au mouvement islamiste palestinien.

Après un an d'échanges de tirs transfrontaliers dans le sud du Liban, le Hezbollah et Israël sont entrés en guerre ouverte le 23 septembre, et l'armée israélienne mène des incursions dans le sud du Liban depuis le 30 septembre.

Selon le ministère libanais de la Santé, plus de 3.500 personnes ont été tuées au Liban depuis le 8 octobre 2023, la majorité depuis le 23 septembre dernier. D'après l'Unicef, plus de 200 enfants ont été tués en près de deux mois de guerre. Côté israélien, 46 civils et 78 militaires ont péri.

L'ambassadrice américaine à Beyrouth, Lisa Johnson, avait présenté jeudi dernier au Premier ministre libanais, Najib Mikati, et au chef du Parlement, Nabih Berri, un plan en 13 points prévoyant une trêve de 60 jours et le déploiement de l'armée dans le sud du Liban. Cette proposition a été accueillie très favorablement par le Liban.

Dans ce contexte, l'émissaire spécial du président américain Amos Hochstein est arrivé mardi à Beyrouth.

"Je suis revenu car nous avons une réelle opportunité de mettre fin à ce conflit", a-t-il expliqué après avoir rencontré Nabih Berri, allié du Hezbollah et chargé de mener les négociations.

"Ce sont les parties qui doivent décider de mettre un terme à ce conflit", a-t-il dit, avant d'ajouter: "c'est désormais à portée de main".

La veille, un responsable libanais au fait des négociations avait assuré que le Liban avait un point de vue "très positif" au sujet de la proposition américaine.

- Avertissement de Netanyahu -

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a cependant averti lundi soir que Israël "mènera(it) des opérations" militaires contre le Hezbollah même en cas d'accord de cessez-le-feu au Liban.

Israël dit vouloir éloigner le Hezbollah des régions frontalières du sud du Liban pour assurer le retour chez eux des quelque 60.000 habitants du nord d'Israël déplacés par les tirs du mouvement depuis plus d'un an. Au Liban, des dizaines de milliers d'habitants ont aussi été également déplacés.

Mardi, des frappes israéliennes ont visé la ville de Tyr et les localités de Qana et Khiam dans le sud du Liban, ainsi que deux villages de la plaine de la Békaa (est), selon l'Agence nationale d'information, qui a ajouté que des combats avaient éclaté entre le Hezbollah et des soldats israéliens près de Chamaa, à cinq kilomètres de la frontière.

La veille, au moins cinq personnes ont été tuées dans une frappe israélienne sur un quartier densément peuplé de Beyrouth.

"Il n'y a pas de bureau du Hezbollah ici (...) Il y a un salon de coiffure, une boutique et un magasin de téléphonie mobile. Il n'y a rien d'autre", a affirmé mardi auprès de l'AFPTV Hassan Muslimani, un habitant du quartier, au milieu des décombres.

De son côté, l'armée israélienne a indiqué qu'environ 40 projectiles avaient été tirés mardi matin depuis le Liban sur le territoire israélien.

- "Résolution 1701" -

Lundi, le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller, a confirmé que les Etats-Unis avaient "partagé des propositions, à la fois avec le gouvernement libanais et le gouvernement israélien. Les deux parties ont réagi aux propositions que nous avons mises en avant".

"Il y a eu un échange d'idées" sur la façon de "mettre en oeuvre dans son intégralité la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU, que nous estimons être dans l'intérêt de tous", a-t-il déclaré.

Cette résolution qui prévoit la cessation des hostilités des deux côtés avait permis de mettre fin à la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006.

Elle stipule que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus soient déployés à la frontière sud du Liban, actant un retrait des combattants du Hezbollah vers des zones plus au nord mais aussi celui des soldats israéliens du territoire libanais.

"Le plus important est qu'il n'y ait pas de Hezbollah à 30 ou 40 kilomètres de la frontière, de manière à ce que Israël puisse se protéger en cas de manoeuvre terrestre", a analysé pour l'AFP Eyal Pinko, spécialiste des questions de défense à l'université Bar-Ilan, près de Tel-Aviv.

Mais "nous en sommes très loin", a-t-il affirmé, faisant état d'écarts entre les déclarations officielles israéliennes et la réalité sur le terrain.

La situation au Moyen-Orient s'est aggravée depuis l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, l'armée israélienne a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.972 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.