Menaces sur l'UNRWA : « Qui va fournir une éducation aux enfants en Cisjordanie ? »

Un enfant palestinien regarde une école gérée par l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) dans le camp de réfugiés de Qalandia en Cisjordanie occupée, le 14 novembre 2024. (Photo AFP)
Un enfant palestinien regarde une école gérée par l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) dans le camp de réfugiés de Qalandia en Cisjordanie occupée, le 14 novembre 2024. (Photo AFP)
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Publié le Samedi 16 novembre 2024

Menaces sur l'UNRWA : « Qui va fournir une éducation aux enfants en Cisjordanie ? »

  • Au milieu d'un camp de réfugiés bruyant et surpeuplé, de jeunes Palestiniens venus des quatre coins de la Cisjordanie occupée s'initient aux métiers manuels sous les auspices de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
  • Jonathan Fowler, porte-parole de l'Unrwa à Jérusalem, met en garde contre les conséquences socio-économiques « potentiellement désastreuses » d'une éventuelle fermeture, même partielle, des activités de l'agence.

TERRITOIRES OCCUPES :Au milieu d'un camp de réfugiés bruyant et surpeuplé, de jeunes Palestiniens venus des quatre coins de la Cisjordanie occupée s'initient aux métiers manuels sous les auspices de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), récemment interdite par Israël.

Sur le campus du centre d'enseignement professionnel du camp de Qalandiya, à un jet de pierre du mur qui sépare la Cisjordanie d'Israël, des apprentis plombiers assemblent des tuyaux, de futurs électriciens passent des fils et des charpentiers en herbe construisent un toit.

Mais ces adolescents en bleu de travail et leurs formateurs pourraient bientôt finir sur le carreau.

En octobre, la Knesset, le Parlement israélien, a décidé d'interdire à l'UNRWA d'opérer sur le sol israélien et de se coordonner avec les autorités israéliennes.

À 18 ans, Ahmed Nassif, un réfugié venu du camp de Jalazoun, peine à concevoir un avenir si le centre de formation devait fermer à cause de cette loi.

« De nombreux camarades se retrouveraient au chômage, et certains n'ont pas les moyens financiers d'aller étudier dans d'autres instituts », explique-t-il à l'AFP lors d'un cours où il apprend à monter des luminaires dans une pièce.

« Ici, c'est presque gratuit », ajoute-t-il.

Un peu plus loin, des fillettes palestiniennes en chasubles colorées font des rondes au gré des coups de sifflet de leur professeure de sport dans la cour d'une école élémentaire, également gérée par l'Unrwa.

Sur le mur, un graffiti en arabe entouré de dessins de papillons et de fleurs proclame : « J'aime ma belle école ».

- Désastre potentiel. »

Jonathan Fowler, porte-parole de l'Unrwa à Jérusalem, met en garde contre les conséquences socio-économiques « potentiellement désastreuses » d'une éventuelle fermeture, même partielle, des activités de l'agence.

« Si ces services ne peuvent pas fonctionner (...), qui va fournir une éducation aux enfants et aux adolescents de ce camp ? », fait-il valoir.

Selon Baha Awaad, son directeur, le centre d'enseignement professionnel forme 350 étudiants, mais ne peut pas en accueillir davantage faute d'autorisation pour agrandir les bâtiments.

Les apprentis pourront-ils terminer leur année scolaire ? À la lumière des menaces que fait planer la nouvelle législation israélienne ? « Honnêtement, nous ne savons pas », admet-il.

« Nous fonctionnons comme d'habitude, sans vouloir semer la peur. Nous rassurons les étudiants en leur disant que nous faisons tout notre possible pour continuer à enseigner ici », ajoute-t-il.

Des étudiants, inquiets pour leur sort et celui du centre, sont déjà venus le voir, dit-il.

Qu'adviendra-t-il d'eux si l'école doit fermer ? « Ça dépend. Si c'est une fermeture permanente, ils se retrouveront sans option. »

- Aucune alternative.

Il est difficile de trouver du jour au lendemain une alternative à l'Unrwa, qui a commencé ses opérations dans la région en 1950.

« Vous ne pouvez pas simplement appuyer sur un bouton et l'Unrwa disparaît, puis quelqu'un d'autre prend sa place », fait valoir Jonathan Fowler.

« La loi est très floue sur de nombreux points. Donc en réalité, quel serait l'objectif ? Comment cela serait mis en œuvre ? Tout cela reste extrêmement incertain. »

L'interdiction de l'Unrwa fait craindre que les employés de l'agence rencontrent des difficultés à se déplacer en Cisjordanie ou à accéder à Jérusalem-Est, partie de la Ville sainte occupée et annexée par Israël, faute de pouvoir franchir les postes de contrôle israéliens.

Il en va de même pour les visas et permis délivrés par les autorités israéliennes, sésames indispensables pour entrer et circuler librement dans les territoires palestiniens.

Les autorités israéliennes sont depuis longtemps très critiques à l'égard de l'agence onusienne.

Leurs relations sont devenues exécrables après le début de la guerre à Gaza : Israël a accusé des employés de l'UNRWA d'avoir participé à l'attaque perpétrée sur son sol le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Or, l'Unrwa est la « colonne vertébrale » des opérations humanitaires au profit des Palestiniens.

Dans les 19 camps de réfugiés où vivent aujourd'hui, selon l'Unrwa, un quart des 912 000 réfugiés de Cisjordanie, beaucoup dépendent des services fournis par les 3 800 employés de l'agence.

C'est le cas d'Ahmed Nassif qui, avant d'intégrer le centre d'enseignement professionnel de l'Unrwa, était scolarisé dans une école secondaire de l'agence et recevait des soins dans l'une de ses cliniques.

Il témoigne : « La situation est particulièrement difficile pour la clinique, dont de nombreuses personnes dépendent pour les médicaments et les traitements. Si elle ferme, elles seront coupées de ces services. »


Les anciennes pratiques de l'agriculture biologique à Taif alimentent l'industrie de l'alimentation animale

Depuis des temps immémoriaux, les agriculteurs des villages de montagne de Taif pratiquent un système en boucle fermée dans lequel les déchets animaux et végétaux sont recyclés en engrais naturels. (SPA)
Depuis des temps immémoriaux, les agriculteurs des villages de montagne de Taif pratiquent un système en boucle fermée dans lequel les déchets animaux et végétaux sont recyclés en engrais naturels. (SPA)
Depuis des temps immémoriaux, les agriculteurs des villages de montagne de Taif pratiquent un système en boucle fermée dans lequel les déchets animaux et végétaux sont recyclés en engrais naturels. (SPA)
Depuis des temps immémoriaux, les agriculteurs des villages de montagne de Taif pratiquent un système en boucle fermée dans lequel les déchets animaux et végétaux sont recyclés en engrais naturels. (SPA)
Depuis des temps immémoriaux, les agriculteurs des villages de montagne de Taif pratiquent un système en boucle fermée dans lequel les déchets animaux et végétaux sont recyclés en engrais naturels. (SPA)
Depuis des temps immémoriaux, les agriculteurs des villages de montagne de Taif pratiquent un système en boucle fermée dans lequel les déchets animaux et végétaux sont recyclés en engrais naturels. (SPA)
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  • L'agriculture en circuit fermé est favorable à l'environnement.
  • Augmentation de la demande saoudienne de produits biologiques.

RIYADH : L'agriculture biologique dans les villages de la province de Taif et dans les fermes sereines des montagnes et des vallées perpétue une tradition ancienne.

Selon l'agence de presse saoudienne, cette approche permet d'éviter les engrais et les pesticides de synthèse, ce qui garantit que les fermes ne nuisent pas à l'environnement qui les entoure.

L'agriculture biologique héritée des générations précédentes renforce la santé des consommateurs ainsi que la vitalité du sol, de l'eau, des plantes et de la faune.

Les méthodes agricoles pratiquées à Taif impliquent un système en boucle fermée dans lequel les déchets animaux et végétaux sont recyclés en engrais naturels.

Abdullah Saed Al-Talhi, un agriculteur saoudien de 80 ans, cultive depuis son plus jeune âge des champs en terrasses à Taif, dans les montagnes d'Al-Shafa (SPA).
Abdullah Saed Al-Talhi, un agriculteur saoudien de 80 ans, cultive depuis son plus jeune âge des champs en terrasses à Taif, dans les montagnes d'Al-Shafa (SPA).

Cette approche soutient les cultures et l'élevage, répondant ainsi aux objectifs de sécurité alimentaire et de durabilité de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

S'appuyant sur ses années d'expérience dans l'entretien des champs en terrasses dans les montagnes d'Al-Shafa, Abdullah Saed Al-Talhi, un agriculteur de 80 ans, a déclaré à l'APS que l'agriculture biologique était un secteur en plein essor.

« La demande des consommateurs pour des produits biologiques nutritifs est en train de remodeler notre industrie », a-t-il expliqué.

« Le travail sur ces terrasses de montagne m'a appris que l'agriculture biologique est plus qu'une méthode de culture ; c'est notre héritage à transmettre aux générations futures, pour garantir une production alimentaire durable pendant de nombreuses années à venir. »

« L'agriculture biologique fonctionne selon deux approches distinctes », a déclaré M. Al-Talhi. « Nous avons des cultures sous serre protégées et des cultures en plein champ, mais toutes deux partagent le même principe fondamental : produire des aliments purs sans intervention chimique.

Il a souligné que cette approche naturelle englobe tous les aspects de l'agriculture, depuis l'amélioration des sols et la sélection des semences jusqu'aux méthodes de lutte contre les ravageurs.

« Le ministère de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture a déployé des efforts remarquables pour faire progresser l'agriculture biologique à Taif », a-t-il ajouté.

Il propose des programmes de formation aux jeunes agriculteurs biologiques et soutient la création de nouvelles exploitations, l'augmentation de la production des exploitations existantes, ainsi que l'importation et l'exportation de produits biologiques.

Il apporte également son soutien à l'obtention de la certification afin de garantir la crédibilité des produits sur les marchés saoudiens et internationaux.

S'exprimant lors d'une récente manifestation sur le marché des produits biologiques à Taif, M. Al-Talhi a déclaré : « Le marché des produits biologiques est en pleine expansion. »


Liban: frappes sur la banlieue sud de Beyrouth après un appel à évacuer d'Israël

De la fumée s'élève du site d'une frappe aérienne israélienne qui a visé le quartier de Haret Hreik dans la banlieue sud de Beyrouth, le 16 novembre 2024, dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hezbollah. La frappe a touché la zone peu après que l'armée israélienne ait lancé un nouvel appel à l'évacuation. (AFP)
De la fumée s'élève du site d'une frappe aérienne israélienne qui a visé le quartier de Haret Hreik dans la banlieue sud de Beyrouth, le 16 novembre 2024, dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hezbollah. La frappe a touché la zone peu après que l'armée israélienne ait lancé un nouvel appel à l'évacuation. (AFP)
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  • De nouvelles frappes aériennes ont visé samedi matin la banlieue sud de Beyrouth, après un appel de l'armée israélienne à évacuer un quartier de ce bastion du mouvement libanais pro-iranien Hezbollah
  • Trois frappes ont touché le secteur, provoquant à trois reprises des volutes de fumée au-dessus des immeubles de la banlieue

BEYROUTH: De nouvelles frappes aériennes ont visé samedi matin la banlieue sud de Beyrouth, après un appel de l'armée israélienne à évacuer un quartier de ce bastion du mouvement libanais pro-iranien Hezbollah, selon des images de l'AFPTV.

Trois frappes ont touché le secteur, provoquant à trois reprises des volutes de fumée au-dessus des immeubles de la banlieue, selon les images de l'AFPTV.

Depuis mardi, l'armée israélienne a enchaîné, de jour, plusieurs séries de bombardements contre les quartiers de la banlieue sud, vidée en grande partie de ses habitants.

Peu avant les raids de samedi matin, un porte-parole en langue arabe de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a publié sur le réseau social X un appel à évacuer adressé aux habitants du quartier de Haret Hreik, assurant qu'ils se trouvaient "à proximité d'infrastructures et d'intérêts du Hezbollah".

L'agence nationale d'information libanaise (Ani) a confirmé trois raids menés par "l'ennemi", dont une près de la municipalité de Haret Hreik. "La première frappe sur Haret Hreik a détruit des bâtiments et provoqué des dommages dans les environs", a-t-elle précisé.

La banlieue sud, un des fiefs du mouvement islamiste Hezbollah visé depuis plusieurs semaines par l'armée israélienne, a été largement vidée de ses habitants, mais dans la journée certains reviennent inspecter leurs maisons ou leurs commerces.

Dans le sud du Liban, des frappes israéliennes avaient été menées dans la nuit et tôt samedi sur plusieurs villages, notamment dans la région de Bint Jbeil, selon l'Ani.

Dans la nuit de vendredi à samedi, le Hezbollah a de son côté revendiqué deux attaques de roquettes menées contre la caserne de Ramim, qui abrite le QG d'un bataillon d'infanterie, près de la frontière dans le nord d'Israël.

L'armée israélienne a lancé le 23 septembre une intense campagne de bombardements au Liban, et déclenché le 30 septembre une offensive terrestre dans le sud du pays.

Elle dit vouloir neutraliser le Hezbollah pour permettre le retour des habitants du nord d'Israël, déplacés par plus d'un an de tirs de projectiles sur son sol. Le mouvement libanais a lancé le 8 octobre 2023 un "front de soutien" au Hamas, au lendemain du déclenchement de la guerre à Gaza, après l'attaque sans précédent le 7 octobre du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien.


KSrelief poursuit son action humanitaire à Gaza, en Jordanie et au Yémen

L'agence humanitaire saoudienne a déployé un convoi de 30 camions chargés de 10 560 sacs d'abris remplis de fournitures essentielles destinées au peuple palestinien. (SPA)
L'agence humanitaire saoudienne a déployé un convoi de 30 camions chargés de 10 560 sacs d'abris remplis de fournitures essentielles destinées au peuple palestinien. (SPA)
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  • Les activités humanitaires du KSrelief se poursuivent avec la livraison de nourriture et de services médicaux à Gaza, en Jordanie et au Yémen

RIYAD : Les activités humanitaires du King Salman Humanitarian Aid and Relief Center (KSrelief) se poursuivent avec la livraison de nourriture et de services médicaux à Gaza, en Jordanie et au Yémen.

Dans la bande de Gaza, l'organisation humanitaire saoudienne a déployé un convoi de 30 camions chargés de 10 560 sacs d'abris remplis de produits de première nécessité destinés au peuple palestinien, qui seront distribués par l'intermédiaire de l'Organisation caritative hachémite jordanienne.

Dans le camp jordanien de Zaatari, les cliniques de KSrelief ont fourni des services médicaux à 2 483 réfugiés. Les spécialistes en médecine interne ont traité 122 patients souffrant de diabète, d'hypertension et d'asthme ; les pédiatres ont reçu 285 enfants, tandis que les médecins urgentistes ont traité 253 patients, entre autres.

Dans le gouvernorat d'Hadhramaut au Yémen, KSrelief a livré un nouveau lot de solutions d'hémodialyse et de fournitures au Centre Fatima Babtain pour les patients souffrant d'insuffisance rénale à Sayoun.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com