Assassinat Hariri: le jour où le Liban a tremblé

Des portraits à l’effigie du premier ministre libanais assassiné fleurissent chaque année dans les rues de la capitale à l’approche de la date-anniversaire de son assassinat. (Photo d'archives AFP).
Des portraits à l’effigie du premier ministre libanais assassiné fleurissent chaque année dans les rues de la capitale à l’approche de la date-anniversaire de son assassinat. (Photo d'archives AFP).
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Publié le Lundi 03 août 2020

Assassinat Hariri: le jour où le Liban a tremblé

  • 'attentat spectaculaire contre l'ancien Premier ministre Rafic Hariri est pour de nombreux libanais ce que l'assassinat de Kennedy était pour les américains : chacun se souvient de ce qu'il faisait en ce funeste 14 février 2005
  • L'indignation est planétaire. Grand ami de Rafic Hariri, le président français Jacques Chirac et son épouse Bernadette se rendent à Beyrouth deux jours plus tard pour présenter leurs condoléances à la famille

BEYROUTH : L'attentat spectaculaire contre l'ancien Premier ministre Rafic Hariri est pour de nombreux libanais ce que l'assassinat de Kennedy était pour les américains : chacun se souvient de ce qu'il faisait en ce funeste 14 février 2005.

Le multimilliardaire sunnite, qui incarnait l'ère de la reconstruction au sortir de la guerre civile (1975-1990), a été tué le jour de la Saint-Valentin par une camionnette bourrée d'explosifs ciblant son convoi blindé.

Dans l'élégant quartier des hôtels du centre-ville de Beyrouth, la déflagration a provoqué des flammes hautes de plusieurs mètres, soufflant les vitres des bâtiments dans un rayon d'un demi-kilomètre.

Au volant d'une fourgonnette blanche chargée de deux tonnes d'explosifs, le kamikaze s'était stratégiquement garé pour attendre le convoi, qui venait de quitter le Parlement pour se rendre à la résidence des Hariri.

A 12H55, le détonateur est déclenché, une seconde après le passage du troisième véhicule, une Mercedes S600 que Rafic Hariri conduisait lui-même.

Nombreux sont ceux qui ont cru à un tremblement de terre. Tout Beyrouth a entendu ou ressenti l'explosion, qui a laissé un cratère d'au moins dix mètres de diamètre et de deux mètres de profondeur.

Rapidement la nouvelle tombe. L'ancien Premier ministre, passé dans l'opposition en 2004, fait partie des 22 morts.

Des gardes du corps ont aussi péri. Illustrant l'ampleur de la dévastation dans le centre-ville, la dépouille d'une victime ne sera retrouvée qu'après 17 jours. Et 226 personnes ont été blessées.

"Crime abominable"

L'indignation est planétaire. Grand ami de Rafic Hariri, le président français Jacques Chirac et son épouse Bernadette se rendent à Beyrouth deux jours plus tard pour présenter leurs condoléances à la famille.

Le chef de l'Etat français dénoncera un "crime abominable, que l'on aurait pu croire d'un autre temps".

Même s'il n'était plus en poste, le sexagénaire moustachu à l'élégante crinière poivre et sel jouait un rôle politique incontournable. Soutenu par l'Arabie saoudite, il était pressenti pour retrouver sa place de Premier ministre.

L'attentat n'était pas une surprise, les avertissements s'étaient multipliés. En février de la même année, M. Chirac mais aussi l'envoyé de l'ONU Terje Roed-Larsen, lui avaient conseillé de faire profil bas.

Déjà en octobre 2004, l'ancien ministre libanais Marwan Hamadé, proche de Hariri, avait échappé de peu à un attentat similaire.

Car l'ancien Premier ministre avait durci le ton contre l'occupation syrienne du Liban, prenant la tête du camp politique réclamant le départ des troupes de Damas, après trois décennies d'occupation.

Il bénéficiait pour cela de l'appui de Paris et de Washington, qui avaient fait voter en septembre 2004 au Conseil de sécurité de l'ONU la résolution 1559, réclamant implicitement le retrait des forces syriennes.

L'assassinat de M. Hariri va accélérer le cours de l'histoire. Il provoque une vague de colère sans précédent au Liban, déclenchant des manifestations monstres qui ne laissent d'autre choix à Damas que de se retirer, plusieurs semaines plus tard.

Avec ce départ, le mouvement chiite du Hezbollah, principal suspect dans l'assassinat de Hariri mais qui nie toute responsabilité, a profité de la nouvelle donne pour se tailler une place de choix sur la scène politique.

La milice soutenue par l'Iran est la seule faction à ne pas avoir abandonné son arsenal militaire au sortir de la guerre civile.

A la mort du patriarche, c'est le fils Saad Hariri qui va reprendre le flambeau et se lancer en politique. Sans jamais acquérir la stature du père, lui aussi sera à plusieurs reprises Premier ministre du Liban.

Sur le front de mer de Beyrouth, une statue représentant Rafic Hariri, mains dans les poches de son costume, a été érigée sur les lieux de l'attentat.


Une offensive israélienne sur Rafah «pourrait conduire à un bain de sang» selon le chef de l'OMS

Des enfants réagissent alors qu'ils fuient suite aux bombardements israéliens à Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 29 avril 2024, dans le contexte du conflit en cours dans le territoire palestinien entre Israël et le groupe militant Hamas. (AFP)
Des enfants réagissent alors qu'ils fuient suite aux bombardements israéliens à Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 29 avril 2024, dans le contexte du conflit en cours dans le territoire palestinien entre Israël et le groupe militant Hamas. (AFP)
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  • Pour l'heure, l'armée israélienne continue de bombarder la ville, où le Premier ministre Benjamin Netanyahu veut lancer une offensive terrestre pour «anéantir » selon lui les dernières brigades du Hamas
  • Les Européens, l'ONU et les Etats-Unis, principal allié d'Israël, ont tous demandé avec force à M. Netanyahu de renoncer à une offensive terrestre sur la ville

GENÈVE: Une offensive terrestre de l'armée israélienne sur la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, "pourrait conduire à un bain de sang", a mis en garde le chef de l'Organisation mondiale de la santé vendredi sur le réseau social X.

"L'OMS est profondément préoccupée par le fait qu'une opération militaire à grande échelle à Rafah, Gaza, pourrait conduire à un bain de sang et affaiblir davantage un système de santé déjà à genoux", écrit Tedros Adhanom Ghebreyesus, à propos de la ville où sont massés 1,2 million de Palestiniens venus y chercher refuge.

Pour l'heure, l'armée israélienne continue de bombarder la ville, où le Premier ministre Benjamin Netanyahu veut lancer une offensive terrestre pour "anéantir" selon lui les dernières brigades du Hamas, mouvement qu'il considère comme terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne.

Les Européens, l'ONU et les Etats-Unis, principal allié d'Israël, ont tous demandé avec force à M. Netanyahu de renoncer à une offensive terrestre sur la ville.

Outre le coût en vies humaines, une offensive serait "un coup dur pour les opérations humanitaires dans l'ensemble de la bande de Gaza" car Rafah "est au coeur des opérations humanitaires", a averti vendredi le porte-parole du Bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Jens Laerke, à Genève.

Le 7 octobre, une attaque de commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En représailles à l'attaque du Hamas, l'armée israélienne a lancé une offensive de grande envergure -aérienne puis terrestre- dans la bande de Gaza qui a fait jusqu'à présent 34.622 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

 

 


La Sûreté publique saoudienne publiera samedi les instructions pour obtenir le permis d’entrée à La Mecque avant la saison du Hajj

La Direction générale de la sûreté publique d’Arabie saoudite a annoncé qu’elle publierait samedi des instructions à l’intention des résidents souhaitant obtenir l’autorisation d'entrer à La Mecque avant le début de la saison du Hajj. (Photo, AFP)
La Direction générale de la sûreté publique d’Arabie saoudite a annoncé qu’elle publierait samedi des instructions à l’intention des résidents souhaitant obtenir l’autorisation d'entrer à La Mecque avant le début de la saison du Hajj. (Photo, AFP)
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  • La Direction générale des passeports a déclaré qu’elle avait commencé à délivrer des permis d’entrée électroniques pour les travailleurs à La Mecque
  • Tout résident saoudien souhaitant obtenir un permis doit présenter une demande auprès des autorités compétentes

RIYAD: La Direction générale de la sûreté publique d’Arabie saoudite a annoncé qu’elle publierait samedi des instructions à l’intention des résidents souhaitant obtenir l’autorisation d’entrer à La Mecque avant le début de la saison du Hajj, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Elle a par ailleurs expliqué que tout résident saoudien souhaitant obtenir un permis doit présenter une demande auprès des autorités compétentes et a indiqué que ceux qui n’obtiennent pas les permis nécessaires se verront interdire l’accès à la Ville sainte.

La Direction générale des passeports a également déclaré avoir commencé à délivrer des permis d’entrée électroniques pour les travailleurs à La Mecque afin de simplifier les procédures d’entrée pour les résidents pendant la saison du Hajj.

Le service numérique, accessible via la plate-forme en ligne Absher et le portail Muqeem du ministère de l’Intérieur, permettra à ceux qui souhaitent obtenir un permis d’entrée de soumettre leurs documents en ligne sans avoir à se rendre en personne dans les bureaux de passeports.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le ministre saoudien des Affaires étrangères discute des préparatifs de l’Expo 2030 avec le chef du BIE

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a reçu jeudi, à Riyad, le secrétaire général du Bureau international des expositions, Dimitri Kerkentzes. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a reçu jeudi, à Riyad, le secrétaire général du Bureau international des expositions, Dimitri Kerkentzes. (SPA)
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  • Au cours de la réunion, les deux responsables ont discuté des préparatifs du Royaume pour accueillir l’Expo 2030 à Riyad
  • «Nous avons mis l’accent sur l’importance d’une planification minutieuse afin d’organiser une Exposition universelle transformatrice en 2030», a indiqué M. Kerkentzes

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a reçu jeudi, à Riyad, le secrétaire général du Bureau international des expositions (BIE), Dimitri Kerkentzes.

Au cours de la réunion, les deux responsables ont discuté des préparatifs du Royaume pour accueillir l’Expo 2030 à Riyad et de la coordination pour faire en sorte que l’exposition soit «exceptionnelle», a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

«Nous avons mis l’accent sur l’importance d’une planification minutieuse afin d’organiser une Exposition universelle transformatrice en 2030», a écrit M. Kerkentzes sur la plate-forme X.

Mercredi, le secrétaire général du BIE s’est entretenu avec le prince héritier Mohammed ben Salmane.

L’Exposition universelle 2030 se tiendra à Riyad, le Royaume s’étant imposé face à la Corée du Sud et à l’Italie pour accueillir le prestigieux événement en novembre 2023.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com