LA HAYE: Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) a annoncé vendredi qu'il rendrait son jugement le 7 août, dans le procès de quatre hommes accusés d'avoir participé en 2005 à l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri.
La lecture du verdict interviendra plus de 15 ans après l'attentat qui avait aussi causé la mort de 21 autres personnes et fait quelque 226 blessés.
Le TSL, dont le siège se trouve aux Pays-Bas, a déclaré dans un communiqué avoir pris « une ordonnance concernant la lecture » de sa décision pour les quatre suspects jugés par contumace, tous membres présumés du mouvement Hezbollah.
Le jugement sera rendu dans une salle d'audience avec une « participation virtuelle partielle » en raison de la pandémie de Covid-19, a précisé le tribunal soutenu par l'ONU.
Rafic Hariri, Premier ministre sunnite du Liban jusqu'à sa démission en octobre 2004, a été tué en février 2005, lorsqu'un kamikaze a fait sauter une camionnette remplie d'explosifs au passage de son convoi blindé sur le front de mer de la capitale libanaise.
Le principal suspect, Salim Ayyash, est accusé d'avoir été à la tête de l'équipe qui a mené l'attaque. Deux autres hommes, Hussein Oneissi et Assad Sabra, sont notamment poursuivis pour avoir enregistré une fausse cassette vidéo qui revendiquait le crime au nom d'un groupe fictif.
Le dernier suspect, Hassan Habib Merhi, fait également face à plusieurs chefs d'accusation, tels que complicité de perpétration d'un acte de terrorisme et complot en vue de commettre cet acte.
Moustafa Badreddine, le principal suspect décrit comme le « cerveau » de l'attentat par les enquêteurs, est mort depuis et n'a donc pas été jugé.
Le Hezbollah, qui a rejeté toute responsabilité dans l'assassinat, a refusé de livrer les suspects malgré plusieurs mandats d'arrêt émis par le TSL.