Trump est un "véritable danger" pour les Etats-Unis, assène Biden

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Publié le Dimanche 11 août 2024

Trump est un "véritable danger" pour les Etats-Unis, assène Biden

  • "S'il remporte (...) cette élection (...) C'est dangereux. Il est un véritable danger pour la sécurité de l'Amérique", a déclaré sur la chaîne CBS le dirigeant démocrate de 81 ans.
  • De nouveaux sondages publiés samedi donnent en effet Kamala Harris gagnante face à Donald Trump dans trois Etats

WASHINGTON : Donald Trump est un "véritable danger" pour les Etats-Unis, a asséné Joe Biden dans une interview diffusée dimanche, la première depuis qu'il a renoncé à un second mandat, le président s'engageant à tout faire pour que sa vice-présidente Kamala Harris lui succède.

"S'il remporte (...) cette élection (...) C'est dangereux. Il est un véritable danger pour la sécurité de l'Amérique", a déclaré sur la chaîne CBS le dirigeant démocrate de 81 ans qui a été remplacé au pied levé par Mme Harris comme candidate du Parti démocrate.

"Nous sommes à un tournant. Nous y sommes vraiment (...) et la démocratie est l'élément clé", a ajouté M. Biden dans cet entretien enregistré il y a plusieurs jours à la Maison Blanche et dans lequel il apparaît en meilleure forme que lors de son débat désastreux le 27 juin en direct sur CNN face à Donald Trump, l'ancien président républicain (2017-2021) de 78 ans de nouveau candidat.

"J'étais vraiment, vraiment, dans un mauvais jour lors de ce débat parce que j'étais malade, mais je n'ai pas de problème grave", a-t-il assuré au journaliste de CBS qui l'interrogeait sur sa santé.

- "Dire l'âge que j'ai" -

Mais Joe Biden a reconnu à demi-mots que son âge avait lourdement pesé dans sa décision de se retirer de la campagne pour laisser la place à une femme de 59 ans.

"Je peux à peine dire l'âge que j'ai (...) J'ai du mal à le sortir de ma bouche", a admis l'octogénaire, qui cherche de plus en plus souvent ses mots et dont l'expression orale d'une voix faible et enrouée est parfois difficile à comprendre.

C'est trois semaines après ce calamiteux débat télévisé face à M. Trump, une tradition des campagnes présidentielles aux Etats-Unis, que M. Biden avait annoncé le 21 juillet qu'il renonçait à se présenter au scrutin du 5 novembre.

Mme Harris, aussitôt rentrée dans la course, est assurée d'être investie par la convention du Parti démocrate à Chicago du 19 au 22 août, avec son colistier, le gouverneur du Minnesota Tim Walz.

Joe Biden a également expliqué que des élus démocrates au Congrès avaient exprimé de sérieuses craintes sur leurs chances d'être réélus lors des élections législatives partielles qui se tiendront également le 5 novembre.

"Un certain nombre de mes collègues démocrates à la Chambre (des représentants) et au Sénat ont pensé que j'allais leur porter préjudice", a-t-il dit.

- "Obligation envers le pays" -

"La question cruciale reste pour moi -- et ce n'est pas une blague -- de préserver la démocratie", a martelé ce vieux routier de la politique depuis un demi-siècle. Il s'était présenté en 2020 face au président d'alors Donald Trump précisément parce que la démocratie était selon lui "en jeu", a-t-il rappelé.

Le camp républicain critique régulièrement les accusations des démocrates contre Donald Trump. Ce dernier a promis cette semaine une "passation pacifique" du pouvoir après l'élection, alors que son départ de la Maison Blanche s'était fait dans le chaos de l'assaut du capitole par ses partisans en janvier 2021.

"J'ai une obligation envers le pays de faire la chose la plus importante qui est en notre pouvoir: nous devons, nous devons battre Trump", a martelé Joe Biden, promettant de faire campagne avec le "ticket" démocrate Harris/Walz lequel bénéficie d'un élan au sein du Parti et des électeurs démocrates.

De nouveaux sondages publiés samedi donnent en effet Kamala Harris gagnante face à Donald Trump dans trois Etats clés qui pourraient décider du sort de l’élection, inversant la tendance des derniers mois, au moment où la campagne des républicains bat de l'aile.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.