Nagasaki: boycott d'ambassadeurs occidentaux de la cérémonie après la non-invitation d'Israël

Des personnes se rendent au lever du soleil au cénotaphe des victimes de la bombe atomique dans le parc du Mémorial de la paix à Hiroshima, le 6 août 2023, à l'occasion du 78e anniversaire de la première attaque atomique au monde. (AFP)
Des personnes se rendent au lever du soleil au cénotaphe des victimes de la bombe atomique dans le parc du Mémorial de la paix à Hiroshima, le 6 août 2023, à l'occasion du 78e anniversaire de la première attaque atomique au monde. (AFP)
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Publié le Mercredi 07 août 2024

Nagasaki: boycott d'ambassadeurs occidentaux de la cérémonie après la non-invitation d'Israël

  • l'Australie, l'Italie, le Canada, l'Union européenne, l'Allemagne, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne avaient prévenu qu'il leur serait "difficile d'avoir une participation de haut niveau à cet événement" si Israël en était exclu.
  • Le porte-parole du gouvernement japonais, Yoshimasa Hayashi, s'est refusé à tout commentaire mercredi, les invitations relevant d'"une décision de l'organisateur, la ville de Nagasaki".

TOKYO : Des ambassadeurs de pays occidentaux, dont celui des Etats-Unis, refusent de participer à une cérémonie marquant le 79e anniversaire du largage de la bombe nucléaire sur Nagasaki en raison de l'absence d'invitation pour Israël, ont annoncé mercredi des ambassades et des médias.

Les ambassades américaines ont annoncé mercredi que leurs pays seraient représentés par des diplomates de moindre rang que l'ambassadeur à la cérémonie prévue vendredi.

Dans une lettre envoyée au maire de cette ville du sud du Japon en juillet, et que l'AFP a consultée, l'Australie, l'Italie, le Canada, l'Union européenne, l'Allemagne, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne avaient prévenu qu'il leur serait "difficile d'avoir une participation de haut niveau à cet événement" si Israël en était exclu.

L'édile de Nagasaki, Shiro Suzuki, a dit la semaine dernière que la décision de ne pas inviter l'ambassadeur d'Israël au Japon, Gilad Cohen, n'était pas motivée par des considérations politiques, mais par la volonté de "tenir la cérémonie dans une atmosphère paisible et sombre", en raison du risque de manifestations liées à la guerre à Gaza.

Il avait en juin envoyé une lettre à l'ambassade d'Israël avec un appel à un "cessez-le-feu immédiat" dans ce territoire palestinien.

L'ambassadeur américain Rahm Emanuel ne sera pas présent "après la politisation par le maire de Nagasaki de l'événement en n'invitant pas l'ambassadeur israélien", a déclaré mercredi un porte-parole de l'ambassade à l'AFP. M. Emanuel, ancien chef de cabinet de l'ex-président Barack Obama, se rendra à un autre événement dans un temple de Tokyo, a-t-il précisé.

La représentation britannique a affirmé que l'ambassadrice Julia Longbottom serait également absente de Nagasaki car le fait de ne pas inviter Israël "crée une équivalence malheureuse et trompeuse avec la Russie et le Bélarus, les deux seuls autres pays qui n'aient pas non plus été invités à la cérémonie de cette année".

Un porte-parole de l'ambassade de France a indiqué que son numéro deux serait présent, précisant à l'AFP que "la décision de ne pas inviter le représentant d'Israël est regrettable et contestable".

L'ambassadeur de l'Union européenne ne participera pas "pour des raisons d'agenda" et l'UE sera représentée par un diplomate de rang inférieur, a indiqué un porte-parole à l'AFP.

L'ambassade d'Allemagne a indiqué à l'AFP que le chef de sa division politique serait présent, la décision ayant été prise "en fonction des absences et des disponibilités" des plus hauts dignitaires de l'ambassade.

Gilad Cohen, qui a participé à une cérémonie à Hiroshima mardi, avait dit la semaine dernière que la décision de la municipalité de Nagasaki envoyait "un mauvais message au monde".

Lundi, M. Cohen a déclaré à la chaîne américaine CNN que les problèmes de sécurité étaient "inventés" et qu'il était "vraiment surpris que (M. Suzuki) détourne cette cérémonie pour ses motivations politiques".

Le porte-parole du gouvernement japonais, Yoshimasa Hayashi, s'est refusé à tout commentaire mercredi, les invitations relevant d'"une décision de l'organisateur, la ville de Nagasaki".


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.