Pendant les JO, les douaniers parisiens partent à la chasse aux contrefaçons

Les douaniers français de la brigade de Paris sud-est inspectent les produits de contrefaçon découverts lors d'une vaste opération de saisie organisée à l'occasion des Jeux olympiques de Paris 2024 dans des magasins de gros à Aubervilliers, banlieue nord-est de Paris, le 31 juillet 2024. (AFP)
Les douaniers français de la brigade de Paris sud-est inspectent les produits de contrefaçon découverts lors d'une vaste opération de saisie organisée à l'occasion des Jeux olympiques de Paris 2024 dans des magasins de gros à Aubervilliers, banlieue nord-est de Paris, le 31 juillet 2024. (AFP)
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Publié le Samedi 03 août 2024

Pendant les JO, les douaniers parisiens partent à la chasse aux contrefaçons

  • Les 35.000 policiers mobilisés quotidiennement dans la capitale cet été ont fait fuir les vendeurs à la sauvette, notamment près des sites touristiques barricadés et transformés en terrains pour les Jeux
  • Parmi les 5.800 douaniers mobilisés cet été pour les JO, dont 1.400 en région parisienne, certains sont venus en renfort dans la capitale

PARIS: Gilet pare-balles glissé sous le T-shirt, pistolet sous la chemise: les douaniers de la brigade nord parisienne transpirent sous un soleil de plomb, se confondant aux touristes venus admirer la vasque olympique aux jardins des Tuileries.

"Peut-être qu'il y aura des vendeurs, mais avec tous les policiers moi j'y crois pas trop." Alfredo, chef adjoint de la brigade, a prévenu ses six agents avant de partir.

Il a raison: les 35.000 policiers mobilisés quotidiennement dans la capitale cet été ont fait fuir les vendeurs à la sauvette, notamment près des sites touristiques barricadés et transformés en terrains pour les Jeux.

Parmi les 5.800 douaniers mobilisés cet été pour les JO, dont 1.400 en région parisienne, certains sont venus en renfort dans la capitale. Comme policiers et gendarmes, tous bénéficieront d'une prime de 1.900 euros.

Une mobilisation près des sites olympiques "pas forcément nécessaire", déplorent sur le terrain plusieurs douaniers à l'AFP.

L'équipe d'Alfredo, dont une mission quotidienne sur deux est dédiée à la recherche de produits de contrefaçon liés au Jeux, se fait d'ailleurs refuser l’entrée au parc urbain de Concorde par les organisateurs.

- "Grosse opération" -

C'est à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, que les douaniers trouvent ce qu'ils cherchent, mercredi : faux bijoux, téléphonie, cigarettes électroniques ou babioles en tous genres… Un pactole de contrefaçons découvert lors d'une vaste opération de saisie.

"Aubervilliers, c'est une zone de grossistes pour toute la France, et pour quasiment toute l'Europe", explique Gilles, chef de la brigade Sud, pendant que son équipe, ruban adhésif et cartons en main, vide l'inventaire d'un grossiste de téléphonie.

"Ça fait presque deux ans qu'on le cherchait" se réjouit le chef de brigade au milieu des rayons qui alimentent les petites boutiques de téléphonie parisiennes.

Faux casques Apple, chargeurs, enceintes JBL et mêmes téléphones Samsung… Les douaniers ne savent plus où donner de la tête et les cartons s’entassent devant la boutique avant d’être placés dans un fourgon.

Une marchandise dont la valeur dépasse le million d’euros, selon Gilles, expert en la matière.

Quelques coins de rue plus loin, les douaniers ont mis la main sur des grossistes de "puffs", ces cigarettes électroniques jetables plébiscitées par les jeunes.

Ici, ils trouvent des emballages avec des motifs de fruits ou des personnages fictifs, interdits selon la réglementation européenne. "On considère que ce sont des images susceptibles d'attiser la curiosité des jeunes" explique Gaëtan, chef adjoint à la BSI Paris Sud.

Là, des étiquettes mensongères sur le taux de nicotine et des teneurs qui dépassent le seuil maximal de 20 milligrammes.

"L'intérêt c'était vraiment de faire une grosse opération conjointe pour marquer le coup", explique Maeva Daynac, cheffe de la division surveillance de Paris, qui se faufile entre les cartons entassés au deuxième étage d’une boutique.

Au total, les douaniers ont saisi lors de cette opération plus de 145.000 contrefaçons en une journée, selon le ministère chargé des Comptes publics.

- Contrôles en gare -

Gare de Lyon, à Paris, "Tofu" zigzague entre les valises et les passagers qui se pressent jeudi dans un train à destination d’Antibes, sur la Côte d’Azur. Ce jeune labrador beige, dont l'air joueur provoque quelques sourires et regards attendris -lui aussi est en civil-, cherche du cannabis.

"Tout l'axe Nord-Sud est très important, très criminogène" explique Neil, chef de la brigade ferroviaire parisienne, tout en précisant que le ferroviaire reste néanmoins le "parent pauvre du stup'".

Son équipe, qui procède aussi à des contrôles à bord des trains, trouve généralement de l'argent liquide -prohibé au-delà de 10.000 euros-, et des drogues, acheminées de l'Espagne aux Pays-Bas et transitant par la France, notamment sur la ligne Paris-Bruxelles.

Au signe enthousiaste de Tofu quand il décèle l'odeur recherchée, son maître l'indique à ses collègues qui fouillent le voyageur quelques mètres plus loin. Quelques pochons d'herbe sont trouvés, le chien est récompensé.

Les fouilles se déroulent à même le quai, sur le sol ou des barrières.

"Ça reste un métier de contraintes" glisse Neil, qui s'assure de la fluidité des contrôles.


RDC: Macron appelle à la "fin immédiate de l'offensive" près de Goma dans des entretiens avec Kagame et Tshisekedi

Le personnel civil non essentiel de la Mission de stabilisation de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) est vu en train de partir avant son évacuation à Goma, le 25 janvier 2025. (AFP)
Le personnel civil non essentiel de la Mission de stabilisation de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) est vu en train de partir avant son évacuation à Goma, le 25 janvier 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron a appelé samedi à la "fin immédiate de l'offensive du M23 et des forces rwandaises ainsi qu'au retrait de ces dernières du territoire congolais", lors d'entretiens téléphoniques avec les dirigeants de la RDC et du Rwanda

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a appelé samedi à la "fin immédiate de l'offensive du M23 et des forces rwandaises ainsi qu'au retrait de ces dernières du territoire congolais", lors d'entretiens téléphoniques avec les dirigeants de République démocratique du Congo et du Rwanda, a annoncé l'Elysée.

"Le chef de l’Etat a exprimé sa très vive préoccupation quant à la situation dans le Nord Kivu, notamment autour de Goma et quant aux violations de l'intégrité territoriale de la RDC", dans un échange séparé avec Félix Tshisekedi, président de la RDC, et Paul Kagame, son homologue rwandais, alors que les combats s'intensifient dans l'est de la RDC.

"Le président de la République a appelé à la reprise du dialogue au plus vite et a dit sa détermination à appuyer les efforts de paix", a ajouté l'Elysée.

Le chef de l'Etat français a rappelé par ailleurs à ses homologues que "tout devait être fait pour la protection des populations civiles et le respect de la souveraineté congolaise".

Après l'échec d'une médiation RDC-Rwanda sous l'égide de l'Angola, le M23, groupe armé antigouvernemental soutenu par le Rwanda et son armée, ont rapidement gagné du terrain ces dernières semaines.

Ils encerclent désormais presque complètement la capitale de la province du Nord-Kivu, Goma, qui compte un million d'habitants et au moins autant de déplacés.


Cessez-le-feu au Liban: Macron appelle les parties à honorer leurs engagements "dans les plus brefs délais"

Cette photo prise dans le village de Shaqra, au sud du Liban, le 25 janvier 2025, montre un bulldozer de l'armée israélienne et un véhicule à quatre roues motrices se déplaçant sur une route à la périphérie du village de Mais al-Jabal, le long de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
Cette photo prise dans le village de Shaqra, au sud du Liban, le 25 janvier 2025, montre un bulldozer de l'armée israélienne et un véhicule à quatre roues motrices se déplaçant sur une route à la périphérie du village de Mais al-Jabal, le long de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron a appelé samedi les parties prenantes au cessez-le-feu au Liban à honorer leurs engagements "dans les plus brefs délais", alors que le Liban accuse Israël de "tergiverser" dans son retrait du sud du pays
  • Emmanuel Macron a formulé cette demande lors d'une conversation téléphonique avec son homologue libanais Joseph Aoun

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a appelé samedi les parties prenantes au cessez-le-feu au Liban à honorer leurs engagements "dans les plus brefs délais", alors que le Liban accuse Israël de "tergiverser" dans son retrait du sud du pays.

Emmanuel Macron a formulé cette demande lors d'une conversation téléphonique avec son homologue libanais Joseph Aoun. Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait déclaré vendredi que le retrait des forces armées se poursuivrait au-delà de la date limite du 26 janvier, soit dimanche, prévue par l'accord.

"Le président de la République a rappelé que les engagements pris par les parties devaient être honorés dans les plus brefs délais, afin que le Liban recouvre sa souveraineté sur l’ensemble du territoire. Le président de la République a réitéré l'engagement constant de la France en ce sens", a rapporté l'Elysée.

Emmanuel Macron a également salué "les progrès qui ont été réalisés au cours des deux derniers mois, notamment grâce à l'implication soutenue des forces armées libanaises (FAL) dans la mise en œuvre des conditions de réalisation du cessez-le-feu".

La présidence libanaise a également fait état samedi de cette conversation téléphonique entre Joseph Aoun et Emmanuel Macron. Le président libanais y avait souligné "la nécessité d'obliger Israël à respecter les dispositions de l'accord afin de préserver la stabilité dans le sud", selon elle.

Un cessez-le-feu était entré en vigueur le 27 novembre après deux mois de guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah libanais, mouvement soutenu par l'Iran. La France avait pris part, avec les Etats-Unis, aux efforts de médiation pour parvenir à cette trêve.

L'armée libanaise a indiqué samedi être prête à se déployer dans le sud du pays.

Selon les termes de l'accord de cessez-le-feu conclu entre Israël et le mouvement pro-iranien Hezbollah, l'armée libanaise doit prendre position aux côtés des forces de maintien de la paix des Nations Unies (Finul) dans le sud, au fur et à mesure du retrait de l'armée israélienne sur une période de 60 jours.

De son côté, le Hezbollah doit retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 kilomètres de la frontière libano-israélienne, et démanteler toute infrastructure militaire restante dans le sud.


Macron reçoit le roi de Bahreïn à l'Elysée

Le président français Emmanuel Macron accueille la chancelière allemande avant une réunion au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 22 janvier 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la chancelière allemande avant une réunion au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 22 janvier 2025. (AFP)
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  • Le chef de l’Etat a tout d’abord félicité le Roi de Bahreïn pour son Jubilé d’argent, à l’occasion de ses 25 ans de règne
  • Lors de cet entretien, les deux dirigeants ont marqué leur volonté d’approfondir les liens qui unissent la France et le Bahreïn dans les domaines économiques, politiques et de la défense

PARIS: Le Président de la République, Emmanuel Macron, a reçu ce vendredi 24 janvier 2025, le Roi de Bahreïn, Sa Majesté Hamad Bin Issa Al Khalifa, au Palais de l’Elysée.

Le chef de l’Etat a tout d’abord félicité le Roi de Bahreïn pour son Jubilé d’argent, à l’occasion de ses 25 ans de règne.

Lors de cet entretien, les deux dirigeants ont marqué leur volonté d’approfondir les liens qui unissent la France et le Bahreïn dans les domaines économiques, politiques et de la défense. Il a aussi salué le renforcement de la coopération culturelle, notamment s’agissant de l’apprentissage de la langue française au Bahreïn.

Le Président de la République et le Roi ont également discuté du renforcement des coopérations en matière de transition énergétique, de télécommunications et d’infrastructures urbaines et de transports. Pour développer ces différents projets, les deux dirigeants ont indiqué leur souhait que le Haut-Comité bilatéral soit organisé prochainement.

Ensuite et alors que le Bahreïn est en présidence de la Ligue arabe, les deux dirigeants ont abordé la situation régionale. Le chef de l’Etat a précisé que la France serait aux côtés de la Ligue arabe pour contribuer au retour de la sécurité et de la stabilité dans la région. Il a redit la volonté de la France que le cessez-le-feu à Gaza soit respecté, que les otages soient libérés, que l’aide humanitaire parvienne massivement aux Gazaouis et qu’une solution politique sûre et durable soit trouvée, sur la base de la solution à deux Etats.

S'agissant du Liban, le chef de l’Etat a évoqué la perspective d'une conférence pour la reconstruction et invité les autorités bahreïniennes à apporter leur soutien aux nouvelles autorités libanaises. Le Président et le Roi ont rappelé la nécessité d'un plein respect du cessez-le-feu sur la Ligne bleue. Ils ont enfin évoqué la Syrie et la conférence qui se tiendra à Paris le 13 février prochain en soutien à une transition politique inclusive et respectueuse des droits de tous les Syriens.

Le Président et le Roi ont enfin partagé leurs objectifs s’agissant de la lutte contre le réchauffement climatique dans la perspective de la COP de Belém. Le chef de l'Etat a ainsi invité le Roi à prendre part à la Conférence des Nations Unies sur l’Océan que la France organisera à Nice en juin prochain et qui sera un moment clé pour la protection de nos océans et ressources marines. Dans la perspective du Sommet pour l’Action sur l’IA, il a également invité le Roi à participer à la discussion internationale sur l’avenir de l’intelligence artificielle qui se tiendra à Paris les 10 et 11 février prochains.