GENEVE : La Suisse a exhorté mercredi ses ressortissants à quitter le Liban, compte tenu de la situation très instable que connaît le pays.
Le Hezbollah libanais, soutenu par l'Iran, a déclaré mercredi que le commandant militaire Fouad Chokr se trouvait à l'intérieur d'un bâtiment du sud de Beyrouth touché par Israël la veille, mais a déclaré que son sort restait inconnu.
Cette frappe, qui a été suivie quelques heures plus tard par une autre qui a tué le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh à Téhéran, a fait craindre que la guerre à Gaza ne dégénère en un conflit à l'échelle régionale.
"Le Département fédéral des Affaires étrangères recommande aux ressortissants suisses de quitter le pays par leurs propres moyens, si cela semble possible et sûr", indique le ministère suisse des Affaires étrangères dans ses conseils aux voyageurs actualisés au Liban.
"La décision de quitter le pays est prise volontairement, aux risques et aux frais de la personne qui quitte le pays", précise le ministère.
Il a indiqué que l'ambassade de Suisse à Beyrouth restait ouverte et continuerait à fournir ses services réguliers.
"Les ressortissants suisses qui décident de rester dans le pays ou de se rendre au Liban malgré les recommandations du DFAE doivent toutefois être conscients qu'en cas d'aggravation de la situation sécuritaire, la Suisse ne pourrait fournir que des services limités, voire aucun, et qu'elle n'aurait que des possibilités limitées, pour porter assistance en cas d'urgence", a déclaré le ministère des Affaires étrangères.
Selon lui, une détérioration significative de la situation sécuritaire dans tout le Liban est possible à tout moment, tandis que "des frappes aériennes ciblées peuvent également mettre en danger des personnes non impliquées".
Fin 2022, près d'un millier de Suisses vivaient au Liban, indique le ministère.
Le Hezbollah échange des tirs quasi quotidiens avec Israël depuis que son allié palestinien, le Hamas, a attaqué Israël le 7 octobre, déclenchant la guerre à Gaza.