Israël lance des raids dévastateurs sur le sud du Liban

Le ministre de la défense, Yoav Gallant, a déclaré : « Il s'agit d'un événement très difficile et douloureux pour ces enfants. C'est une terrible tragédie. Le Hezbollah en est responsable et il paiera ».  M. Gallant s'exprimait lors d'une visite à Majdal Shams, où des processions funéraires ont été organisées pour les victimes. (AFP).
Le ministre de la défense, Yoav Gallant, a déclaré : « Il s'agit d'un événement très difficile et douloureux pour ces enfants. C'est une terrible tragédie. Le Hezbollah en est responsable et il paiera ». M. Gallant s'exprimait lors d'une visite à Majdal Shams, où des processions funéraires ont été organisées pour les victimes. (AFP).
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Publié le Dimanche 28 juillet 2024

Israël lance des raids dévastateurs sur le sud du Liban

  • Le coordinateur spécial de l'ONU et le chef de la FINUL appellent à la retenue après un tir de roquette sur le Golan occupé
  • Le Liban appelle à une « cessation immédiate des hostilités sur tous les fronts »

BEYROUTH : Le Liban a demandé dimanche une enquête internationale sur une attaque qui a tué 12 personnes, dont des enfants, sur le plateau du Golan annexé par Israël, mettant en garde contre des représailles à grande échelle.

Le Hezbollah a rejeté l'accusation d'Israël d'avoir bombardé Majdal Shams samedi, déclarant dans un communiqué que « la Résistance islamique n'a rien à voir avec l'incident, et nous rejetons catégoriquement toutes les fausses allégations à cet égard ».

Après la déclaration du Hezbollah, Walid Joumblatt, ancien chef du Parti socialiste progressiste - le leader druze le plus puissant du Liban - a mis en garde contre « ce que fait l'ennemi israélien pour déclencher les conflits, fragmenter la région et cibler ses différentes communautés ».

Cette mise en garde est intervenue alors qu'Israël a mené dimanche matin d'intenses raids sur les villages d'Al-Abbassieh et de Burj Al-Shamali, près de Tyr, dans le sud du Liban, causant d'importantes destructions.

Il a également mené des raids sur les villages frontaliers de Tayr Harfa et de Khiam, et a tiré deux missiles sur un immeuble résidentiel à Taraya, dans le centre de la Bekaa, détruisant le bâtiment sans faire de victimes.

L'attaque de Majdal Shams a eu lieu quelques heures après un raid israélien sur le village frontalier de Kfarkila, dans le sud du pays, au cours duquel quatre membres du Hezbollah ont été tués.

Dans un communiqué, le gouvernement libanais a condamné « tous les actes de violence et les attaques contre tous les civils », ajoutant que « le fait de viser des civils est une violation flagrante du droit international et contredit les principes de l'humanité ».

Il a appelé à une « cessation immédiate des hostilités sur tous les fronts ».

Le ministre des affaires étrangères, Abdullah Bou Habib, a déclaré dimanche que « depuis le début de la guerre, le Hezbollah vise des sites militaires et non des civils, et je ne pense pas qu'il ait mené cette attaque à Majdal Shams ».

Il a ajouté : « Il se peut qu'elle ait été planifiée par d'autres organisations... une erreur israélienne ou même une erreur de la part du Hezbollah, je ne sais pas. Nous avons besoin d'une enquête internationale pour découvrir la vérité ».

Dans une déclaration commune, la coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, et le chef de mission et commandant de la FINUL, le général Aroldo Lazaro, ont condamné « la mort de civils, y compris de jeunes enfants et d'adolescents, à Majdal Shams », soulignant que « les civils doivent être protégés à tout moment ».

Ils ont exhorté « les parties à faire preuve de la plus grande retenue et à mettre un terme aux échanges de tirs qui s'intensifient actuellement, car ils pourraient déclencher une conflagration plus large qui engloutirait toute la région dans une catastrophe inimaginable ».

Le coordinateur spécial de l'ONU s'est entretenu par téléphone avec le président du Parlement, Nabih Berri, qui est considéré comme le principal canal de communication avec le Hezbollah.

Selon son service de presse, M. Berri a affirmé que « le Liban et sa résistance s'engagent à respecter la résolution 1701 de l'ONU et les règles d'engagement en s'abstenant de prendre pour cible des civils ».

M. Berri a ajouté que « le démenti de la résistance quant à son implication dans l'incident de Majdal Shams réaffirme avec force cet engagement et souligne que ni le Liban ni la résistance ne sont responsables de ce qui s'est passé ».

Le porte-parole de la FINUL, Andrea Tenenti, a déclaré que son organisation était en contact avec les parties pour faire baisser la tension.

M. Joumblatt a reçu un appel téléphonique du médiateur américain pour le Moyen-Orient, Amos Hochstein, qui s'est dit préoccupé par l'escalade de la situation sur le front du Sud-Liban après l'incident de Majdal Shams.

Joumblatt a tenté d'apaiser la situation, la plupart des habitants de Majdal Shams étant druzes.

Il a déclaré que « le fait de viser des civils est rejeté et condamné, que ce soit en Palestine occupée, au Golan occupé ou au sud du Liban », ajoutant que « l'histoire de l'ennemi israélien est remplie de massacres contre des civils ».

Des militants et des sympathisants sur les chaînes de télévision et les plateformes de médias sociaux ont nié l'implication du Hezbollah dans l'attaque de Majdal Shams, notant qu’ « il n'y a pas de colons à Majdal Shams que le parti puisse prendre pour cible, et il [le Hezbollah] le sait ».

Le démenti du Hezbollah n'a servi à rien, car l'armée israélienne a insisté pour tenir le parti responsable du lancement de la roquette.

Le porte-parole de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a déclaré : « Ali Mohammed Yahya, le commandant du complexe de lancement dans la région de Shebaa, a ordonné le tir de roquettes en direction du village de Majdal Shams ».

Les raids israéliens sur le Liban dimanche ont causé d'énormes destructions mais n'ont pas fait de victimes. Les raids ont visé deux grands hangars à Al-Abbassieh et Burj Al-Shemali.

Les raids réguliers sur la région depuis le début des hostilités entre le Hezbollah et l'armée israélienne ont semé la panique parmi les habitants, endommageant des dizaines de maisons et d'appartements.

Une source de sécurité libanaise a déclaré : « Sept avions de guerre israéliens ont effectué les raids simultanément ».

Adraee a affirmé que les raids ont touché des cibles du Hezbollah dans sept zones différentes à travers le Liban, à l'intérieur du Liban et dans son sud, y compris des dépôts d'armes et des infrastructures.

Le Hezbollah a répondu aux attaques en visant « le positionnement des soldats israéliens dans la colonie de Manara », selon un communiqué du parti.

Dimanche, les responsables israéliens ont continué à promettre de faire payer le Hezbollah.

Le ministre de la défense, Yoav Gallant, a déclaré : « Il s'agit d'un événement très difficile et douloureux pour ces enfants. C'est une terrible tragédie. Le Hezbollah en est responsable et il paiera ».

M. Gallant s'exprimait lors d'une visite à Majdal Shams, où des processions funéraires ont été organisées pour les victimes.

Le chef d'état-major israélien, le général Herzi Halevi, s'est rendu à Majdal Shams samedi soir, selon Adraee.

Le général Halevi a inspecté le terrain de football qui a été touché, confirmant qu'il était prêt pour la prochaine phase de combat dans le nord.

« Nous savons exactement d'où la roquette a été tirée », a-t-il déclaré. « Nous avons examiné les restes de la roquette sur les murs du terrain de football ici.

« Nous pouvons dire qu'il s'agit d'une roquette Falaq avec une ogive de 53 kg. Il s'agit d'une roquette du Hezbollah. Quiconque tire une telle roquette en direction d'une zone peuplée a l'intention de tuer des civils, de tuer des enfants ».

Reuters a rapporté, en citant deux sources de sécurité, que le Hezbollah « est en état d'alerte et a évacué certains sites clés dans l'est et le sud du Liban ».

La France et la Norvège ont appelé leurs ressortissants à « éviter de se rendre au Liban et en Israël » et ont demandé à ceux qui se trouvent dans le pays de quitter le Liban.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com
 


La CPI émet des mandats d'arrêt contre Netanyahu, Gallant et Deif

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
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  • La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire
  • Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a émis jeudi des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes".

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye.

Dans un autre communiqué, elle émet un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, également pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La cour "a émis à l'unanimité un mandat d'arrêt contre M. Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri, communément appelé +Deif+, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'État d'Israël et de l'État de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023".

Classés "secrets" 

Les mandats d'arrêt ont été classés "secrets", afin de protéger les témoins et de garantir la conduite des enquêtes, a déclaré la cour.

Mais la CPI "considère qu'il est dans l'intérêt des victimes et de leurs familles qu'elles soient informées de l'existence des mandats".

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé en mai à la cour de délivrer des mandats d'arrêt contre Netanyahu et Gallant (qui a été limogé début novembre par le Premier ministre israélien) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés à Gaza.

M. Khan a également demandé des mandats d'arrêt contre de hauts dirigeant du Hamas, dont Mohammed Deif, soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

Selon Israël, Deif a été tué par une frappe le 13 juillet dans le sud de Gaza, bien que le Hamas nie sa mort.

Le procureur a depuis abandonné la demande de mandats d'arrêt contre le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et le chef du Hamas dans la bande de Gaza Yahya Sinouar, dont les morts ont été confirmées.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé jeudi un nouveau bilan de 44.056 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an.

Au moins 71 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 104.268 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.


Liban: frappes sur la banlieue sud de Beyrouth après un appel israélien à évacuer

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  • La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani
  • Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah

BEYROUTH: De nouvelles frappes ont visé jeudi matin la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah libanais contre lequel Israël est en guerre, peu après un appel de l'armée israélienne à évacuer, selon un média d'Etat libanais.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani) a rapporté trois frappes sur la banlieue sud, dont une "très violente sur Haret Hreik", un quartier de ce secteur, et précisé qu'un immeuble avait été détruit.

Sur les images de l'AFPTV, on peut voir des panaches de fumée s'élever d'au moins trois sites visés.

Les frappes ont été précédées par un appel du porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichai Adraee, sur les réseaux sociaux, à évacuer trois secteurs de la banlieue sud.

Après cet appel, des tirs nourris ont été entendus dans la banlieue, visant à avertir les habitants.

La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani.

Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah.

Les frappes interviennent alors que l'émissaire américain Amos Hochstein tente de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais.

Après avoir vu les responsables libanais à Beyrouth, il doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle israélienne.

Les violences entre Israël et le mouvement pro-iranien, initiées par ce dernier au début de la guerre dans la bande de Gaza, ont fait plus de 3.550 morts depuis octobre 2023.

La plupart des victimes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a déclenché fin septembre dernier une campagne massive de bombardements visant notamment les bastions du Hezbollah, suivie d'une offensive terrestre dans le sud du Liban.


Des frappes israéliennes font des dizaines de morts dans la bande de Gaza

"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe.  "Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza". (AFP)
"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe. "Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza". (AFP)
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  • Des dizaines de personnes ont été tuées jeudi dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, ravagée par plus d'un an de guerre entre l'armée israélienne et le mouvement Hamas
  • Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir et s'est entretenu avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance du Premier ministre israélien

TERRITOIRES PALESTINIENS: Des dizaines de personnes ont été tuées jeudi dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, ravagée par plus d'un an de guerre entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Déclenchée le 7 octobre 2023 après une attaque d'une ampleur inédite du Hamas sur le sol israélien, la guerre à Gaza s'est propagée au Liban, où le mouvement pro-iranien Hezbollah a ouvert un "front de soutien" au mouvement palestinien.

Après des discussions à Beyrouth en vue d'obtenir une trêve entre l'armée israélienne et le Hezbollah, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, doit rencontrer jeudi en Israël le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, à 12H30 (10H30 GMT).

Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir et s'est entretenu avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance du Premier ministre israélien.

Dans la bande de Gaza, la Défense civile a annoncé jeudi la mort de 22 personnes tuées dans la nuit par une frappe israélienne sur un quartier de Gaza-ville (nord).

"Nous confirmons que 22 martyrs ont été transférés (vers des hôpitaux) après une frappe ayant visé (une) maison (...) à Cheikh Radwan", a indiqué à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation.

"Ici, il y a un martyr et un corps sans tête. Nous ne savons pas de qui il s'agit jusqu'à présent", témoigne auprès de l'AFPTV, Moataz Al-Arouqi, un Palestinien du quartier.

Une autre frappe survenue aux alentours de minuit (22H00 GMT) dans la zone de Beit Lahia et Jabalia (nord) a fait des dizaines de morts, selon des sources médicales.

"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe.

"Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza".

"Arrêt total de l'agression" 

La guerre dans le territoire palestinien a été déclenchée en riposte à l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, l'armée israélienne a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Les Etats-Unis, alliés d'Israël, ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, malgré les appels internationaux demandant la fin du conflit.

Au Liban, Israël et le Hezbollah sont entrés en guerre ouverte le 23 septembre après un an de tirs transfrontaliers, et l'armée israélienne mène des incursions dans le sud du pays depuis le 30 septembre.

Israël dit vouloir éloigner le Hezbollah des régions frontalières du sud du Liban pour permettre le retour des quelque 60.000 habitants du nord d'Israël déplacés par les tirs du mouvement. Au Liban, des dizaines de milliers d'habitants ont également été déplacés.

L'ambassadrice américaine à Beyrouth, Lisa Johnson, avait présenté jeudi dernier au Premier ministre libanais, Najib Mikati, et au chef du Parlement, Nabih Berri, un plan en 13 points prévoyant une trêve de 60 jours et le déploiement de l'armée dans le sud du Liban.

Dans ce contexte, l'émissaire Amos Hochstein s'est rendu mardi à Beyrouth où il a déclaré qu'une solution était "à portée de main" mais que c'était aux belligérants de "décider".

Israël "ne peut pas nous imposer ses conditions", a prévenu mercredi le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, disant exiger "l'arrêt total de l'agression" au Liban.

M. Netanyahu avait averti lundi que Israël "mènera(it) des opérations" militaires contre le Hezbollah même en cas de trêve.

"Très violente frappe" 

Pendant ce temps, les bombardements israéliens se poursuivent au Liban sur des bastions du Hezbollah. De nouvelles frappes ont visé jeudi matin la banlieue sud de Beyrouth, peu après un appel de l'armée israélienne à évacuer.

Plusieurs secteurs du sud du pays ont été ciblés, notamment la bourgade de Khiam, située à environ six kilomètres de la frontière, où des affrontements entre le Hezbollah et les forces israéliennes avaient éclaté la veille, selon l'Agence nationale d'information libanaise (Ani).

Jeudi matin, le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adraee, a lancé des appels à évacuer aux habitants de trois zones proches de la ville de Tyr (sud).

Les violences entre Israël et le Hezbollah ont fait au Liban plus de 3.550 morts depuis octobre 2023, la plupart depuis le début de la campagne israélienne massive de bombardements le 23 septembre. Côté israélien, 79 militaires et 46 civils ont été tués en 13 mois.