JERUSALEM : Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, est revenu dimanche en Israël plus tôt que prévu d'un voyage aux Etats-Unis et se rend à une réunion du cabinet de sécurité après le tir de roquette sur le Golan occupé, qui a fait 12 morts, a indiqué son bureau.
"L'avion du Premier ministre a atterri en Israël. Il est en route vers le ministère de la Défense (à Tel-Aviv, ndlr) pour une réunion du cabinet de sécurité", a ajouté le bureau du Premier ministre dans un communiqué.
Londres condamne l'attaque sur le Golan et craint une "escalade"
Le Royaume-Uni a condamné dimanche l'attaque meurtrière sur le plateau du Golan annexé imputée au Hezbollah libanais et exprimé ses craintes d'une "escalade" de la situation, a déclaré sur X le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy.
"Le Royaume-Uni condamne la frappe sur le plateau du Golan qui a coûté tragiquement au moins 12 vies", a écrit le chef de la diplomatie britannique. "Nous sommes profondément préoccupés par le risque d'escalade et de déstabilisation", a-t-il ajouté, "le Hezbollah doit cesser ses attaques".
Le Liban appelle à une enquête internationale
Beyrouth a appelé dimanche à une "enquête internationale" sur la frappe meurtrière qui a frappé samedi le Golan annexé, imputée par Israël au Hezbollah, et prévenu qu'une attaque israélienne contre le Liban pourrait provoquer un embrasement régional.
Selon Israël, un tir de roquette depuis le Liban sur un terrain de football dans la ville de Majdal Shams a causé la mort samedi de 12 jeunes âgés de 10 à 16 ans et en a blessé environ 30 autres tandis qu'un autre âgé de 13 ans est porté disparu.
Le projectile était une roquette iranienne de type Falaq avec une ogive de 53 kilogrammes, d'après Israël. Le Hezbollah qui nie être l'auteur de l'attaque, est le seul à en posséder, a affirmé le ministère israélien des Affaires étrangères.
Dans une déclaration diffusée par l'Agence nationale d'Information (ANI, officielle), le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a appelé à "mener une enquête internationale ou tenir une réunion du comité tripartite par le biais de la Finul pour connaître la vérité" sur cette attaque.
Le comité tripartite regroupe des responsables militaires du Liban et d'Israël, techniquement en état de guerre, et des représentants de la Force intérimaire des Nations Unies déployée dans le sud du Liban.
Le ministre a écarté l'éventualité que le puissant Hezbollah, qui domine la vie politique au Liban, ait sciemment visé des civils, assurant qu'il ciblait uniquement des positions "militaires", depuis le début de la guerre à Gaza en octobre.
Il a estimé que l'attaque pourrait "avoir été menée par d'autres organisations" ou qu'il pouvait s'agir "d'une erreur israélienne ou encore d'une erreur du Hezbollah".
Le ministre a appelé à l'application par les deux parties de la résolution 1701 de l'ONU, adoptée après la guerre de 2006 entre le Hezbollah et Israël, stipulant que seuls l'armée libanaise et la Finul doivent être déployés dans le sud du Liban.
Une "attaque à large échelle contre le Liban mènera à la détérioration de la situation dans la région et provoquera une guerre régionale", a-t-il averti, alors qu'Israël a menacé de faire payer "le prix fort" au Hezbollah.