Le transfert d'un suspect libyen relance l’affaire de l'attentat de Lockerbie

Les vestiges de l'avion de ligne 747 Pan Am qui a explosé et s'est écrasé au-dessus de Lockerbie, en Écosse, le 22 décembre 1988 (Photo, AFP).
Les vestiges de l'avion de ligne 747 Pan Am qui a explosé et s'est écrasé au-dessus de Lockerbie, en Écosse, le 22 décembre 1988 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 20 décembre 2022

Le transfert d'un suspect libyen relance l’affaire de l'attentat de Lockerbie

  • Certains pensent que les Libyens ont été accusés d'un crime que le régime iranien avait des raisons de perpétrer
  • Pour d'autres, l'arrestation de Masud permet d'espérer que justice soit rendue aux 270 victimes de la catastrophe

LONDRES: L'attentat à la bombe du vol 103 de la compagnie aérienne Pan Am s'est produit il y a plus de trente ans, mais l'horreur qui en a découlé est toujours présente. Elle l'est pour les familles des victimes, pour la communauté écossaise dévastée par le crash de l'épave en flammes sur leur ville et pour les équipes de secours qui ont découvert des scènes infernales que personne n'est près d'oublier.

Pour certains, l'arrestation la semaine dernière d'un Libyen accusé d'avoir fabriqué la bombe qui a abattu le jumbo jet au-dessus de Lockerbie le 21 décembre 1988 laisse espérer que justice soit enfin rendue aux 270 victimes de la catastrophe et à leurs familles.

Pour d'autres, cependant, la confiance dans le système judiciaire et dans l'enquête conjointe américano-écossaise qui a conduit à cette dernière arrestation a été ébranlée il y a longtemps par les incertitudes qui persistent autour du procès et de la condamnation en mai 2000 d'un autre Libyen, Abdelbaset al-Megrahi, reconnu coupable de l'attentat à la bombe en 2001.

Les éléments incontestés de l'affaire, qui seront sans doute répétés lors du procès à venir, sont terrifiants.

Le Boeing 747, reliant Londres à New York, avait à peine entamé une demi-heure de vol et volait à près de 9,5 kilomètres d’altitude lorsque la bombe a explosé peu après 19 heures, projetant des pièces d'avion, des bagages et des corps sur une large étendue. Les enquêteurs se sont retrouvés face à une scène de crime de 2 200 kilomètres carrés.

À bord de l'avion maudit se trouvaient 259 passagers et membres d'équipage de 21 nationalités. La victime la plus âgée avait 82 ans, la plus jeune était un nourrisson de deux mois, retrouvé serré dans les bras de sa mère morte.

Un homme contemple la pierre commémorative à la mémoire des victimes de l'attentat, près de Lockerbie (Photo, AFP).

Parmi les 190 Américains à bord de l'avion se trouvait un groupe de 35 étudiants de l'université de Syracuse, qui rentraient chez eux pour Noël après un voyage d'études à l'étranger.

Onze autres personnes ont péri dans leur maison au sol. Parmi elles se trouvaient les Flannigan, mère et père, Kathleen, 41 ans, Thomas, 44 ans, et leur fille Joanne, âgée de 10 ans.

Le corps de Joanne a finalement été retrouvé dans le profond cratère creusé dans la rue où vivait la famille, mais les restes de ses parents n'ont jamais été retrouvés.

La semaine dernière, Abu Agila Mohammad Masud Kheir al-Marimi, 71 ans, ex-agent de renseignement présumé du régime du dictateur libyen Mouammar Kadhafi, a comparu devant un tribunal américain après avoir été accusé d'être l'auteur de la bombe.

Cet événement marque une avancée étonnante dans une affaire qui, pour de nombreux proches des victimes, n'a pas été résolue de manière satisfaisante. Le procès anticipé de Masud est une occasion inattendue de lever une fois pour toutes les nombreux doutes qui subsistent sur la catastrophe de Lockerbie.

Paul Hudson, de Sarasota (Floride), brandit une photo de sa fille Melina, tuée à 16 ans en 1988, le 12 décembre à Washington (Photo, AFP).

On soupçonne notamment, depuis trois décennies, que les Libyens ont été accusés à tort d'un crime qui, en réalité, a été perpétré par le régime iranien.

L'Iran avait certainement un mobile. Le 3 juillet 1988, cinq mois avant l'attentat, le vol 655 d'Iran Air, un Airbus A300 transportant des pèlerins iraniens à destination de La Mecque, avait été abattu accidentellement au-dessus du détroit d'Ormuz par un croiseur lance-missiles américain, le Vincennes.

Les 290 personnes à bord ont trouvé la mort, dont 66 enfants et 16 membres d'une même famille, qui se rendaient à Dubaï pour un mariage.

En 1991, un rapport secret déclassifié par la suite, émanant de l'Agence de renseignement de la défense américaine, indiquait clairement que l'Iran était dès le départ le suspect numéro un.

L'ayatollah Mohtashemi, ancien ministre iranien de l'Intérieur, était «étroitement lié aux groupes terroristes Al-Abas et Abou Nidal», pouvait-on lire dans ce rapport.

Il avait «récemment versé 10 millions de dollars en espèces et en or à ces deux organisations pour qu'elles mènent des activités terroristes et... payé la même somme pour faire exploser le vol 103 de Pam Am, en représailles à l'abattage de l'Airbus iranien par les États-Unis».

Les preuves impliquant l'Iran s'accumulent. Il est apparu que deux mois avant l'attentat, la police allemande avait perquisitionné une cellule du groupe terroriste du Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général et saisi une bombe cachée dans un lecteur de cassettes Toshiba, exactement comme celle qui allait être utilisée dans l’explosion du vol 103 de la Pan Am.

Pourtant, en novembre 1991, ce sont deux agents des services de renseignement libyens, Abdel Baset Ali al-Megrahi et Lamen Khalifa Fhimah, qui ont été accusés des crimes. Les preuves à leur encontre étaient, au mieux, circonstancielles.

Croquis du procès d’Abu Agila Mohammad Mas'ud Kheir al-Marimi, accusé d'avoir fabriqué la bombe qui a abattu le vol 103 de la Pan Am (Photo, AFP).

Après des années de négociations avec le gouvernement de Kadhafi, les deux hommes ont finalement été livrés pour être jugés devant un tribunal écossais spécialement constitué aux Pays-Bas. Leur procès a débuté en mai 2000 et, le 31 janvier 2001, Al-Megrahi a été déclaré coupable et Fhimah a été acquitté.

L'acte d'accusation avançait qu'une valise non accompagnée contenant la bombe avait été transportée sur un vol Air Malta de l'aéroport de Luqa à Malte vers Francfort. De là, elle avait été transférée dans un avion de Pan Am à destination de Londres, où elle avait été embarquée sur le vol 103.

À l'intérieur de la valise, enveloppée dans des vêtements, se trouvait le lecteur de cassettes Toshiba contenant la bombe.

Une petite partie d'un circuit imprimé, que l'on pense provenir du minuteur de la bombe, a été retrouvée dans l'épave, ainsi qu'un fragment de vêtement. Ces éléments ont permis de remonter jusqu'à un magasin à Malte où le propriétaire, Tony Gauci, a déclaré à la police qu'il se souvenait l'avoir vendu à un Libyen.

Gauci, décédé en 2016, était le principal témoin de l'accusation, mais dès le départ, son témoignage a soulevé de graves doutes. Il a été interrogé 23 fois par la police écossaise avant d'identifier finalement Al-Megrahi – et seulement après avoir vu la photographie de l'homme recherché dans un article de presse le désignant comme suspect.

Dans leur décision, même les trois juges écossais ont reconnu que «sur la question de l'identification de l'... accusé, il y a sans aucun doute des problèmes».

Pire, en 2007, le journal écossais The Herald a affirmé que la CIA avait proposé à Gauci 2 millions de dollars (1 dollar = 0,94 euro) pour témoigner dans cette affaire.

En Bref

* Abu Agila Mohammad Masud Kheir al-Marimi a récemment comparu devant le tribunal fédéral du district de Columbia pour répondre des accusations liées à l'attentat de Lockerbie en 1988.

* Masud aurait avoué avoir fabriqué la bombe alors qu'il était détenu en Libye, le lendemain de la mort de l'ambassadeur américain à Benghazi, le 11 septembre 2012.

* Cinq mois avant l'attentat de Lockerbie, 290 personnes ont trouvé la mort lorsque le vol 655 d'Iran Air transportant des pèlerins a été accidentellement abattu par un croiseur lance-missiles américain.

L'accusation a également fait valoir que le minuscule fragment de circuit imprimé trouvé dans l'épave, censé faire partie du minuteur qui a déclenché la bombe, correspondait à un lot de minuteurs fournis à la Libye par une société suisse en 1985.

Cependant, la société en question a insisté sur le fait que le minuteur de l'avion n'avait pas été fourni à la Libye et, en 2007, son PDG a indiqué que le FBI lui avait offert 4 millions de dollars pour affirmer que c'était le cas.

Nombreux sont ceux qui ont accusé le procès d'être une imposture, laissant entendre que Kadhafi avait accepté de livrer Al-Megrahi et Fhimah, qu'il avait reconnu sa responsabilité dans l'attentat et qu'il avait versé des indemnités aux familles des victimes, uniquement parce que les États-Unis avaient promis d'alléger les sanctions imposées à la Libye.

En mars 2002, lorsque l'appel d'Al-Megrahi contre sa condamnation a été rejeté, l'un des observateurs indépendants des Nations unies chargé de l'affaire comme condition de la coopération de la Libye a condamné ce qu'il a appelé «une erreur judiciaire spectaculaire».

Jim Swire, porte-parole des familles des victimes du crash de l'avion de Lockerbie et père d'une fille décédée dans l'attaque terroriste (Photo, AFP).

Le professeur Hans Kochler a déclaré qu'il n'était «pas du tout convaincu que la séquence des événements qui ont conduit à l'explosion de l'avion au-dessus de l'Écosse soit celle décrite par le tribunal. Tout ce qui est présenté n'est qu'une preuve circonstancielle».

Il reste à voir quelles preuves seront présentées dans le prochain procès de Masud.

Les rapports indiquent qu'il n'a été libéré de prison en Libye que l'année dernière, après avoir été emprisonné pendant une décennie pour son rôle dans le gouvernement de Kadhafi, qui a été renversé en 2011.

La semaine dernière, le Premier ministre libyen Abdul Hamid Dbeibah a déclaré que son gouvernement avait remis Masud aux Américains.

«Un mandat d'arrêt a été émis contre lui par Interpol», a-t-il déclaré le 16 décembre. «Il est devenu impératif pour nous de coopérer dans ce dossier dans l'intérêt de la Libye et de sa stabilité.»

La semaine dernière, le Premier ministre libyen Abdul Hamid Dbeibah a déclaré que son gouvernement avait remis Masud aux Américains (Photo, AFP).

Selon les termes de Dbeibah, la Libye «devait effacer la marque du terrorisme du front du peuple libyen».

Depuis le tout début, l'un des plus ardents défenseurs de l'innocence d'Al-Megrahi était Jim Swire, un médecin britannique dont la fille Flora est morte dans l'attentat à la veille de son 24e anniversaire. Aujourd'hui âgé de 86 ans, Swire a passé les trois dernières décennies à faire campagne sans relâche pour dénoncer ce qu'il estime être une erreur judiciaire.

Al-Megrahi, qui souffrait d'un cancer de la prostate, a été libéré de prison pour des raisons humanitaires en 2009. Peu avant sa mort en Libye en 2012, Swire lui avait rendu visite sur son lit de malade. Dans une interview accordée l'année dernière, il s'est souvenu des derniers mots que Al-Megrahi lui avait adressés: «Je vais dans un endroit où j'espère bientôt voir Flora. Je lui dirai que son père est mon ami.»

La semaine dernière, Swire a appelé à ce que le procès de Masud ne se tienne ni aux États-Unis ni en Écosse.

«Il y a tellement de détails qui dépassent de cette terrible affaire, émanant en grande partie de l'Amérique, que je pense que nous devrions... chercher un tribunal ne relevant d'aucun pays directement impliqué dans l'atrocité même», a-t-il déclaré.

«Ce que nous avons toujours recherché parmi les parents britanniques, c'est la vérité, et non une invention qui semble remplacer la vérité.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.