Iran: le président Massoud Pezeshkian prête serment devant le Parlement

Une photo de document fournie par le chef suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, montre le bureau de Khamenei (C), alors qu’il remet la lettre d’approbation officielle au président élu Masoud Pezeshikan lors de la cérémonie d’approbation du nouveau président le 28 juillet 2024. Le nouveau président doit être assermenté devant le parlement le 30 juillet. (Photo de KHAMENEI.IR / AFP)
Une photo de document fournie par le chef suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, montre le bureau de Khamenei (C), alors qu’il remet la lettre d’approbation officielle au président élu Masoud Pezeshikan lors de la cérémonie d’approbation du nouveau président le 28 juillet 2024. Le nouveau président doit être assermenté devant le parlement le 30 juillet. (Photo de KHAMENEI.IR / AFP)
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Publié le Mardi 30 juillet 2024

Iran: le président Massoud Pezeshkian prête serment devant le Parlement

  • M. Pezeshkian, qui débute un mandat de quatre ans, doit présenter dans les deux semaines à venir les membres de son cabinet au Parlement qui devrait leur accorder sa confiance.
  • "Le soutien à la cause de la nation palestinienne opprimée se poursuivra avec force, et aucun facteur ne pourra perturber notre volonté dans ce sens", avait affirmé lundi Massoud Pezeshkian dans un communiqué.

TEHERAN : Le président réformateur iranien Massoud Pezeshkian a prêté serment mardi devant le Parlement en tant que neuvième président de la République islamique.

"En tant que président, devant le Coran et le peuple iranien, je jure à Dieu tout-puissant d'être le gardien de la religion officielle, du système de la République islamique et de la constitution du pays", a déclaré le nouveau président, lors d'une cérémonie retransmise en direct par la télévision d'Etat.

Celle-ci s'est tenue deux jours après que le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a entériné l'élection de ce chirurgien de profession âgé de 69 ans.

M. Pezeshkian, qui débute un mandat de quatre ans, doit présenter dans les deux semaines à venir les membres de son cabinet au Parlement qui devrait leur accorder sa confiance.

Dès son installation, il a nommé le réformateur Mohammad Reza Aref comme son premier vice-président. Agé de 72 ans, M. Aref avait assuré les mêmes fonctions lors du second gouvernement du réformateur Mohammad Khatami de 2001 à 2005.

Elu le 5 juillet, Massoud Pezeshkian avait remporté le second tour de l'élection présidentielle contre l'ultraconservateur Saeed Jalili, avec 53,6% de voix contre 44,3%, sur environ 30 millions de suffrages exprimés.

Il succède à Ebrahim Raïssi, mort dans un accident d'hélicoptère en mai.

Les élections iraniennes se sont déroulées dans un contexte de tensions régionales accrues, au moment où la République islamique, poids lourd du Moyen-Orient, est au coeur de plusieurs crises géopolitiques, de la guerre dans la bande de Gaza au dossier nucléaire, dans lesquelles elle s'oppose aux Occidentaux.

- "Soutien" aux Palestiniens -

Des diplomates de plusieurs pays ont assisté à la cérémonie devant le Parlement, dont l'Arménie, le Tadjikistan, l'Egypte, le Soudan, l'Irak, la Turquie, l'Arabie saoudite, l'Azerbaïdjan, Cuba et le Brésil.

Le numéro deux de la diplomatie européenne, Enrique Mora, était également présent.

Des responsables de groupes alliés à l'Iran et ennemis d'Israël ont également fait le déplacement, parmi lesquels le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, celui du Jihad islamique, un allié du mouvement islamiste palestinien, Ziyad al-Nakhalah, le secrétaire général adjoint du Hezbollah libanais, Naïm Qassem, et le porte-parole des rebelles houthis du Yémen, Mohammed Abdulsalam.

MM. Haniyeh et Nakhalah ont rencontré mardi le guide suprême et avaient auparavant rencontré M. Pezeshkian séparément, dans un contexte de graves tensions dans la région Moyen-Orient liées à la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas.

"Le soutien à la cause de la nation palestinienne opprimée se poursuivra avec force, et aucun facteur ne pourra perturber notre volonté dans ce sens", avait affirmé lundi Massoud Pezeshkian dans un communiqué.

Au cours de la cérémonie, le président du Parlement, Mohammad-Bagher Ghalibaf, a prononcé un discours dénonçant les "crimes" d'Israël dans le territoire palestinien, où la guerre a été déclenchée le 7 octobre après une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien.

Depuis son élection, le nouveau président iranien a réaffirmé son soutien à ce que l'Iran qualifie d'"'axe de la résistance" face à Israël, qui rassemble les alliés du Hamas, dont notamment le Hezbollah libanais et les Houthis.

M. Pezeshkian se dit toutefois en faveur de "relations constructives" avec les Etats-Unis, ennemi de Téhéran et allié d'Israël, et les pays européens pour sortir le pays de son "isolement".

Il a promis de négocier avec Washington pour relancer les pourparlers sur le nucléaire iranien, au point mort depuis le retrait américain en 2018 d'un accord international conclu en 2015.

Mais le président en Iran a des pouvoirs restreints: il est chargé d'appliquer, à la tête du gouvernement, les grandes lignes politiques fixées par le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, chef de l'Etat et ultime décideur sur les dossiers stratégiques.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.