LE CAIRE : Les négociations entre l'Égypte, le Soudan et l'Éthiopie sur le grand barrage de la Renaissance ont repris dimanche, afin de discuter des désaccords au sujet des règles de remplissage et d'exploitation du barrage.
La réunion des ministres des Affaires étrangères et de l'Irrigation des trois pays, et qui doit durer 6 jours, reprend là où s’est terminée la dernière réunion dirigée par l'Afrique du Sud, qui préside actuellement l'Union africaine (UA). Des observateurs et des experts de la Commission de l'UA sont aussi présents.
La délégation soudanaise exige un accord exhaustif qui règle toutes les préoccupations liées au barrage. Elle réclame de plus que l'UA joue un rôle plus ferme dans les négociations.
Le Soudan a par ailleurs soulevé des inquiétudes quant aux pannes de remplissage dans de nombreux secteurs directement touchés, comme par exemple la panne d’un nombre d’usines de traitement d’eau potable dans la capitale soudanaise, Khartoum.
Les ministres de l'Égypte, de l'Éthiopie et du Soudan ont discuté du barrage lors d'une réunion le 3 janvier, présidée par l'Afrique du Sud. Ils ont convenu de prolonger les négociations d'une semaine, à condition qu'une autre réunion ministérielle à six ait lieu.
L'Éthiopie a tenu une conférence le 4 janvier. On comptait parmi les participants les ministres, les délégations techniques et juridiques d'Égypte et d'Éthiopie, ainsi que des observateurs et experts nommés par la Commission de l'UA.
Le Soudan ne s’étant pas présentée, la séance a été levée.
Les prochaines étapes devaient être déterminées lors de la réunion à six de dimanche pour examiner les résultats du cycle de négociations tripartites.
Le ministre égyptien de l’irrigation, Mohamed Abdel Aty, a rencontré la semaine dernière le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin. Ils ont passé en revue les négociations au sujet du barrage et la volonté de l’Égypte d’achever les négociations.
La volonté égyptienne de préserver ses droits sur l’eau a été abordée, en plus de parvenir à un accord juridique contraignant et équitable qui réponde aux aspirations des trois pays.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com