LE CAIRE: L’Égypte appelle le Soudan et l’Éthiopie à conclure un accord «le plus tôt possible» au sujet du Grand barrage de la renaissance éthiopienne (Gerd) avant la deuxième phase de son installation.
Les trois pays ont décidé d’organiser des réunions bilatérales avec des experts pour négocier le remplissage du réservoir du barrage. Pour l’Égypte, l’accord devrait «réaliser les intérêts communs des trois pays» et, en même temps, «garantir les droits et les intérêts de l’Égypte concernant l’eau».
Ces commentaires ont été formulés à l’occasion d’une réunion tripartite entre l’Égypte, le Soudan et l’Éthiopie au sujet de la reprise des négociations sur le remplissage et l’exploitation du barrage. Les discussions se sont déroulées en présence d’experts de l’Union africaine et d’observateurs internationaux, sous l’égide de l’Afrique du Sud.
Dans un communiqué, le ministère égyptien des Affaires étrangères explique que la réunion a permis de parvenir à un accord sur la tenue d’un cycle de négociations entre les trois parties, prolongé d’une semaine, afin de discuter des aspects de fond et des points de désaccord sur l’accord relatif au barrage, en présence d’observateurs participant aux négociations et d’experts désignés par la Commission de l’Union africaine.
À la fin de cette semaine, une autre réunion ministérielle se tiendra entre les six parties, présidée par l’Afrique du Sud, pour examiner les résultats du cycle de négociations tripartites.
Le ministère soudanais de l’Irrigation et des Ressources en eau indique que l’Égypte, le Soudan et l’Éthiopie ont revu leurs positions concernant un accord qui permettrait la reprise des négociations, à la lumière du «développement positif» que représente le mémorandum d’accord soumis par des experts pour les trois pays.
Le ministère ajoute que le Soudan se félicite du développement, mais le juge «insuffisant» en raison de l’absence d’un «rôle clair» des experts dans la facilitation des négociations et la proposition de solutions aux problèmes futurs.
Le ministère soudanais de l’Irrigation et des Ressources en eau indique que l’Égypte, le Soudan et l’Éthiopie ont revu leurs positions concernant un accord qui permettrait la reprise des négociations, à la lumière du «développement positif» que représente le mémorandum d’accord soumis par des experts pour les trois pays.
Le communiqué indique que la réunion s’est terminée par l’adoption de la proposition du Soudan: consacrer la semaine à venir à des réunions des trois parties, d’un groupe d’experts et d’observateurs.
Le ministre de la Coopération internationale en Afrique du Sud demande que les futures réunions permettent d’identifier les points d’accord et de désaccord entre les trois pays, à condition qu’ils reprennent les négociations le 10 janvier.
L’Afrique du Sud souhaite que les négociations s’achèvent d’ici aux derniers jours de janvier, avant la fin de sa présidence de l’Union africaine.
Selon le ministère éthiopien de l’Irrigation, les ministres des trois pays ont échangé leurs points de vue sur la poursuite des négociations tripartites en se concentrant sur un projet de document présenté par des experts mandatés par le chef de l’Union africaine.
Le ministère ajoute que la construction du Grand barrage de la renaissance est terminée à 78 % et qu’Addis-Abeba a exprimé un avis positif sur le projet de document et souligné sa volonté de l’utiliser comme document de travail unifié pour les négociations tripartites, confirmant l’accord sur la plupart des questions liées au premier remplissage et à l’exploitation annuelle du barrage.
Cependant, l’Éthiopie avertit qu’elle «n’acceptera» aucun accord limitant son droit d’utiliser les eaux du Nil, indiquant son engagement à conclure les négociations et à parvenir à un accord.
Les trois pays ont tenu plusieurs cycles de discussions depuis que l’Éthiopie a lancé le projet Gerd en 2011, mais ils doivent encore parvenir à un accord sur le remplissage et l’exploitation de l’énorme réservoir du barrage.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com