Les rebelles au Yémen menacent Israël, nouvelle escalade liée à la guerre à Gaza

Cette photo montre une énorme colonne de feu apparaissant suite à des frappes dans la ville portuaire de Hodeida, tenue par les rebelles yéménites, le 20 juillet 2024 (AFP)
Cette photo montre une énorme colonne de feu apparaissant suite à des frappes dans la ville portuaire de Hodeida, tenue par les rebelles yéménites, le 20 juillet 2024 (AFP)
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Publié le Dimanche 21 juillet 2024

Les rebelles au Yémen menacent Israël, nouvelle escalade liée à la guerre à Gaza

  • Au lendemain d'une attaque de drone meurtrière à Tel-Aviv menée par les Houthis, l'aviation israélienne a bombardé le port stratégique de Hodeida tenu par les rebelles dans l'ouest du Yémen en guerre, faisant, selon les insurgés, trois morts et près de 90
  • Malgré les appels pressants à un cessez-le-feu et les craintes de la communauté internationale d'un embrasement régional, la guerre à Gaza ne connaît pas de répit avec la poursuite de l'offensive dévastatrice israélienne.

HODEIDA : Les rebelles yéménites ont menacé dimanche Israël d'une "réponse énorme" à ses frappes meurtrières contre le port de Hodeida, toujours en flammes, dans une nouvelle escalade régionale liée à la guerre à Gaza, entrée dans son dixième mois.

Dans ce contexte explosif, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, doit rencontrer mardi à Washington le président américain, Joe Biden, avant un discours le lendemain devant le Congrès, pour tenter de resserrer les liens avec les Etats-Unis, mis à mal par le conflit à Gaza, déclenché le 7 octobre par l'attaque du Hamas palestinien en Israël.

Alliés de l'Iran, ennemi juré d'Israël, les rebelles yéménites Houthis ainsi que le Hezbollah libanais ont ouvert des fronts avec Israël, en "soutien" aux Palestiniens du petit territoire palestinien, assiégé et pilonné sans relâche depuis le 7 octobre.

Au lendemain d'une attaque de drone meurtrière à Tel-Aviv menée par les Houthis, l'aviation israélienne a bombardé le port stratégique de Hodeida tenu par les rebelles dans l'ouest du Yémen en guerre, faisant, selon les insurgés, trois morts et près de 90 blessés.

L'armée israélienne a affirmé avoir ciblé la zone portuaire qui selon elle, sert de "route d'approvisionnement principale pour l'acheminement d'armes iraniennes d'Iran vers le Yémen" dont "le drone utilisé dans l'attaque" de Tel-Aviv.

Alors que les pompiers luttent toujours dimanche contre l'énorme incendie déclenché par les frappes israéliennes sur Hodeida, point d'entrée clé pour le carburant et l'aide humanitaire au Yémen, les Houthis ont réitéré leurs menaces contre Israël.

"La réponse (...) à l'agression israélienne contre notre pays est inévitable et sera énorme", a lancé leur porte-parole militaire, Yahya Saree.

D'autres opérations contre les Houthis suivront "s'ils osent nous attaquer", a déclaré de son côté le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant.

- Missile intercepté -

Après la frappe israélienne du port, la première revendiquée par Israël au Yémen, l'armée israélienne a indiqué avoir intercepté un missile venant du Yémen "qui s'approchait d'Israël", en direction de la ville d'Eilat.

Yahya Saree a confirmé des tirs de missiles contre cette station balnéaire sur la mer Rouge.

Le gouvernement yéménite, reconnu par la communauté internationale et soutenu par l'Arabie saoudite, a condamné les frappes israéliennes, tenant Israël "pour responsable de l'aggravation de la crise humanitaire.

Mais il a aussi mis en garde les Houthis contre l'entraînement du pays dans "des batailles insensées qui servent les intérêts du régime iranien et son projet expansionniste dans la région".

- Le port de Hodeida brûle -

A Hodeida, d'épais panaches de fumée noire couvrent la zone portuaire, a constaté un correspondant de l'AFP.

Des réservoirs de carburant et une centrale électrique sont toujours en feu, a dit un employé du port.

"On craint que les pompiers, mal équipés, ne soient pas en mesure de contenir la propagation du feu" avant plusieurs jours, affirme Mohammed Albasha, analyste principal du Moyen-Orient pour le groupe américain Navanti, prévenant que les installations de stockage de nourriture pourraient être touchées.

Cela fait craindre une aggravation des pénuries dans ce pays pauvre de la péninsule arabique où la guerre depuis 2014 entre les Houthis et le gouvernement a provoqué une crise humanitaire majeure.

- Opérations israéliennes à Rafah et au Liban -

Un mois après le début de la guerre à Gaza, les Houthis ont entamé des attaques contre des navires présentés comme liés à Israël au large du Yémen, et tiré des missiles contre des villes israéliennes dont la plupart ont été interceptés.

Beaucoup plus proche que le Yémen, situé à environ 1.800 km d'Israël, le front avec le Hezbollah au Liban, est marqué par des hostilités quasi-quotidiennes entre le puissant mouvement pro-iranien et l'armée israélienne.

Celle-ci a indiqué dimanche avoir visé dans le sud du Liban, frontalier du nord d'Israël, deux dépôts "de stockage d'armes du Hezbollah contenant des roquettes et d'autres armes".

Malgré les appels pressants à un cessez-le-feu et les craintes de la communauté internationale d'un embrasement régional, la guerre à Gaza ne connaît pas de répit avec la poursuite de l'offensive dévastatrice israélienne.

Dimanche, les soldats israéliens ont mené une vaste opération à Rafah, dans le sud du territoire, avec des bombardements intenses et des combats avec le Hamas.

Selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, 38.983 personnes ont péri à Gaza, la plupart des civils, depuis le 7 octobre.

Ce jour-là, le Hamas - considéré comme terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne - a mené une attaque sans précédent dans le sud d'Israël qui a entraîné la mort de 1.195 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Sur 251 personnes alors enlevées, 116 sont toujours retenues à Gaza, dont 42 sont mortes, selon l'armée.


En Algérie, une présidentielle jouée d'avance

Des personnes regardent des affiches du président algérien sortant et du candidat indépendant Abdelmajid Tebboune à Oran le 5 septembre 2024, avant les prochaines élections présidentielles du  7 septembre (Photo par AFP)
Des personnes regardent des affiches du président algérien sortant et du candidat indépendant Abdelmajid Tebboune à Oran le 5 septembre 2024, avant les prochaines élections présidentielles du 7 septembre (Photo par AFP)
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  • Le président souhaite une participation importante », a déclaré à l'AFP Hasni Abidi, analyste spécialiste de l'Algérie au Centre d'études CERMAM, basé à Genève.
  • M. Tebboune, 78 ans, est le grand favori face à l'islamiste modéré Abdelaali Hassani et au candidat socialiste Youcef Aouchiche.

Environ 24 millions d'électeurs algériens sont appelés à voter samedi à la présidentielle sans véritables enjeux, le chef de l'Etat sortant, Abdelmadjid Tebboune, étant considéré comme largement favori à sa propre succession.

Seule inconnue: le taux de participation. L'abstention avait battu des records (60%) lors de la présidentielle remportée en 2019 par M. Tebboune avec 58% des suffrages. Le scrutin s'était tenu pendant les manifestations massives prodémocratie du Hirak.

"Le président tient à une participation importante. C'est le premier enjeu. Il n'a pas oublié qu'il a été élu en 2019 avec un taux faible. Il veut être un président normal, pas un président mal élu", souligne à l'AFP Hasni Abidi du Centre d'études Cermam à Genève.

Alors que son mandat devait s'achever en décembre, M. Tebboune avait annoncé en mars la tenue d'une élection présidentielle anticipée le 7 septembre.

Trois candidats sont en lice pour diriger le pays de 45 millions d'habitants, premier exportateur de gaz naturel d'Afrique et le plus vaste du continent.

M. Tebboune, 78 ans, part grand favori car il est soutenu par quatre formations de premier plan qui ont scellé une alliance, parmi lesquelles l'ancien parti unique FLN (Front de libération nationale) et le mouvement islamiste El Bina, arrivé deuxième à la présidentielle de 2019.

- Vote à l'étranger -

Le deuxième concurrent, Abdelaali Hassani, un ingénieur des travaux publics de 57 ans, est le président du principal parti islamiste, le Mouvement de la société pour la paix (MSP), qui avait refusé de participer au scrutin de 2019.

Le troisième, Youssef Aouchiche, ancien journaliste et sénateur de 41 ans, est depuis 2020 le chef du Front des forces socialistes (FFS), un parti d'opposition historique, ancré en Kabylie (centre-est) qui boycottait les élections depuis 1999.

Les Algériens établis à l'étranger, 865.490 électeurs selon l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie), ont commencé à voter lundi. Des bureaux itinérants sillonnent aussi des zones éloignées en Algérie à la rencontre des électeurs.

Une période de silence électoral est observée depuis mardi après une campagne qui s'est inhabituellement tenue en plein été, sous une forte canicule, réduisant encore davantage la présence des citoyens aux meetings.

Les trois candidats ont axé leurs discours sur les questions socio-économiques, promettant d'améliorer le pouvoir d'achat et de redresser l'économie, afin qu'elle soit moins dépendante des hydrocarbures (95% des recettes en devises). En politique internationale, un consensus règne sur les causes palestinienne et sahraouie, défendues par tous les prétendants.

M. Tebboune affirme vouloir lors d'un deuxième mandat parachever son projet d"'Algérie nouvelle", estimant que son premier quinquennat a été amputé de deux ans, du fait de "la guerre contre le Covid-19 et la corruption" de son prédécesseur.

Lors d'un dernier meeting de campagne mardi à Alger, il a promis plus d'investissements et d'emplois, pour faire de l'Algérie "la deuxième économie en Afrique", derrière l'Afrique du sud.

- Davantage de libertés -

Ses adversaires promettent davantage de libertés s'ils sont élus.

Le candidat du FFS s'est engagé à "libérer les prisonniers d'opinion par le biais d'une amnistie et à réexaminer les lois injustes (sur le terrorisme ou les médias, ndlr)" votées ces dernières années. Celui du MSP prône "le respect des libertés réduites à néant ces dernières années" après l'extinction du Hirak.

Selon M. Abidi, "le président Tebboune est attendu sur le grand déficit (existant) en matière de libertés politiques et médiatiques", qui a provoqué "un divorce des Algériens avec la politique".

"Ces dernières années, l'Algérie a connu une érosion continue des droits humains. Il est alarmant de constater que la situation reste sombre à l'approche des élections", a déploré cette semaine l'ONG Amnesty International.

Parmi les habitants, les attentes sont mitigées. Certains espèrent une amélioration du pouvoir d'achat alors que la rentrée scolaire approche quand d'autres, désabusés, sont indifférents aux joutes électorales.

C'est le cas de Mohamed, 22 ans, qui n'a pas voulu dire son nom à l'AFP: "franchement, tout ce que je veux, c'est partir ailleurs. Dès que j'ai assez d'argent pour payer un passeur, je quitte le pays".

D'autres, surtout les plus âgés, se rendront aux urnes. Comme Ali, 60 ans, un retraité qui a "toujours voté". "J'espère que la situation économique s'améliorera et que la stabilité demeurera dans le pays".

Aïcha, 30 ans, hésite encore: "je déciderai le jour J. Je sais qu'il faut voter mais les politiques ne se souviennent des femmes qu'en période d'élections (...). Après, on les oublie jusqu'au prochain scrutin".


Le procureur général de la CPI déclare que « justice doit être rendue » au sujet des mandats d'arrêt délivrés à des ministres israéliens.

Le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan. (File/AFP)
Le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan. (File/AFP)
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  • Karim Khan a déclaré à la BBC que certains dirigeants mondiaux avaient fait pression sur lui pour qu'il n'émette pas ces mandats.
  • La demande de mandats doit encore être approuvée par les juges de la CPI.

LONDRES : Après avoir demandé un mandat d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Yoav Gallant en mai, le procureur général de la Cour pénale internationale a déclaré qu'il fallait que justice soit faite.

S'exprimant dans le cadre de l'émission de radio « Political Thinking with Nick Robinson » de la BBC, Karim Khan a déclaré qu'il était important de montrer que la CPI mettrait tous les pays sur un pied d'égalité en ce qui concerne les crimes de guerre présumés.

Il a également salué la décision du nouveau gouvernement britannique de ne plus s'opposer aux mandats d'arrêt contre M. Netanyahu et M. Gallant.

« Il y a une différence de ton et, je pense, de fond en ce qui concerne le droit international de la part du nouveau gouvernement. Et je pense que c'est une bonne chose », a-t-il déclaré à Robinson.

M. Khan avait également demandé des mandats d'arrêt contre trois dirigeants du Hamas, dont deux ont été tués depuis.

Le procureur a déclaré que la Cour devait demander des mandats d'arrêt pour les dirigeants des deux camps afin de s'assurer que les gens du monde entier voient que la Cour applique « la loi de manière égale sur la base de normes communes ».

M. Khan a déclaré : Si l'on avait demandé des mandats pour des responsables israéliens et non pour Gaza, (certains) diraient : « C'est une obscénité » et « Comment diable est-ce possible ?

« On ne peut pas avoir une approche pour les pays qui bénéficient d'un soutien, qu'il s'agisse du soutien de l'OTAN, du soutien de l'Europe (ou) de pays puissants qui vous soutiennent, et une approche différente lorsque la juridiction est claire », a-t-il ajouté.

En mai, M. Khan a déclaré qu'il existait des motifs raisonnables de croire que M. Netanyahou et M. Gallant, ainsi que les dirigeants du Hamas Yahya Sinwar, Mohammed Deif et Ismail Haniyeh, portaient la responsabilité pénale de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité commis à partir du 7 octobre.

La demande de mandats doit encore être approuvée par les juges de la CPI.

M. Khan a déclaré que le premier ministre et le ministre de la défense d'Israël étaient soupçonnés de crimes, notamment d'avoir affamé des civils en tant que méthode de guerre, d'avoir commis des meurtres, d'avoir dirigé intentionnellement des attaques contre une population civile et d'avoir commis des actes d'extermination.

Il a accusé les dirigeants du Hamas de crimes tels que l'extermination, le meurtre, la prise d'otages, le viol et la violence sexuelle, et la torture.

Israël et le Hamas ont tous deux rejeté ces allégations. Le président américain Joe Biden a déclaré que la demande de mandats d'arrêt contre des dirigeants israéliens était « scandaleuse ».

M. Khan a déclaré à la BBC que certains dirigeants mondiaux avaient fait pression sur lui pour qu'il n'émette pas de mandats d'arrêt.

« Plusieurs dirigeants et d'autres personnes me l'ont dit, m'ont conseillé et m'ont mis en garde », a-t-il déclaré.

M. Khan a également déclaré à la BBC que, contrairement à ses détracteurs, il avait examiné les preuves sur lesquelles reposaient les demandes de mandat.

« J'ai au moins un avantage. J'espère que même eux admettront que j'ai vu les preuves. Ils ne l'ont pas fait », a-t-il déclaré.

« La demande n'est pas publique. Elle est confidentielle. Elle est déposée auprès de la chambre. Ils cherchent donc à deviner les preuves qui ont été soumises », a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


A Ryad, la cheffe de la diplomatie allemande évoque la situation à Gaza

Les deux responsables ont passé en revue les relations diplomatiques de leurs pays (X/@KSAMOFA)
Les deux responsables ont passé en revue les relations diplomatiques de leurs pays (X/@KSAMOFA)
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  • Les deux ministres ont parlé des "derniers développements sur les scènes régionale et internationale, notamment les développements dans la bande de Gaza"
  • Mercredi, le gouvernement allemand a appelé toutes les parties impliquées dans les négociations à être "extrêmement flexibles et disposées à faire des compromis".

RIYAD : La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a discuté jeudi des "derniers développements à Gaza" avec son homologue saoudien, Fayçal ben Farhane, à Ryad, première étape de sa tournée au Moyen-Orient.

Après le royaume du Golfe, Mme Baerbock doit se rendre en Jordanie, ainsi qu'en Israël et dans les territoires palestiniens.

Les deux ministres ont parlé des "derniers développements sur les scènes régionale et internationale, notamment les développements dans la bande de Gaza", a indiqué le ministère saoudien des Affaires étrangères sur le réseau social X.

Vendredi, Mme Baerbock rencontrera entre autres le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, pour parler d'un accord de cessez-le-feu devant "conduire à la libération des otages et à une aide humanitaire urgente pour les habitants de Gaza", a annoncé une de ses porte-parole, Kathrin Deschauer, lors d'une conférence de presse à Berlin.

La cheffe de la diplomatie allemande a également prévu de rencontrer les représentants palestiniens à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Ce nouveau déplacement d'Annalena Baerbock, le neuvième en Israël et le onzième dans la région depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre en Israël qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, intervient à un moment où les Occidentaux, Washington en tête, multiplient les efforts diplomatiques pour obtenir une trêve après la découverte récente des corps de six otages israéliens à Gaza.

Mercredi, le gouvernement allemand a appelé toutes les parties impliquées dans les négociations à être "extrêmement flexibles et disposées à faire des compromis".

Depuis des mois, l'Arabie saoudite oeuvre avec d'autres pays pour tenter de mettre fin au conflit qui menace d'embraser la région, et de faire dérailler son ambitieux programme de réformes Vision 2030.

Le royaume, premier exportateur de pétrole au monde et poids lourd du monde arabe, menait avant la guerre des discussions sur un éventuel accord de normalisation avec Israël, accompagné d'un renforcement de son partenariat de sécurité avec Washington.

"L'opportunité historique pour Israël de normaliser ses relations avec ses voisins ne doit pas être gâchée", a indiqué Mme Baerbock, d'après une source au sein de la délégation allemande ayant requis l'anonymat.