BEYROUTH: Jeudi, le Premier ministre libanais sortant, Najib Mikati, a discuté de la «situation dans le sud du Liban et dans la région» lors d'un entretien téléphonique avec le ministre autrichien des Affaires étrangères, Alexander Schallenberg.
Ces échanges interviennent alors que plusieurs ambassades au Liban ont réitéré leurs avertissements à leurs ressortissants contre tout séjour ou voyage au Liban en raison des tensions croissantes entre Israël et le Hezbollah.
Selon le bureau de presse de M. Mikati, M. Schallenberg a abordé les «efforts internationaux visant à mettre fin aux attaques israéliennes contre le Liban».
La semaine dernière, l'armée israélienne a annoncé avoir élaboré «des plans pour une offensive de grande envergure au Liban».
De son côté, M. Mikati a présidé jeudi une réunion cruciale axée sur «les moyens de soutenir les personnes déplacées et les résidents des villages situés dans les zones exposées aux attaques israéliennes, ainsi que sur la marche à suivre en cas d'urgence».
Les ministres de l'Intérieur, de la Santé, de l'Environnement et des Affaires sociales, les gouverneurs du Sud et de Nabatieh, le secrétaire général du Conseil suprême de défense, le Conseil national de la recherche scientifique et un représentant du ministère de l'Éducation ont participé aux discussions.
Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, l'ambassade des États-Unis a mis en garde ses ressortissants contre tout voyage au Liban en raison de la situation dangereuse sur le plan de la sécurité, soulignant que «les conditions peuvent changer de manière spectaculaire et rapide».
L'ambassade de Russie a conseillé à ses ressortissants «de s'abstenir de voyager au Liban jusqu'à ce que la situation dans le sud du pays se stabilise».
En effet, cette déclaration «est une version issue de l'année dernière et reste d’actualité», a déclaré l'ambassadeur russe Alexander Rudakov.
«Nous recommandons à nos ressortissants de différer tout voyage au Liban jusqu’à ce que la situation dans le sud du pays se stabilise. Nous leur offrons la liberté de choisir de rester sur place ou de partir.»
Les pays européens ont également déconseillé à leurs ressortissants de se rendre au Liban, tandis que le ministère koweïtien des Affaires étrangères a évacué ses citoyens.
La chaîne israélienne Channel 12 a rapporté qu’une source au sein de l'armée israélienne avait déclaré que Tel-Aviv pourrait être amené à prendre des mesures offensives importantes au Liban.
L'armée a débuté l’entraînement des soldats déployés vers le nord en vue de les préparer au «combat dans un environnement complexe et densément peuplé».
Selon une source israélienne, «la décision de transférer des forces de la bande de Gaza vers le nord», a été confirmée, «les responsables étant conscients de l'escalade des tensions dans le nord».
Les États-Unis avaient précédemment exprimé leur inquiétude concernant «le risque d'une guerre générale avec le Liban».
Malgré les efforts diplomatiques, les affrontements se sont intensifiés entre le Hezbollah et Israël après l'assassinat, il y a deux semaines, d'un haut commandant de terrain du Hezbollah, Taleb Abdallah.
Hier, à midi, des chasseurs israéliens ont frappé Aïtaroun, détruisant une maison, sans faire de blessés. La zone, abandonnée par ses habitants, est soumise à des frappes israéliennes quotidiennes.
Un autre raid a été mené sur la ville frontalière de Houla.
Un drone de combat israélien a pris pour cible et tué un motocycliste sur la route de Sohmor, dans l'ouest de la Bekaa.
Des chasseurs israéliens ont survolé à basse altitude les régions de Nabatieh et d'Iqlim al-Tuffah, créant une puissante sensation sonique en franchissant le mur du son en deux vagues distinctes.
En outre, un drone israélien a pris pour cible un immeuble résidentiel à Nabatieh, blessant plus de 20 habitants du quartier de Mashaa, parmi lesquels des membres d'une famille déplacée de la ville frontalière de Taybeh.
Ce raid, le premier dans la région depuis huit mois, a semé la panique, faisant voler en éclats les portes et les fenêtres des maisons environnantes.
Mohammed Mehdi, un habitant du quartier, a déclaré jeudi à Arab News que le quartier avait été transformé en zone de guerre après ce raid qui a causé des dommages significatifs à de nombreuses maisons, bâtiments, routes et véhicules.
M. Mehdi a déclaré que les missiles avaient perforé les murs des maisons et fissuré des balcons des quartiers voisins.
Le service des urgences de l'hôpital Ragheb-Harb de Toul a traité environ 22 personnes pour des blessures légères ou modérées résultant du raid.
La plupart des blessés ont pu quitter l'hôpital, tandis que deux patients ont été gardés pour des examens de suivi, a déclaré le responsable des relations publiques de l'hôpital, Raïf Dia.
Des sirènes ont retenti à Ras al-Naqoura et dans les villes de Galilée occidentale «après l'infiltration présumée d'un drone en provenance du Liban».
Les médias israéliens ont ensuite rapporté que «le drone lancé du sud du Liban était tombé sans être intercepté dans la zone de la colonie de Shlomi».
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com