Macron accueille Biden avec faste pour une visite d'Etat

Le président américain Joe Biden (au centre), entouré de la première dame américaine Jill Biden (centre-gauche), du président français Emmanuel Macron (2e à droite) et de l'épouse du président français Brigitte Macron (à droite), pose à son arrivée avant une réunion bilatérale dans le cadre de sa visite d'État en France, au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 8 juin 2024. (Photo Saul Loeb AFP)
Le président américain Joe Biden (au centre), entouré de la première dame américaine Jill Biden (centre-gauche), du président français Emmanuel Macron (2e à droite) et de l'épouse du président français Brigitte Macron (à droite), pose à son arrivée avant une réunion bilatérale dans le cadre de sa visite d'État en France, au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 8 juin 2024. (Photo Saul Loeb AFP)
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Publié le Samedi 08 juin 2024

Macron accueille Biden avec faste pour une visite d'Etat

  • Le président français et son épouse Brigitte ont accueilli samedi le couple présidentiel américain, Joe et Jill Biden, lors d'une cérémonie à l'Arc de Triomphe, peu après 12H30
  • Côté français, l'on se félicite d'avoir droit à la plus longue visite à l'étranger du démocrate de 81 ans et ce en pleine campagne pour l'élection présidentielle américaine de novembre, qui le verra affronter Donald Trump

PARIS : L'Arc de Triomphe et une descente des Champs-Elysées avec la Garde républicaine: Emmanuel Macron a déployé samedi tous les fastes de la République pour Joe Biden, afin de célébrer une relation revenue au beau fixe après quelques cahots.

Le président français et son épouse Brigitte ont accueilli samedi le couple présidentiel américain, Joe et Jill Biden, lors d'une cérémonie à l'Arc de Triomphe, peu après 12H30. Les deux chefs d'Etat ont déposé une gerbe et ravivé la flamme du Soldat inconnu.

Puis, sous un beau soleil parisien, ils ont descendu en voiture la plus célèbre avenue du monde, pavoisée aux couleurs de leurs deux pays, encadrés par 140 chevaux et 38 motards.

Tout est fait, d'un côté comme de l'autre, pour bien montrer que «nous sommes plus proches que nous n'avons jamais été», comme l'a dit vendredi un porte-parole de la Maison-Blanche, John Kirby.

Côté français, l'on se félicite d'avoir droit à la plus longue visite à l'étranger du démocrate de 81 ans et ce en pleine campagne pour l'élection présidentielle américaine de novembre, qui le verra affronter Donald Trump.

Joe Biden était arrivé à Paris mercredi matin (sans événement public à son agenda ce jour-là) et a participé jeudi en Normandie, avec Emmanuel Macron, aux commémorations du débarquement allié de 1944. Il repartira dimanche après la visite d'un cimetière américain.

La visite d'Etat elle-même se déroule samedi.

- Elections européennes -

Cette journée de pompe diplomatique pourrait alimenter les critiques des opposants du chef d'Etat français qui l'accusent, avant les élections européennes de dimanche, d'avoir fait campagne toute la semaine sous couvert de s'occuper de politique étrangère.

La visite se poursuivra par un déjeuner de travail et sera conclue par un dîner de gala.

Washington a promis des annonces sur la sécurité maritime dans la zone Asie-Pacifique. Des partenariats dans la lutte contre le changement climatique seront aussi évoqués.

Joe Biden et Emmanuel Macron vont évidemment discuter des grands sujets internationaux du moment, sur lesquels le démocrate de 81 ans et le président de 35 ans son cadet sont généralement en harmonie, à défaut d'être impeccablement alignés.

Ainsi sur le conflit à Gaza. Joe Biden est depuis l'attaque sans précédent du Hamas le plus ferme soutien de l'offensive menée par Israël, là où la France prend ses distances face à la manière dont l'armée israélienne conduit ses opérations.

Paris a, par exemple, annulé récemment la participation des industriels israéliens de l'armement au grand salon de défense Eurosatory.

- «Plus ancienne alliée» -

Concernant l'Ukraine, les deux pays, alliés au sein de l'Otan, promettent d'une même voix d'aider Kiev face à l'invasion russe. Mais Washington se garde bien de suivre tous les élans du président français, par exemple sur l'envoi éventuel d'instructeurs militaires sur le sol ukrainien.

Reste que la relation entre les deux hommes s'est grandement améliorée depuis qu'en septembre 2021, les Etats-Unis avaient enlevé, au nez et à la barbe de la France, un gros contrat de sous-marins avec l'Australie.

La crise diplomatique qui s'ensuivit reste l'un des plus vifs épisodes de tension entre les Etats-Unis et leur «plus ancienne alliée», comme ils aiment à appeler la France.

Les dossiers commerciaux sont aussi sources de tensions entre les deux rives de l'Atlantique, depuis que Washington a décidé d'aider massivement les entreprises du secteur de la transition énergétique qui investissent aux Etats-Unis.

«L'une des choses que (le président américain) respecte et admire autant chez le président Macron est sa capacité à être aussi honnête et direct que lui-même l'est. Voilà ce qu'il veut voir chez un ami et un allié: une capacité à aller droit au but et à dire ce que l'on pense», a assuré John Kirby.

Pour surmonter la brouille, le président américain avait d'ailleurs réservé à son homologue français la première visite d'Etat à la Maison-Blanche de son mandat, en décembre 2022.

Les deux hommes semblent désormais complètement réconciliés. Pas au point cependant de convaincre le président octogénaire, qui se prête de moins en moins à cet exercice, de faire une conférence de presse commune à Paris.

Joe Biden et Emmanuel Macron feront seulement samedi des déclarations à la presse. Interrogé sur ce point, John Kirby n'a pas été très disert: «C'est le dispositif qui a été décidé.»

 


Législatives: la campagne très polarisée attise les violences

Le député sortant Nicolas Metzdorf prononce un discours lors d'un meeting de campagne pour les élections législatives à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, le 26 juin 2024. (AFP)
Le député sortant Nicolas Metzdorf prononce un discours lors d'un meeting de campagne pour les élections législatives à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, le 26 juin 2024. (AFP)
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  • Au-delà des tracts piétinés, plusieurs candidats et militants de tous bords ont été agressés, physiquement ou verbalement
  • Candidate Renaissance dans le Val-de-Marne, Shannon Seban a porté plainte pour injure raciste, affirmant avoir été traitée de «sale sioniste» par des «partisans de l'extrême gauche» dimanche à Ivry-sur-Seine

PARIS: Plusieurs candidats et militants ont été agressés alors qu'ils faisaient campagne pour les élections législatives, dans un contexte d'antagonismes exacerbés entre les blocs Rassemblement national, Nouveau Front populaire et camp macroniste, qui s'accusent mutuellement de violences.

"Quand je distribue des tracts sur les marchés, des gens les chiffonnent et les jettent en me lançant: +On ne veut pas de vous!+. Je n'ai jamais vu ça. Avant, ils les prenaient même s'ils ne votaient pas pour nous, ils restaient polis", raconte à l'AFP Fatiha Keloua Hachi, députée socialiste sortante et candidate du NFP en Seine-Saint-Denis.

Au-delà des tracts piétinés, plusieurs candidats et militants de tous bords ont été agressés, physiquement ou verbalement.

Cette campagne éclair, "très, très polarisée", avec "un fort enjeu" et "deux blocs antagonistes", a "réactivé des comportements exacerbés", analyse pour l'AFP Luc Rouban, politologue au Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof).

Candidate Renaissance dans le Val-de-Marne, Shannon Seban a porté plainte pour injure raciste, affirmant avoir été traitée de "sale sioniste" par des "partisans de l'extrême gauche" dimanche à Ivry-sur-Seine.

Jeudi dernier, le parquet de Saint-Étienne (Loire) a ouvert une enquête pour "violence en réunion" après "une bousculade, des insultes et des projections d'eau et de farine" visant le candidat RN Hervé Breuil sur un marché. La cheffe de file du parti Marine Le Pen avait pointé des "milices d'ultragauche, soutiens du Nouveau Front populaire".

Plusieurs militants de gauche déplorent, eux, des agressions attribuées à l'extrême droite. Un homme distribuant des tracts du NFP à Bordeaux a déposé une plainte samedi, après avoir frappé par un homme affirmant "supporter (Jordan) Bardella".

Dans les Hauts-de-Seine, la députée écologiste sortante Sabrina Sebahi assure que des "militants" du RN ont "insulté et menacé une militante du Nouveau Front populaire, âgée", samedi à Nanterre, quand le candidat NFP dans le Val-de-Marne Joao Martins Pereira (PS) a fait état d'une "violente agression" de militants sur un marché de Maisons-Alfort, par "des hommes d'extrême droite, tout de noir vêtus".

Dans cette atmosphère pesante, l'élue écologiste parisienne Raphaëlle Rémy-Leleu, témoin samedi de propos racistes visant un candidat de gauche, a fait passer des consignes aux militants de son parti, mêlant prudence et "bons réflexes" en cas de violences.

«Climat éruptif»

Noë Gauchard, candidat NFP dans le Calvados, a vu ses affiches barrées d'un tag "SS". Lui aussi constate auprès de l'AFP que "les agressions verbales se produisent quasiment tous les jours sur les tractages, les marchés.

Pour le politologue Luc Rouban, cette campagne présente une configuration inédite depuis la guerre d'Algérie, quand les pro et les anti-indépendance de la colonie française se déchiraient.

L'auteur de l'ouvrage "Les racines sociales de la violence politique" (2024) estime que la violence s'est accrue avec les mobilisations des "gilets jaunes" et contre la réforme des retraites, et surtout depuis l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre.

Selon lui, ces crises ont réactivé "le clivage droite-gauche", la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron le 9 juin ayant acté la "disparition" des "modérés des deux côtés".

Sur le terrain, "on sent la nation fracturée", confirme, "inquiète", Fatiha Keloua Hachi.

Du côté des sondeurs également, on perçoit de la violence dans les réponses tranchées des Français: beaucoup de "pas du tout" ou de "très".

La directrice de BVA Opinion Christelle Craplet évoque pour l'AFP un "climat éruptif", en particulier "des propos très violents" dans les réponses aux questions ouvertes sur Emmanuel Macron.

Ce dernier brandit lui-même le spectre d'une "guerre civile" en cas de victoire des "deux extrêmes", quand Marine Le Pen a accusé encore mercredi "l'extrême gauche (qui) depuis toujours agit par la violence" et pourrait selon elle contester dans la rue la victoire du RN aux législatives.


Législatives: au soir du 7 juillet, un saut dans l'inconnu ?

(De gauche à droite) Le président du parti d'extrême droite français Rassemblement National (RN) et député européen Jordan Bardella, le Premier ministre français Gabriel Attal et le député français du parti de gauche La France Insoumise (LFI) Manuel Bompard lors d'un débat politique diffusé sur la chaîne de télévision française TF1, le 25 juin 2024, avant les élections anticipées en France pour une nouvelle Assemblée nationale les 30 juin et 7 juillet 2024. (Photo de Stefano RELLANDINI / AFP )
(De gauche à droite) Le président du parti d'extrême droite français Rassemblement National (RN) et député européen Jordan Bardella, le Premier ministre français Gabriel Attal et le député français du parti de gauche La France Insoumise (LFI) Manuel Bompard lors d'un débat politique diffusé sur la chaîne de télévision française TF1, le 25 juin 2024, avant les élections anticipées en France pour une nouvelle Assemblée nationale les 30 juin et 7 juillet 2024. (Photo de Stefano RELLANDINI / AFP )
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  • Dans la majorité macroniste, on entend plutôt ouvrir des négociations en vue d'une coalition d'un nouveau genre, dans le sens d'une «fédération de projets» prônée par M. Macron après la dissolution
  • Les disparités des Républicains jusqu'à La France insoumise risquent fort d'être irréconciliables aux yeux de nombreux observateurs

PARIS: En l'absence possible de majorité claire à l'Assemblée nationale au soir du 7 juillet après les législatives, la France risque de basculer dans une période d'incertitude politique, avec une indécise recherche de coalition. Une "reparlementarisation" qui pourrait aussi se solder par un blocage institutionnel.

Depuis la dissolution prononcée le 9 juin par le président Emmanuel Macron, la plupart des projections des sondages vont dans le même sens: un hémicycle sans majorité absolue pour l'un des trois blocs - Rassemblement national, Nouveau Front populaire ou camp présidentiel.

Retour du parlementarisme 

Chargé constitutionnellement de nommer son Premier ministre, le président de la République aura alors devant lui un certain dilemme: désigner le leader du parti vainqueur pour Matignon ? Ou tenter de dégager une option alternative rassemblant une partie des deux autres blocs ?

"Nécessairement, quel que soit le camp qui sera élu, il y aura un avant et un après. Cela nous rapproche quelque part un peu des régimes parlementaires" comme l'Allemagne, l'Italie ou les Pays-Bas, a remarqué ces derniers jours le Premier ministre Gabriel Attal, qui se sait sur la sellette mais espère continuer l'aventure.

"Les frontières des partis vont encore bouger de manière considérable après le 7 juillet. Avec autant d'incertitudes, toutes les conjectures peuvent être immédiatement caduques", résume auprès de l'AFP Camille Bedock, chercheuse du CNRS au centre Emile Durkheim à Bordeaux.

L'hypothèse d'une cohabitation avec le RN, en tête des sondages, est néanmoins atténuée ces derniers jours depuis que son président Jordan Bardella a prévenu qu'il refuserait Matignon s'il ne disposait pas de majorité absolue à l'Assemblée nationale.

Coalition alternative ? 

En effet, même avec un peu moins des 289 sièges nécessaires à celle-ci, le risque d'être renversé par une motion de censure votée par tous les autres groupes de l'hémicycle serait sérieux pour le patron du parti à la flamme.

Dans la majorité macroniste, on entend plutôt ouvrir des négociations en vue d'une coalition d'un nouveau genre, dans le sens d'une "fédération de projets" prônée par M. Macron après la dissolution.

"Les modérés - on verra leur champ - ont la responsabilité de tenter quelque chose ensemble quand même", glisse un député Renaissance sortant, favorable à "un gouvernement de responsabilité", quitte à faire des concessions à la gauche si celle-ci termine deuxième.

Mais les disparités des Républicains jusqu'à La France insoumise risquent fort d'être irréconciliables aux yeux de nombreux observateurs. "Le risque, c'est une situation où personne n'est en mesure de gouverner", affirme Camille Bedock.

Gouvernement technique ? 

Pour la politologue, s'ouvrirait alors une "période de reparlementarisation", comme celle vécue aux Pays-Bas ces derniers mois ou en Belgique, restée sans gouvernement pendant de longues périodes en 2007-2008 puis 2010-2011.

Le président de la République pourrait alors opter pour "un gouvernement intérimaire chargé d'expédier les affaires courantes pendant un an", délai constitutionnel avant de pouvoir dissoudre à nouveau l'Assemblée nationale. Avec un potentiel statu quo maintenant l'équipe en place, hypothèse favorisée par l'ouverture quasiment immédiate des Jeux olympiques.

Autre option, "une solution technique, un gouvernement apolitique", reprend Camille Bedock, citant l'exemple italien de Mario Draghi (2021-2022). Celui-ci avait obtenu le soutien de la quasi-totalité du Parlement, "les partis y trouvant l'avantage de voir menées des réformes impopulaires sans en prendre la responsabilité politique".

L'hypothèse du gouvernement technique est envisagée dans le camp Macron. "Le président (Macron) devra faire preuve de beaucoup d'ingéniosité", pointe un de ses soutiens historiques, qui avoue "redouter le scénario du vide, du chaos, sans majorité absolue".

Il faudrait à Matignon "une personnalité connue, respectée, sans marquage politique", reprend un autre cadre de la coalition Ensemble.

La démission, dernier recours ? 

Mais le RN ou la gauche avaliseraient-ils un tel choix d'Emmanuel Macron, lui-même souvent étiqueté comme "technocrate" ? Les oppositions préfèrent à ce stade agiter le spectre de la démission.

Il ne lui "restera que la démission pour sortir potentiellement d'une crise politique", a insisté Marine Le Pen (RN) ces derniers jours, assurant néanmoins qu'elle n'appellera pas elle-même le président Macron à s'en aller.

"Ce président de la République, s'il a si peur du chaos, pourquoi ne démissionne-t-il pas", a également interrogé mardi l'eurodéputée insoumise Manon Aubry sur Sud Radio.

Jusque-là, le chef de l'Etat a toujours évacué catégoriquement cette hypothèse, promettant encore lundi "d'agir jusqu'en mai 2027 comme président", dans une lettre aux Français publiée dans la presse régionale.


Le camp présidentiel vers le "ni RN ni LFI" au second tour, mais Macron doit encore trancher

Une femme passe devant les affiches électorales pour les prochaines élections législatives françaises à Bordeaux, dans le sud-ouest de la France, le 25 juin 2024, avant les élections anticipées pour une nouvelle assemblée nationale les 30 juin et 7 juillet 2024. (Photo, AFP)
Une femme passe devant les affiches électorales pour les prochaines élections législatives françaises à Bordeaux, dans le sud-ouest de la France, le 25 juin 2024, avant les élections anticipées pour une nouvelle assemblée nationale les 30 juin et 7 juillet 2024. (Photo, AFP)
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  • Les participants ont acté "l'idée qu'il faut continuer de montrer l'inanité des programmes notamment sur le plan économique
  • "On combat le RN et La France insoumise et on propose un autre choix aux Français que les extrêmes, en prônant un vote utile dès le premier tour", a insisté un cadre de la majorité

PARIS: Les ténors du camp présidentiel ont discuté mardi de la "stratégie de la campagne" et ont semblé se diriger vers un mot d'ordre "ni RN, ni LFI" au second tour des législatives, même si Emmanuel Macron n'a pas encore tranché, a-t-on appris auprès de participants.

La réunion s'est tenue par téléconférence, ont-ils précisé à l'AFP, confirmant une information du Parisien. Autour du chef de l'Etat, ont participé le Premier ministre Gabriel Attal, les chefs des partis du camp présidentiel (Stéphane Séjourné, François Bayrou, Edouard Philippe, Hervé Marseille et Laurent Hénart), la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et quelques ministres (Gérald Darmanin, Bruno Le Maire et Rachida Dati).

Les participants ont acté "l'idée qu'il faut continuer de montrer l'inanité des programmes notamment sur le plan économique, avec un risque de confiscation fiscale qui se ferait au grand jour pour le Nouveau Front populaire, et de manière dissimulée pour le Rassemblement national", a dit cette source.

Ils se sont accordés de continuer à "développer aussi" le "sérieux" et "l'ambition" de la majorité sortante.

"Le sujet du second tour a été évoqué par les participants", et du tour de table est plutôt ressorti un consensus pour une stratégie "ni RN, ni LFI", "sans que le président ne tranche", a expliqué un des participants.

Un autre a expliqué qu'à cet égard, les poids lourds de la Macronie avaient "convenu de se reparler pendant le week-end et dans la journée de lundi pour arrêter les choses", sans "rien caler" de définitif à ce stade.

"On combat le RN et La France insoumise et on propose un autre choix aux Français que les extrêmes, en prônant un vote utile dès le premier tour", a insisté ce cadre de la majorité. "Ça desservirait nos candidats de dire ce qu'on va faire pour le second tour", a-t-il ajouté, évoquant une possible "stratégie circonscription par circonscription".