Dévoiler l'avenir des infrastructures et des corridors de transport

La table ronde a eu lieu après la signature d'un protocole d'accord entre l'Autorité portuaire saoudienne (MAWANI) et l'autorité portuaire de Marseille (Port de Marseille Fos) en présence d'Omar Al-Hariri, président de MAWANI, et d'Hervé Martel, président du conseil de surveillance du Port de Marseille Fos, ainsi que de l'ambassadeur d'Arabie saoudite en France, Fahd Ruwaily, et de Laurent Saint Martin, directeur général de Business France. (Photo fournie)
La table ronde a eu lieu après la signature d'un protocole d'accord entre l'Autorité portuaire saoudienne (MAWANI) et l'autorité portuaire de Marseille (Port de Marseille Fos) en présence d'Omar Al-Hariri, président de MAWANI, et d'Hervé Martel, président du conseil de surveillance du Port de Marseille Fos, ainsi que de l'ambassadeur d'Arabie saoudite en France, Fahd Ruwaily, et de Laurent Saint Martin, directeur général de Business France. (Photo fournie)
Short Url
Publié le Jeudi 20 juin 2024

Dévoiler l'avenir des infrastructures et des corridors de transport

  • Les projets à long terme, par nature, nécessitent des partenariats et des collaborations entre les différentes parties prenantes, des États impliqués dans les corridors aux ingénieurs, en passant par les pays voisins
  • Depuis la livraison du tramway et du métro de Dubaï jusqu'à sa participation actuelle à quatre des six lignes du métro de Riyad, ALSTOM continue de fournir des solutions de métro dans la région

PARIS : Vision Golfe 2024 a permis de discuter et de partager des connaissances autour de themes variés. Dans un monde de plus en plus connecté, le development de l’infrastructure et la construction des corridors de transports est une nécessité. 

Les projets à long terme, par nature, nécessitent des partenariats et des collaborations entre les différentes parties prenantes, des États impliqués dans les corridors aux ingénieurs, en passant par les pays voisins.

« En 2021, la stratégie nationale de transport a été lancée pour faire de l'Arabie saoudite un centre logistique mondial, dans tous les aspects, ferroviaire, aérien, logistique (...) et il est important de voir comment collaborer ensemble pour atteindre nos objectifs », a déclaré Abdullah Al Munif, vice-président des affaires commerciales, MAWANI (Autorité portuaire saoudienne).

La table ronde a eu lieu après la signature d'un protocole d'accord entre l'Autorité portuaire saoudienne (MAWANI) et l'autorité portuaire de Marseille (Port de Marseille Fos) en présence d'Omar Al-Hariri, président de MAWANI, et d'Hervé Martel, président du conseil de surveillance du Port de Marseille Fos, ainsi que de l'ambassadeur d'Arabie saoudite en France, Fahd Ruwaily, et de Laurent Saint Martin, directeur général de Business France. 

« Le protocole d'accord est une nouvelle étape, une grande transformation de l'Arabie saoudite », a ajouté M. Al Munif.

Lors de la discussion sur l'avenir des infrastructures et des couloirs de transport, animée par Arab News en français, Gérard Mestrallet, envoyé spécial du président français pour l'IMEC (corridor logistique Inde-Moyen-Orient-Europe) décrit le projet.

"L'objectif est de créer des corridors, d'accroître le commerce et la connectivité entre l'Inde, le Moyen-Orient et l'Europe. (...) Les voies ferrées sont importantes, l'énergie, l'énergie verte, et l'hydrogène vert, les données, et les câbles de fibre optique, de l'Inde, du Moyen-Orient vers l'Europe, et de profiter de l'existence du corridor pour accélérer la transition énergétique", a déclaré M. Mestrallet.

Le partenariat avec le secteur privé est essentiel pour déployer des projets d'infrastructure et débloquer des opportunités, en particulier dans un environnement mondial marqué par une incertitude accrue et une perturbation de la chaîne d'approvisionnement.

"La chaîne d'approvisionnement est un secteur exigeant et stratégique. Le transport maritime est compliqué, le transport aérien est essentiel. Il est nécessaire de trouver un équilibre entre les risques et les opportunités. Alors que le transport de conteneurs évolue vers le transport maritime durable et l'engagement", a déclaré Patrice Bergamini, conseiller diplomatique du président-directeur général de CMA-CGM.

Depuis la livraison du tramway et du métro de Dubaï jusqu'à sa participation actuelle à quatre des six lignes du métro de Riyad, ALSTOM continue de fournir des solutions de métro dans la région.  

"Nous continuons à soutenir les différentes visions des pays. Nous proposons des trains à grande vitesse ainsi que des trains durables, reconduisant des modèles de transport qui ont fait leurs preuves dans le monde entier, en Europe et ailleurs", a confirmé Zahi Sabeh, directeur de produit pour la plate-forme Mainline chez ALSTOM.

Le financement des projets à long terme est un dénominateur commun dans la mise en œuvre des projets.

Selon Charles-Emmanuel de Beauregard, responsable de la banque d'entreprise et institutionnelle à la Qatar National Bank, la situation financière des pays du CCG est très diverse.

Si tous les pays n'ont pas les mêmes profils financiers ou les mêmes moyens pour mener à bien des projets d'infrastructure qui nécessitent un engagement à long terme, le défi consiste à trouver des moyens de financement.

"Le financement des infrastructures nécessite 20 à 30 % de fonds propres. Les fonds souverains ont un rôle important à jouer. Le Qatar et les Émirats arabes unis ont des infrastructures de pointe, mais le principal acteur aujourd'hui est l'Arabie saoudite et le PIF joue un rôle clé", a déclaré M. Beauregard. 

Il y a une concurrence pour attirer les IDE, et le financement suit les fonds propres, mais les banques internationales manquent de liquidités en raison de la hausse des taux d'intérêt au niveau mondial.


TotalEnergies prend une participation dans le gaz naturel liquéfié aux Etats-Unis

TotalEnergies se considère comme le premier exportateur de GNL américain. (Photo: AFP)
TotalEnergies se considère comme le premier exportateur de GNL américain. (Photo: AFP)
Short Url
  • TotalEnergies, qui se présente comme le premier exportateur de gaz naturel liquéfié (GNL) américain, a annoncé vendredi un accord avec Lewis Energy Group pour renforcer sa production de gaz naturel dans le pays
  • Avec plus de 10 millions de tonnes (Mt) exportées en 2023, TotalEnergies se considère comme le premier exportateur de GNL américain

PARIS: TotalEnergies, qui se présente comme le premier exportateur de gaz naturel liquéfié (GNL) américain, a annoncé vendredi un accord avec Lewis Energy Group pour renforcer sa production de gaz naturel dans le pays, selon un communiqué.

"TotalEnergies a signé un accord avec Lewis Energy Group portant sur l'acquisition d'une participation de 45 % dans des actifs de gaz sec en production détenus et opérés par Lewis Energy Group dans le bassin d'Eagle Ford, au Texas", a fait part le géant français.

Cela fait suite à la récente acquisition de TotalEnergies de "20% détenue par Lewis Energy Group dans les permis d'exploitation de Dorado opérés par EOG Resources (80%)", dans le même bassin d'Eagle Ford au Texas.

Avec plus de 10 millions de tonnes (Mt) exportées en 2023, TotalEnergies se considère comme le premier exportateur de GNL américain, grâce à sa participation de 16,6 % dans l'usine de liquéfaction de Cameron LNG (Louisiane) ainsi qu'à plusieurs contrats d'achat de long terme. La capacité d'exportation de GNL américain de l'entreprise devrait atteindre 15 Mt/an à l'horizon 2030.

Le gaz naturel liquéfié (GNL) est du gaz naturel condensé sous forme liquide. En 2023, TotalEnergies avait déjà annoncé s'être renforcé aux Etats-Unis dans le GNL, énergie très convoitée par l'Europe qui cherche à remplacer le gaz russe.


L'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis stimulent le secteur du commerce de détail dans le CCG

Le tourisme religieux et culturel contribue de manière significative à la croissance du secteur, en attirant de nombreux touristes lors des pèlerinages et des festivals. (Reuters)
Le tourisme religieux et culturel contribue de manière significative à la croissance du secteur, en attirant de nombreux touristes lors des pèlerinages et des festivals. (Reuters)
Short Url
  • Les programmes gouvernementaux ambitieux de diversification économique conduisent à des avancées significatives dans les domaines de l'infrastructure et du tourisme
  • Les nouvelles tendances telles que les options «acheter maintenant, payer plus tard» et l'évolution des préférences des consommateurs redessinent également la dynamique du marché

RIYAD: Le secteur du commerce de détail dans le Conseil de coopération du Golfe devrait croître à un taux annuel de 4,6% entre 2023 et 2028, principalement grâce aux marchés des Émirats arabes unis et de l'Arabie saoudite, selon une récente analyse de la société de conseil en banque d'investissement Alpen Capital.

Les ventes au détail dans le CCG devraient passer de 309,6 milliards de dollars (1 dollar = 0,90 euro) en 2023 à 386,9 milliards de dollars en 2028.

Les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite devraient connaître une expansion de 5,4% et 5,1%, respectivement, pour atteindre 161,4 milliards de dollars et 139,1 milliards de dollars au cours de cette période. Cette croissance est attribuée à des facteurs tels que l'augmentation de la population, la hausse du revenu par habitant et l'intensification des activités touristiques. Le renforcement du secteur de la vente au détail est essentiel pour l'Arabie saoudite, qui cherche à se positionner comme une destination commerciale et touristique de premier plan, conformément aux objectifs de diversification économique définis dans l'initiative Vision 2030.

En février, Majid al-Hogail, ministre saoudien des Affaires municipales et rurales et du Logement, a indiqué que le secteur du commerce de détail contribuait à hauteur de 23% à l'économie non pétrolière et visait à dépasser les 122,6 milliards de dollars d'ici à la fin de 2024.

«Les perspectives à long terme du secteur de la vente au détail du CCG restent positives en raison de la croissance économique, de la démographie favorable, de l'assouplissement des règles de visa et des politiques de libéralisation», a déclaré Sameena Ahmad, directrice générale d'Alpen Capital.

Elle a ajouté que les programmes gouvernementaux ambitieux de diversification économique conduisent à des avancées significatives dans les domaines de l'infrastructure et du tourisme, ce qui renforce l'attrait de la région.

Les nouvelles tendances telles que les options «acheter maintenant, payer plus tard» et l'évolution des préférences des consommateurs redessinent également la dynamique du marché. Le rapport prévoit que les ventes au détail au Koweït et à Bahreïn augmenteront à un taux de croissance annuel composé de 3,1% chacun entre 2023 et 2028, tandis que le Qatar et Oman devraient croître à des taux de 2,2% et 1%, respectivement.

Alpen Capital souligne que l'augmentation de la population, en particulier avec une concentration d'expatriés et de personnes fortunées, est un moteur essentiel de la croissance du commerce de détail dans le CCG.

«La reprise attendue de l'activité économique et l'amélioration du revenu par habitant devraient renforcer l'appétit pour les marques mondiales et les articles de luxe. Dans un contexte de développement des infrastructures, les économies du CCG s'affirment comme un centre pour les affaires mondiales, les divertissements et les événements sportifs», indique le rapport.

En outre, le tourisme religieux et culturel contribue de manière significative à la croissance du secteur, en attirant de nombreux touristes lors des pèlerinages et des festivals. Toutefois, l'analyse identifie également des risques susceptibles d'entraver la croissance, tels que les tensions géopolitiques. Les vulnérabilités des revenus des hydrocarbures, les préoccupations géopolitiques croissantes et les défis macroéconomiques mondiaux pourraient peser sur l'industrie. «La région est sensible aux chocs du côté de l'offre, ce qui pourrait entraîner des pressions inflationnistes et affecter le pouvoir d'achat des consommateurs», a ajouté Alpen Capital.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Airbus va réorganiser sa production pour maintenir la montée en cadence

Cette photographie prise le 3 janvier 2023 montre le logo du constructeur aéronautique Airbus dans une usine, à Montoir-de-Bretagne, dans l'ouest de la France. (AFP)
Cette photographie prise le 3 janvier 2023 montre le logo du constructeur aéronautique Airbus dans une usine, à Montoir-de-Bretagne, dans l'ouest de la France. (AFP)
Short Url
  • Airbus a annoncé jeudi qu'il allait réorganiser sa production en se concentrant sur les "fondamentaux" pour maintenir la montée en cadence
  • Confronté à des difficultés de sa chaîne de fournisseurs à suivre son rythme de montée en cadence, Airbus a revu à la baisse ses objectifs de livraisons

PARIS: Airbus a annoncé jeudi qu'il allait réorganiser sa production en se concentrant sur les "fondamentaux" pour maintenir la montée en cadence, tout en excluant tout "plan social".

Confirmant les informations du quotidien La Tribune, Airbus a annoncé à l'AFP le lancement d'un programme "d'amélioration" baptisé LEAD!.

"Compte tenu de la pression continue sur notre chaîne d'approvisionnement et de la situation économique générale complexe, il est apparu nécessaire de concentrer nos efforts sur les fondamentaux", indique le groupe à l'AFP.

Ce programme "se concentre sur la montée en cadence de nos activités principales" ce qui concerne les "avions commerciaux, fonctions intégrées, filiales" ainsi que la présence dans les différentes régions du monde, a ajoute l'avionneur sans plus de précision.

"Il ne s'agit pas d'un plan social", souligne Airbus.

Confronté à des difficultés de sa chaîne de fournisseurs à suivre son rythme de montée en cadence, Airbus a revu à la baisse ses objectifs de livraisons.

Alors qu'il tablait sur la livraison de 800 avions cette année, soit un volume proche de celui de 2019, année référence avant que la pandémie de Covid-19 ne torpille le secteur aéronautique, il prévoit désormais de n'en livrer que 770.

Une partie des fournisseurs, fragilisés par la pandémie, doivent investir et recruter afin d'augmenter leur production. A cela s'ajoutent le renchérissement des matières premières, les difficultés d'accès à certains composants et les coûts de l'énergie. Les difficultés sont notamment sensibles pour la fourniture de moteurs, d'équipements de cabines ou encore de trains d'atterrissage de long-courriers, selon Airbus.