Le Premier ministre israélien déclare que la frappe sur Rafah est «  un accident tragique »

Dimanche, une frappe aérienne israélienne a provoqué un incendie dans un camp de déplacés du sud de la bande de Gaza, entraînant, selon les autorités de ce territoire, la mort d'au moins 45 personnes. (AFP).
Dimanche, une frappe aérienne israélienne a provoqué un incendie dans un camp de déplacés du sud de la bande de Gaza, entraînant, selon les autorités de ce territoire, la mort d'au moins 45 personnes. (AFP).
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Publié le Mardi 28 mai 2024

Le Premier ministre israélien déclare que la frappe sur Rafah est «  un accident tragique »

  • "A Rafah, nous avons évacué un million de résidents qui ne sont pas impliqués et, malgré tous les efforts déployés, un accident tragique s'est produit hier"
  • "Nous enquêtons sur ce qui s'est passé et nous en tirerons les conclusions". a déclaré M. Netanyahu

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé lundi au Parlement que la frappe israélienne sur Rafah survenue la veille était "un accident tragique".

"A Rafah, nous avons évacué un million de résidents qui ne sont pas impliqués et, malgré tous les efforts déployés, un accident tragique s'est produit hier", a déclaré M. Netanyahu.

"Nous enquêtons sur ce qui s'est passé et nous en tirerons les conclusions", a-t-il ajouté.

Dimanche, une frappe aérienne israélienne a provoqué un incendie dans un camp de déplacés du sud de la bande de Gaza, entraînant, selon les autorités de ce territoire, la mort d'au moins 45 personnes.

Près de 250 personnes ont également été blessées, selon un communiqué du ministère de la Santé de Gaza.

M. Netanyahu a fustigé les pressions, venant "de chez nous comme de l'étranger", exercées selon lui contre son gouvernement depuis le début de la guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.

Israël fait face lundi à une vague de condamnations internationales concernant la frappe sur Rafah, l'ONU appelant à l'ouverture d'une enquête.

"Ils nous ont mis la pression: 'N'entrez pas à Gaza', et nous y sommes entrés! 'N'entrez pas à Chifa' (du nom du plus grand hôpital du territoire palestinien, NDLR), et nous y sommes entrés! 'N'entrez pas à Rafah!' et nous y sommes rentrés!", a-t-il lancé devant des familles d'otages retenus dans la bande de Gaza, qui étaient installées dans l'espace réservé au public et le huaient.

"Je n'abandonne pas et je n'abandonnerai pas! Je résiste aux pressions nationales et internationales", a-t-il poursuivi, faisant notamment écho aux critiques de l'opposition israélienne, dont certains membres réclament sa démission.

"Rien ne remplace une victoire absolue", a-t-il martelé comme il le fait depuis plusieurs mois.

La guerre a été déclenchée par une attaque du Hamas le 7 octobre contre Israël, qui a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens.

Sur les 252 personnes alors emmenées comme otages le 7 octobre, 121 sont toujours retenues à Gaza, dont au moins sont 37 mortes selon l'armée.

Israël a juré de détruire le Hamas et lancé en représailles une offensive dévastatrice dans la bande de Gaza, entraînant la mort de plus de 36.000 personnes, pour la plupart des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas à Gaza.


Le grand mufti libanais souligne la solidarité arabe envers le Liban

Le grand mufti Sheikh Abdel Latif Derian. (Photo: AFP)
Le grand mufti Sheikh Abdel Latif Derian. (Photo: AFP)
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  • L’ONU alerte sur les risques d'escalade entre le Hezbollah et Israël
  • Le Hezbollah lie la fin des hostilités à l'arrêt de l'offensive israélienne à Gaza

BEYROUTH : Dans un contexte de tensions croissantes, le grand mufti du Liban, cheikh Abdel Latif Derian, a exprimé sa gratitude envers « les pays arabes frères et amis qui s’empressent de soutenir et de se tenir aux côtés du Liban. »

Les déclarations de Derian à Beyrouth samedi sont intervenues dans un contexte de division au sein de la classe politique et de l'opinion publique libanaises, suite à la décision du Hezbollah d'ouvrir un front au sud sans consulter le gouvernement.

Derian a affirmé: « Les actes perpétrés par Israël dans les localités du Sud-Liban inébranlable et d’autres régions sont des crimes de guerre délibérés contre l'ensemble des Libanais. Cette agression périlleuse exige une réponse empreinte de vigilance et de discernement."
 


Gaza: 16 morts dans une école de l'ONU, Israël dit avoir ciblé des "terroristes"

Un garçon court avec un sac alors que des personnes fouillent les décombres d'un bâtiment effondré à la suite d'un bombardement israélien à l'école Jaouni gérée par l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) à Nuseirat dans le centre de la bande de Gaza, le 6 juillet 2024, dans le cadre du conflit en cours dans le territoire palestinien entre Israël et le Hamas. (AFP)
Un garçon court avec un sac alors que des personnes fouillent les décombres d'un bâtiment effondré à la suite d'un bombardement israélien à l'école Jaouni gérée par l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) à Nuseirat dans le centre de la bande de Gaza, le 6 juillet 2024, dans le cadre du conflit en cours dans le territoire palestinien entre Israël et le Hamas. (AFP)
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  • Le Hamas a annoncé que 16 personnes avaient été tuées samedi dans une frappe israélienne sur une école abritant des déplacés et gérée par l'ONU dans la bande de Gaza, l'armée israélienne disant avoir visé des "terroristes"
  • Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, qui a dénoncé un "massacre odieux", a précisé que 50 personnes avaient également été blessées dans cette école du camp de Nousseirat (centre)

BANDE DE GAZA, Territoires palestiniens: Le Hamas a annoncé que 16 personnes avaient été tuées samedi dans une frappe israélienne sur une école abritant des déplacés et gérée par l'ONU dans la bande de Gaza, l'armée israélienne disant avoir visé des "terroristes".

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, qui a dénoncé un "massacre odieux", a précisé que 50 personnes avaient également été blessées dans cette école du camp de Nousseirat (centre) et transférées vers l'hôpital des martyrs d'Al Aqsa.

Le mouvement islamiste palestinien a dénoncé dans un communiqué "un bombardement brutal" sur "des milliers de civils déplacés sans défense".

L'armée israélienne a indiqué que son aviation avait visé "plusieurs terroristes" "dans le secteur de l'école al-Jaouni de l'Unrwa".

"Cet endroit servait de cachette et d'infrastructure opérationnelle à partir de laquelle des attaques étaient menées contre des soldats", a-t-elle affirmé dans un communiqué, ajoutant que de "nombreuses mesures ont été prises pour réduire le risque de blesser les civils".

Sollicitée par l'AFP, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a indiqué ne pas disposer de toutes les informations dans l'immédiat mais précisé que plus la moitié de ses infrastructures avaient été touchées depuis le début de la guerre.

"Au moins 500 personnes abritées dans ces infrastructures ont en conséquence été tuées, dont de nombreuses femmes et de nombreux enfants", a indiqué un porte-parole à l'AFP.

L'agence avait indiqué que deux de ses employés avaient été tués plus tôt samedi à Al-Bureij (centre) tandis que des secouristes avaient fait état de 10 morts dont trois journalistes locaux dans une frappe aérienne contre une maison dans le camp de Nousseirat.

"Des éclats d'obus me sont parvenus quand j'étais dans une classe, les enfants ont été blessés", a témoigné auprès de l'AFP Samah Abou Amsha, à l'école al-Jaouni. "Où devrions-nous aller? Nos enfants sont morts de peur".

Un correspondant de l'AFP a vu des enfants apeurés pleurer et d'autres fouiller les décombres.

"Il n'y a absolument aucun endroit sûr dans la bande de Gaza", a réagi le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, dénonçant "un nouveau massacre de l'occupation israélienne".

Alors que la guerre à Gaza entre dimanche dans son 10e mois, les efforts diplomatiques ont été relancés en vue d'un cessez-le-feu.

La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre, qui a entraîné la mort de 1.195 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive militaire d'envergure sur le territoire palestinien qui a tué 38.098 Palestiniens, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.


L'Arabie saoudite et la Jordanie larguent de l'aide alimentaire à la bande de Gaza

Abdullah Al-Rabeeah, chef des secours, déclare que 30 tonnes de nourriture prête à être consommée ont été parachutées par l'armée de l'air jordanienne sur la bande de Gaza. (Photo: SPA)
Abdullah Al-Rabeeah, chef des secours, déclare que 30 tonnes de nourriture prête à être consommée ont été parachutées par l'armée de l'air jordanienne sur la bande de Gaza. (Photo: SPA)
Abdullah Al-Rabeeah, chef des secours, déclare que 30 tonnes de nourriture prête à être consommée ont été parachutées par l'armée de l'air jordanienne sur la bande de Gaza. (Photo: SPA)
Abdullah Al-Rabeeah, chef des secours, déclare que 30 tonnes de nourriture prête à être consommée ont été parachutées par l'armée de l'air jordanienne sur la bande de Gaza. (Photo: SPA)
Abdullah Al-Rabeeah, chef des secours, déclare que 30 tonnes de nourriture prête à être consommée ont été parachutées par l'armée de l'air jordanienne sur la bande de Gaza. (Photo: SPA)
Abdullah Al-Rabeeah, chef des secours, déclare que 30 tonnes de nourriture prête à être consommée ont été parachutées par l'armée de l'air jordanienne sur la bande de Gaza. (Photo: SPA)
Abdullah Al-Rabeeah, chef des secours, déclare que 30 tonnes de nourriture prête à être consommée ont été parachutées par l'armée de l'air jordanienne sur la bande de Gaza. (Photo: SPA)
Abdullah Al-Rabeeah, chef des secours, déclare que 30 tonnes de nourriture prête à être consommée ont été parachutées par l'armée de l'air jordanienne sur la bande de Gaza. (Photo: SPA)
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  • 30 tonnes d'aide alimentaire ont été larguées par KSrelief et le groupe caritatif jordanien JHCO via l'armée de l'air jordanienne
  • Le chef de KSrelief, Abdullah Al-Rabeeah, déclare que l'aide alimentaire est prête à être consommée sans avoir besoin d'être chauffée

RIYAD : L'Arabie saoudite et la Jordanie ont largué 30 tonnes de nourriture prête à être consommée pour les Palestiniens assiégés dans la bande de Gaza, a déclaré tôt dimanche le Centre d'aide humanitaire et de secours du roi Salman (KSrelief).

Dans un communiqué publié par l'agence de presse saoudienne (SPA), le KSrelief a indiqué que le largage avait été effectué en collaboration avec l'Organisation caritative hachémite jordanienne (JHCO) et les forces armées hachémites jordaniennes.

Les produits alimentaires largués par avion peuvent être consommés immédiatement sans avoir besoin d'être réchauffés, a déclaré le Dr Abdullah bin Abdulaziz Al Rabeeah, directeur général de KSrelief, dans le communiqué.

KSrelief et d'autres organisations humanitaires ont eu recours au parachutage d'aide alimentaire à Gaza pour contourner la fermeture des points de passage frontaliers par les forces d'occupation israéliennes, qui avaient précédemment empêché l'entrée de l'aide humanitaire aux personnes affectées dans la bande de Gaza.

M. Al-Rabeeah a appelé à l'ouverture des postes frontières, notant que les livraisons par parachutage n'étaient pas viables compte tenu du nombre considérable de personnes ayant besoin d'une aide humanitaire.

Il a indiqué que la campagne du KSrelief en faveur des Palestiniens a permis de collecter à ce jour des sommes dépassant 184 millions de dollars. Le Royaume dispose également d'un pont aérien composé de 54 avions et d'un pont maritime composé de huit navires toujours en activité.

L'armée américaine a également construit un port maritime temporaire à Gaza pour l'acheminement de l'aide humanitaire, mais même celui-ci a été rendu instable par les tempêtes.

Plus de 2 millions de Palestiniens ont été déplacés à Gaza depuis qu'Israël a lancé une guerre à grande échelle en réponse à l'attaque du 7 octobre 2023 par des militants du Hamas, tuant 1 200 personnes et prenant quelque 250 otages, selon les chiffres officiels israéliens.

Le conflit a coûté la vie à plus de 38 000 Palestiniens, selon le dernier décompte des autorités sanitaires de Gaza.

Les dégâts considérables causés aux infrastructures de Gaza ont précipité une crise sanitaire, avec une augmentation des maladies transmissibles, en particulier chez les enfants, et ont paralysé l'ensemble du système éducatif de Gaza, selon les Nations unies.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com