L'armée égyptienne annonce la mort d'un garde-frontière dans des «  tirs  » à la frontière avec Rafah

L'armée égyptienne a annoncé lundi l'ouverture d'une enquête concernant la mort d'un garde-frontière dans des "tirs" à la zone frontalière de Rafah, entre l'Egypte et la bande de Gaza où sont déployées des forces israéliennes. (AFP).
L'armée égyptienne a annoncé lundi l'ouverture d'une enquête concernant la mort d'un garde-frontière dans des "tirs" à la zone frontalière de Rafah, entre l'Egypte et la bande de Gaza où sont déployées des forces israéliennes. (AFP).
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Publié le Lundi 27 mai 2024

L'armée égyptienne annonce la mort d'un garde-frontière dans des «  tirs  » à la frontière avec Rafah

  • "Les forces armées égyptiennes, via les autorités compétentes, enquêtent sur des tirs à la zone frontalière de Rafah ayant entraîné la mort d'un des gardes"
  • L'armée israélienne avait pour sa part dit examiner un "incident" impliquant des "tirs" à la frontière égyptienne, faisant état de "discussions en cours avec les Egyptiens"

LE CAIRE: L'armée égyptienne a annoncé lundi l'ouverture d'une enquête concernant la mort d'un garde-frontière dans des "tirs" à la zone frontalière de Rafah, entre l'Egypte et la bande de Gaza où sont déployées des forces israéliennes.

"Les forces armées égyptiennes, via les autorités compétentes, enquêtent sur des tirs à la zone frontalière de Rafah ayant entraîné la mort d'un des gardes", selon un communiqué publié par le porte-parole de l'armée égyptienne.

L'armée israélienne avait pour sa part dit examiner un "incident" impliquant des "tirs" à la frontière égyptienne, faisant état de "discussions en cours avec les Egyptiens".

Selon les premiers éléments de l'enquête, "des coups de feu ont été tirés" entre l'armée israélienne et des membres "de la résistance palestinienne, ce qui a conduit à des tirs dans plusieurs directions", a indiqué lundi soir une source sécuritaire citée par Al-Qahera News, un média proche du renseignement égyptien.

A ce moment-là, le garde-frontière "prenait des mesures de protection et s'occupait de la provenance" des tirs, d'après cette source.

Mise en garde 

L'armée israélienne mène des opérations militaires accompagnées de bombardements depuis le 7 mai dans Rafah, ville du sud de la bande de Gaza à la frontière avec l'Egypte.

Le Caire "a mis en garde contre les répercussions des opérations militaires israéliennes sur l'axe de Philadelphie et contre toute atteinte à la sécurité du personnel de sécurité égyptien déployé aux frontières", a ajouté la source citée par Al-Qahera, en référence à une zone tampon d'une douzaine de kilomètres entre l'Egypte et la bande de gaza qu'Israël contrôlait jusqu'à son retrait unilatéral de ce territoire en août 2005.

L'Egypte a été le premier pays arabe à normaliser ses relations avec Israël voisin, en 1979.

Depuis le début de la guerre en octobre dernier entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, l'Egypte tient à la fois à rester solidaire avec les Palestiniens et à préserver ses relations avec Israël.

Mais ces rapports sont émaillés de tensions, Le Caire craignant aussi les répercussions sur son territoire de la guerre en cours à Gaza, et haussant le ton dès le début des opérations militaires israéliennes à Rafah. Le 7 mai, Israël a pris le contrôle du côté palestinien du poste-frontière.

Ces derniers mois, des frappes aériennes ou des tirs d'artillerie de l'armée israélienne se sont abattus sur le terminal frontalier de Rafah.

En octobre 2023, deux touristes israéliens et un Egyptien avaient été tués par un policier à Alexandrie.

En juin 2023, trois soldats israéliens ont été tués par un "policier égyptien", "infiltré" depuis l'Egypte en Israël avant d'être abattu, selon un porte-parole militaire israélien.

Selon la version égyptienne, un membre des "forces de sécurité pourchassant des trafiquants de drogue" a traversé un point de contrôle frontalier. Il s'en est suivi un "échange de tirs ayant fait trois morts côté israélien" en plus de l'Egyptien.


Le grand mufti libanais souligne la solidarité arabe envers le Liban

Le grand mufti Sheikh Abdel Latif Derian. (Photo: AFP)
Le grand mufti Sheikh Abdel Latif Derian. (Photo: AFP)
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  • L’ONU alerte sur les risques d'escalade entre le Hezbollah et Israël
  • Le Hezbollah lie la fin des hostilités à l'arrêt de l'offensive israélienne à Gaza

BEYROUTH : Dans un contexte de tensions croissantes, le grand mufti du Liban, cheikh Abdel Latif Derian, a exprimé sa gratitude envers « les pays arabes frères et amis qui s’empressent de soutenir et de se tenir aux côtés du Liban. »

Les déclarations de Derian à Beyrouth samedi sont intervenues dans un contexte de division au sein de la classe politique et de l'opinion publique libanaises, suite à la décision du Hezbollah d'ouvrir un front au sud sans consulter le gouvernement.

Derian a affirmé: « Les actes perpétrés par Israël dans les localités du Sud-Liban inébranlable et d’autres régions sont des crimes de guerre délibérés contre l'ensemble des Libanais. Cette agression périlleuse exige une réponse empreinte de vigilance et de discernement."
 


Gaza: 16 morts dans une école de l'ONU, Israël dit avoir ciblé des "terroristes"

Un garçon court avec un sac alors que des personnes fouillent les décombres d'un bâtiment effondré à la suite d'un bombardement israélien à l'école Jaouni gérée par l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) à Nuseirat dans le centre de la bande de Gaza, le 6 juillet 2024, dans le cadre du conflit en cours dans le territoire palestinien entre Israël et le Hamas. (AFP)
Un garçon court avec un sac alors que des personnes fouillent les décombres d'un bâtiment effondré à la suite d'un bombardement israélien à l'école Jaouni gérée par l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) à Nuseirat dans le centre de la bande de Gaza, le 6 juillet 2024, dans le cadre du conflit en cours dans le territoire palestinien entre Israël et le Hamas. (AFP)
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  • Le Hamas a annoncé que 16 personnes avaient été tuées samedi dans une frappe israélienne sur une école abritant des déplacés et gérée par l'ONU dans la bande de Gaza, l'armée israélienne disant avoir visé des "terroristes"
  • Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, qui a dénoncé un "massacre odieux", a précisé que 50 personnes avaient également été blessées dans cette école du camp de Nousseirat (centre)

BANDE DE GAZA, Territoires palestiniens: Le Hamas a annoncé que 16 personnes avaient été tuées samedi dans une frappe israélienne sur une école abritant des déplacés et gérée par l'ONU dans la bande de Gaza, l'armée israélienne disant avoir visé des "terroristes".

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, qui a dénoncé un "massacre odieux", a précisé que 50 personnes avaient également été blessées dans cette école du camp de Nousseirat (centre) et transférées vers l'hôpital des martyrs d'Al Aqsa.

Le mouvement islamiste palestinien a dénoncé dans un communiqué "un bombardement brutal" sur "des milliers de civils déplacés sans défense".

L'armée israélienne a indiqué que son aviation avait visé "plusieurs terroristes" "dans le secteur de l'école al-Jaouni de l'Unrwa".

"Cet endroit servait de cachette et d'infrastructure opérationnelle à partir de laquelle des attaques étaient menées contre des soldats", a-t-elle affirmé dans un communiqué, ajoutant que de "nombreuses mesures ont été prises pour réduire le risque de blesser les civils".

Sollicitée par l'AFP, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a indiqué ne pas disposer de toutes les informations dans l'immédiat mais précisé que plus la moitié de ses infrastructures avaient été touchées depuis le début de la guerre.

"Au moins 500 personnes abritées dans ces infrastructures ont en conséquence été tuées, dont de nombreuses femmes et de nombreux enfants", a indiqué un porte-parole à l'AFP.

L'agence avait indiqué que deux de ses employés avaient été tués plus tôt samedi à Al-Bureij (centre) tandis que des secouristes avaient fait état de 10 morts dont trois journalistes locaux dans une frappe aérienne contre une maison dans le camp de Nousseirat.

"Des éclats d'obus me sont parvenus quand j'étais dans une classe, les enfants ont été blessés", a témoigné auprès de l'AFP Samah Abou Amsha, à l'école al-Jaouni. "Où devrions-nous aller? Nos enfants sont morts de peur".

Un correspondant de l'AFP a vu des enfants apeurés pleurer et d'autres fouiller les décombres.

"Il n'y a absolument aucun endroit sûr dans la bande de Gaza", a réagi le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, dénonçant "un nouveau massacre de l'occupation israélienne".

Alors que la guerre à Gaza entre dimanche dans son 10e mois, les efforts diplomatiques ont été relancés en vue d'un cessez-le-feu.

La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre, qui a entraîné la mort de 1.195 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive militaire d'envergure sur le territoire palestinien qui a tué 38.098 Palestiniens, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.


L'Arabie saoudite et la Jordanie larguent de l'aide alimentaire à la bande de Gaza

Abdullah Al-Rabeeah, chef des secours, déclare que 30 tonnes de nourriture prête à être consommée ont été parachutées par l'armée de l'air jordanienne sur la bande de Gaza. (Photo: SPA)
Abdullah Al-Rabeeah, chef des secours, déclare que 30 tonnes de nourriture prête à être consommée ont été parachutées par l'armée de l'air jordanienne sur la bande de Gaza. (Photo: SPA)
Abdullah Al-Rabeeah, chef des secours, déclare que 30 tonnes de nourriture prête à être consommée ont été parachutées par l'armée de l'air jordanienne sur la bande de Gaza. (Photo: SPA)
Abdullah Al-Rabeeah, chef des secours, déclare que 30 tonnes de nourriture prête à être consommée ont été parachutées par l'armée de l'air jordanienne sur la bande de Gaza. (Photo: SPA)
Abdullah Al-Rabeeah, chef des secours, déclare que 30 tonnes de nourriture prête à être consommée ont été parachutées par l'armée de l'air jordanienne sur la bande de Gaza. (Photo: SPA)
Abdullah Al-Rabeeah, chef des secours, déclare que 30 tonnes de nourriture prête à être consommée ont été parachutées par l'armée de l'air jordanienne sur la bande de Gaza. (Photo: SPA)
Abdullah Al-Rabeeah, chef des secours, déclare que 30 tonnes de nourriture prête à être consommée ont été parachutées par l'armée de l'air jordanienne sur la bande de Gaza. (Photo: SPA)
Abdullah Al-Rabeeah, chef des secours, déclare que 30 tonnes de nourriture prête à être consommée ont été parachutées par l'armée de l'air jordanienne sur la bande de Gaza. (Photo: SPA)
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  • 30 tonnes d'aide alimentaire ont été larguées par KSrelief et le groupe caritatif jordanien JHCO via l'armée de l'air jordanienne
  • Le chef de KSrelief, Abdullah Al-Rabeeah, déclare que l'aide alimentaire est prête à être consommée sans avoir besoin d'être chauffée

RIYAD : L'Arabie saoudite et la Jordanie ont largué 30 tonnes de nourriture prête à être consommée pour les Palestiniens assiégés dans la bande de Gaza, a déclaré tôt dimanche le Centre d'aide humanitaire et de secours du roi Salman (KSrelief).

Dans un communiqué publié par l'agence de presse saoudienne (SPA), le KSrelief a indiqué que le largage avait été effectué en collaboration avec l'Organisation caritative hachémite jordanienne (JHCO) et les forces armées hachémites jordaniennes.

Les produits alimentaires largués par avion peuvent être consommés immédiatement sans avoir besoin d'être réchauffés, a déclaré le Dr Abdullah bin Abdulaziz Al Rabeeah, directeur général de KSrelief, dans le communiqué.

KSrelief et d'autres organisations humanitaires ont eu recours au parachutage d'aide alimentaire à Gaza pour contourner la fermeture des points de passage frontaliers par les forces d'occupation israéliennes, qui avaient précédemment empêché l'entrée de l'aide humanitaire aux personnes affectées dans la bande de Gaza.

M. Al-Rabeeah a appelé à l'ouverture des postes frontières, notant que les livraisons par parachutage n'étaient pas viables compte tenu du nombre considérable de personnes ayant besoin d'une aide humanitaire.

Il a indiqué que la campagne du KSrelief en faveur des Palestiniens a permis de collecter à ce jour des sommes dépassant 184 millions de dollars. Le Royaume dispose également d'un pont aérien composé de 54 avions et d'un pont maritime composé de huit navires toujours en activité.

L'armée américaine a également construit un port maritime temporaire à Gaza pour l'acheminement de l'aide humanitaire, mais même celui-ci a été rendu instable par les tempêtes.

Plus de 2 millions de Palestiniens ont été déplacés à Gaza depuis qu'Israël a lancé une guerre à grande échelle en réponse à l'attaque du 7 octobre 2023 par des militants du Hamas, tuant 1 200 personnes et prenant quelque 250 otages, selon les chiffres officiels israéliens.

Le conflit a coûté la vie à plus de 38 000 Palestiniens, selon le dernier décompte des autorités sanitaires de Gaza.

Les dégâts considérables causés aux infrastructures de Gaza ont précipité une crise sanitaire, avec une augmentation des maladies transmissibles, en particulier chez les enfants, et ont paralysé l'ensemble du système éducatif de Gaza, selon les Nations unies.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com