Genève: ouverture du procès en appel de Tariq Ramadan, jugé pour viol

L'éminent spécialiste suisse de l'islam, Tariq Ramadan, arrive au palais de justice de Genève, le 27 mai 2024 (Photo, AFP).
L'éminent spécialiste suisse de l'islam, Tariq Ramadan, arrive au palais de justice de Genève, le 27 mai 2024 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 27 mai 2024

Genève: ouverture du procès en appel de Tariq Ramadan, jugé pour viol

  • Son procès devant la chambre pénale d'appel et de révision du canton de Genève a démarré peu après 9H00.
  • Aucun paravent ne sépare les deux protagonistes, contrairement aux premiers jours du procès en première instance, l'an dernier

GENEVE: Le procès en appel de l'islamologue suisse Tariq Ramadan s'est ouvert lundi à Genève en sa présence, un an après son acquittement dans cette affaire d'accusations de viol et de contrainte sexuelle.

M. Ramadan, 61 ans, est arrivé peu après 08H30 (06H30 GMT) au tribunal suisse, entouré de ses avocats. Il n'a pas répondu aux questions des journalistes.

Son procès devant la chambre pénale d'appel et de révision du canton de Genève a démarré peu après 9H00. Il doit durer trois jours mais le jugement n'est pas attendu dans l'immédiat.

Sa victime, présente à l'audience, "est déterminée, même si c'est évidemment une épreuve de se retrouver devant ce tribunal, ça fait revivre finalement le drame qu'elle a vécu en 2008", a déclaré aux médias l'un des avocats de la plaignante, Robert Assaël.

Aucun paravent ne sépare les deux protagonistes, contrairement aux premiers jours du procès en première instance, l'an dernier.

Ce procès très attendu intervient à un mois d'une autre décision en appel devant la justice française.

Le 27 juin, la cour d'appel de Paris doit se prononcer sur l'appel de M. Ramadan contre son renvoi devant la cour criminelle départementale pour le viol de quatre femmes entre 2009 et 2016, le procureur général ayant requis l'abandon des poursuites pour trois d'entre elles et écarté toute notion d'emprise.

Tariq Ramadan avait été acquitté le 24 mai 2023 de l'accusation de viol et contrainte sexuelle par le tribunal correctionnel de Genève, qui a jugé qu'il n'y avait pas de preuve contre lui dans cette affaire remontant à 2008.

Le procureur genevois avait requis trois ans de prison dont la moitié ferme.

«Le doute profite à l'accusé»

"Le doute devant profiter à l'accusé, Tariq Ramadan devra donc être acquitté", avait conclu le président du tribunal, faisant valoir l'absence de preuves, les témoignages contradictoires, y compris des psychiatres, et les "messages d'amour" envoyés par la plaignante après les faits.

Le tribunal avait décidé de l'indemniser pour ses frais d'avocats, à hauteur de 151.000 francs suisses (environ 152.500 euros), mais avait rejeté sa demande d'indemnité pour tort moral.

Il avait quitté le tribunal entouré de ses proches, souriant, mais sans faire de commentaire. "Ce verdict n'est ni un coup de tête, ni un coup de cœur, c'est un verdict inspiré de raison", avait déclaré son avocate suisse, Yaël Hayat.

Tant le ministère public genevois (parquet) que la partie plaignante ont fait appel, à l'issue d'un procès qui s'était déroulé dans une atmosphère électrique, avec des cris et des pleurs.

La plaignante, qui se fait appeler "Brigitte" pour se protéger des menaces, avait porté plainte 10 ans après les faits.

Pendant le procès, les deux protagonistes ont affirmé avoir passé la nuit ensemble dans cette chambre d'hôtel, qu'elle a quittée tôt le matin pour rentrer à son domicile.

Mais Tariq Ramadan a nié tout acte sexuel, expliquant s'être laissé embrasser avant de mettre rapidement fin à l'échange.

Dans ses conclusions, le tribunal a retenu que le récit de la plaignante était "globalement constant et détaillé", mais a estimé qu'il n'était toutefois corroboré "par aucun élément matériel, tel que des traces de sperme ou de sang, des images de vidéosurveillance de l'hôtel ou des constats de lésions traumatiques ou de violences gynécologiques".

Docteur de l'université de Genève, où il a écrit une thèse sur le fondateur de la confrérie égyptienne islamiste des Frères musulmans qui était son grand-père, Tariq Ramadan a été professeur d'études islamiques contemporaines à l'université d'Oxford, au Royaume-Uni.

Des pleurs au procès en appel de Tariq Ramadan, jugé pour viol à Genève

Le procès en appel de l'islamologue suisse Tariq Ramadan, un an après son acquittement dans une affaire d'accusations de viol et de contrainte sexuelle, s'est ouvert lundi à Genève, avec les pleurs de son accusatrice.

L'audience, qui doit durer jusqu'à mercredi, se tient devant la chambre pénale d'appel et de révision du canton de Genève. Le jugement sera rendu ultérieurement, à une date qui n'a pas encore été annoncée.

"J'ai fait appel, car le jugement ne m'a pas apporté la paix et j'estime ne pas avoir obtenu justice", a déclaré la plaignante, 58 ans, qui se fait appeler "Brigitte" pour se protéger des menaces.

Lors de cette première matinée, les juges ont refusé une requête de ses avocats, qui souhaitaient réentendre certains témoins et faire venir à la barre un nouvel expert psychiatre.


Le patron de Telegram, Pavel Durov, qualifie l'arrestation française de «  malavisée  »

Pavel Durov a été arrêté par les autorités françaises à l'aéroport du Bourget à Paris le mois dernier et interrogé pendant quatre jours. (Reuters/File)
Pavel Durov a été arrêté par les autorités françaises à l'aéroport du Bourget à Paris le mois dernier et interrogé pendant quatre jours. (Reuters/File)
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  • La plateforme n'est pas un "paradis anarchique", selon un entrepreneur de Dubaï
  • Pavel Durov est accusé d'avoir permis à Telegram d'être utilisé pour des activités criminelles

LONDRES: Le patron de Telegram, Pavel Durov, a répondu publiquement à ce qu'il qualifie d’accusations "malavisées" portées contre lui par les autorités françaises, en défendant sa plateforme et son leadership dans ses premiers commentaires depuis son arrestation.

Dans un message publié sur les réseaux sociaux jeudi, Durov a critiqué l'enquête judiciaire qui a conduit à des accusations préliminaires et l'a accusé d'avoir permis que Telegram soit utilisé pour des activités criminelles.

Ces accusations ont été portées dans le cadre d'une enquête sur la complicité présumée de la plateforme dans la publication de matériel pédopornographique et le trafic de drogues.

Durov, qui possède les nationalités émirienne, française et russe, a déclaré que l'action en justice devait viser la plateforme, et non son PDG.

"Utiliser des lois datant de l'ère pré-smartphone pour accuser un PDG de crimes commis par des tiers sur la plateforme qu'il gère est une approche erronée", a-t-il déclaré.

"Construire des technologies est déjà assez difficile. Aucun innovateur ne construira de nouveaux outils s'il sait qu'il peut être tenu personnellement responsable des abus potentiels de ces outils.

Tout en reconnaissant que Telegram était confronté à des défis en raison de sa croissance rapide, Durov a déclaré qu'il ne s'agissait pas d'une "sorte de paradis anarchique" et que les efforts de l'entreprise pour modérer les contenus préjudiciables comprenaient la suppression de millions de messages chaque jour et la publication de rapports de transparence.

La plateforme travaille avec des ONG pour résoudre les problèmes urgents de modération, ce qui est devenu un "objectif personnel", et d'autres mises à jour seront publiées prochainement, a-t-il déclaré.

Le mois dernier, Durov a été arrêté par les autorités françaises à l'aéroport du Bourget, à Paris, et interrogé pendant quatre jours.

Il a été libéré contre une caution de 5 millions d'euros (5,55 millions de dollars), mais doit se présenter au poste de police deux fois par semaine. Le gouvernement des Émirats arabes unis a pris contact avec les autorités françaises à ce sujet.

Durov a déclaré qu'au cours de sa garde à vue, on lui a dit qu’il "pouvait être personnellement responsable de l'utilisation illégale de Telegram par d'autres personnes, parce que les autorités françaises n'ont pas reçu de réponses de Telegram. C'était surprenant pour plusieurs raisons".

La plateforme avait un représentant officiel dans l'Union européenne qui répondait aux demandes de l'UE et disposait d'une adresse électronique publique, a-t-il déclaré.

"Les autorités disposaient de nombreux moyens de me joindre pour obtenir de l'aide".

Il poursuit: "En tant que citoyen français, j'étais souvent invité au consulat de France à Dubaï. Il y a quelque temps, lorsque cela m'a été demandé, je les ai personnellement aidés à mettre en place une ligne d'assistance téléphonique avec Telegram pour faire face à la menace terroriste en France".

Il a reconnu qu'il était difficile de créer "un processus cohérent à l'échelle mondiale" et a déclaré qu'il avait été difficile de trouver le bon équilibre entre la protection de la vie privée et la sécurité en raison de la diversité des législations.

"Nous nous sommes engagés à collaborer avec les régulateurs pour trouver le bon équilibre... Tout cela ne signifie pas que Telegram est parfait... Mais nous avons toujours été ouverts au dialogue".

 


En quête d'armes, Zelensky s'assure le soutien de Meloni

Giorgia Meloni a averti que laisser tomber l'Ukraine "n'apportera pas la paix, mais le chaos" et des conséquences économiques "plus graves que ce qu'il en coûte aujourd'hui pour soutenir l'Ukraine". (AFP).
Giorgia Meloni a averti que laisser tomber l'Ukraine "n'apportera pas la paix, mais le chaos" et des conséquences économiques "plus graves que ce qu'il en coûte aujourd'hui pour soutenir l'Ukraine". (AFP).
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  • Cette rencontre a eu lieu en marge du forum économique The European House - Ambrosetti qui a débuté vendredi sur les rives du lac de Come, auquel a participé également le Premier ministre hongrois Viktor Orban
  • S'ils réaffirment régulièrement leur forte solidarité, de nombreux gouvernements sont confrontés à des opinions publiques divisées alors que la guerre s'enlise

CERNOBBIO: La Première ministre italienne Giorgia Meloni a assuré samedi l'Ukraine de son soutien sans faille lors d'une rencontre à Cernobbio avec le président Volodymyr Zelensky, qui réclame davantage d'armes à un moment où Moscou avance sur le front est.

Cette rencontre a eu lieu en marge du forum économique The European House - Ambrosetti qui a débuté vendredi sur les rives du lac de Come, auquel a participé également le Premier ministre hongrois Viktor Orban.

"Nous ne devons pas baisser les bras!", a lancé Mme Meloni devant le parterre du forum économique, sorte de mini-Davos, s'adressant ainsi aux alliés de Kiev mais aussi à une opinion publique qui est, selon elle, "légitimement inquiète de la guerre".

S'ils réaffirment régulièrement leur forte solidarité, de nombreux gouvernements sont confrontés à des opinions publiques divisées alors que la guerre s'enlise.

Giorgia Meloni a averti que laisser tomber l'Ukraine "n'apportera pas la paix, mais le chaos" et des conséquences économiques "plus graves que ce qu'il en coûte aujourd'hui pour soutenir l'Ukraine".

"Il ne faut pas tomber dans le piège de la propagande russe" en croyant que le sort de l'Ukraine était scellé, a-t-elle averti.

Aider l'Ukraine à se défendre contre son voisin puissant a créé les conditions d'une "impasse" dans la guerre permettant des pourparlers de paix, a-t-elle fait valoir.

Lors de la rencontre avec M. Zelensky, Giorgia Meloni a mis l'accent sur "le caractère central du soutien à l'Ukraine dans l'agenda de la présidence italienne du G7 et l'engagement continu en faveur de la défense légitime de l'Ukraine et d'une paix juste et durable", a indiqué la présidence du Conseil italien.

« Paix juste »

"Je remercie Giorgia et le peuple italien pour leur soutien et leurs efforts conjoints en vue de rétablir une paix juste", a écrit le dirigeant ukrainien sur X à l'issue de l'entretien, postant une vidéo de leur rencontre.

Après une visite en Allemagne, où il a participé à la réunion des soutiens internationaux de Kiev et a rencontré le chancelier Olaf Scholz, M. Zelensky est arrivé vendredi soir à Cernobbio pour plaider sa cause en Italie.

Kiev réclame à ses alliés la levée des restrictions pour lui permettre de frapper en profondeur sur le sol russe des cibles militaires jugées "légitimes", comme des bases aériennes d'où décollent les avions bombardant l'Ukraine.

L'Italie soutient les sanctions contre Moscou et fournit des armes à Kiev, mais est cependant opposée, à l'instar de la Hongrie, à leur usage en dehors du territoire ukrainien, à rebours de la plupart des pays européens.

S'adressant aux entrepreneurs réunis à Cernobbio, M. Zelensky avait cependant assuré vendredi que "l'Italie fait tout ce qu'elle peut pour parvenir à la paix, nous ne lui demandons rien de plus que ce qu'elle fait déjà".

La rencontre de Giorgia Meloni avec M. Zelensky visait à rassurer l'Ukraine sur le soutien continu de l'Italie au moment où l'un des partenaires de sa coalition de droite et d'extrême droite, Matteo Salvini, est farouchement opposé à toute incursion de Kiev en territoire russe.

M. Zelensky a martelé vendredi qu'en aucun cas ces armes ne seraient utilisées pour frapper les civils ou les cibles non militaires, même si "ce sont nos ennemis, parce qu'ils soutiennent la politique de Poutine".

Sur la base aérienne américaine de Ramstein en Allemagne, M. Zelensky avait réitéré vendredi sa demande de pouvoir utiliser les armes à longue portée fournies par ses partenaires "non seulement sur le territoire occupé de l'Ukraine, mais aussi sur le territoire russe".

Pas de cessez-le-feu

Viktor Orban, opposé à l'aide occidentale à l'Ukraine et proche du Kremlin, avait indiqué vendredi qu'il s'entretiendrait "bien sûr" avec le président ukrainien à Cernobbio si l'occasion se présentait, mais finalement aucune rencontre n'a eu lieu.

Lors de leur dernier face-à-face à Kiev début juillet, M. Orban avait appelé M. Zelensky à envisager un "cessez-le-feu rapidement".

Le Hongrois a réitéré ses appels à un cessez-le-feu vendredi, aussitôt rejetés par M. Zelensky. "Beaucoup de gens parlent de cessez-le-feu en ce moment" mais le président russe Vladimir Poutine n'a jamais tenu ses engagements passés de faire taire les armes. A chaque fois, "ils ont recommencé à nous tuer sur la ligne de contact", a-t-il dit.

A la réunion des soutiens internationaux de Kiev en Allemagne, Volodymyr Zelensky a réclamé au contraire à ses alliés "plus d'armes" pour repousser les forces russes, "en particulier dans la région de Donetsk", dans l'est de Ukraine.

 


Atterrissage d'urgence d'un avion indien en Turquie après une alerte à la bombe

Au cours du vol, "un des passagers a écrit sur une serviette qu'il y avait une bombe dans l'avion", avant que l'équipage ne soit prévenu et décide d'opérer un atterrissage d'urgence, a ajouté M. Çiftçi. (AFP)
Au cours du vol, "un des passagers a écrit sur une serviette qu'il y avait une bombe dans l'avion", avant que l'équipage ne soit prévenu et décide d'opérer un atterrissage d'urgence, a ajouté M. Çiftçi. (AFP)
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  • Cité par les médias turcs, le gouverneur de la province d'Erzurum, Mustafa Çiftçi, a indiqué que 247 passagers et membres d'équipage se trouvaient à bord de l'avion
  • Les passagers ont été extraits de l'appareil et fouillés un à un avant d'être conduits à l'intérieur de l'aéroport, et une équipe de démineurs a été dépêchée pour inspecter l'intérieur de l'avion et les bagages en soute

ISTANBUL: Un avion de la compagnie indienne Vistara avec 247 personnes à bord a effectué vendredi un atterrissage d'urgence dans l'Est de la Turquie en raison d'une alerte à la bombe, ont indiqué la compagnie et les autorités locales.

"Le vol UK27 reliant Mumbai à Francfort (BOM-FRA) a été détourné vers la Turquie (aéroport d'Erzurum) pour des raisons de sécurité", a indiqué la compagnie aérienne indienne sur le réseau social X.

Cité par les médias turcs, le gouverneur de la province d'Erzurum, Mustafa Çiftçi, a indiqué que 247 passagers et membres d'équipage se trouvaient à bord de l'avion, et annoncé l'interruption temporaire des décollages et atterrissages à l'aéroport d'Erzurum.

Les passagers ont été extraits de l'appareil et fouillés un à un avant d'être conduits à l'intérieur de l'aéroport, et une équipe de démineurs a été dépêchée pour inspecter l'intérieur de l'avion et les bagages en soute, a précisé le gouverneur.

Au cours du vol, "un des passagers a écrit sur une serviette qu'il y avait une bombe dans l'avion", avant que l'équipage ne soit prévenu et décide d'opérer un atterrissage d'urgence, a ajouté M. Çiftçi.