Le gouvernement israélien mesure parfaitement l’impact d’un débat ouvert actuellement sur l’octroi d’un statut d’Etat membre de l’ONU à la Palestine et s’affole à l’idée que le sujet soit mis sur la table au moment où il mène une guerre censée définitivement enterrer la perspective d’un territoire souverain pour les Palestiniens.
Au lendemain de la réunion du Conseil de sécurité, jeudi dernier, autour de la proposition algérienne de consacrer sa place «légitime» au sein de l’Organisation des Nations unies à la Palestine, Tel-Aviv décide de sermonner ses alliés, des plus fidèles et engagés aux plus tièdes, pour avoir voté en faveur d’une résolution sur le sujet. Quatorze membres du Conseil de sécurité ont , pour rappel, validé la proposition de la mission algérienne obligeant la délégation américaine à recourir au veto pour faire obstacle à son adoption.
Deux membres permanents du Conseil, le Royaume-Uni et la France, faisant partie du lot des pays qui ont voté en faveur de la résolution, sont concernés par les remontrances israéliennes, de même que le Japon, la Corée du Sud, Malte, la République slovaque et l’Equateur.
L’Etat hébreu considère que le groupe fait partie de ses soutiens historiques obligés et reçoit mal qu’ils avalisent une proposition qui va à l’encontre de ses intérêts. Le ministre israélien des Affaires étrangères évoque une «vive protestation» à faire entendre aux représentants des chancelleries.
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