Israël se retire de Khan Younès afin «  de se préparer à des futures opérations  » sur Rafah

Dimanche, des dizaines de Palestiniens réfugiés à Rafah ont pris le chemin du retour à Khan Younès, aussitôt après le retrait israélien, selon des images de l'AFP. (AFP).
Dimanche, des dizaines de Palestiniens réfugiés à Rafah ont pris le chemin du retour à Khan Younès, aussitôt après le retrait israélien, selon des images de l'AFP. (AFP).
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Publié le Lundi 08 avril 2024

Israël se retire de Khan Younès afin «  de se préparer à des futures opérations  » sur Rafah

  • Dimanche, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a indiqué que les forces de son pays "se préparent à la poursuite de leurs missions (...) dans la zone de Rafah"
  • Benjamin Netanyahu a réaffirmé sa détermination à éradiquer le Hamas "dans toute la bande de Gaza, y compris à Rafah"

TERRITOIRES PALESTINIENS: La ville de Rafah, où s'entassent près de 1,5 million de Palestiniens, se prépare lundi à une possible offensive de l'armée israélienne, après que des médiateurs internationaux se sont retrouvés au Caire pour négocier une trêve dans la bande de Gaza.

Ces discussions, visant à aboutir aussi à la libération des otages retenus par le mouvement islamiste palestinien Hamas, connaissent "des progrès significatifs", a rapporté lundi le média égyptien pro-gouvernemental Al-Qahera News, citant une source égyptienne haut placée.

Dimanche, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a indiqué que les forces de son pays "se préparent à la poursuite de leurs missions (...) dans la zone de Rafah", ville frontalière de l'Egypte à la pointe sud de Gaza où sont regroupés près de 1,5 million de Palestiniens, en majorité des déplacés.

Quelques heures plus tôt, les troupes d'Israël s'étaient retirées de Khan Younès, autre ville du sud du territoire côtier, épicentre de combats, afin "de se préparer à des futures opérations" selon l'armée.

M. Netanyahu a réaffirmé sa détermination à éradiquer le Hamas "dans toute la bande de Gaza, y compris à Rafah", ville qu'il présente comme le dernier grand bastion du mouvement islamiste.

Alliés historiques d'Israël, les Etats-Unis ont à plusieurs reprises fait part de leur désapprobation quant à une éventuelle opération à Rafah, jugée trop coûteuse en vies humaines.

Dimanche, des dizaines de Palestiniens réfugiés à Rafah ont pris le chemin du retour à Khan Younès, aussitôt après le retrait israélien, selon des images de l'AFP.

A pied, en voiture ou sur des charrettes tirées par des ânes, des photos de l'AFP montrent des hommes et des femmes esseulés, marcher dans une ville devenue un champ de ruines.

"Toutes les rues ont été rasées au bulldozer. Et l'odeur... J'ai vu des gens creuser et sortir les corps", témoigne auprès de l'AFP Maha Taher, 38 ans, mère de quatre enfants, revenue dimanche à Khan Younès.

« Progrès significatifs »

Les annonces de l'armée israélienne sont intervenues en parallèle d'une nouvelle série de négociations indirectes au Caire entre le Hamas et Israël via les médiateurs internationaux que sont l'Egypte, les Etats-Unis et le Qatar.

La source citée par Al-Qahera News, média proche des services de sécurité égyptiens, a fait état de "progrès significatifs" en matière de rapprochement des points de vue sur plusieurs points de litige de l'accord en discussion.

Les délégations du Qatar et du Hamas sont parties du Caire et y reviendront "sous deux jours pour finaliser les termes de l'accord", indique par ailleurs le média.

Les délégations américaine et israélienne doivent, elles, quitter la capitale égyptienne "dans les prochaines heures" et des consultations vont se poursuivre au cours des prochaines 48 heures, explique la même source.

Samedi, le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne, a assuré qu'il ne renoncerait pas à ses exigences pour un accord: "un cessez-le-feu complet", un retrait israélien de Gaza, un retour des déplacés et un accord "sérieux" d'échange d'otages et de prisonniers palestiniens.

M. Netanyahu a rétorqué dimanche qu'il n'y aurait pas de cessez-le-feu sans la libération de tous les otages.

Situation « plus que catastrophique »

La guerre a été déclenchée le 7 octobre, lorsque des commandos du Hamas ont mené une attaque sans précédent dans le sud d'Israël, entraînant la mort de 1.170 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir des chiffres officiels israéliens.

Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 sont toujours détenues à Gaza, dont 34 sont mortes d'après des responsables israéliens.

Dimanche, ils étaient des milliers, massés devant le siège du Parlement israélien à Jérusalem, pour soutenir les familles des captifs retenus à Gaza. "A vous, qui êtes encore là-bas, tenez bon", a dit sur scène Agam Goldstein, 17 ans, otage libérée fin novembre.

En représailles à l'attaque du 7 octobre, Israël a juré de détruire le Hamas et a lancé des bombardements intenses sur le territoire palestinien avant d'y conduire une offensive terrestre.

Du côté palestinien, la guerre a coûté la vie à 33.175 personnes à Gaza, la plupart des civils, selon le Hamas.

Outre le bilan humain et les destructions, la guerre a provoqué une catastrophe humanitaire dans le territoire où 2,4 millions de Palestiniens sont menacés de famine, selon l'ONU. Strictement contrôlées par Israël, les aides acheminées par voie terrestre via l'Egypte arrivent au compte-gouttes.

"Mon fils de 8 ans me demande à manger mais je n'ai rien à lui donner (...) Je souhaite la mort pour moi et mes enfants pour être libérés de ce tourment", dit à l'AFP Labad, une mère de quatre enfants réfugiée chez des proches après la destruction de sa maison à Jabaliya (centre).

Dimanche, plusieurs agences des Nations unies et des organisations humanitaires ont qualifié de "plus que catastrophique" la situation à Gaza.

"Les maisons, écoles, hôpitaux sont en ruines. Les enseignants, médecins, humanitaires sont tués. La famine est imminente", a fustigé sur X la cheffe de l'Unicef, Catherine Russell.

Après la mort de sept travailleurs humanitaires - dont une Australienne - de l'ONG américaine World Central Kitchen dans une frappe israélienne le 1er avril, Canberra a chargé lundi un ancien responsable militaire de travailler avec Israël pour garantir la "transparence" de l'enquête.

La guerre a également des répercussions à la frontière entre le Liban et Israël. L'armée israélienne a affirmé dimanche avoir achevé une "nouvelle phase" dans sa préparation à "la guerre" à cette frontière où les échanges de tirs meurtriers avec le Hezbollah s'intensifient.

Sur le terrain de la justice, l'Allemagne fait quant à elle face lundi à des accusations du Nicaragua devant la plus haute juridiction de l'ONU, le pays d'Amérique centrale accusant Berlin de faciliter "la commission d'un génocide" contre les Palestiniens en soutenant militairement et politiquement Israël. Des incriminations que Berlin rejette.


L'UE condamne les frappes israéliennes au Liban, exige le respect du cessez-le-feu

Un soldat de l'armée libanaise discute avec un ouvrier alors qu'il déblaye les décombres d'un site visé pendant la nuit par une frappe aérienne israélienne dans le village d'Et Taybeh, dans le sud du Liban. (AFP)
Un soldat de l'armée libanaise discute avec un ouvrier alors qu'il déblaye les décombres d'un site visé pendant la nuit par une frappe aérienne israélienne dans le village d'Et Taybeh, dans le sud du Liban. (AFP)
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  • L’Union européenne condamne les frappes israéliennes au sud du Liban et appelle Israël à respecter la résolution 1701 ainsi que le cessez-le-feu signé avec le Hezbollah en novembre 2024
  • L’UE exhorte toutes les parties libanaises, notamment le Hezbollah, à éviter toute escalade et à préserver les progrès réalisés vers la stabilité régionale

BRUXELLES: L'Union européenne a condamné les récentes frappes israéliennes sur le sud du Liban et appelé à respecter le cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le Hezbollah, dans un communiqué publié samedi par sa diplomatie.

"L'UE appelle Israël à mettre fin à toutes les actions qui violent la résolution 1701 et l'accord de cessez-le-feu conclu il y a un an, en novembre 2024", souligne Anouar El Anouni, porte-parole de l'UE pour les Affaires étrangères.

"Dans le même temps, nous exhortons tous les acteurs libanais, et en particulier le Hezbollah, à s'abstenir de toute mesure ou réaction susceptible d'aggraver encore la situation. Toutes les parties doivent s'attacher à préserver le cessez-le-feu et les progrès accomplis jusqu'à présent", insiste le porte-parole.

De nouvelles frappes ont été menées jeudi sur le sud du Liban par Israël, qui a dit viser des cibles du mouvement pro-iranien Hezbollah, accusé de vouloir se réarmer.

L'armée israélienne avait appelé auparavant des habitants de quatre villages à évacuer des bâtiments en prévenant qu'elle allait frapper des infrastructures militaires du mouvement libanais.

L'armée libanaise a elle estimé que les raids israéliens visaient à "empêcher l'achèvement" de son déploiement dans cette région, conformément à l'accord de cessez-le-feu qui avait mis fin il y a près d'un an à la guerre entre le Hezbollah et Israël.

Ces frappes israéliennes ont déjà été condamnées par le président libanais Joseph Aoun et par l'Iran, qui a dénoncé vendredi des "attaques sauvages" et appelé la communauté internationale à réagir.


Le Soudan au bord du gouffre, selon un haut responsable de l’ONU

Le conseiller spécial des Nations unies pour la prévention du génocide a déclaré vendredi que le Soudan pourrait être proche d'un point de basculement vers des atrocités, alors que les informations faisant état de meurtres et d'attaques généralisés contre des civils à El-Fasher se multiplient. (AFP)
Le conseiller spécial des Nations unies pour la prévention du génocide a déclaré vendredi que le Soudan pourrait être proche d'un point de basculement vers des atrocités, alors que les informations faisant état de meurtres et d'attaques généralisés contre des civils à El-Fasher se multiplient. (AFP)
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  • Des attaques directes contre les civils” soulignent la nécessité d’une action urgente, alerte Chaloka Beyani
  • L’ONU met en garde contre l’aggravation de la situation au Darfour-Nord, où des centaines de milliers de personnes font face à des pénuries aiguës de nourriture, d’eau et de soins médicaux

NEW YORK : Le conseiller spécial de l’ONU pour la prévention du génocide a déclaré vendredi que le Soudan pourrait être sur le point de basculer dans des atrocités massives, alors que se multiplient les rapports faisant état de meurtres et d’attaques contre des civils à El-Fasher.

Mettant en garde contre le fait qu’“un seuil est sur le point d’être franchi”, Chaloka Beyani a affirmé que “lorsque notre bureau tire la sonnette d’alarme, c’est que la situation dépasse largement les violations ordinaires des droits humains ou du droit humanitaire international.”

Il a ajouté que “l’ampleur des atrocités montre qu’une action précoce doit être engagée.”

Beyani a dénoncé de “graves violations massives du droit international des droits de l’homme” et de “nouvelles attaques directes contre les civils” perpétrées par les belligérants au Darfour.

Des rapports et vidéos, apparus fin octobre, montrent des atrocités présumées commises par les Forces de soutien rapide (RSF) après leur prise de contrôle d’El-Fasher sur les troupes gouvernementales, mettant fin à un siège qui durait depuis plus de 500 jours.

Le coordinateur des secours d’urgence de l’ONU, Tom Fletcher, a récemment déclaré devant le Conseil de sécurité que “l’horreur se poursuit” au Darfour, avertissant que les civils restaient piégés dans une spirale de violences généralisées.

Le bureau de Beyani a indiqué que plusieurs indicateurs de risque d’atrocités étaient désormais présents au Soudan, tout en rappelant que seule une cour internationale pourrait déterminer si un génocide avait été commis.

La Cour pénale internationale (CPI) a également fait part de sa “profonde inquiétude” cette semaine, précisant qu’elle recueillait des éléments de preuve concernant des massacres, viols et autres atrocités présumés à El-Fasher.

Parallèlement, plusieurs sources indiquent que les RSF ont accepté un “cessez-le-feu humanitaire” proposé par les États-Unis, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.

L’ONU a par ailleurs averti que les conditions humanitaires continuaient de se détériorer au Darfour-Nord, où des centaines de milliers de déplacés d’El-Fasher souffrent de pénuries extrêmes de nourriture, d’eau et de soins médicaux.

Les agences humanitaires installent de nouveaux camps à Tawila et dans d’autres zones voisines, mais plus de 650 000 personnes restent dans un besoin urgent d’aide.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Conseil de sécurité de l’ONU lève les sanctions contre le président syrien Ahmad al-Chareh

Le président syrien Ahmed al-Chareh rend visite au secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres (hors champ) lors de l'Assemblée générale au siège des Nations unies à New York, le 24 septembre 2025. (AFP)
Le président syrien Ahmed al-Chareh rend visite au secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres (hors champ) lors de l'Assemblée générale au siège des Nations unies à New York, le 24 septembre 2025. (AFP)
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  • Résolution présentée par les États-Unis, qui retirent également de la liste le ministre de l’Intérieur Anas Hasan Khattab, adoptée avec 14 voix pour, aucune contre ; la Chine s’abstient
  • L’envoyé américain à l’ONU, Mike Waltz, déclare que le Conseil envoie « un signal politique fort reconnaissant que la Syrie entre dans une nouvelle ère » après la chute du régime Assad en décembre dernier

NEW YORK: Le Conseil de sécurité des Nations unies a voté jeudi la levée des sanctions visant Ahmad al-Chareh, retirant ainsi le président syrien de la Liste des sanctions Daech et Al-Qaïda, dans une décision largement considérée comme un signe de reconnaissance internationale du nouvel ordre politique post-Assad en Syrie.

La résolution 2729, déposée par les États-Unis, a été adoptée par 14 voix pour, aucune contre, et une abstention, celle de la Chine. Elle retire également le ministre syrien de l’Intérieur, Anas Hasan Khattab, auparavant désigné dans le cadre du même régime de sanctions.

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations unies, le Conseil a déclaré jeudi que les deux responsables ne sont plus soumis aux gels d’avoirs ni aux interdictions de voyager imposés par les précédentes mesures de lutte contre le terrorisme.

Al-Chareh est arrivé jeudi à Belém, au Brésil, pour la Conférence des Nations unies sur le changement climatique de 2025 (COP 30), et doit rencontrer le président américain Donald Trump à la Maison-Blanche à Washington lundi.

Al-Chareh a dirigé la coalition Hayat Tahrir Al-Sham lors de l’offensive de décembre 2024 qui a renversé le régime Assad, après quoi il est devenu le dirigeant de facto de la Syrie.

Washington exhortait depuis plusieurs mois les quinze membres du Conseil de sécurité à assouplir les sanctions visant la Syrie et les responsables de son nouveau gouvernement.

Le représentant permanent des États-Unis auprès de l’ONU, Mike Waltz, a déclaré qu’en adoptant la résolution, le Conseil envoyait « un signal politique fort reconnaissant que la Syrie est entrée dans une nouvelle ère depuis que Assad et ses associés ont été renversés en décembre 2024 ».

Il a ajouté : « Il existe aujourd’hui un nouveau gouvernement syrien, dirigé par le président Ahmad al-Chareh, qui travaille dur pour remplir ses engagements en matière de lutte contre le terrorisme et les stupéfiants, d’élimination de tout reste d’armes chimiques, et de promotion de la sécurité et de la stabilité régionales, ainsi que d’un processus politique inclusif, conduit et possédé par les Syriens eux-mêmes.

« Comme le président Trump l’a précédemment indiqué, la Syrie a désormais sa chance de grandeur. »

En rendant sa décision, le Conseil de sécurité a rappelé une série de résolutions précédentes visant Daech, Al-Qaïda et les groupes qui leur sont affiliés, et a réaffirmé son « engagement fort en faveur de la souveraineté, de l’indépendance, de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale de la République arabe syrienne ».

Le texte de la résolution, consulté par Arab News, souligne que le retrait des responsables syriens de la liste est conforme aux efforts visant à promouvoir « la reconstruction à long terme, la stabilité et le développement économique » du pays, tout en maintenant l’intégrité du cadre mondial des sanctions antiterroristes.

La résolution salue l’engagement de la République arabe syrienne à garantir « un accès humanitaire complet, sûr, rapide et sans entrave » conformément au droit humanitaire international ; à lutter contre le terrorisme, y compris les combattants terroristes étrangers, ainsi que les individus, groupes, entreprises et entités affiliés à Daech ou Al-Qaïda ; à protéger les droits humains et à assurer la sécurité de tous les Syriens, quelle que soit leur appartenance ethnique ou religieuse ; à poursuivre les efforts de lutte contre les stupéfiants ; à promouvoir la justice transitionnelle ; à œuvrer pour la non-prolifération et l’élimination des restes d’armes chimiques ; à renforcer la sécurité et la stabilité régionales ; et à mener un processus politique inclusif, dirigé et possédé par les Syriens eux-mêmes.

Le Conseil a exprimé son attente que les autorités syriennes respectent ces engagements et contribuent à la stabilité régionale.

Al-Chareh avait été sanctionné par l’ONU en mai 2014, lorsque Hayat Tahrir Al-Sham, alors affiliée à Al-Qaïda, avait été ajoutée à la Liste des sanctions Daech et Al-Qaïda. Cette désignation imposait une interdiction de voyager et un gel des avoirs qui devaient rester en vigueur pendant plus d’une décennie.

Le vote de jeudi au Conseil de sécurité fait suite à la décision de Washington, en mai, de lever la plupart des sanctions américaines contre la Syrie. Ces mesures, instaurées en 1979 et considérablement élargies après le déclenchement de la guerre civile syrienne en 2011, limitaient le commerce, l’investissement et les exportations d’énergie. Bien que la majorité de ces restrictions aient été levées, certaines dispositions du Congrès restent en place dans l’attente d’un examen ultérieur.

En retirant officiellement Ahmad al-Chareh de la liste, la résolution du Conseil de sécurité est considérée comme un tournant dans l’engagement international envers les nouvelles autorités syriennes.

Des diplomates ont décrit cette décision à la fois comme une reconnaissance pragmatique des nouvelles réalités sur le terrain et comme une incitation à poursuivre la coopération en matière d’accès humanitaire, de lutte contre le terrorisme et de réforme politique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com