Liban: six combattants tués dans des raids israéliens selon deux mouvements

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, prononce un discours télévisé lors d'un rassemblement marquant les commémorations annuelles de la Journée de Qods (Jérusalem) dans la banlieue sud de Beyrouth, le 5 avril 2024. (Photo d'Anwar AMRO / AFP)
Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, prononce un discours télévisé lors d'un rassemblement marquant les commémorations annuelles de la Journée de Qods (Jérusalem) dans la banlieue sud de Beyrouth, le 5 avril 2024. (Photo d'Anwar AMRO / AFP)
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Publié le Samedi 06 avril 2024

Liban: six combattants tués dans des raids israéliens selon deux mouvements

  • Dans un discours télévisé vendredi, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé que son mouvement n'avait pas encore utilisé ses «principales» armes dans la bataille
  • Nasrallah a répété que le Hezbollah arrêterait ses attaques lorsque la guerre «s'arrêtera à Gaza»

BEYROUTH: Le Hezbollah libanais et son allié, le mouvement Amal, ont annoncé la mort de six de leurs membres vendredi dans des bombardements israéliens dans le sud du Liban, près de la frontière avec Israël.

Depuis l'attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre, des échanges de tirs opposent quotidiennement à la frontière israélo-libanaise l'armée israélienne au Hezbollah qui affirme soutenir le mouvement islamiste palestinien dans sa guerre contre Israël à Gaza.

Le Hezbollah pro-iranien vise des positions militaires israéliennes et des localités proches de la frontière. Israël riposte par des bombardements sur le territoire libanais, principalement dans le sud, menant notamment des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah et du Hamas.

Vendredi, le Hezbollah a annoncé la mort de trois de ses combattants dans des bombardements israéliens sans donner d'autres précisions. Il a dans le même temps revendiqué neuf nouvelles attaques contre des positions de l'armée israélienne dans le nord.

Le mouvement Amal, dirigé par le président du Parlement Nabih Berri, a affirmé que trois de ses membres avaient été tués.

Selon l'Agence nationale libanaise d'information (ANI), trois personnes ont été tuées dans une frappe israélienne sur un centre d'Amal à Jdeidet Marjayoun, dans le sud du Liban, à une dizaine de km de la frontière, et deux autres dans une frappe similaire sur la localité frontalière de Aïta el-Chaab.

«Complexe militaire»

Dans un communiqué, l'armée israélienne a annoncé avoir bombardé "un complexe militaire du Mouvement Amal" dans lequel se trouvaient plusieurs de ses combattants "dans la région de Marjayoun".

"Tout au long de la guerre, le mouvement Amal a opéré contre l'Etat d'Israël et prévoyait de mener une attaque supplémentaire sur le territoire israélien ces derniers jours", a ajouté le communiqué.

L'armée, qui a annoncé avoir visé plusieurs régions du sud du Liban a également dit avoir "identifié un terroriste menant une activité d'observation à l'aide d'un drone afin d'effectuer des lancements vers le nord d’Israël", ajoutant avoir "envoyé un avion qui a frappé" le combattant, sans préciser le lieu exact.

De son côté, Avichay Adraee, un porte-parole de l'armée israélienne, a déclaré sur la plateforme X que l'armée de l'air avait bombardé des infrastructures du Hezbollah dont "un bâtiment militaire à Aïta el-Chaab".

Dans un discours télévisé vendredi, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé que son mouvement n'avait pas encore utilisé ses "principales" armes dans la bataille.

Il a répété que le Hezbollah arrêterait ses attaques lorsque la guerre "s'arrêtera à Gaza".

Au moins 356 personnes ont été tuées au Liban, dont 235 combattants du Hezbollah, 15 combattants d'Amal, mais aussi au moins 68 civils, dans les échanges de tirs depuis près de six mois, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, frontalier du sud du Liban, dix soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.


Gaza: le ministre de la Défense israélien annonce la saisie de «larges zones» pour créer des zones de sécurité

L'opération militaire s'étend "pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s'emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d'Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué. (AFP)
L'opération militaire s'étend "pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s'emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d'Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué. (AFP)
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  • Le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adree, s'est adressé mardi sur X aux habitants de vastes zones de Rafah et de la ville proche de Khan Younès
  • "N'écoutez pas les tentatives du Hamas de vous empêcher d'évacuer pour rester ses boucliers humains. Evacuez immédiatement les zones désignées", a-t-il déclaré, renouvelant un appel déjà lancé lundi

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé mercredi l'extension de l'opération militaire israélienne dans la bande de Gaza pour s'emparer de "larges zones" en vue de créer des zones de sécurité, appelant par ailleurs les Gazaouis à renverser le Hamas.

L'opération militaire s'étend "pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s'emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d'Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué.

"J'appelle les habitants de Gaza à agir maintenant pour chasser le Hamas et rendre tous les otages", a-t-il ajouté.

Le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adree, s'est adressé mardi sur X aux habitants de vastes zones de Rafah et de la ville proche de Khan Younès.

"N'écoutez pas les tentatives du Hamas de vous empêcher d'évacuer pour rester ses boucliers humains. Evacuez immédiatement les zones désignées", a-t-il déclaré, renouvelant un appel déjà lancé lundi.

Israël a repris ses bombardements intensifs sur Gaza le 18 mars, puis lancé une nouvelle offensive terrestre, mettant fin à un cessez-le-feu de près de deux mois avec le Hamas.

Depuis la reprise des combats, 1.042 personnes ont été tuées, selon des données publiées mardi par le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, portant le bilan total à 50.399 morts depuis la guerre déclenchée par l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours retenues, à Gaza dont 34 sont décédées selon l'armée.


Les Houthis font état de quatre morts dans des frappes attribuées aux Etats-Unis

Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
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  • Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida
  • Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen

SANAA: Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain.

"Le bilan de l'agression américaine qui a visé mardi soir le bâtiment de la gestion de l'eau dans le district d'al-Mansouriyah, dans le gouvernorat de Hodeida, est monté à quatre morts et trois blessés", a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anis Alasbahi.

Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida.

Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen. Les Etats-Unis n'ont pas confirmé avoir mené ces frappes.

Le 15 mars, Washington a annoncé une nouvelle offensive militaire, promettant de recourir à une force écrasante tant que les rebelles continueront de viser des navires circulant sur les routes maritimes clefs de la mer Rouge et du golfe d'Aden.

"Les frappes contre les Houthis ont été incroyablement efficaces", a déclaré mardi la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, précisant qu'il y avait eu "plus de 200 frappes réussies contre les Houthis".

Les frappes américaines visent à neutraliser les menaces des Houthis en mer Rouge, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, où les rebelles yéménites ont mené de nombreuses attaques depuis fin 2023 affirmant s'en prendre à des navires liés à Israël, en solidarité avec les Palestiniens.

Les Houthis ciblent également les navires de guerre américains au large du Yémen. Ils ont affirmé tôt mercredi avoir mené une attaque contre le porte-avions Harry S. Truman, "la troisième en 24 heures", selon leur porte-parole militaire, Yahya Saree.

De leur côté, les Etats-Unis ont annoncé mardi l'envoi d'un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, le Carl Vinson, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région".

Le Pentagone n'a pas précisé de date ni la zone où navigueront les deux groupes aéronavals.

Le président Donald Trump a assuré lundi sur son réseau Truth Social que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran". "Nos attaques continueront jusqu'à ce qu'ils ne soient plus une menace pour la liberté de navigation", a encore écrit le président américain.

 


Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient 

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
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  • Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge
  • Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques

WASHINGTON: Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, a annoncé mardi le porte-parole du ministère de la Défense Sean Parnell, évoquant la protection des flux commerciaux.

Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge. Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques.

Les Houthis visent la navigation commerciale en mer Rouge depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué.

Le ministère n'a pas précisé où exactement navigueraient les deux groupes aéronavals.

Parallèlement, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a ordonné le déploiement dans la région "d'escadrons additionnels et d'autres actifs aériens qui renforceront nos capacités défensives de soutien aérien", selon M. Parnell.

La marine américaine compte une dizaine de porte-avions.