Un pétrolier chinois touché par un missile houthi en mer Rouge

Les Houthis ont promis de cibler les navires israéliens, britanniques et américains, ainsi que les navires se dirigeant vers les ports israéliens, perturbant ainsi le trafic le long de cette route commerciale vitale (Photo, Reuters).
Les Houthis ont promis de cibler les navires israéliens, britanniques et américains, ainsi que les navires se dirigeant vers les ports israéliens, perturbant ainsi le trafic le long de cette route commerciale vitale (Photo, Reuters).
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Publié le Dimanche 24 mars 2024

Un pétrolier chinois touché par un missile houthi en mer Rouge

  • Le navire Huang Pu, propriété chinoise et sous exploitation chinoise, battant pavillon panaméen, a émis un signal de détresse mais n'a pas sollicité d'aide
  • Le Centcom et l'agence de sécurité maritime britannique (UKMTO) ont indiqué qu'un incendie s'était déclaré à bord et avait ensuite été éteint

DUBAÏ: Les houthis ont attaqué samedi un pétrolier chinois au moyen de missiles balistiques, dont un a touché le navire, au large du Yémen où les attaques du groupe rebelle se multiplient contre la marine marchande, a rapporté l'armée américaine.

Le navire Huang Pu, propriété chinoise et sous exploitation chinoise, battant pavillon panaméen, a émis un signal de détresse mais n'a pas sollicité d'aide, a déclaré le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) tôt dimanche dans un communiqué sur X.

"Aucune victime n'a été signalée et le navire a pu poursuivre sa route", ajoute le communiqué.

Le Centcom et l'agence de sécurité maritime britannique (UKMTO) ont indiqué qu'un incendie s'était déclaré à bord et avait ensuite été éteint.

D'après le site de surveillance du trafic maritime Marinetraffic, le navire quittait ensuite la mer Rouge pour rejoindre le golfe d'Aden, en direction de son prochain port d'escale - New Mangalore, en Inde, selon la société de sécurité maritime Ambrey.

L'attaque s'est produite à 23 milles nautiques à l'ouest de la ville de Mokha et n'a pas été revendiquée dans l'immédiat, selon l'UKMTO.

D'après le Centcom, les houthis ont lancé quatre missiles balistiques antinavires en direction de la mer Rouge près du Huang Pu, avant de toucher le navire avec un cinquième projectile.

"Les Houthis ont attaqué le MV Huang (Pu) alors qu'ils avaient affirmé précédemment qu'ils n'attaqueraient pas de navires chinois", note la même source.

D'après Ambrey, "les données d'enregistrement, y compris le nom et l'opérateur" du pétrolier ont été modifiées en février dernier.

Le navire avait été enregistré en 2019 sous le nom de Union Maritime Ltd, une société britannique, a affirmé Ambrey en précisant qu'un bateau affilié à cette société avait déjà été attaqué par les yéménites.

Ces insurgés proches de l'Iran, qui contrôlent une partie du Yémen, multiplient les attaques en mer Rouge et dans le golfe d'Aden depuis novembre. Ils visaient au départ les navires liés à Israël, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, où Israël est en guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Ils ont élargi leurs cibles aux navires associés aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, après les frappes menées par ces deux pays contre leurs positions au Yémen.

A la suite de l'attaque contre le Huang Pu, l'armée américaine a ciblé six drones lancés par les Houthis, a indiqué le Centcom. Cinq appareils se sont écrasés en mer Rouge, un sixième dans une zone contrôlée par les rebelles.

L'armée américaine, qui dit défendre une voie de navigation essentielle pour le commerce mondial, avait annoncé vendredi avoir mené de nouvelles "frappes d'autodéfense contre trois installations de stockage souterrain houthies dans les zones contrôlées par les terroristes houthis soutenus par l'Iran".

Selon le Centcom, l'armée américaine a également détruit quatre drones vendredi et identifié le même jour le tir de quatre missiles balistiques antinavires par les Houthis en direction de la mer Rouge.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.