Gaza: Blinken a atterri en Israël pour des discussions tendues avec Netanyahu

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken débarque d'un avion à l'atterrissage au Caire, le 21 mars 2024. (AFP).
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken débarque d'un avion à l'atterrissage au Caire, le 21 mars 2024. (AFP).
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Publié le Vendredi 22 mars 2024

Gaza: Blinken a atterri en Israël pour des discussions tendues avec Netanyahu

  • Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken se rend vendredi en Israël pour tenter d'arracher un accord de trêve à Gaza au moment où le Conseil de sécurité de l'ONU doit se prononcer sur une résolution des Etats-Unis sur un "cessez-le-feu immédiat"
  • Pendant que les diplomates s'activent, les affrontements se poursuivent dans la bande de Gaza, notamment dans et autour de l'hôpital al-Chifa

TERRITOIRES PALESTINIENS:  Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, est arrivé vendredi en Israël pour ce qui se présente comme un face-à-face tendu avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu à propos de la guerre dans la bande de Gaza.

Arrivé en provenance du Caire pour sa dernière étape d'une nouvelle tournée au Moyen-Orient, M. Blinken devrait insister auprès de son hôte sur l'urgence d'accroître l'aide humanitaire dans le territoire palestinien dévasté et sommer Israël de ne pas lancer d'offensive terrestre majeure a Rafah.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken arrive en Israël au moment où le Conseil de sécurité de l'ONU doit se prononcer sur une résolution des Etats-Unis sur un "cessez-le-feu immédiat" dans le territoire ravagé par la guerre.

Le Royaume-Uni, membre permanent du Conseil de sécurité, et l'Australie ont de leur côté appelé vendredi à une "fin immédiate des combats" dans la bande de Gaza, pour y permettre "l'acheminement de l'aide et la libération des otages".

Pendant que les diplomates s'activent, les affrontements se poursuivent dans la bande de Gaza, notamment dans et autour de l'hôpital al-Chifa, le plus important du territoire, où les forces israéliennes ont affirmé avoir tué plus de 140 combattants palestiniens et en avoir arrêté plus de 350 autres depuis le début de la semaine.

"L'opération à l'hôpital al-Chifa se poursuit. Il s'agit de l'opération au cours de laquelle nous avons appréhendé le plus grand nombre de terroristes depuis le début de la guerre", a déclaré jeudi le porte-parole de l'armée, le contre-amiral Daniel Hagari.

Après cinq mois et demi de guerre, "le fossé se réduit" dans les négociations pour une trêve associée à une libération d'otages, a déclaré jeudi M. Blinken. "S'il est difficile de parvenir" à un accord, "cela est toujours possible", a-t-il ajouté.

En parallèle de ces pourparlers, les Etats-Unis ont pour la première fois présenté un projet de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU sur un "cessez-le-feu immédiat lié à la libération des otages" retenus à Gaza depuis le début de la guerre.

Le texte, consulté par l'AFP et qui doit être soumis vendredi au vote du Conseil de sécurité, souligne "la nécessité d'un cessez-le-feu immédiat et durable pour protéger les civils de tous côtés, permettre la fourniture de l'aide humanitaire essentielle".

L'issue du vote est toutefois incertaine alors que la Russie réclame un "appel" plus clair à faire taire les armes.

Rafah, une « erreur »

Les Etats-Unis, alliés historiques d'Israël, ont déjà mis leur veto à plusieurs résolutions du Conseil de sécurité appelant à un cessez-le-feu, estimant que cela aurait bénéficié au Hamas. Mais face au lourd bilan humain et à la menace de famine, Washington redouble à présent d'efforts pour parvenir à une trêve et éviter une offensive terrestre sur Rafah.

"Il y a de meilleurs moyens de gérer la menace du Hamas", a déclaré jeudi M. Blinken, qualifiant "d'erreur" et "d'inutile" une éventuelle invasion terrestre de Rafah, ville à la frontière égyptienne où s'entassent, selon l'ONU environ 1,5 million de Palestiniens, la majorité déplacés par la guerre dans le reste du territoire.

Les 27 pays de l'Union européenne ont eux aussi exhorté jeudi Israël à ne pas lancer d'opération sur Rafah et appelé à une "pause humanitaire immédiate".

Mais en dépit des pressions internationales, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu affirme qu'une offensive sur Rafah est nécessaire pour "vaincre" militairement le Hamas à Gaza et éviter un autre 7 octobre.

La guerre a éclaté ce jour-là quand des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque sans précédent dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort d'au moins 1.160 personnes, pour la plupart des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Selon Israël, environ 250 personnes ont été enlevées et 130 d'entre elles sont toujours otages à Gaza, dont 33 seraient mortes.

En représailles, Israël a juré de "détruire" le Hamas et lancé une vaste offensive qui a fait jusqu'à présent 31.988 morts à Gaza, a indiqué jeudi le ministère de la Santé du mouvement islamiste alors que tôt vendredi des témoins faisaient état de nouvelles frappes mortelles.

Londres et Canberra appellent à la «  fin immédiate des combats » dans la bande de Gaza

Les ministres britanniques et australiens des Affaires étrangères et de la Défense ont appelé vendredi à la "fin immédiate des combats" dans la bande de Gaza, à l'issue d'une réunion à Adélaïde, dans le sud de l'Australie.

Dans une déclaration commune, les ministres ont souligné "la nécessité" de mettre immédiatement fin aux combats dans la bande de Gaza "pour permettre l'acheminement de l'aide (humanitaire) et la libération des otages".

Le Royaume-Uni est membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, qui doit se prononcer vendredi sur une résolution des Etats-Unis mentionnant un "cessez-le-feu immédiat".

Dans leur communiqué commun, Londres et Canberra ont également condamné "l'invasion massive, illégale et immorale de l'Ukraine" par la Russie et exhorté Moscou de retirer ses forces militaires.

"Les ministres ont appelé tous ceux qui entretiennent des relations étroites avec la Russie, en particulier la Chine, à ne pas aider la Russie à poursuivre sa guerre de quelque manière que ce soit et à la convaincre de mettre fin à sa guerre illégale", ont-ils indiqué dans leur déclaration commune.

Aux côtés des Etats-Unis, l'Australie et le Royaume-Uni sont membres de la jeune alliance de défense Aukus nouée en septembre 2021, un pacte visant à freiner l'expansion militaire chinoise dans la région Asie-Pacifique.

Mossad et CIA au Qatar 

Lors de sa sixième tournée au Moyen-Orient depuis le début de la guerre, M. Blinken a rencontré jeudi au Caire le président Abdel Fattah al-Sissi pour discuter des moyens de parvenir à un cessez-le-feu, avant une réunion avec les chefs de la diplomatie de cinq pays arabes -Egypte, Qatar, Arabie saoudite, Jordanie, Emirats arabes unis qui ont appelé à "un cessez-le-feu complet et immédiat".

Les discussions sur une trêve se poursuivent à Doha entre représentants des Etats-Unis, du Qatar et de l'Egypte. Le chef du Mossad, les services de renseignement israéliens, David Barnea, doit y rencontrer vendredi le directeur de la CIA, William Burns, ainsi que le Premier ministre qatari Mohammed ben Abdelrahman Al-Thani et le chef des services de renseignement égyptiens, Abbas Kamel.

Après avoir exigé un cessez-le-feu définitif, le Hamas a infléchi sa position la semaine dernière en acceptant le principe d'une pause de six semaines dans les combats. Mais des différends semblent persister sur l'échange d'otages israéliens détenus à Gaza contre des prisonniers palestiniens écroués en Israël.

Israël exige du Hamas avant une trêve la liste des otages encore en vie, tandis que le mouvement islamiste veut choisir l'identité des principaux prisonniers palestiniens qui seront libérés, soulignent des médias israéliens à propos de ces pourparlers.

« Les enfants meurent de faim »

Israël impose un siège complet à la bande de Gaza depuis le début de la guerre et contrôle strictement l'aide qui arrive principalement depuis l'Egypte via Rafah. Or ces contrôles serrés, selon l'ONU, ont pour effet de réduire le nombre de camions entrant dans le territoire.

"Les enfants meurent de faim. Ils sont privés de nourriture", s'est alarmé jeudi le Comité des droits de l'enfant des Nations unies. "Même les miettes sont difficiles à trouver", affirme-t-il.

Afin de soulager la population, plusieurs pays organisent des parachutages de nourriture et ont ouvert un couloir maritime depuis Chypre vers Gaza. Mais l'aide reste insuffisante face aux besoins des 2,4 millions d'habitants de Gaza et ne parvient que très difficilement dans le nord, où vivent plus de 300.000 personnes selon l'ONU.

"Voici nos enfants, voyez-vous leur état ? Nous ne savons pas comment les nourrir", a déclaré jeudi à l'AFP une Palestinienne fuyant les combats dans le secteur de l'hôpital al-Chifa. "Nous sommes assiégés depuis trois jours, nous ne pouvons rien leur donner à manger ou à boire".

Gaza: Pékin soutient des mesures «  significatives » du Conseil de sécurité de l'ONU

La Chine a indiqué vendredi soutenir les efforts du Conseil de sécurité de l'ONU pour mettre fin aux combats à Gaza, sans préciser si elle appuiera un projet américain de résolution sur un cessez-le-feu immédiat.

Membre permanent du Conseil de sécurité comme les Etats-Unis, le géant asiatique dispose à ce titre d'un droit de veto.

"La Chine soutient le Conseil de sécurité pour qu'il prenne dès que possible de nouvelles mesures responsables et significatives afin de déployer sans relâche des efforts pour mettre fin rapidement aux combats à Gaza", a déclaré lors d'une conférence de presse régulière Lin Jian, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Les Etats-Unis, un allié historique d'Israël, ont déjà mis leur veto à plusieurs résolutions du Conseil de sécurité appelant à un cessez-le-feu, estimant que cela aurait bénéficié au Hamas.

Après le dernier veto de Washington fin février, les diplomates américains ont élaboré un texte alternatif axé sur l'objectif d'une trêve de six semaines en échange de la libération des otages retenus dans la bande de Gaza.

La dernière version du texte, consultée par l'AFP, souligne "la nécessité d'un cessez-le-feu immédiat et durable pour protéger les civils de tous côtés, permettre la fourniture de l'aide humanitaire essentielle".

L'issue du vote est toutefois incertaine car la Russie réclame un "appel" plus clair à faire taire les armes.

Interrogé vendredi sur ce que sera le vote de son pays, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères n'a pas donné de réponse définitive.

"La communauté internationale attend du Conseil de sécurité qu'il s'acquitte sérieusement de ses responsabilités", a simplement indiqué Lin Jian.

La Chine appelle régulièrement à un cessez-le-feu à Gaza depuis l'entrée en guerre d'Israël en octobre contre le Hamas dans ce territoire palestinien.

"Nous pensons que sur la question israélo-palestinienne, nous devons respecter l'histoire et les faits, écouter et respecter la position et la voix de la majorité des pays arabes, instaurer un cessez-le-feu et mettre fin aux combats dès que possible, réduire la crise humanitaire et promouvoir la mise en oeuvre de la solution à deux Etats", a souligné Lin Jian.

"C'est à cette aune que nous mesurons les actions et les décisions du Conseil de sécurité", a-t-il conclu.


Le roi et le prince héritier saoudiens présentent leurs condoléances au président des EAU à la suite du décès d’un haut responsable

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  • Le roi Salmane a fait part de ses «plus profondes et sincères condoléances» après le décès du cheikh Tahnoun ben Mohammed al-Nahyane
  • Le prince héritier, Mohammed ben Salmane, a lui aussi exprimé ses «condoléances les plus chaleureuses et les plus sincères»

RIYAD: Le roi Salmane et le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, ont présenté jeudi leurs condoléances au président des Émirats arabes unis (EAU) après le décès d’un haut responsable et membre de la famille royale, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Dans un télégramme adressé au cheikh Mohammed ben Zayed al-Nahyane, le roi Salmane a fait part de ses «plus profondes et sincères condoléances» après le décès du cheikh Tahnoun ben Mohammed al-Nahyane, représentant de l’émir d’Abu Dhabi à Al-Aïn, le 1er mai 2024.

Le prince héritier, Mohammed ben Salmane, a lui aussi exprimé ses «condoléances les plus chaleureuses et les plus sincères» dans un télégramme séparé adressé au président émirati, selon la SPA.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: le coût de la reconstruction estimé entre 30 et 40 milliards de dollars, selon l'ONU

Près de sept mois de bombardements israéliens ont causé des milliards de dollars de dégâts, réduisant en tas de nombreux immeubles en béton de grande hauteur de la bande surpeuplée. (AFP)
Près de sept mois de bombardements israéliens ont causé des milliards de dollars de dégâts, réduisant en tas de nombreux immeubles en béton de grande hauteur de la bande surpeuplée. (AFP)
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  • Les estimations du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) pour tout reconstruire dans la bande de Gaza dépassent les 30 milliards de dollars, pouvant aller jusqu'à 40 milliards de dollars
  • Si la reconstruction de Gaza devait être menée selon le processus traditionnel, cela pourrait prendre des décennies, et le peuple palestinien n'a pas le luxe de patientersi longtemps

AMMAN: L'ONU a estimé jeudi entre 30 et 40 milliards de dollars le coût de la reconstruction de la bande de Gaza, ravagée depuis bientôt sept mois par une guerre dévastatrice entre Israël et le Hamas palestinien, à cause de l'ampleur sans précédent des destructions.

"Les estimations du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) pour tout reconstruire dans la bande de Gaza dépassent les 30 milliards de dollars, pouvant aller jusqu'à 40 milliards de dollars", a déclaré Abdallah al-Dardari, directeur du bureau régional pour les Etats arabes du PNUD, lors d'une conférence de presse à Amman.

"L'ampleur de la destruction est énorme et sans précédent (...) C'est une mission à laquelle la communauté internationale n'a pas été confrontée depuis la Seconde Guerre mondiale", a encore dit M. Dardari, également sous-secrétaire général de l'ONU.

Il a indiqué que "des discussions ont eu lieu concernant le financement (de la reconstruction) avec des pays arabes", faisant état de "signaux extrêmement positifs", sans donner plus de détails.

Il a ajouté que si la reconstruction de Gaza devait être menée selon le processus traditionnel, "cela pourrait prendre des décennies, et le peuple palestinien n'a pas le luxe de patienter" si longtemps.

"Il est donc important que nous agissions rapidement pour reloger les gens dans des logements décents et rétablir leur vie normale sur les plans économique, social, sanitaire et éducatif. C'est notre priorité absolue, et cela doit être réalisé dans les trois premières années suivant la cessation des hostilités."

En outre, il a estimé à "37 millions de tonnes" le total des décombres accumulés à la suite des bombardements et des explosions. "Nous parlons d'un chiffre colossal, et ce chiffre augmente tous les jours. Les dernières données indiquent qu'il approche déjà les 40 millions de tonnes".

Chute du PIB

Le responsable de l'ONU a d'autre part précisé que "72% de tous les bâtiments résidentiels avaient été entièrement ou partiellement détruits".

Aussi, "le développement humain à Gaza, dans tous ses aspects, notamment la santé, l'éducation, l'économie et les infrastructures, a reculé de 40 ans. Quarante années d'efforts et d'investissements sont parties en fumée".

"La reconstruction doit être minutieusement planifiée, efficace et d'une manière extrêmement flexible, car nous ignorons comment la guerre prendra fin" et quel type de gouvernance sera établi dans la bande de Gaza, a-t-il encore dit.

M. Dardari a souligné l'importance d'une préparation en amont pour pouvoir agir dès la fin des hostilités. "Nous devons être prêts pour fournir des logements temporaires décents, déblayer les décombres et nous occuper des milliers de cadavres qui se trouvent sous ces décombres".

Le PNUD estime dans un rapport publié jeudi que la guerre devrait entraîner en 2024 une perte de 26,9% du PIB pour l'ensemble des Territoires palestiniens, par rapport aux projections initiales du bureau palestinien des statistiques.

Avant le début de la guerre le 7 octobre, la croissance palestinienne était prévue à 3,5% en 2023, mais l'année s'était achevée sur une récession de 5,5% - une différence presque totalement due à l'effondrement de l'économie gazaouie, qui a reculé de plus 90% sur les trois derniers mois de l'année.

La Cisjordanie occupée est également concernée, son économie chutant de 18,8% sur le dernier trimestre 2023 par rapport à la même période un an plus tôt.

"La guerre dévastatrice à Gaza entraînera un coût économique et social pour les futures générations qui entraveront la reprise post-guerre et le développement dans l'ensemble des territoires palestiniens occupés", a ajouté le rapport.

L'espérance de vie dans l'ensemble des territoires palestiniens a chuté de quatre ans et pourrait même perdre sept années si la guerre dure trois mois de plus.

 

 


Les écoles à nouveau fermées aux Emirats en raison de fortes pluies

D'épais nuages ​​remplissent le ciel au-dessus de Dubaï le 2 mai 2024, alors que de fortes pluies reviennent aux Émirats arabes unis, deux semaines seulement après des averses record que les experts ont liées au changement climatique. (AFP)
D'épais nuages ​​remplissent le ciel au-dessus de Dubaï le 2 mai 2024, alors que de fortes pluies reviennent aux Émirats arabes unis, deux semaines seulement après des averses record que les experts ont liées au changement climatique. (AFP)
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  • Les autorités émiraties ont fermé les écoles et préconisé le travail à distance dans les secteurs public et privé
  • La compagnie Emirates et sa filiale à bas coût Flydubai ont toutes deux informé leurs passagers de possibles retards

DUBAI: Les écoles et de nombreux bureaux étaient fermés jeudi aux Emirats arabes unis en raison des fortes pluies qui se sont abattues sur ce pays désertique, deux semaines après des précipitations records imputées par les experts au changement climatique.

Des orages accompagnés de vents violents ont balayé le pays du Golfe durant la nuit, et plus de 50 millimètres (mm) de pluie sont tombés avant 8 heures du matin dans certaines régions, a indiqué le Centre national de météorologie.

Les autorités émiraties ont fermé les écoles et préconisé le travail à distance dans les secteurs public et privé.

A Dubaï, le centre touristique et financier du pays, l'eau s'est accumulée dans certains quartiers tandis que l’aéroport de la ville, l'un des plus fréquenté au monde, a annulé 13 vols et détourné cinq autres, a déclaré un porte-parole.

La compagnie Emirates et sa filiale à bas coût Flydubai ont toutes deux informé leurs passagers de possibles retards.

Les intempéries ont été bien moins sévères que celles du 16 avril, lorsque qu'un record de 259,5 mm de pluie avait provoqué la mort de quatre personnes, des inondations sans précédent et l'annulation de plus de 2.000 vols.

La circulation était toutefois au ralenti sur les autoroutes habituellement bondées de Dubaï, tandis que des voitures ont été submergées près du centre commercial Ibn Battuta, dans le sud de la ville.

Des camions ont été dépêchés pour pomper l'eau dans certaines zones, le système d'évacuation des eaux de la ville étant souvent saturé lors de fortes précipitations.

Les pluies diluviennes du mois dernier aux Émirats arabes unis, qui ont également fait 21 morts dans le pays voisin d'Oman, étaient les plus importantes depuis le début des relevés météo en 1949.

Selon les scientifiques du réseau World Weather Attribution (WWA), le réchauffement climatique est l'explication "la plus probable" à ces pluies torrentielles.