Manger mieux: le gouvernement veut encourager l'éducation alimentaire

Les 15-24 ans sont 59% à manger au moins une fois par mois dans un établissement de restauration rapide, contre 37% pour l'ensemble de la population (Photo, AFP).
Les 15-24 ans sont 59% à manger au moins une fois par mois dans un établissement de restauration rapide, contre 37% pour l'ensemble de la population (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 05 mars 2024

Manger mieux: le gouvernement veut encourager l'éducation alimentaire

  • Ils sont 44% à consommer des plats transformés plusieurs fois par semaine, contre 23% dans l'ensemble de la population
  • Les résultats de l'étude, réalisée en ligne les 20 et 21 février auprès d'un échantillon de 1 058 personnes représentatives de la population française

PARIS: Le gouvernement souhaite renforcer l'éducation alimentaire des Français, et notamment des enfants, pour encourager une alimentation plus saine et à base de produits frais, a déclaré mardi la ministre déléguée Olivia Grégoire.

L'éducation alimentaire est à la fois "un enjeu d'égalité des chances", "un enjeu de santé public majeur" et "un enjeu de pouvoir d'achat", selon la ministre déléguée en charge des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation, qui s'est exprimée à l'occasion de la publication d'une enquête sur le sujet.

Selon Jean-Daniel Lévy, directeur délégué d'Harris Interactive, les jeunes ont en effet des modes de consommation et des perceptions de l'alimentation "radicalement différentes" du reste de la population.

Les résultats de l'étude, réalisée en ligne les 20 et 21 février auprès d'un échantillon de 1.058 personnes représentatives de la population française, les 15-24 ans sont 59% à manger au moins une fois par mois dans un établissement de restauration rapide, contre 37% pour l'ensemble de la population, et 45% dans un restaurant à thème (pizzeria, crêperie, japonais, etc), contre 31%.

Plats transformés 

Et alors que 81% des Français consomment plusieurs fois par semaine des fruits et des légumes frais, les 15-24 ans ne sont que 66% dans le cas des fruits frais et 72% pour les légumes frais.

Ils sont en revanche 44% à consommer des plats transformés plusieurs fois par semaine, contre 23% dans l'ensemble de la population.

Si un jeune sur cinq ne reconnait pas une courgette en photo (y voyant un concombre, ou dans de très rare cas une aubergine), contre une personne sur dix dans l'ensemble de la population, la moitié invoque le prix comme élément justifiant la consommation de plats préparés, pourtant souvent plus onéreux que le fait de cuisiner soi-même.

Et 22% citent de prétendus effets bénéfiques pour la santé (17% pour l'ensemble des Français) de ces plats, "bien souvent plus gras, plus sucrés, plus salés", rappelle Olivia Grégoire.

Si aucune mesure concrète n'est encore à l'ordre du jour, l’exécutif va s'atteler à "amplifier et conforter l'action de ceux qui s'engagent pour l'éducation alimentaire à l'école", sujet qui dépend souvent de la bonne volonté des élus et acteurs locaux, a annoncé la ministre.


Boualem Sansal fait appel de sa condamnation en Algérie, indique son avocat français

Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
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  • L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray
  • Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier

PARIS: L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray.

Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier. Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué.

 


Assassinat de Samuel Paty: procès en appel début 2026

Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
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  • A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison
  • Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris

PARIS: Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.

A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison.

Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris.

Cela concerne les deux amis de l'assassin du professeur Samuel Paty, Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, reconnus coupables de complicité d'assassinat et condamnés à 16 ans de réclusion criminelle.

Les deux autres condamnés à avoir interjeté appel sont Brahim Chnina et le prédicateur islamiste Abdelhakim Sefrioui qui avaient écopé respectivement de 13 et 15 ans de réclusion criminelle après avoir été reconnus coupables d'association de malfaiteurs terroriste, pour avoir lancé une "campagne de haine" ayant fait de Samuel Paty une "cible".


Voter une loi pour «sauver Marine Le Pen» est «impensable», estime Xavier Bertand

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
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  • Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020
  • Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences"

PARIS: Il est "impensable" de faire un traitement de faveur avec "une loi d'exception pour sauver Madame Le Pen", a fustigé mercredi Xavier Bertrand, en référence à la proposition de loi pour supprimer l'exécution provisoire qu'Eric Ciotti veut déposer.

"Ce serait impensable parce que ça voudrait dire que l'Assemblée nationale remplace la Cour d'appel, que l'Assemblée nationale intervient avant la Cour d'appel, arrêtons cette confusion des genres", s'est insurgé le président LR de la région Hauts-de-France sur RTL.

Eric Ciotti, patron des députés UDR à l'Assemblée et allié du RN, a annoncé mardi que son groupe déposerait une proposition de loi en juin pour "supprimer" l'exécution provisoire après la condamnation choc de Marine Le Pen à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec effet immédiat.

Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences", évoquant notamment la loi sur les homicides routiers ou celle sur la justice des mineurs.

Pour l'élu LR, cette proposition de "loi Ciotti, Le Pen" reviendrait à "contourner la justice".

Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020.

M. Bertrand se réjouit de l'annonce de la Cour d'appel qui devrait rendre une décision à "l'été 2026", qui prouve selon lui qu'"il n'y a aucun complot contre Madame Le Pen" qui va pouvoir "épuiser les voies de recours".

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs".