Il n’est pas nécessaire d’être trop patriotique ou bien intentionné pour comprendre que tous les Libanais ont quelque chose à gagner lorsque deux communautés sectaires se rapprochent. Cependant, ce n’est pas ce qui s’est produit lorsque le Hezbollah et le Courant patriotique libre (CPL) ont signé l’accord de Mar Mikhael en 2006.
Il a « uni » deux camps contre un troisième, les sunnites, puis a accordé à l’un d’eux – au nom d’une « alliance des minorités » – une couverture « nationale » pour son invasion et sa « libération » de la Syrie de son peuple. En plus de cela, la « compréhension » à laquelle ils sont parvenus consistait à exclure les éléments sans lesquels un État et une nation ne peuvent émerger.
Cet accord consacre essentiellement le maintien de l'armement d'une certaine milice, la construction d'un État plus fort que l'État et le développement d'une société parallèle à la société. Il sanctionne aussi la consolidation de l'influence exercée par les acteurs locaux infiltrant l'État et la société pour atteindre des objectifs expansionnistes à l'étranger. Cela déclenche et met fin à des batailles extérieures à volonté, sape les relations du Liban avec ses voisins et anéantit toute initiative de réforme - dans tout cela, il pouvait compter sur un rempart que lui offraient la présidence et sa base chrétienne, qui était traditionnellement considéré comme base de l'État.
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