Feu vert à la poursuite des discussions sur une trêve à Gaza, menacée par la famine

Une femme palestinienne blessée par une frappe israélienne pleure la mort de son frère dans la frappe, dans le cadre du conflit actuel entre Israël et le groupe islamiste palestinien Hamas, à l'hôpital Abu Yousef Al-Najjar à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 février 2024. (Photo, Reuters)
Une femme palestinienne blessée par une frappe israélienne pleure la mort de son frère dans la frappe, dans le cadre du conflit actuel entre Israël et le groupe islamiste palestinien Hamas, à l'hôpital Abu Yousef Al-Najjar à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 février 2024. (Photo, Reuters)
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Publié le Dimanche 25 février 2024

Feu vert à la poursuite des discussions sur une trêve à Gaza, menacée par la famine

  • La situation humanitaire ne cesse d'empirer dans la bande de Gaza assiégée
  • L'aide qui entre au compte-gouttes par le terminal de Rafah à l'extrême sud de Gaza, est soumise au feu vert d'Israël et son acheminement vers le nord est presque impossible

TERRITOIRES PALESTINIENS : Le cabinet de guerre israélien a donné son aval samedi à la poursuite des discussions en vue d'une nouvelle trêve à Gaza, selon des médias locaux, au moment où les craintes d'une famine grandissent dans le territoire palestinien faute d'aide humanitaire suffisante.

La situation humanitaire ne cesse d'empirer dans la bande de Gaza assiégée où 2,2 millions de personnes, soit l'immense majorité de la population, sont menacées d'une "famine de masse", selon l'ONU.

L'aide qui entre au compte-gouttes par le terminal de Rafah à l'extrême sud de Gaza, est soumise au feu vert d'Israël et son acheminement vers le nord est presque impossible en raison des destructions et des combats.

Abou Gibril s'est réfugié avec sa famille à Jabaliya (nord) après la destruction de sa maison. Ils ont été épargnés par les combats mais "c'est la faim qui nous tue", dit à l'AFP ce paysan de 60 ans qui a dû se résoudre à abattre ses deux chevaux de trait pour nourrir sa famille et ses voisins.

Samedi dans la soirée, le cabinet de guerre israélien a, selon des responsables et médias locaux, donné son feu vert à l'envoi sous peu d'une délégation au Qatar afin de poursuivre les discussions des derniers jours à Paris en vue d'un nouvel accord de trêve à Gaza assorti de la libération d'otages.

Le chef du Mossad David Barnea s'est rendu vendredi dans la capitale française à la tête d'une délégation israélienne pour un suivi sur un projet de trêve dont il avait discuté fin janvier avec ses homologues américain et égyptien et le Premier ministre du Qatar.

Conditions

Pour conclure un accord, Israël pose comme condition préalable "la libération de tous les otages, à commencer par toutes les femmes", selon le conseiller à la sécurité nationale de Benjamin Netanyahu, Tzachi Hanegbi.

"Un tel accord ne signifie pas la fin de la guerre", a prévenu ce proche du Premier ministre sur la chaîne N12.

Le Hamas réclame, lui, un "cessez-le-feu complet" et le retrait des troupes israéliennes de Gaza.

D'après une source du mouvement islamiste, le plan discuté en janvier prévoyait une pause de six semaines et la libération de 200 à 300 prisonniers palestiniens en échange de 35 à 40 otages.

Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés de Gaza ont mené une attaque d'une violence sans précédent dans le sud d'Israël, provoquant la mort d'au moins 1 160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.

Durant l'attaque, quelque 250 personnes ont en outre été enlevées et emmenées à Gaza. Selon Israël, 130 otages --dont 30 seraient morts-- y sont encore retenus après la libération d'une centaine lors d'une trêve fin novembre, en échange de prisonniers palestiniens.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

L'offensive militaire israélienne a fait 29 606 morts à Gaza, en grande majorité des civils, depuis le début de la guerre le 7 octobre, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas.

«Plan d'action» pour Rafah

Le ministère a affirmé samedi qu'un enfant de deux mois, Mahmoud Fatouh, était mort de malnutrition à l'hôpital al-Chifa de Gaza-ville.

Vendredi, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme Volker Türk a dénoncé dans un rapport "les violations grossières" des droits humains "par toutes les parties".

Il a notamment fustigé le "blocus et le siège imposés à Gaza" par Israël pouvant "représenter une utilisation de la famine comme méthode de guerre" qui est, a-t-il rappelé, un "crime de guerre".

L'inquiétude grandit en particulier à Rafah, à la frontière fermée avec l'Egypte, où se massent dans des conditions précaires au moins 1,4 million de personnes, la plupart des déplacés, qui sont menacées d'une opération militaire terrestre d'envergure.

M. Netanyahu a affirmé samedi qu'il convoquerait "au début de la semaine le cabinet pour approuver les plans opérationnels d'action à Rafah, y compris l'évacuation de la population civile".

Selon un journaliste de l'AFP, au moins six raids aériens ont été menés samedi soir sur la ville.

Le ministère de la Santé du Hamas fait état quotidiennement d'une centaine de morts à Gaza dans ce qui est l'offensive la plus vaste de l'histoire d'Israël.

L'armée a annoncé samedi que ses soldats ont éliminé "des dizaines de terroristes" à Khan Younès, dans le sud du territoire où se concentrent les opérations militaires contre la guérilla urbaine menée par le mouvement islamiste.

"Il n'y a pas d'endroit sûr dans toute la bande de Gaza. Nous sommes tous visés, où que nous soyons", a dit à l'AFP Hassan Hamad Qeshta, après une frappe ayant détruit un immeuble à Rafah.

A Tel-Aviv, des milliers de personnes se sont réunies samedi soir sur la "place des otages" pour réclamer la libération des 130 personnes détenues à Gaza.

"Nous pensons tout le temps à eux, nous voulons qu'ils nous reviennent vivants et le plus vite possible", a dit à l'AFP Orna Tal, 60 ans, dont un ami fait partie des otages.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.