L’oud et la musique attirent les visiteurs au pavillon saoudien lors de la foire du livre de Delhi

Le pavillon de l’Arabie saoudite à la foire internationale du livre de New Delhi 2024, à New Delhi, en Inde, le 12 février 2024. (Photo, AN)
Le pavillon de l’Arabie saoudite à la foire internationale du livre de New Delhi 2024, à New Delhi, en Inde, le 12 février 2024. (Photo, AN)
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Publié le Jeudi 15 février 2024

L’oud et la musique attirent les visiteurs au pavillon saoudien lors de la foire du livre de Delhi

  • Le Royaume est l’invité d’honneur de la foire internationale du livre de New Delhi 2024
  • De nombreux visiteurs affirment que le pavillon est leur première interaction avec la culture saoudienne

NEW DELHI: Le pavillon de l’Arabie saoudite est l’une des principales attractions de la foire internationale du livre de New Delhi, le Royaume présentant sa culture et son patrimoine en tant qu’invité d’honneur du festival.

Inauguré en 1972, cette foire est la deuxième plus ancienne du pays après celle de Calcutta.

Organisé au palais des congrès Pragati Maidan, l’événement se déroule du 10 au 18 février. L’édition de cette année accueille 2 000 exposants du monde entier.

L'exposition saoudienne de livres et de manuscrits se démarque par sa présence imposante sur le site, la rendant visible de loin. Illuminée et parfumée, elle présente de la calligraphie, des instruments de musique traditionnels et des objets artisanaux.

Rajat Nayanmar, étudiant en ingénierie à l’université Indraprastha de Delhi, déclare avoir été attiré par le pavillon dès qu’il est entré dans la salle et a constaté que celui-ci se distinguait des autres.

«Dès que je suis entré dans le pavillon, j’ai senti l’odeur de l’oud (...). J’ai eu l’impression d’être dans un endroit différent», confie-t-il à Arab News. «On a l’impression d’être dans un lieu qui représente quelque chose d’important, de culturel (....) C’est très différent des autres pavillons.»

C'était la première fois que Nayanmar interagissait avec des Saoudiens et découvrait leur culture. «C’est vraiment formidable. Cela vous donne un aperçu de ce qu’est réellement l’Arabie saoudite», affirme-t-il. 

La collègue de Nayanmar, Gyatri Katoch, également étudiante à l’université Indraprastha, a, elle aussi, apprécié l’expérience. «C’est une nouvelle introduction à une culture différente», souligne-t-elle. «J’ai échangé avec les gens là-bas. C’était vraiment sympa et agréable.»

Shreyas Upgade, un professionnel basé à Delhi, a indiqué à Arab News que la foire du livre lui avait enfin donné l’occasion de communiquer directement avec des Saoudiens au lieu d’entendre parler du Royaume par d’autres personnes.

«C’est très important pour moi (...). Ce n’est pas quelqu’un d’autre qui me raconte son histoire. J’ai l’occasion d’interagir avec les gens, ce qui fait toute la différence», dit-il. «Cela les rapprochera de l’Inde.»

La rencontre de personnes et l’établissement de liens réels étaient l’un des principaux objectifs de la participation saoudienne à la foire du livre indien, d’autant plus que les deux pays sont devenus de plus en plus proches ces dernières années.

«Je suis très heureux que le royaume d’Arabie saoudite soit l’invité d’honneur à cette foire du livre et qu’il y participe activement», lance le Dr Badr al-Jabr, professeur de langue arabe à l’université islamique Imam Mohammad ben Saoud de Riyad, qui fait partie de la délégation du Royaume et qui a échangé avec les visiteurs.

«Les échanges culturels permettent d’approfondir les relations entre les peuples, et ces programmes jouent évidemment un rôle important dans le renforcement des relations.»

Ces échanges arrivent également à point nommé, car les liens bilatéraux ne cessent de se renforcer depuis la visite du prince héritier, Mohammed ben Salmane, à New Delhi en 2019.

«Tout le monde souhaite découvrir la nouvelle Arabie saoudite, la nouvelle vision de l’Arabie saoudite, la Vision 2030 du royaume d’Arabie saoudite», a déclaré à Arab News Zikrur Rahman, directeur fondateur de l’India Arab Cultural Center et ancien ambassadeur de l’Inde en Palestine, qui a également assisté à la foire du livre.

«Beaucoup de gens visitent la foire du livre, et le pavillon saoudien est devenu aujourd’hui l’objet de toutes les attentions des Indiens», précise-t-il.

«L’Arabie saoudite est devenue notre partenaire stratégique et, depuis environ cinq ans, nous renforçons et approfondissons nos relations dans presque tous les domaines, qu’il s’agisse de l’économie, du commerce, de la littérature ou des médias. Ces relations se développent de plus en plus rapidement.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


«Effroi» du Festival de Cannes après la mort d'une photojournaliste palestinienne

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.  "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film. "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
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  • La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi
  • Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025

PARIS: Le Festival de Cannes a exprimé mercredi "son effroi et sa profonde tristesse" après la mort d'une photojournaliste palestinienne, protagoniste d'un film qui doit être présenté cette année sur la Croisette et de plusieurs membres de sa famille, tués par un missile à Gaza.

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.

"Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP.

Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025. (Elle) est l'une des trop nombreuses victimes de la violence qui embrase la région depuis des mois".

"Le Festival de Cannes souhaite exprimer son effroi et sa profonde tristesse face à cette tragédie qui a ému et choqué le monde entier. Si un film est bien peu de chose face à un tel drame, (sa projection à l'Acid à Cannes le 15 mai) sera, en plus du message du film lui-même, une manière d'honorer la mémoire (de la jeune femme), victime comme tant d'autres de la guerre", a-t-il ajouté.

La réalisatrice Sepideh Farsi a rendu hommage jeudi dernier à la jeune femme, qui lui racontait, par appels vidéo, la vie à Gaza. "Je demande justice pour Fatem (ou Fatima, NDLR) et tous les Palestiniens innocents qui ont péri", a-t-elle écrit.

Reporters sans Frontières avait dénoncé sa mort, regrettant que son nom "s'ajoute aux près de 200 journalistes tués en 18 mois".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 51.266 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre.


La danse des dauphins, vedette des îles Farasan

L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
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  • L'observation de 5 espèces de dauphins met en évidence la biodiversité
  • Il est vital de coexister avec la vie marine, déclare un pêcheur local

RIYADH : L'observation de plus de cinq espèces de dauphins a renforcé la réputation des îles Farasan en tant que lieu de visite incontournable pour les amateurs de nature et d'animaux sauvages, a récemment rapporté l'agence de presse saoudienne.

Parmi les espèces observées, les grands dauphins et les dauphins à long bec volent la vedette. Les dauphins à long bec, connus pour leur nature enjouée, s'approchent souvent des croisières de loisir, ravissant les gens par leur charme.

Le pêcheur saoudien Mohammed Fursani, qui navigue dans ces eaux depuis longtemps, y voit un lien plus profond.


Le pianiste Igor Levit va donner un concert de plus de 16 heures à Londres

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
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  • Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance"
  • "Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée

LONDRES: Le pianiste Igor Levit va donner jeudi et vendredi à Londres un concert unique, prévu pour durer plus de 16 heures, en jouant en solo "Vexations" d'Erik Satie, sous la direction de l'artiste Marina Abramovic, connue pour ses performances radicales.

Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance".

"Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée. Elle se traduit ainsi par une performance durant entre 16 et 20 heures. Habituellement, plusieurs pianistes se succèdent pour jouer ce morceau sans interruption.

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19.

C'est la première fois qu'il va jouer ce morceau en intégralité en public.

Le public va être "témoin (d'un moment) de silence, d'endurance, d'immobilité et de contemplation, où le temps cesse d'exister", a commenté Marina Abramovic, artiste serbe de 78 ans. "Igor interprète +Vexations+ avec des répétitions infinies, mais une variation constante", a-t-elle ajouté.

Le rôle de Marina Abramovic, connue pour ses performances qui poussent les spectateurs dans leurs retranchements, est de "préparer le public à cette expérience unique".

Erik Satie avait lui écrit à propos du morceau à l'adresse des pianistes: "Pour jouer 840 fois de suite ce motif, il sera bon de se préparer au préalable, et dans le plus grand silence, par des immobilités sérieuses".

Dans une interview au quotidien britannique The Guardian, Igor Levit a encouragé son public à "se laisser aller". "C'est juste un espace vide, alors plongez dedans", a-t-il dit.

Les spectateurs pourront assister au concert soit pour une heure soit dans sa totalité. Il commencera jeudi à 10H00 (09H00 GMT).