RABAT: Dans une récente annonce, Meta, la société mère de Facebook, a proposé une révision de ses politiques de contenu concernant l'utilisation des termes «sionisme» ou «sioniste». Cette proposition a suscité une vive réaction de la part d'Amnesty International, qui met en garde contre le risque d'étouffement des critiques légitimes des politiques oppressives d'Israël.
Alia Al Ghussain, chercheuse et conseillère en intelligence artificielle et droits de l'homme chez Amnesty Tech, a exprimé ses préoccupations concernant cette proposition. Selon elle, «Meta doit veiller à ce que ses politiques de contenu ne soient ni discriminatoires ni biaisées contre les voix pro-palestiniennes». Elle a averti que «l'interdiction générale de la critique du “sionisme” ou des “sionistes” serait une restriction disproportionnée et arbitraire à la liberté d'expression».
Al Ghussain souligne également les risques que cette révision pourrait entraîner en matière de liberté d'expression. Elle estime que de telles politiques «étouffent la liberté d'expression des voix dénonçant les violations systématiques des droits des Palestiniens par le gouvernement israélien».
Cette révision proposée est particulièrement préoccupante, selon Al Ghussain, en raison de la situation désastreuse actuelle dans la bande de Gaza.
Al Ghussain a appelé Meta à ne pas limiter la critique des actions d'un État et à ne pas restreindre la liberté d'expression sous prétexte de lutter contre la discrimination et le racisme. Elle a rappelé à l'entreprise ses responsabilités en vertu des Principes directeurs des Nations unies relatifs aux entreprises et aux droits de l'homme, précisant que Meta a «la responsabilité de respecter tous les droits de l'homme dans ses opérations, y compris les droits à la liberté d'expression et à la non-discrimination».