Riyad et Madrid doivent viser un «partenariat stratégique», déclare Jose Manuel Albares

Jose Manuel Albares Albares, ministre espagnol des Affaires étrangères s'adressant à Katie Jensen, animatrice de l'émission d'actualité «Frankly Speaking» sur Arab News (Capture d’écran).
Jose Manuel Albares Albares, ministre espagnol des Affaires étrangères s'adressant à Katie Jensen, animatrice de l'émission d'actualité «Frankly Speaking» sur Arab News (Capture d’écran).
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Publié le Vendredi 09 février 2024

Riyad et Madrid doivent viser un «partenariat stratégique», déclare Jose Manuel Albares

  • Le chef de la diplomatie espagnole appelle à une plus grande coopération économique, culturelle et en matière d'énergie propre avec le Royaume lors de sa visite à Riyad
  • Il souligne que l'Unrwa est indispensable aux Palestiniens et que les donateurs doivent donc rétablir leur financement pendant que l'agence enquête sur les allégations

DUBAI: Le chef de la diplomatie espagnole a exprimé son souhait de transformer les relations déjà étroites entre son pays et l'Arabie saoudite en un partenariat stratégique, en envisageant des développements dans le domaine des énergies renouvelables.

Jose Manuel Albares, ministre des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la coopération, a déclaré que les collaborations entre l'Espagne et le gouvernement saoudien avaient déjà montré que les deux parties travaillaient «très bien» ensemble.

«Nous devons maintenant élever le niveau de notre partenariat actuel pour en faire un partenariat stratégique», a indiqué Albares à Katie Jensen, animatrice de l'émission d'actualité «Frankly Speaking» diffusée par Arab News. L'intégralité de l'interview sera publiée et diffusée dimanche.

«Nous avons vu qu'il y avait encore beaucoup d'opportunités de travailler ensemble, et il y a des domaines qui vont au-delà de l'économie, par exemple, les échanges dans le secteur de l'éducation, les institutions qui peuvent venir (en Arabie Saoudite), l'échange d'étudiants, la culture, la langue, il y a beaucoup de questions, et beaucoup de domaines.»

«Lorsque je pense que lorsqu’il s’agit de coopération d'entreprises espagnoles, telles que Navantia ou Airbus, il s'agit d'un consortium européen, mais avec un intérêt espagnol très fort, qui a été mutuellement bénéfique pour les deux parties.

«Je pense donc que nous devons continuer à travailler sur ces questions. Il n'y a pas de sujet controversé entre nous», a précisé Albares.

Transformation saoudienne

Le renforcement des relations dans le domaine du développement des énergies renouvelables présente un intérêt particulier pour Albares, qui souligne l'étendue des connaissances de l'Espagne dans ce domaine.

Il a déclaré que, bien qu'il y ait «encore beaucoup de place pour améliorer ce qui est déjà une excellente relation», il a eu des discussions positives sur l'hydrogène vert, ainsi que sur le développement de l'énergie solaire et éolienne.

Interrogé sur les défis auxquels est confronté tout «partenariat stratégique», Albares a expliqué que le «passé commun et l'histoire commune» de l'Espagne et des États arabes du Golfe les avaient bien préparés.

«Nous sommes un pays méditerranéen. Nous partageons cela avec de nombreux pays arabes. Il existe une tradition diplomatique entre l'Espagne et les différents pays arabes. Il y a aussi ce passé commun et cette histoire commune. Alors oui, je pense qu'il est temps de les renouveler», a-t-il insisté.

«Le monde arabe est en pleine mutation. Il se passe des choses fantastiques dans le monde arabe et l'Espagne veut faire partie de cette transformation. J'ai rencontré et discuté avec de nombreuses femmes de la société saoudienne, de la société civile. J'ai vu les changements florissants qui se produisent en Arabie saoudite. Et nous voulons faire partie de cette transformation.»

Lors de sa tournée diplomatique dans le Golfe, au cours de laquelle il a rendu visite à ses homologues du Qatar, d'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, Albares a soutenu que les discussions avaient inévitablement porté sur le conflit à Gaza et sur la nécessité d'une collaboration.

«Nous avons discuté de la manière dont nous pouvons travailler ensemble à un cessez-le-feu permanent, à la libération des otages et à l'entrée de l'aide humanitaire pour l'État palestinien», a-t-il conclu.

L'épisode complet de «Frankly Speaking» sera diffusé dimanche.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.