C’est un regard différent, accablant et dénonciateur que les Tunisiens réservent aujourd’hui à la plupart de ceux qu’ils avaient choisis pour les représenter au Parlement. Ils voient d’un mauvais œil tout ce qui se passe à l’hémicycle. L’appréhension et le scepticisme ont atteint leur comble. Mais les critiques, aussi virulentes soient-elles ne suffisent plus. Elles n’ont rien donné comme résultat dans la mesure où les dérapages sous le dôme ont pris tout au long de l’année 2020 une ampleur telle qu’il devient urgent de s’y pencher sérieusement. Il s’agit d’un phénomène très grave, qui porte préjudice à tout le paysage politique. A l’image du pays, aussi et surtout. Il s’agit encore de «manipulations et de complots qui sont allés si loin que le sang a coulé au Palais du Bardo», comme l’a bien confirmé le Président de la République, Kaïs Saïed, dans ses vœux à l’occasion du nouvel an.
La liste des incidents au Palais du Bardo s’étend et risque même de s’éterniser. Dans un environnement encore amateur dans ses pratiques, occasionnant au passage plusieurs défaillances et dérives, il importe de rappeler l’impératif de remettre à leur place tous ceux qui gangrènent le paysage politique. Il ne s’agit nullement d’une politique du «tout répressif», mais simplement et urgemment de réhabiliter le Parlement. Il va bien falloir arrêter tout cela, avant qu’il ne soit trop tard.
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