Après ses débuts à Paris, la couturière Sara Chraibi rend hommage au Maroc lors de la Dubai Fashion Week

La collection de haute couture printemps/été de Sara Chraibi s’intitule «La Terre». (Photo fournie)
La collection de haute couture printemps/été de Sara Chraibi s’intitule «La Terre». (Photo fournie)
Short Url
Publié le Mercredi 07 février 2024

Après ses débuts à Paris, la couturière Sara Chraibi rend hommage au Maroc lors de la Dubai Fashion Week

  • C'est «vraiment énorme» d’être la seule femme arabe à figurer au calendrier de la Paris Haute Couture Week, explique la créatrice à Arab News
  • La collection «La Terre» s’inspire de la «résilience» du peuple marocain après le séisme de septembre 2023

DUBAÏ: Seule femme de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (Mena) à figurer au calendrier officiel de la Paris Haute Couture Week, la créatrice marocaine Sara Chraibi a présenté sa nouvelle collection aux Émirats arabes unis lundi, à l’occasion de la Dubai Fashion Week, quelques jours seulement après le lancement de sa collection en France.

Fondée en 2012, sa marque basée à Rabat est l’une des cinq marques arabes à avoir défilé lors de l’édition de janvier de la Paris Fashion Week. Les Libanais Georges Hobeika, Elie Saab et Zouhair Murad, ainsi que la marque saoudienne Ashi Studio, basée à Paris, viennent compléter cette liste.

Img
Les caftans et les manteaux ont été confectionnés avec des tissus semi-transparents ornés de perles. (Photo fournie)

Parmi les autres noms notables figurant sur le calendrier officiel prestigieux, on peut citer Chanel, Valentino, Giorgio Armani Privé, Jean Paul Gaultier et Schiaparelli.

Sara Chraibi a pris conscience de sa responsabilité en étant la seule femme de la région Mena à figurer sur cette liste. «C’est vraiment énorme, d’autant plus que je suis la seule femme. Je suis très fière de me présenter comme créatrice arabe et je veux donner plus parce que j’ai l’impression de représenter quelque chose», raconte-t-elle à Arab News dans les coulisses de son défilé à Dubaï.

Img
Les marrons cuivrés, la couleur chair et le corail foncé ont été contrebalancés par de somptueux ornements en or et en bronze. (Photo fournie)

Chraibi est connue pour s’inspirer de son pays d’origine, ce qu’a mis en évidence son défilé au Dubai Design District.

«Ma collection s’inspire de la résilience marocaine, en particulier après le tremblement de terre, et je voulais lui rendre hommage», indique la créatrice, en référence au séisme qui a secoué la région de Marrakech-Safi en septembre 2023. «J’ai utilisé des tons terreux et je voulais faire quelque chose de très personnel et le partager avec Dubaï», assure-t-elle en évoquant sa collection, qui s’intitule «La Terre». 

Img
La mousseline a été utilisée de manière remarquable, tandis que les caftans et les manteaux ont été confectionnés avec des tissus semi-transparents ornés de perles. (Photo fournie)

​​​​​​Les marrons cuivrés, la couleur chair et le corail foncé ont été contrebalancés par de somptueux ornements en or et en bronze dans une collection qui présente un perlage complexe rappelant les formations rocheuses stratifiées. La mousseline a été utilisée de manière remarquable, tandis que les caftans et les manteaux ont été confectionnés avec des tissus semi-transparents ornés de perles.

La première tenue de la soirée était un manteau oversize reprenant le motif des arcades et des colonnes en briques de la mosquée de Tinmel, dans les montagnes de l’Atlas, détruite lors du séisme.

«Lorsque j’ai commencé à travailler sur ma collection, il était très important pour moi de trouver mon propre style», confie la créatrice, qui explique se tourner vers le Maroc pour s’inspirer, à la fois en raison de l’histoire qui se cache derrière chaque collection mais aussi des techniques artisanales marocaines ancestrales qu’elle utilise. «Apporter une partie de mon héritage et de ce que je suis en tant que créatrice faisait partie de ce défi (...). Il est très important pour moi de représenter ma culture, mais d’une manière contemporaine, d’une manière qui ne soit pas clichée et en créant mon propre style», poursuit-elle. 

Img
La première tenue de la soirée était un manteau oversize reprenant le motif des arcades et des colonnes en briques de la mosquée de Tinmel, dans les montagnes de l’Atlas, qui a été détruite lors du séisme. (Photo fournie)

Chraibi compte parmi ses fans les chanteuses marocaines Manal et Asma Lmnawar ainsi que l’actrice franco-marocaine Ouidad Elma. Sa liste de clients compte de plus en plus de personnalités distinguées de toute la région, notamment du Golfe.

La créatrice a étudié l’architecture à Rabat, puis à Paris, où elle a obtenu un diplôme en philosophie et en théorie de l’architecture. Pour ses débuts à la Paris Haute Couture Week en janvier 2023, elle a présenté une collection qui associait l’artisanat marocain traditionnel à des éléments et des matériaux modernes.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le pape François à Venise, son premier déplacement en sept mois

Le pape François salue lors d'une audience avec des pèlerins hongrois dans la salle Paul VI du Vatican, le 25 avril 2024 (Photo, AFP).
Le pape François salue lors d'une audience avec des pèlerins hongrois dans la salle Paul VI du Vatican, le 25 avril 2024 (Photo, AFP).
Short Url
  • En se rendant à Venise pour la première fois depuis son élection en 2013, le pape entend d'abord rassurer sur sa capacité à assurer son ministère
  • Depuis sa visite à Marseille en septembre 2023, Jorge Bergoglio n'a plus voyagé

VATICAN: Le pape François, 87 ans, est attendu dimanche à Venise pour une visite éclair, son premier déplacement hors de Rome en sept mois en raison de son état de santé précaire.

Depuis sa visite à Marseille en septembre 2023, Jorge Bergoglio n'a plus voyagé. Une bronchite l'a contraint à annuler son voyage à Dubaï en décembre et son état général, de plus en plus fragile, à éviter les déplacements.

En se rendant à Venise pour la première fois depuis son élection en 2013, le pape entend d'abord rassurer sur sa capacité à assurer son ministère, quelques semaines après les inquiétudes suscitées par son accès de fatigue au moment des fêtes de Pâques.

François doit arriver en hélicoptère à 08H00 (06H00 GMT) à la prison pour femmes de l'île de la Giudecca, qui abrite le pavillon du Saint-Siège à la 60e Biennale d'art contemporain de Venise.

Dans cet ancien couvent qui accueille des femmes condamnées à de longues peines, l'évêque de Rome, sensible à la place des marginalisés, rencontrera les 80 détenues et visitera l'exposition qu'elles ont montée aux côtés de dix artistes.

A l'écart des projecteurs et de la foule, le pavillon du Saint-Siège est l'un des plus en vue de la prestigieuse manifestation d'art et propose aux visiteurs une expérience immersive et déroutante, où les œuvres côtoient les barbelés.

"Ce sera un moment historique puisqu'il sera le premier pape à visiter la Biennale de Venise", a estimé le conservateur de l'exposition, le cardinal portugais José Tolentino de Mendonça, lors d'une conférence de presse.

Cela "démontre clairement la volonté de l'Eglise de consolider un dialogue fructueux et étroit avec le monde des arts et de la culture".

Messe place Saint-Marc 

Chiara Parisi, commissaire de l'exposition, a souligné "l'émerveillement" et "l'espérance" des détenues vis-à-vis de cette visite.

"Le pape agit au-delà de la parole" en se déplaçant auprès d'elles, des "personnes qui ont à cœur de jouer un rôle même quand elles sont dans une situation très dure", a-t-elle déclaré à l'AFP.

Le pape s'exprimera ensuite devant des jeunes à 10H00 (08H00 GMT) devant l'emblématique basilique Santa Maria della Salute, dont le dôme majestueux domine l'entrée sud du Grand Canal, à deux pas de la place Saint-Marc.

Après avoir rejoint la célèbre place grâce à un pont éphémère, il présidera une grande messe à 11H00 (09H00 GMT) en présence de nombreux responsables politiques et religieux. Il quittera la Lagune en début d'après-midi pour rentrer au Vatican.

Après Paul VI (1972), Jean-Paul II (1985) et Benoit XVI (2011), François est le quatrième pape à se rendre dans la Cité des Doges.

L'histoire de la Sérénissime est étroitement liée à celle de la papauté. Au XXe siècle, trois patriarches de Venise sont devenus papes.

Le diocèse de Venise est un des plus grands de la péninsule avec 125 paroisses. Venise est en outre l'un des rares patriarcats de l'Eglise latine.

La visite du pape intervient le week-end d'introduction d'une entrée payante de cinq euros pour les touristes à la journée: en tant qu'invité, il devrait en être exempté, mais les pèlerins non résidents y seront soumis.

Après ce déplacement, le jésuite argentin doit effectuer deux autres voyages dans le nord de l'Italie, à Vérone en mai et à Trieste en juillet.

Cette visite intervient aussi alors que le Vatican vient d'officialiser une ambitieuse tournée papale aux confins de l'Asie et de l'Océanie en septembre (Indonésie, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Timor oriental et Singapour), le plus long voyage de son pontificat, qui s'annonce comme un ambitieux défi sur le plan physique.


Tanger, le «havre de liberté» des grands noms du jazz

Abdellah El Gourd, légende marocaine de la musique gnawa âgée de 77 ans, pose pour une photo dans la vieille ville de Tanger le 23 avril 2024 (Photo, AFP).
Abdellah El Gourd, légende marocaine de la musique gnawa âgée de 77 ans, pose pour une photo dans la vieille ville de Tanger le 23 avril 2024 (Photo, AFP).
Short Url
  • Cette année, la cité, bordée par la Méditerranée et l'Atlantique, a été désignée ville-hôte de la Journée internationale du jazz, par l'Unesco
  • Randy Weston et Abdellah El Gourd vont de leur côté repousser les limites de la création, devenant les précurseurs de la fusion entre sonorités jazz et gnaoua

TANGER: Au siècle dernier, Randy Weston, Idrees Sulieman ou Max Roach ont traversé l'Atlantique pour découvrir Tanger, devenue le repère des grands jazzmen américains. Un héritage qui sera célébré mardi dans la métropole du nord du Maroc, lors de la Journée internationale du jazz.

"La ville a eu un pouvoir d'attraction fascinant sur une vague d'intellectuels et musiciens. Ce n'est pas pour rien qu'un écrivain disait qu'il y avait toujours un paquebot qui chauffait à New York en partance pour Tanger", explique à l'AFP Philippe Lorin, fondateur d'un festival de jazz dans la grande ville portuaire.

Cette année, la cité, bordée par la Méditerranée et l'Atlantique, a été désignée ville-hôte de la Journée internationale du jazz, par l'Unesco. A partir de samedi, elle abrite des conférences et spectacles en plein air qui culmineront dans un grand concert mondial avec le pianiste Herbie Hancock et les bassistes Marcus Miller et Richard Bona ou le guitariste Romero Lubambo.

Le cosmopolitisme de Tanger puise ses racines dans son statut d'ancienne zone internationale, administrée par plusieurs puissances coloniales de 1923 jusqu'en 1956 quand le Maroc a pris son indépendance.

Son rayonnement a été alimenté par le passage d'écrivains et poètes du mouvement littéraire de la "beat generation" mais aussi de jazzmen afro-américains "en quête de leurs racines africaines", souligne l'historien Farid Bahri, auteur de "Tanger, une histoire-monde du Maroc".

"Tanger était un havre de liberté comme l'est la musique jazz", note M. Lorin.

Weston débarque à Tanger 

"La présence des musiciens américains à Tanger était également liée à une diplomatie américaine très active", complète l'historien marocain.

Le célèbre pianiste Randy Weston a posé ses valises durant cinq ans à Tanger après une tournée dans 14 pays africains en 1967, organisée par le département d'Etat américain.

Le virtuose de Brooklyn a joué un rôle déterminant dans la construction du mythe de la ville du détroit, à laquelle il a dédié son album "Tanjah" (1973).

"Randy était un homme d'exception aimable et respectueux, il a beaucoup donné à la ville et ses musiciens", confie à l'AFP Abdellah El Gourd, un maître gnaoua (musique spirituelle originaire d'Afrique de l'ouest, introduite par les descendants d'esclaves), ami et collaborateur du pianiste américain décédé en 2018.

Un autre moment charnière de cette épopée est l'enregistrement en 1959 d'une session musicale avec le vénérable trompettiste Idrees Sulieman, le pianiste Oscar Dennard, le contrebassiste Jamil Nasser et le batteur Buster Smith au studio de la Radio Tanger International (RTI) à l'invitation de Jacques Muyal.

Ce Tangérois d'à peine 18 ans, animateur d'une émission de jazz sur RTI, produit alors, avec les moyens du bord et sans le savoir, un album de référence qui circulera dans les cercles de jazz avant son édition sous le titre "The 4 American Jazzmen In Tangier" en 2017.

«Expérience unique»

Randy Weston et Abdellah El Gourd vont de leur côté repousser les limites de la création, devenant les précurseurs de la fusion entre sonorités jazz et gnaoua.

"La barrière de la langue n'a jamais été un problème car notre communication se faisait à travers les gammes. Notre langage était la musique", raconte M. El Gourd, dans une salle de répétition aux murs tapissés de photos souvenirs de tournées internationales notamment avec Weston et le saxophoniste Archie Shepp.

Une longue collaboration qui donnera naissance 25 ans plus tard à l'album "The Splendid Master Gnawa Musicians of Morocco" (1992).

En 1969, le pianiste américain décide d'ouvrir un club de jazz baptisé "African Rythms Club" au-dessus du célèbre cinéma Mauritania.

"On répétait là-bas, Randy y invitait ses amis musiciens. C'était une belle époque", se remémore le maâlem (maître) de 77 ans qui a parcouru le monde aux côtés de Weston.

Puis en 1972, l'Américain se lance dans la folle aventure d'organiser un premier festival de jazz à Tanger avec des invités de marques dont le percussionniste Max Roach, le flûtiste Hubert Laws, le contrebassiste Ahmed Abdul-Malik, le saxophoniste Dexter Gordon mais aussi Abdellah El Gourd.

"C'était une expérience assez unique car c'était la première fois qu'on jouait devant un public aussi nombreux", se souvient le musicien, jusqu'alors habitué aux performances gnaouas réservées à l'époque à des cercles restreints.

L'expérience ne durera qu'une seule édition mais inspirera Philippe Lorin pour créer, près de trois décennies plus tard, le festival Tanjazz, organisé chaque année en septembre.


Guillaume Diop, premier danseur étoile noir à l'Opéra de Paris, ravi de montrer que «c'est possible»

Le danseur étoile français du Ballet de l'Opéra de Paris Guillaume Diop, pose lors d'une séance photo à Paris, le 17 mars 2023 (Photo, AFP).
Le danseur étoile français du Ballet de l'Opéra de Paris Guillaume Diop, pose lors d'une séance photo à Paris, le 17 mars 2023 (Photo, AFP).
Short Url
  • Parrain de la 17e édition de «Tous à l'opéra», l'artiste de 24 ans invite le public à pousser les portes des 28 maisons d'opéra ouvertes pour l'occasion
  • «Être nommé étoile, c'est magique. C'est une grande chance mais c'est aussi une forme de responsabilité»

PARIS: Il espérait que sa nomination comme premier danseur étoile noir de l'Opéra de Paris résonne aussi comme un symbole pour les personnes issues de la diversité. Un an plus tard, "c'est au-delà de mes espérances", confie Guillaume Diop à l'AFP.

Parrain de la 17e édition de "Tous à l'opéra" (du 3 au 5 mai), l'artiste de 24 ans invite le public à pousser les portes des 28 maisons d'opéra ouvertes pour l'occasion, afin de découvrir l'art lyrique et chorégraphique, en même temps que les coulisses, décors, costumes, machines, etc.

 Il y a un peu plus d'un an, vous accédiez au titre suprême. Aujourd'hui, qu'est-ce que cela représente ?

 "Être nommé étoile, c'est magique. C'est une grande chance mais c'est aussi une forme de responsabilité. Ce n'est pas facile de l'assumer, surtout quand on est jeune, quand on a l'exposition médiatique que j'ai eue à ce moment-là.

En un an, j'ai enchaîné les prises de rôles ("L'histoire de Manon", "Casse Noisette","La Fille mal gardée", entre autres, NDLR). J'ai beaucoup de projets hyper intéressants. J'ai le sentiment d'avoir beaucoup progressé encore cette année et je me sens légitime. Même si je l'étais déjà au moment de ma nomination - car j'avais fait cinq rôles d'étoile, j'avais l'approbation de deux directeurs (de la danse) et de grands danseurs étoiles."

Pensez-vous, comme vous le souhaitiez, que votre parcours, puis votre nomination ont pu pousser des enfants issus de la diversité à se lancer ?

 "Sur ce point-là, c'est allé au-delà de mes espérances. Je reçois quasiment tous les jours des messages d'enfants ou de parents d'enfants qui disent que ça leur fait du bien de voir quelqu'un comme moi (à ce niveau, NDLR), que c'est possible. Des personnes noires, de 40 ans, qui disent qu'à leur époque, c'était compliqué, et sont profondément émues de voir que moi, aujourd'hui, j'ai pu y arriver.

Un des ouvreurs (à l'Opéra de Paris, NDLR) a dit à une amie: +On sait quand c'est Guillaume qui danse, il y a beaucoup plus de diversité dans la salle+. Je trouve ça dingue, le fait que plus de personnes de couleur se disent qu'elles peuvent aller à l'opéra. C'est un cadeau pour moi. Pour l'institution aussi."

Vous aviez co-écrit en 2020 un manifeste sur "la question raciale à l'Opéra" pour "la faire sortir du silence"...

 "C'est à l'institution de prendre le relais, ce qu'elle fait très bien. On a des discussions hyper intéressantes avec Myriam Mazouzi ("référente diversité" de l'Opéra, NDLR).

Quelques semaines après le manifeste, on avait plusieurs rendez-vous avec les équipes des costumes et les équipes (dédiées aux) cheveux et maquillage. On a tous les produits adaptés" (comme les collants et chaussons adaptés à la couleur de peau, NDLR)."

 Avec "Tous à l'opéra", ces institutions ouvrent leurs portes. Qu'est-il important de faire connaître selon vous ?

"C'est important d'avoir conscience qu'un spectacle, c'est un tout. Il est possible grâce aux techniciens, aux machinistes, aux personnes qui travaillent aux costumes, aux maquilleurs, coiffeurs, musiciens.

C'est très bien que ces journées existent, pour rendre l'opéra plus accessible.

Moi, à l'âge de 9-10 ans, je me souviens avoir été hyper impressionné par le grand escalier (du palais Garnier), le velours rouge, les dorures, le grand foyer et sa hauteur sous plafond.

Vous vous apprêtez à interpréter Albrecht, dans "Giselle", le rôle lors duquel vous avez été nommé étoile, en tournée à Séoul...

 "C'est un rôle qui me tient à cœur et m'intimide un peu par rapport au symbole qu'il représente pour ma carrière. J'ai un peu plus le trac que d'habitude parce que c'est la première fois que je le fais à Paris. Mais je suis excité aussi, il y a de l'envie."

Vous avez souffert d'une blessure, une fracture de fatigue au tibia. Comment allez-vous ?

Réponse: "Au moment de ma nomination, j'avais super mal. Je me disais: je viens d'avoir 23 ans, comment je peux tenir 20 ans ? Maintenant, j'ai un kiné que je vois deux fois par semaine, je n'ai quasiment plus mal."