Star de la gastronomie franҫaise, Daniel Boulud offre un menu exclusif à Dubaï

Chef franҫais et figure internationale de la restauration, Daniel Boulud partage sa passion pour la cuisine, le voyage, la rencontre et l’innovation dans le domaine du fine dining, dans une interview accordée à Arab News en franҫais lors de sa dernière visite à Dubaï. Chef Daniel Boulud et Chef de Cuisine Nicolas Lemoyne. (Zeina Zbibo).
Chef franҫais et figure internationale de la restauration, Daniel Boulud partage sa passion pour la cuisine, le voyage, la rencontre et l’innovation dans le domaine du fine dining, dans une interview accordée à Arab News en franҫais lors de sa dernière visite à Dubaï. Chef Daniel Boulud et Chef de Cuisine Nicolas Lemoyne. (Zeina Zbibo).
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Publié le Mardi 26 mars 2024

Star de la gastronomie franҫaise, Daniel Boulud offre un menu exclusif à Dubaï

  • En réimaginant ces menus toujours marqués par un savoir-faire français mis en lumière à travers chaque détail, Daniel Boulud offre à Dubaï un menu à la truffe noire
  • Malgré la crise l’avenir du fine dining s’annonce prometteur selon chef Boulud

DUBAI: Chef franҫais et figure internationale de la restauration, Daniel Boulud partage sa passion pour la cuisine, le voyage, la rencontre et l’innovation dans le domaine du fine dining, dans une interview accordée à Arab News en franҫais lors de sa dernière visite à Dubaï.

La ville émiratie abrite depuis 2020 le premier restaurant au Moyen Orient du chef étoilé au guide Michelin, la Brasserie Boulud, au Sofitel The Obelisk Wafi.

« Il est nécessaire d’offrir les meilleurs produits et d’apporter des éléments de nouveauté dans la cuisine, dans les pays où l’on se trouve, » déclare Daniel Boulud à Arab News en français.

En réimaginant ces menus toujours marqués par un savoir-faire français mis en lumière à travers chaque détail, Daniel Boulud offre à Dubaï un menu à la truffe noire.

Un menu aux produits locaux, provenant de fournisseurs et d'agriculteurs de la région, et des plats français réinterprétés, pour un voyage culinaire le temps d’une soirée.

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Parmi les plats emblématiques du chef, les amateurs de gastronomie ont pu savourer l'huitre et caviar, une combinaison d'huîtres de la baie de Dibba (Zeina Zbibo).

Parmi les plats emblématiques du chef, les amateurs de gastronomie ont pu savourer l'huitre et caviar, une combinaison d'huîtres de la baie de Dibba [Fujeirah] et de caviar Sturia Oscietra. Un menu exclusif en cinq services animés par le chef lui-même, avant de conclure avec la truffe au chocolat, une déclinaison de chocolat noir accompagné de miel émirati.

« J’aime travailler dans une ville où les gens reviennent, et c’est ça qu’il faut maintenir pour réussir dans l’industrie mais surtout c’est ce qu’il y a de plus intéressant, » ajoute-t-il.

La cuisine pour Daniel Boulud est une histoire de famille. Ainsi, le jeune lyonnais a développé un intérêt pour la cuisine et les produits locaux ancrés dans le rythme des saisons.

« À l'âge de quatorze ans, j'ai décidé que je voulais faire de la cuisine. J'ai quitté l'école pour aller dans un collège culinaire, mais en même temps pour travailler en apprentissage. J'ai travaillé en stage chez Bocuse, chez Georges Blanc, chez Roger Vergé qui était à 3 étoiles à l'époque. Et j'ai travaillé chez Michel Guérard… Tous les grands maîtres des années soixante-dix, quatre-vingt, » confie Daniel Boulud.

Il comprend dès son plus jeune âge l’importance de la communauté et du travail en équipe qui ne peut que se traduire par plus d’efficacité et un service orienté vers l’expérience consommateur, donc la qualité la plus « haut de gamme. »

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La truffe au chocolat, une déclinaison de chocolat noir accompagné de miel émirati. (Zeina Zbibo).

Depuis son arrivée à New York en 1982, il n'a cessé d'évoluer dans sa cuisine et d'étendre sa présence à des établissements à travers les États-Unis, dont Daniel son restaurant phare, ainsi qu'à Toronto, Montréal, Dubaï, et Singapour entre autres.

Le chef des stars en est une. Daniel Boulud enchaîne les entretiens, et offre en permanence du contenu à ses abonnés, ses convives et les enthousiastes de la gastronomie franҫaise et de l’industrie de la restauration, mais pas seulement.

« La fidélité de la clientèle c'est quelque chose d’important pour moi. Je ne pourrais pas travailler dans une ville où je n'ai pas mes clients qui reviennent me voir tout le temps, » a-t-il confié à Arab News en français.

« La clientèle est fidèle, généreuse, gourmande et je dirais qu'elle est curieuse et elle aime voyager et découvrir » ajoute-t-il.

Avoir envie de retourner dans un restaurant, construire un rapport avec le lieu, la cuisine, à différentes occasions, revenir pour un plat favori, pour l’ambiance, pour la musique ou son absence, parmi d’autres, sont des facteurs qui guident les choix du consommateur.

Malgré un contexte mondial secoué par des crises successives, sanitaires, économiques et géopolitiques qui ont marqué les dernières années, l’avenir du fine dining s’annonce prometteur selon chef Boulud.

« Aux États-Unis et en France, le fine dining se porte très bien. Le savoir-vivre est le centre d’intérêt d’une génération qui a envie de mieux vivre, mieux manger, mieux s’habiller. On voit cela à travers le choix de maison, d’intérieur et de joaillerie… toutes différentes formes d’expression qui reflètent ce savoir-vivre, » confirme Daniel Boulud.

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La Brasserie Boulud offre un style de cuisine raffinée moderne, chaleureux et cozy, un petit refuge loin des bruits de la ville, tout en étant en plein cœur de Dubaï. (Zeina Zbibo).

Dubaï reflète la même idée. Le rythme de vie assez rapide dans la ville et la vaste disponibilité d’options favorisent les sorties, les expériences culinaires, et le choix de restaurant.

La Brasserie Boulud offre un style de cuisine raffinée moderne, chaleureux et cozy, un petit refuge loin des bruits de la ville, tout en étant en plein cœur de Dubaï.

« Un bon restaurant c'est un restaurant qui doit convenir à tout le monde. (…) Il faut être capable de pouvoir adapter sans rien changer, » déclare-t-il.

La ville émirati, terre accueil des grands noms de la gastronomie internationale, offre un terrain idéal pour comprendre la région et comprendre le consommateur à la recherche constante de nouvelles expériences. 

L’expansion aux États-Unis et à l’international continue avec l’ouverture du café Boulud Los Angeles prévue pour avril 2024, et de nouvelles destinations au Moyen Orient. 

De passage à Dubaï, le chef international se dirigera vers Singapour. Son art lui a valu de nombreuses distinctions, ainsi qu’un titre honorifique de « Docteur en Arts Culinaires » par l'Université Johnson & Wales, mais son inspiration reste ancrée dans la qualité des produits et un attrait pour l’échange, la communication, à travers des plats riches en tradition française.


Des luttes à l'innovation : Comment le calligraphe saoudien Abdulaziz Al-Rashedi a révolutionné l'écriture arabe

3punt 5. (Fourni)
3punt 5. (Fourni)
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  • « Je ressens une lumière sacrée dans les lettres », déclare Abdulaziz Al-Rashedi

DUBAÏ : La première passion du calligraphe saoudien et professeur d'arts Abdulaziz Al-Rashedi a toujours été le stylo. Son intérêt pour l'écriture a commencé à l'école primaire dans les années 1980, dans sa ville natale de Médine.

Al-Rashedi parle de tenir un stylo comme un musicien pourrait parler de son instrument. Aux yeux du calligraphe, l'écriture est un acte artistique, comme une danse, qui possède sa propre magie.

« Ce que j'aimais dans le stylo, c'était la façon dont l'encre en coulait », confie-t-il à Arab News. « Le stylo m'a conduit à mon amour pour la calligraphie arabe. »

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Al-Rashedi parle de la tenue d'un stylo comme un musicien parlerait de la tenue de son instrument. (Fourni)

Cependant, il a dû faire face aux défis posés par l'environnement social conservateur du Royaume dans les années 1980 et 1990.

« Les gens ne considéraient pas l'art comme quelque chose d'important. À cette époque, ils pensaient que l'art ne rapportait pas d'argent. Pour eux, c'était une perte de temps », explique-t-il. « Dans un tel environnement déprimant, je souffrais du manque d'intérêt des gens. Ils disaient que l'écriture me distrairait de mes études. Mais en réalité, cela m'encourageait à étudier. »

Son intérêt pour la calligraphie n'a pas échappé à tout le monde. Le père d'Al-Rashedi, aujourd'hui décédé, l'a toujours soutenu.  

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3punt 2. (Fourni)

« Il croyait en l'écriture et en sa préservation », déclare Al-Rashedi. « Il pensait que je faisais quelque chose d'important de ma vie, même si d'autres pensaient le contraire. Ils comparaient cela à des gribouillages. En réalité, je faisais de l'art tout seul. Aucun de mes amis ne partageait cet intérêt avec moi et il n'y avait aucun institut de calligraphie pour encourager ce talent. La situation était très difficile. »

Mais en 1993, Al-Rashedi a appris qu’il existait en effet un maître calligraphe saoudien vivant à Médine : Ahmad Dia. Ce dernier a gentiment accepté de lui enseigner les bases de la calligraphie arabe. Et, peut-être tout aussi important, il l’a fait dans sa maison, qu'Al-Rashedi compare à une école, un musée et un lieu de rencontre pour calligraphes.

« J'étais jeune, mais il me traitait comme un homme », se souvient l'artiste. « Pour nous, les calligraphes, il était comme un père spirituel, qui a planté en nous une graine de détermination. Il nous a toujours encouragés et ne nous a jamais réprimandés si notre écriture n'était pas parfaite. »

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3punt 4. (Fourni)

Al-Rashedi est resté en contact avec son mentor jusqu'à la mort de Dia en 2022, lors de la pandémie de COVID. « Lorsqu'il est mort, c'est comme si la lumière s'était éteinte », confie-t-il.

Al-Rashedi s'est également formé en recopiant les œuvres d'une autre figure importante : Hashem Al-Baghdadi, le calligraphe et éducateur irakien influent, qui a publié des ouvrages sur les règles de la calligraphie arabe. Al-Rashedi décrit l'époque avant les réseaux sociaux comme une « période véritablement sombre », où il n'y avait aucune opportunité d'organiser des expositions ou de partager son travail avec les autres.

« Les gens ne communiquaient pas entre eux. C’était une période qui manquait (d’opportunités) et même de bons matériaux, comme des stylos et du papier », se souvient-il.

Mais avec l’avènement des réseaux sociaux, notamment Facebook, et l’ouverture de quelques galeries d’art, dont Athr Gallery à Djeddah en 2009, les choses ont considérablement changé. Aujourd’hui, Al-Rashedi peut partager ses œuvres sur Instagram et d’autres plateformes, montrant les compétences qu’il a perfectionnées au cours de trois décennies de pratique.

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Sa fascination pour l'écriture a commencé à l'école primaire, dans les années 80, dans sa ville natale de Madinah. (Fourni)

La calligraphie arabe est une forme d’art respectée à l’échelle internationale, existant depuis des milliers d’années, utilisée dans les textes islamiques et présente sur des monuments à travers le monde. Quel est donc son secret de longévité ?

« Je me demande souvent pourquoi les courbes de la calligraphie arabe fascinent les gens depuis si longtemps, et je pense que cela a inévitablement un lien avec sa sainteté », explique-t-il. « Allah a été une source d’inspiration pour les calligraphes et leur innovation dans l’écriture. Je ressens une lumière sacrée dans les lettres de la calligraphie arabe. »

Mais Al-Rashedi pense également que, pendant de nombreuses années, la calligraphie est restée figée dans une ornière, sans être touchée par l’innovation ou la créativité modernes.

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3punt 6. (Fourni)

« Beaucoup de calligraphes ont littéralement affirmé que la calligraphie arabe avait atteint sa limite et que personne ne pouvait y ajouter quoi que ce soit de nouveau », dit-il. « Une telle idée est incorrecte. »

En effet, Al-Rashedi a inventé sa propre forme de calligraphie arabe, qu’il appelle « 3punt ». (Il explique que le nom fait référence à la taille des lettres, qui sont écrites à l’aide de trois stylos différents.)

« Cela repose sur l’idée de réduire l’épaisseur des lettres. Habituellement, un seul stylo est utilisé en calligraphie arabe. Mais j’ai découvert que l’épaisseur traditionnelle de l’écriture arabe et l’utilisation d’un seul stylo empêchent l’ajout de nouvelles formes d’écriture au système. »

Basée sur un ensemble de règles strictes, la calligraphie 3punt d’Al-Rashedi contient 55 « sous-types d’écriture », explique-t-il. Elle possède une légèreté et une élégance propres, avec des lignes fluides et soigneusement chorégraphiées en écriture arabe fine.

En fin de compte, Al-Rashedi estime que la calligraphie arabe est une question de liens.  

« Si nous regardons l’écriture latine ou chinoise, sur des lettres comme ‘n’, ‘e’ ou ‘r’, elles se composent de parties distinctes. Mais avec la calligraphie arabe, vous pouvez connecter six ou sept lettres d’un seul trait », dit-il. « Sans aucun doute, l’écriture arabe — en tant que forme d’art — est supérieure à d’autres types d’écriture. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Inauguration d'une exposition Christian Dior à Riyad

Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
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  • «Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite
  • L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit

RIYAD: Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du créateur de mode Christian Dior est désormais ouverte au Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année.

«Christian Dior: couturier du rêve», une exposition couvrant plus de 75 ans de créativité et de design, ainsi que les œuvres qu'il a inspirées, est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite.

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«Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite. (Photo fournie)

L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit spécialement conçu pour l'exposition par l'historienne de l'art Florence Muller et la scénographe Nathalie Crinière.

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L'exposition couvre plus de 75 ans de créativité et de design et le travail que Dior a inspiré. (Photo fournie)

Parmi les points forts de l'exposition figurent des hommages à certains des grands classiques de Dior, tels que Miss Dior et J'adore, ainsi qu'un hommage au sac Lady Dior, sous la forme du projet Dior Lady Art.

Faisal Bafarat, directeur général de l'Autorité générale pour le divertissement, a officiellement inauguré l'exposition mercredi. Les billets sont disponibles sur la plateforme WeBook.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La diva libanaise Fairouz souffle ses 90 bougies

La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
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  • Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël
  • Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage

BEYROUTH: Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël.

Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage.

En 2020, le président français Emmanuel Macron, en visite à Beyrouth, s'était rendu au domicile de Fairouz et l'avait décorée de la Légion d'honneur.

"A celle qui incarne l'âme de cette région avec dignité, un bel anniversaire", a-t-il écrit jeudi sur son compte Instagram.

"La voix de Fairouz est mon pays", a pour sa part écrit sur Facebook le célèbre compositeur libanais Marcel Khalifé.

Après s'être produite pendant plus d'un demi-siècle de Beyrouth à Las Vegas, en passant par Paris et Londres, la star n'apparait plus en public depuis plus d'une décennie.

"Quand vous regardez le Liban aujourd'hui, vous voyez qu'il ne ressemble aucunement au Liban que je chante", regrettait la diva dans une interview au New York Times en 1999, en allusion aux décennies de guerres et de destructions.

Au plus fort de la guerre civile, elle avait chanté "Je t'aime, Ö Liban, mon pays" ("Bhebbak ya Lebnane"), une chanson devenue iconique.

Fairouz a exalté son Liban natal mais également l'amour, la liberté et la Palestine.

Elle a donné vie aux paroles de grands poètes arabes --les Libanais Gibrane Khalil Gibrane, Saïd Akl ou l'Egyptien Ahmed Chawki--, tandis que ses chants patriotiques se sont incrustés dans la mémoire des Libanais et du reste du monde arabe.

Nouhad Haddad de son vrai nom, elle est née en 1934 dans une modeste famille chrétienne qui habitait le quartier de Zokak el-Blatt, visé lundi par une frappe israélienne.

Engagée à la radio, le compositeur Halim al-Roumi, impressionné, lui donne son surnom.

Dans les années 1950, elle épouse le compositeur Assi Rahbani qui, avec son frère Mansour, révolutionne la chanson et la musique arabe traditionnelles en mêlant morceaux classiques occidentaux, russes et latino-américains à des rythmes orientaux, sur une orchestration moderne.

C'est après ses premiers concerts au Festival international de Baalbeck, au milieu des ruines de ce site libanais antique près duquel s'abattent actuellement les bombes israéliennes, que la carrière de Fairouz s'envole.

Adulée par les aînés, elle devient l'icône des jeunes lorsque son fils Ziad, enfant terrible de la musique libanaise, lui composera des chansons influencées par des rythmes de jazz.