PARIS: La France a annoncé dimanche ne pas prévoir de nouveau versement à l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) au premier trimestre 2024, après des accusations vendredi selon lesquelles des employés pourraient avoir été impliqués dans l'attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre.
"La France n'a pas prévu de nouveau versement au premier trimestre 2024 et décidera le moment venu de la conduite à tenir en lien avec les Nations unies et les principaux donateurs, en s'assurant que toutes ses exigences de transparence et de sécurité de l'aide sont bien prises en compte", a affirmé dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères.
Evoquant des accusations d'une "exceptionnelle gravité", Paris, qui a versé 60 millions d'euros d'aide à l'UNRWA en 2023, dit ainsi vouloir attendre "que les enquêtes lancées ces derniers jours permettent de faire toute la lumière sur les faits passés et soient assorties de mesures concrète".
Israël a accusé vendredi plusieurs employés de l'UNRWA d'avoir participé à l'attaque du Hamas le 7 octobre en Israël.
L’UNRWA promet une enquête
Les Etats-Unis ont immédiatement réagi en annonçant qu'ils cessaient leur financement à l'UNRWA, et ils ont été suivis ensuite par un certain nombre de pays, dont l'Allemagne, l'Australie, l'Italie, la Finlande et le Royaume Uni.
D'autres pays comme la Suisse attendent d'avoir plus d'informations avant de prendre une décision sur leurs aides à l'Unrwa.
L'UNRWA de son côté a immédiatement réagi aux accusations israéliennes en renvoyant les personnes mises en cause et en promettant une enquête approfondie et, si cette participation était prouvée, des poursuites judiciaires, mais Israël a malgré tout annoncé sa décision d'interdire à l'agence de continuer à travailler à Gaza après la guerre.
L'attaque surprise du Hamas en Israël a fait environ 1.140 morts, principalement des civils, et 250 personnes avaient été emmenées en otages.
L'offensive militaire contre le Hamas lancée ensuite par Israël dans la bande de Gaza a fait plus de 26.000 morts, principalement des civils, selon les chiffres donnés par le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, qui dirige le territoire.