Gaza: Macron réitère sa demande d'un «cessez-le-feu durable» selon l'Élysée

Emmanuel Macron, qui s'est entretenu mercredi avec Benjamin Netanyahou, a réitéré sa demande d'un "cessez-le-feu durable" à Gaza, a indiqué l'Elysée (Photo, AFP).
Emmanuel Macron, qui s'est entretenu mercredi avec Benjamin Netanyahou, a réitéré sa demande d'un "cessez-le-feu durable" à Gaza, a indiqué l'Elysée (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 28 décembre 2023

Gaza: Macron réitère sa demande d'un «cessez-le-feu durable» selon l'Élysée

  • Emmanuel Macron a fait part à Benjamin Netanyahou de «sa plus vive préoccupation face au très lourd bilan civil»
  • La population est en «grand danger», selon l'Organisation mondiale de la santé

PARIS: Emmanuel Macron, qui s'est entretenu mercredi avec Benjamin Netanyahou, a réitéré sa demande d'un "cessez-le-feu durable" à Gaza, a indiqué l'Elysée, ajoutant que la France entend mener des actions humanitaires "dans les prochains jours" dans le territoire palestinien.

Lors de cet échange téléphonique avec le Premier ministre israélien, le président français a souligné la "nécessité d'oeuvrer à un cessez-le-feu durable, avec l'aide de tous les partenaires régionaux et internationaux" à Gaza, selon le communiqué de l'Elysée. "À ce titre, la France oeuvrera dans les prochains jours, en lien avec la Jordanie, pour mener des opérations humanitaires" dans le territoire palestinien.

Emmanuel Macron a fait part à Benjamin Netanyahou de "sa plus vive préoccupation face au très lourd bilan civil et à la situation d'urgence humanitaire absolue à laquelle était confrontée la population civile de Gaza", ajoute l'Elysée.

Il a aussi de nouveau "insisté sur l'importance pour Israël de prendre toutes les dispositions nécessaires afin de mettre un terme aux violences commises par certains colons contre les civils palestiniens" en Cisjordanie, "ainsi qu'à tout nouveau projet de colonisation" dans ce territoire.

La semaine dernière, la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna avait déclaré que la France allait "prendre des mesures à titre national contre certains colons israéliens extrémistes".

Lors de leur entretien téléphonique, M. Netanyahu a "remercié" la France pour sa "défense de la liberté de navigation" et "pour sa volonté d'aider à restaurer la sécurité le long de la frontière d'Israël avec le Liban", ont indiqué ses services à Jérusalem.

Le Premier ministre israélien a aussi "mis à jour" Emmanuel Macron sur les derniers développements de la guerre à Gaza et sur les "efforts pour ramener les otages".

Plus de deux mois et demi après le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sanglante lancée le 7 octobre par le Hamas contre Israël, le ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien a annoncé mercredi que 21.110 personnes, en majorité des civils, avaient été tuées à Gaza par les opérations militaires israéliennes.

La population est en "grand danger", selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Les violences des colons ont redoublé d'intensité en Cisjordanie depuis le 7 octobre.

L'attaque du Hamas a fait environ 1.140 morts, la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir des derniers chiffres officiels israéliens.

Et environ 250 personnes ont été enlevées, selon Israël, dont 129 restent détenues à Gaza. Par ailleurs, 164 soldats israéliens ont été tués depuis le début de l'offensive terrestre le 27 octobre, selon les derniers chiffres de l'armée.


Boualem Sansal fait appel de sa condamnation en Algérie, indique son avocat français

Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
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  • L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray
  • Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier

PARIS: L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray.

Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier. Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué.

 


Assassinat de Samuel Paty: procès en appel début 2026

Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
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  • A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison
  • Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris

PARIS: Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.

A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison.

Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris.

Cela concerne les deux amis de l'assassin du professeur Samuel Paty, Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, reconnus coupables de complicité d'assassinat et condamnés à 16 ans de réclusion criminelle.

Les deux autres condamnés à avoir interjeté appel sont Brahim Chnina et le prédicateur islamiste Abdelhakim Sefrioui qui avaient écopé respectivement de 13 et 15 ans de réclusion criminelle après avoir été reconnus coupables d'association de malfaiteurs terroriste, pour avoir lancé une "campagne de haine" ayant fait de Samuel Paty une "cible".


Voter une loi pour «sauver Marine Le Pen» est «impensable», estime Xavier Bertand

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
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  • Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020
  • Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences"

PARIS: Il est "impensable" de faire un traitement de faveur avec "une loi d'exception pour sauver Madame Le Pen", a fustigé mercredi Xavier Bertrand, en référence à la proposition de loi pour supprimer l'exécution provisoire qu'Eric Ciotti veut déposer.

"Ce serait impensable parce que ça voudrait dire que l'Assemblée nationale remplace la Cour d'appel, que l'Assemblée nationale intervient avant la Cour d'appel, arrêtons cette confusion des genres", s'est insurgé le président LR de la région Hauts-de-France sur RTL.

Eric Ciotti, patron des députés UDR à l'Assemblée et allié du RN, a annoncé mardi que son groupe déposerait une proposition de loi en juin pour "supprimer" l'exécution provisoire après la condamnation choc de Marine Le Pen à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec effet immédiat.

Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences", évoquant notamment la loi sur les homicides routiers ou celle sur la justice des mineurs.

Pour l'élu LR, cette proposition de "loi Ciotti, Le Pen" reviendrait à "contourner la justice".

Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020.

M. Bertrand se réjouit de l'annonce de la Cour d'appel qui devrait rendre une décision à "l'été 2026", qui prouve selon lui qu'"il n'y a aucun complot contre Madame Le Pen" qui va pouvoir "épuiser les voies de recours".

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs".