DJEDDAH: Les services Internet et téléphoniques ont été coupés dans la bande de Gaza, déchirée par la guerre, jeudi, alors que les bombardements israéliens ont fait de nouvelles victimes parmi les Palestiniens.
«Nous avons le regret d'annoncer que tous les services de télécommunications dans la bande de Gaza ont été interrompus en raison de l'offensive en cours... Gaza est à nouveau plongée dans le black-out», a déclaré la société de télécommunications palestinienne Paltel.
Israël a poursuivi ses tirs de barrage sur la bande de Gaza, alors qu'une recrudescence de maladies mortelles touche les habitants déplacés.
Le ministre israélien de la Défense a prévenu que la guerre avec le Hamas durerait «plus que plusieurs mois» lors de sa rencontre avec le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, à Tel Aviv.
Le président américain, Joe Biden, a déclaré cette semaine que les «bombardements aveugles» d'Israël sur Gaza sapaient le soutien international.
Cette guerre, qui en est à son troisième mois, a commencé après les attaques sans précédent du groupe palestinien Hamas contre Israël, le 7 octobre, qui ont fait environ 1 200 morts selon les autorités israéliennes.
En réponse, Israël a juré de détruire le Hamas et a lancé une offensive militaire implacable qui a laissé des zones entières de Gaza en ruines.
Le ministère de la Santé de Gaza a déclaré que 18 787 personnes ont été tuées, principalement des femmes et des enfants.
Solution à deux États
Dans la ville de Khan Younès, au sud de Gaza, de la fumée s'élève d'un paysage gris de décombres que les gens ratissent à la pelle et à mains nues après une frappe. Un homme s'est assis sur le béton brisé, s'essuyant les yeux.
«Environ quatre personnes sont toujours coincées sous les décombres» après qu'un avion a bombardé le bâtiment «sans avertissement», a déclaré Hassan Bayyout, 70 ans.
Les troupes israéliennes ont tué 12 Palestiniens en trois jours de raids à Jénine, en Cisjordanie occupée, dont un jeune abattu dans un hôpital.
Le Premier ministre palestinien, Mohammed Chtayyeh, a déclaré que l'administration Biden devait maintenant «passer à l'action» et prendre des mesures spécifiques pour parvenir à une solution à deux États hors de portée, notamment en exerçant des pressions sur Israël.
Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a rejeté les déclarations de l'ambassadrice d'Israël à Londres selon lesquelles son pays ne veut pas d'une solution à deux États pour régler le conflit avec les Palestiniens.
«Notre position de longue date reste qu'une solution à deux États est la bonne solution», a précisé Sunak, ajoutant être «incroyablement préoccupé» par les souffrances des civils à Gaza.
Les tirs d'artillerie israéliens se sont par ailleurs intensifiés sur plusieurs villes frontalières libanaises où le Hezbollah est actif. Des correspondants de guerre ont signalé «l'utilisation de bombes au phosphore par l'armée israélienne lors du bombardement de la périphérie de la ville de Khiam».
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com