LONDRES: Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) fait part de ses inquiétudes quant à l’utilisation, par le groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide (FSR) au Soudan, des installations médiatiques publiques à Omdurman comme centres de détention.
L’organisme de surveillance des médias appelle toutes les parties au conflit en cours au Soudan à respecter les droits et la sécurité des médias.
Le coordinateur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord du CPJ, Chérif Mansour, déclare: «L’utilisation par le FSR du siège de la télévision d’État soudanaise comme centre de détention est très choquante et témoigne clairement de la détérioration de la liberté de la presse dans le pays, dans le contexte d’une guerre meurtrière.»
«Le groupe paramilitaire doit cesser immédiatement d’utiliser les institutions médiatiques comme centres de détention et protéger ces établissements de la destruction.»
Le syndicat des journalistes soudanais, une organisation qui documente les abus commis contre les journalistes, indique aujourd’hui que le FSR a transformé les locaux occupés par la société de radiodiffusion soudanaise en centres de détention et avait vendu son matériel de diffusion sur les marchés locaux.
Il note également que du matériel provenant des bureaux de Sudania 24 TV, d’Al-Balad, d’Al-Neel al-Azraq et de la BBC avait été volé et vendu.
Selon un rapport du CPJ, depuis que les forces paramilitaires ont commencé à combattre l’armée soudanaise le 15 avril, le FSR contrôle le siège de la télévision d’État.
Au cours du conflit, de nombreux journalistes du pays ont perdu la vie. Ils ont été abattus, harcelés et détenus alors qu’ils couvraient les combats, peut-on lire sur le rapport du comité.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com