PARIS: La cuisine libanaise est ancrée dans le paysage gastronomique français et, a fortiori, dans la capitale de l'Hexagone. Aux restaurants traditionnels s'ajoutent depuis quelques années de nouvelles adresses qui mêlent innovation et créativité. Hugo Danaguezian, quant à lui, propose à ses abonnés sur sa page Instagram, intitulée «Pari Beyrouth» et forte de plus de 140 000 abonnés, des recettes personnalisées et il évoque son projet d'ouvrir un restaurant libanais à Paris.
Amoureux inconditionnel de la gastronomie
Faut-il suivre sa passion? Cette question anthropologique traverse souvent nos esprits. Hugo Danaguezian, qui avait pourtant une carrière parfaitement lancée dans le domaine des nouvelles technologies entre Londres et Paris, a décidé de franchir le pas et de réaliser son rêve d'enfant: ouvrir son propre restaurant.
«Mon restaurant est déjà l’un des plus suivis de Paris, alors que je n'ai pas de local. Mon but est d'ouvrir plusieurs restaurants», explique Hugo Danaguezian.
L'amour que sa famille franco-libanaise d'origine arménienne porte à la gastronomie en général et la cuisine en particulier ainsi que ses séjours dans le pays du Cèdre ont été le moteur de ce rêve. «On allait au Liban tous les ans quand j'étais petit. C'est là que j'ai fait mes premières grandes découvertes culinaires.» Hugo Danaguezian a continué à se rendre au Liban à la recherche d'arômes et de saveurs pour la confection de ses recettes.
Histoires familiales et personnelles
Sa démarche consiste à exprimer son rapport passionnel à la cuisine en évoquant des histoires familiales et personnelles. La force du contenu de ses pages Instagram et TikTok réside dans sa capacité de conteur. Il a su bâtir une communauté dont l'intérêt ne décroît pas. Le projet de restaurant d’Hugo Danaguezian s'inscrit également dans cette démarche conviviale, collaborative et surprenante.
«Mon restaurant est déjà l’un des plus suivis de Paris, alors que je n'ai pas de local. Mon but est d'ouvrir plusieurs restaurants. Pour le premier, je veux faire une cuisine libanaise créative en la transformant avec d'autres influences. On ne retrouve pas les ingrédients basiques du terroir libanais les trois quarts de l'année à Paris. Par exemple, plutôt que d’utiliser des tomates en hiver pour la salade fattouch, je les remplace par des oranges sanguines.»
La question du local reste la plus épineuse; c’est l'âme du projet. Hugo Danaguezian caresse l'espoir d'une possible ouverture au printemps prochain, la saison des fleurs et des rêves.