À la découverte des man’ouchés de Paris: Chez le Libanais (2/3)

Près de la Seine, rue Saint André-des-Arts, Chez le Libanais propose depuis avril 2007 des man’ouchés cuites sur le saj. Photo Anne Ilcinkas.
Près de la Seine, rue Saint André-des-Arts, Chez le Libanais propose depuis avril 2007 des man’ouchés cuites sur le saj. Photo Anne Ilcinkas.
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Publié le Samedi 17 décembre 2022

À la découverte des man’ouchés de Paris: Chez le Libanais (2/3)

  • Près de la Seine, rue Saint André-des-Arts, Chez le Libanais propose depuis avril 2007 des man’ouchés cuites sur le saj
  • La pâte faite maison est produite avec de la farine de blé 65 et de sarrasin certifiée bio, sans levure ni sucre

PARIS: Au Liban, pas de quartier ni de village sans son faurn, le four à man’ouché – cette galette aux garnitures diverses et variées qui constitue le petit déjeuner d’excellence des Libanais.

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La man'ouché zaatar de Chez le Libanais. Photo Anne Ilcinkas.

Désormais, on trouve facilement des man'ouchés à Paris, que ce soit sur les étals des marchés ou dans certains restaurants qui en ont fait leur spécialité. Arab News en français vous invite à la découverte de cet incontournable de la cuisine libanaise dans la capitale française.

A relire : L'histoire de la man'ouché et la première étape, Les Délices d'Auber

Deuxième étape : Chez le Libanais

Près de la Seine, rue Saint André-des-Arts, Chez le Libanais propose depuis avril 2007 des man’ouchés cuites sur le saj, une sorte de dôme-gazinière. Ce matin, à 11h, lors de l’ouverture, les premiers clients sont américains. «C’est rapide, savoureux, et ça ne casse pas la banque» glisse Harman, de Los Angeles, en recevant ses man’ouchés poulet, «libanais» et batata pour ses amis et lui. «L’endroit est très populaire sur Internet aussi», poursuit le jeune homme. «Et la man’ouché est largement meilleure qu’à Los Angeles!»

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Près de la Seine, rue Saint André-des-Arts, Chez le Libanais propose depuis avril 2007 des man’ouchés cuites sur le saj. Photo Anne Ilcinkas.

La pâte faite maison est produite avec de la farine de blé 65 et de sarrasin certifiée bio, sans levure ni sucre. «C’est ce qui fait le succès de nos man’ouchés», raconte Charbel Karaké, qui s’active derrière ses deux plaques de saj depuis 2012.

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Charbel Karaké s’active derrière ses deux plaques de saj depuis 2012. Photo Anne Ilcinkas.

«On est la seule maison libanaise en France à faire un pain maison bio», explique Riad Rizk, qui a ouvert Chez le Libanais avec son associé, Gaby Mikhaël Khabbaz, il y a plus de dix-sept ans. «Sain, équilibré et ancestral» est la devise du lieu.

«Je ne suis pas le premier à avoir apporté la man’ouché à Paris, ni le dernier, mais personne ne fait mon pain, jusqu’à présent. Toutes nos recettes sont un peu revisitées par mon associé et moi», explique cet ancien traducteur né au Liban en 1975 qui a baigné dans l’univers de la restauration lorsqu’il vivait au pays du Cèdre. «La base, c’était de se distinguer, de faire quelque chose qui n’est pas comme les autres», explique-t-il.

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«On est la seule maison libanaise en France à faire un pain maison bio», explique Riad Rizk. Photo Anne Ilcinkas.

Ces derniers temps, de nombreuses enseignes libanaises ont vu le jour dans la capitale. «C’est un peu un effet de mode, comme les traiteurs chinois à une époque, les sushis à une autre», estime Riad Rizk. «Maintenant, avec les problèmes géopolitiques du Moyen-Orient, beaucoup d’immigrés sont arrivés; ils voient qu’il y a un concept qui marche et ils essaient de faire pareil. Après, je ne les connais pas tous, mais la multiplication indéfinie de traiteurs libanais, et de saj notamment, montre que c'est un concept qui plaît à la population. Et puis, comme on dit toujours, le soleil se lève pour tout le monde. Au contraire, la concurrence nous oblige à toujours faire mieux.»

La carte comporte un grand choix de man’ouchés, qu’elles soient à la viande, au fromage – et aussi au poisson, une création.

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La carte comporte un grand choix de man’ouchés, qu’elles soient à la viande, au fromage – et aussi au poisson, une création. Photo Anne Ilcinkas.

Raja, qui travaille à l’université de Paris, toute proche, mange un sandwich de zaatar tous les matins. Le plus souvent, il commande une man’ouché au labné. «C’est quasiment le même goût qu’au Liban, contrairement à d’autres restaurants, qui s’en éloignent», indique-t-il.

Anne, quant à elle, a choisi la man'ouché épinards pour son déjeuner, sa préférée. «Je viens souvent, car c’est très bon, rapide, et tout près de mon travail.»

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«On a choisi cet endroit parce que je connais très bien le quartier. Je me suis dit que ce serait un point de départ pas mal. Et je ne me suis pas trompé», explique Riad Rizk. Photo Anne Ilcinkas.

«La clientèle est composée de beaucoup de Français, dont certains sont clients depuis l’ouverture du lieu», explique Charbel Karaké. Sa coéquipière, Vanessa Balkis, est d’ailleurs surprise par l’engouement des Français pour la cuisine libanaise. «Je travaille ici depuis un an et je ne pensais pas que les Français apprécieraient autant!» Mais ils ne sont pas les seuls à se régaler. Constantine, un touriste russe qui visite Paris à l’occasion d’un bref séjour, savoure une man’ouché poisson. «Je suis passée devant par hasard et j’ai voulu goûter. J’aime les cuisines ouvertes sur la rue. C’est très bon», explique-t-il dans un anglais rudimentaire.

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Une man'ouché d Chez le Libanais. Photo Anne Ilcinkas.

La rue est touristique et passante, puisqu’elle permet de relier le Quartier latin à Saint-Germain-des-Prés. «On a choisi cet endroit parce que je connais très bien le quartier. Je me suis dit que ce serait un point de départ pas mal. Et je ne me suis pas trompé», explique Riad Rizk, qui a ouvert il y a tout juste un mois un stand dans les halles d’Issy-Biltoki, à Issy-les-Moulineaux. «Ça marche d’enfer!», se réjouit-il avant d’annoncer l’ouverture prochaine d’un nouveau lieu, à Paris.

 


Le festival Balad Al-Fan de Djeddah est un havre pour les âmes créatives

Un spectacle musical régale le public du festival Balad Al-Fan à Jeddah. (Photo AN de Saleh Fareed)
Un spectacle musical régale le public du festival Balad Al-Fan à Jeddah. (Photo AN de Saleh Fareed)
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  • Le festival, qui a débuté le 5 avril est organisé par Zawiya 97 en coopération avec le ministère de la culture.
  • Le festival propose des concours artistiques, des ateliers, des débats culturels, des marchés de fin de semaine et des spectacles de musique en direct.

DJEDDAH : Le quartier historique d'Al-Balad à Jeddah s'est une fois de plus transformé en un centre artistique dynamique à l'occasion de la deuxième édition du festival Balad Al-Fan, qui se déroule jusqu'au 13 juin.

Le festival, qui a débuté le 5 avril est organisé par Zawiya 97 en coopération avec le ministère de la culture, propose plus de 90 événements, dont des concours artistiques, des ateliers créatifs, des conférences culturelles, des ateliers scolaires, des spectacles en direct et des marchés de fin de semaine. 

Hashem Al-Shawi explique aux participants le processus de fabrication du savon lors du festival, tandis que Khloud Nass se prépare pour son cours de poterie. (Photo AN de Saleh Fareed)
Hashem Al-Shawi explique aux participants le processus de fabrication du savon lors du festival, tandis que Khloud Nass se prépare pour son cours de poterie. (Photo AN de Saleh Fareed)

Abdulrahman Al-Aseri, directeur général de Zawiya 97, a déclaré à Arab News : "Dans le prolongement de la mission de Zawiya 97, qui consiste à renforcer la présence culturelle et artisanale dans la Jeddah historique, nous plaçons la créativité au cœur de notre vision en associant le patrimoine vivant à l'esprit de l'innovation contemporaine. Grâce à notre participation à Balad Al-Fann 2, nous présentons plus de 90 événements artistiques et artisanaux visant à faire revivre le Jeddah historique avec une énergie artisanale".

Le festival comprend quatre week-ends thématiques : l'artisanat, la nature et la durabilité, le week-end de la jeunesse et "A Sweet-Scented Farewell", qui met l'accent sur les apothicaires d'Al-Balad.

"Cette saison, nous avons conçu une plateforme dynamique qui célèbre l'artisanat traditionnel, en le réimaginant par le biais de la durabilité, de la narration culturelle et de l'autonomisation des jeunes", a déclaré M. Al-Aseri. "Nous pensons que la créativité ne consiste pas simplement à avoir une idée, mais à insuffler une nouvelle vie dans les ruelles intemporelles d'Al-Balad. 

L'artiste visuel Khloud Nass animera l'un des ateliers. (Photos AN par Saleh Fareed)
L'artiste visuel Khloud Nass animera l'un des ateliers. (Photos AN par Saleh Fareed)

"Avec un nouveau groupe d'artisans distingués rejoignant notre programme d'incubation d'artisans, nous continuons à construire une communauté qui préserve le patrimoine et innove pour l'avenir. Nous invitons tous ceux qui partagent cette passion à participer à la renaissance de la Jeddah historique".

L'artiste visuelle Khloud Nass animera l'un des ateliers. Elle a déclaré : "J'ai travaillé avec Zawi : "Je travaille avec Zawiya 97 depuis un an pour former ceux qui veulent apprendre à travers des ateliers tels que la poterie. 

Azzam Al-Ghamdi de Dar Azzam travaillera avec des parfums tels que le musc, l'oud et la rose, afin de présenter l'art de la parfumerie en utilisant des plantes indigènes d'Arabie saoudite. (Photos AN par Saleh Fareed)
Azzam Al-Ghamdi de Dar Azzam travaillera avec des parfums tels que le musc, l'oud et la rose, afin de présenter l'art de la parfumerie en utilisant des plantes indigènes d'Arabie saoudite. (Photos AN par Saleh Fareed)

Azzam Al- Ghamdi, de Dar Azzam, travaillera avec des fragrances de musc, d'oud et de rose, pour présenter l'art de la parfumerie à partir de plantes indigènes d'Arabie saoudite.

Il a déclaré à Arab News : "Le savoir-faire traditionnel et le sol parfait pour la culture des plantes aromatiques du Royaume d'Arabie saoudite ont conféré au parfum un rôle central dans notre mode de vie. (Il est profondément ancré dans la culture saoudienne. L'utilisation de parfums à des fins culturelles et religieuses remonte à plusieurs siècles dans ce pays." 

Le festival offre aux visiteurs la possibilité de participer à divers concours, dont "Votre créativité fait revivre Al Balad" et "Artisanat et calligraphie". (Photo Fournie)
Le festival offre aux visiteurs la possibilité de participer à divers concours, dont "Votre créativité fait revivre Al Balad" et "Artisanat et calligraphie". (Fourni)

Outre la présentation de sa créativité, M. Al-Ghamdi forme également les visiteurs dans ses ateliers.

Hashem Al-Shawi propose des ateliers de fabrication de savon au festival. "Les méthodes de soins biologiques se sont toujours avérées fiables et je suis très heureux de participer à ce festival et de partager les différents types de savon et le processus de fabrication du savon", a-t-il déclaré.

Le festival offre également aux visiteurs la possibilité de participer à divers concours, dont "Votre créativité fait revivre Al Balad" et "Artisanat et calligraphie", qui leur permet de transformer les trottoirs et les espaces publics d'Al Balad en œuvres d'art, avec la possibilité de gagner des prix en espèces. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


L'académie saoudienne conclut un programme arabe en Espagne

La conférence a présenté la vision globale de l'académie, et a mis l'accent sur ses projets internationaux et sur les partenariats futurs avec les institutions espagnoles. (SPA)
La conférence a présenté la vision globale de l'académie, et a mis l'accent sur ses projets internationaux et sur les partenariats futurs avec les institutions espagnoles. (SPA)
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  • Le programme comprenait une série d'événements éducatifs et culturels dans des villes espagnoles telles que Madrid, Grenade et Cordoue.
  • Les activités comprenaient une exposition, des séminaires, des cours de formation, des tests de compétence linguistique et des concours pour les étudiants, organisés en partenariat avec des universités et des institutions espagnoles.

RIYAD : L'Académie mondiale du roi Salman pour la langue arabe a clôturé son programme du Mois de la langue arabe en Espagne, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Organisée tout au long du mois d'avril, cette initiative s'inscrit dans le cadre du projet global de l'académie visant à soutenir l'enseignement de l'arabe pour les locuteurs non natifs et à promouvoir la collaboration avec les institutions universitaires et culturelles internationales.

Le programme comprenait une série d'événements éducatifs et culturels dans des villes espagnoles telles que Madrid, Grenade et Cordoue.

Les activités comprenaient une exposition, des séminaires, des cours de formation, des tests de compétence linguistique et des concours pour les étudiants, organisés en partenariat avec des universités et des institutions espagnoles.

La Casa Arabe, l'université Rey Juan Carlos, l'université autonome de Madrid et l'université de Grenade figurent parmi les principaux collaborateurs. 

Ciblant les apprenants, les éducateurs et les spécialistes de la langue arabe, le programme proposait des sessions de formation, des activités de sensibilisation et des forums académiques.

Il s'est achevé à Cordoue par une conférence d'introduction et un forum ouvert aux passionnés de la langue arabe.

Cette conférence a permis de présenter la vision globale de l'académie, de mettre en lumière ses projets internationaux et d'envisager de futurs partenariats avec des institutions espagnoles.

L'initiative a également été mise en œuvre dans des pays tels que l'Ouzbékistan, l'Indonésie, la Chine, l'Inde, la France, le Brésil, la Thaïlande et la Malaisie, élargissant ainsi sa portée mondiale. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


La montagne Al-Tharwa de Najran révèle les histoires de l'art islamique primitif

Les rochers conservent de rares inscriptions islamiques qui constituent un témoignage historique du passé ancien et de la richesse de la civilisation islamique. (SPA)
Les rochers conservent de rares inscriptions islamiques qui constituent un témoignage historique du passé ancien et de la richesse de la civilisation islamique. (SPA)
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  • Les rochers conservent des inscriptions islamiques rares

RIYAD : Cachées dans le ruisseau de la montagne Al-Tharwa, au sud du parc du Roi Fahd dans la région de Najran, se trouvent des archives vivantes qui racontent l'histoire de l'art islamique primitif.

Les caractéristiques rocheuses de la montagne regorgent de preuves archéologiques importantes de la calligraphie islamique à ses débuts.

Les rochers conservent de rares inscriptions islamiques qui servent d'archives historiques reflétant le passé ancien et la richesse de la civilisation islamique.

Ces inscriptions témoignent de la précision et de la beauté de l'art et de la calligraphie islamiques à leurs débuts, révélant une phase de transition importante dans l'histoire de l'art et des écritures arabes.

La montagne Al-Tharwa devient ainsi un musée en plein air qui raconte des chapitres des débuts de la civilisation islamique.

Salem ben Ahmad ben Tairan, professeur de langues sémitiques, d'écritures anciennes et d'archéologie à l'Université du Roi Saoud, a déclaré : "Les inscriptions islamiques sont une source importante et fondamentale pour l'étude de l'histoire et de la civilisation islamiques.

Najran regorge d'un grand nombre de ces inscriptions qui remontent au début de la période islamique.

"Grâce à l'étude archéologique des inscriptions et des écrits anciens de la région, plus de 200 inscriptions islamiques coufiques ont été identifiées et documentées sur plusieurs sites, notamment sur la montagne Al-Tharwa à Saqam, au sud du Wadi Najran, où 33 inscriptions islamiques ont été trouvées, dont 26 appartiennent à des membres d'une même famille.

Bien que ces inscriptions ne soient pas datées, le style de l'écriture et les noms des personnes mentionnées indiquent qu'elles remontent aux deuxième et troisième siècles de l'ère chrétienne.

La plupart de ces inscriptions contiennent des phrases religieuses et des prières, exprimant la croyance en la mort, la confiance en Dieu, le monothéisme et les bénédictions sur le Prophète, ainsi que les signatures de leurs auteurs.

Abdullah Al-Suqour, membre du Club touristique de Najran et guide touristique agréé, a expliqué que la montagne Al-Tharwa est considérée comme un site archéologique et touristique important en raison des preuves historiques qu'elle contient, confirmant l'importance des premières inscriptions islamiques qui se distinguent par leur beauté, leur organisation et la précision de leurs structures linguistiques.

Il a noté que parmi ces inscriptions, certaines ont été écrites par des femmes qui ont gravé leur nom sur les rochers de la montagne dans des phrases commémoratives et religieuses, signe d'une période civilisée au cours de laquelle l'éducation s'est répandue dans toutes les sociétés.

M. Al-Suqour a ajouté que la montagne Al-Tharwa est une destination culturelle de premier plan qui renferme un riche patrimoine culturel d'inscriptions islamiques anciennes.

Ces trésors archéologiques ornent la montagne et constituent l'une des preuves les plus rares du développement précoce de la gravure et de la calligraphie islamique dans le sud de la péninsule arabique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com