PARIS: Identifier le foncier public disponible, transformer des bureaux vacants ou encore inciter à plus de colocation dans le parc social: les ministères de l'Enseignement supérieur et du Logement ont dévoilé vendredi leurs pistes pour arriver à construire 35.000 logements étudiants d'ici la fin du quinquennat.
La Première ministre Elisabeth Borne a promis mi-novembre la construction d'ici à trois ans de 35.000 logements étudiants supplémentaires (outre les plus de 30.000 logements étudiants déjà engagés). Ces nouveaux logements vont être créés en résidences universitaires sociales principalement et en résidences intermédiaires pour le reste.
L'offre de logement social étudiant est d'environ 240.000 logements, dont 175.000 gérés par les Crous. Mais "pour trouver un logement dans le parc privé, une partie des dispositifs d'aide proposés souffrent encore trop souvent de non-recours", expliquent les deux ministères, qui promettent qu'"un travail va être mené avec les principaux opérateurs institutionnels du logement intermédiaire pour ouvrir plus facilement une partie de leur parc à des locations étudiantes".
"Le manque de foncier disponible est la principale limite à lever. Il faut pour cela mobiliser toutes les parties prenantes", soulignent-ils.
Accord national
Pour y parvenir, les deux ministères souhaitent que "les fonciers de l'Etat disponibles puissent être mis gratuitement à disposition des Crous". Quelque "11.200 logements pourraient être créés sur ce vivier", assurent-ils.
Les deux ministères évoquent également "la transformation de bureaux vacants" en logements étudiants. "La configuration de nombreux immeubles tertiaires se prête mieux à des transformations en résidences gérées plutôt qu’en logements familiaux", assurent-ils.
"Le renforcement des colocations étudiantes, intergénérationnelles ou à projet sera incité dans le parc social", est également souhaitée.
Un accord national sera "signé d'ici la fin de l'année 2023 pour engager l'ensemble des partenaires (associations de collectivités, France universités, Cnous, USH, bailleurs intermédiaires, Banque des Territoires, promoteurs). Un délégué interministériel sera par ailleurs nommé avant la fin de l’année 2023.