CERGY: La présidente de l'Ile-de-France Valérie Pécresse (LR) et celle du Val d'Oise Marie-Christine Cavecchi (LR) ont présenté mardi le projet de ligne 19, un métro censé relier La Défense au secteur de l'aéroport de Roissy, en desservant principalement le Val d'Oise.
Cette ligne viendrait compléter celles du Grand Paris Express en cours de construction et qui doivent être livrées entre le printemps prochain, pour le prolongement de la ligne 14 jusqu'à Orly, et 2030 pour les derniers tronçons des lignes 15, 17 et 18.
Le département du Val d'Oise est "un grand oublié" des nouvelles infrastructures de transport avec 330 kilomètres de nouveau métro et 68 nouvelles gares qui doivent sortir de terre en Ile-de-France dans la décennie.
Valérie Pécresse "a été la seule en 2019 à se dire que le Val d'Oise avait été mangé à une sauce amère", a indiqué la présidente de ce département, qui n'accueillera qu'une seule gare du Grand Paris Express.
Pour 2040
La présidente de la région Ile-de-France a donc lancé officiellement ce projet au long cours, dont l'aboutissement est prévu aux alentours de 2040 et qui coûterait environ 5 à 6 milliards d'euros hors taxes, selon les estimations actuelles.
La route est encore longue puisque la région et le département ont annoncé un premier geste de 6 millions d'euros financé par les deux collectivités pour lancer les études de faisabilité.
Le projet, qui prévoit la construction de neuf à onze gares entre Nanterre-La Folie et le triangle de Gonesse, prévoit d'irriguer ce département.
"Cette ligne rejoindrait la ligne 17 dans le triangle de Gonesse pour rejoindre Roissy", a expliqué Bruno Bieder, directeur général des services en charge de l'aménagement du territoire dans le Val d'Oise.
Le tracé n'est pas encore arrêté, il est simplement intégré dans un faisceau en arc de cercle irriguant le département du Nord-Ouest parisien et reliant la ligne 15, qui fait le tour de Paris, et la ligne 17, qui va de Saint-Denis à l'Aéroport Paris-Charles de Gaulle, basé à Roissy-en-France, dans le Val d'Oise.
La ligne ferait entre 25 et 30 km, quasiment uniquement en souterrain, et en métro automatique. Elle relierait par exemple Argenteuil à Sarcelles en 12 minutes au lieu de 33 actuellement et bénéficierait à 650.000 habitants vivant à moins de 2 km d'une gare.
Pour le moment, le projet n'a pas le soutien financier de l'Etat, mais celui-ci "n'est pas contre", selon Valérie Pécresse.
Il ne sera pas non plus intégré au Grand Paris Express, car cela nécessiterait de passer par une loi, pas prévue à ce stade.