Israël doit cesser d’utiliser l’eau comme une «arme de guerre», avertit un expert de l’ONU

Israël doit autoriser l’approvisionnement en eau potable et en carburant à Gaza «avant qu’il ne soit trop tard», a prévenu vendredi un expert de l’ONU. (Reuters)
Israël doit autoriser l’approvisionnement en eau potable et en carburant à Gaza «avant qu’il ne soit trop tard», a prévenu vendredi un expert de l’ONU. (Reuters)
Short Url
Publié le Samedi 18 novembre 2023

Israël doit cesser d’utiliser l’eau comme une «arme de guerre», avertit un expert de l’ONU

  • La privation d’eau, associée au déplacement massif de milliers de Palestiniens, est «le scénario idéal pour une épidémie qui ne fera que punir les innocents, une fois de plus»
  • Priver délibérément les civils des conditions nécessaires à la vie est considéré comme un «acte d’extermination» et «un crime contre l’humanité», a déclaré Pedro Arrojo-Agudo, rapporteur spécial de l’ONU

NEW YORK: Israël doit permettre l’approvisionnement de Gaza en eau potable et en carburant «avant qu’il ne soit trop tard», a prévenu vendredi un expert de l’ONU, qui a appelé les autorités israéliennes à cesser d’utiliser l’eau comme une «arme de guerre».

En vertu du droit international, priver délibérément les civils des conditions nécessaires à la vie dans le but de les détruire est considéré comme un acte d’extermination et un crime contre l’humanité, a déclaré Pedro Arrojo-Agudo, rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’homme à l’eau potable et à l’assainissement.

«Chaque heure qui passe sans qu’Israël empêche la fourniture d’eau potable dans la bande de Gaza, au mépris le plus total du droit international, fait courir aux habitants de Gaza le risque de mourir de soif et de maladies liées au manque d’eau potable», a-t-il souligné. 

L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient a indiqué que l’épuisement total des réserves de carburant à Gaza et le manque d’électricité qui en résulte ont des effets dévastateurs, notamment la rupture totale de l’approvisionnement en eau, des systèmes de gestion des eaux usées, des services d’assainissement, des réseaux de communication et des établissements médicaux.

«Je tiens à rappeler à Israël que le fait d’empêcher sciemment les fournitures nécessaires à l’approvisionnement en eau potable d’entrer dans la bande de Gaza constitue une violation du droit international humanitaire et des droits de l’homme», a ajouté M. Arrojo-Agudo. 

«L’impact sur la santé publique et l’hygiène sera inimaginable et pourrait faire plus de victimes civiles que le bilan déjà colossal des bombardements sur Gaza.»

Il a rappelé que ce sont les enfants, en particulier ceux de moins de cinq ans, et les femmes qui souffrent le plus de la situation d’urgence en matière d’eau et d’assainissement.

«Ces victimes souvent invisibles de la guerre peuvent être évitées et Israël doit les éviter», a-t-il déclaré. «Israël doit cesser d’utiliser l’eau comme arme de guerre.»

«Les gens souffrent»

Selon l’Unrwa, environ 70% des habitants de Gaza doivent boire de l’eau contaminée ou de l’eau salée pour survivre. De nombreuses installations d’eau dans l’ensemble du territoire assiégé ont cessé de fonctionner, dont deux des principales stations publiques de pompage des eaux usées dans le sud, ainsi que plusieurs autres; 60 puits dans le sud de Gaza; deux principales usines de dessalement à Rafah et dans le centre de la bande de Gaza; et l’usine de traitement des eaux usées de Rafah. 

«Les gens souffrent déjà de déshydratation et de maladies hydriques en raison de la consommation d’eau salée et polluée provenant de sources non sécurisées», a précisé M. Arrojo-Agudo. 

«Si l’on ajoute à cela le déplacement massif de milliers de personnes ces derniers jours, on obtient le scénario idéal pour une épidémie qui ne fera que punir les innocents, une fois de plus.» 

L’Unrwa a prévenu que les opérations humanitaires commenceraient à s’effondrer cette semaine en raison du manque de carburant. Le carburant est nécessaire pour alimenter de nombreux aspects de l’effort d’aide, y compris les processus de désalinisation, la production d’électricité, les équipements médicaux et les camions utilisés pour acheminer l’aide cruciale qui arrive au poste-frontière de Rafah pour la population de Gaza.

«Les décès d’enfants dus à la soif et à la maladie sont moins visibles et plus silencieux que ceux causés par les bombes, mais ils sont tout aussi meurtriers, voire plus», a affirmé M. Arrojo-Agudo, qui a exhorté la communauté internationale à veiller à ce qu’Israël respecte les obligations qui lui incombent en vertu du droit international. 

«Le sort des Palestiniens de Gaza est entre les mains d’Israël.» 

Les rapporteurs spéciaux font partie de ce que l’on appelle les procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Ce sont des experts indépendants qui travaillent sur une base volontaire, ne font pas partie du personnel de l’ONU et ne sont pas rémunérés pour leur travail.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Short Url
  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Short Url
  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Short Url
  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com