Etats-Unis: les républicains proposent un plan inhabituel pour éviter le «shutdown»

Le Capitole des États-Unis après l'adoption par la Chambre des représentants d'une résolution de continuation de 45 jours, le 30 septembre 2023 à Washington, DC. (photo Anna Moneymaker, Getty Images AFP)
Le Capitole des États-Unis après l'adoption par la Chambre des représentants d'une résolution de continuation de 45 jours, le 30 septembre 2023 à Washington, DC. (photo Anna Moneymaker, Getty Images AFP)
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Publié le Dimanche 12 novembre 2023

Etats-Unis: les républicains proposent un plan inhabituel pour éviter le «shutdown»

  • Sans accord d'ici le 19 janvier, la première économie du monde ralentira subitement, 1,5 million de fonctionnaires seront privés de salaire et le trafic aérien perturbé
  • Ce plan permettrait au Congrès de gagner du temps pour adopter différents projets de loi de dépenses, sans engager de financement pour Israël, l'Ukraine et la sécurité des frontières

WASHINGTON : Le parti républicain a dévoilé samedi un plan temporaire non conventionnel pour financer l'Etat fédéral américain, menacé dans quelques jours d'une possible paralysie budgétaire («shutdown»).

Ce plan en deux parties est «un texte nécessaire pour placer les républicains de la Chambre dans la meilleure position possible pour défendre les victoires des conservateurs», a déclaré le républicain Mike Johnson, nouveau président de la Chambre des représentants.

«Le projet de loi mettra fin à l'absurde tradition de la saison des fêtes, qui consiste à présenter des textes de dépenses massives et pleins à craquer juste avant les vacances de Noël», a écrit M. Johnson sur X, sans donner de détails.

Les médias américains ont avancé que dans le cadre de ce plan inhabituel, certains projets de loi nécessaires au maintien de l'ouverture des services fédéraux seraient adoptés via un projet de loi à court terme jusqu'au 19 janvier, tandis que le reste serait reporté au 2 février.

Cela permettrait au Congrès de gagner du temps pour adopter différents projets de loi de dépenses, sans engager de financement pour Israël, l'Ukraine et la sécurité des frontières, selon les médias.

Certains républicains se plaignent déjà que le plan ne prévoie pas les réductions de financement qu'ils recherchent. Il n'est dès lors pas certain que le parti, qui ne dispose que d'une faible majorité à la Chambre des représentants, soit en mesure de l'adopter, et encore moins le Sénat, contrôlé par les démocrates.

La Maison Blanche a qualifié cette proposition de «recette pour plus de chaos républicain et plus de +shutdowns+».

«Les républicains de la Chambre des représentants gaspillent un temps précieux avec une proposition peu sérieuse qui a été sévèrement critiquée par des membres des deux partis», a déclaré la porte-parole de la présidence Karine Jean-Pierre dans un communiqué.

Le budget de l'Etat fédéral expire vendredi soir à minuit.

Sans accord d'ici cette date, la première économie du monde ralentira subitement, 1,5 million de fonctionnaires seront privés de salaire et le trafic aérien perturbé.

Les dernières négociations autour du budget fédéral américain, fin septembre, avaient déjà plongé l'institution dans le chaos. Des élus trumpistes, furieux que le président républicain de la Chambre des représentants Kevin McCarthy ait conclu un accord de dernière minute avec le camp démocrate, l'avaient destitué, une situation tout à fait inédite.

Il avait ensuite fallu trois semaines aux élus pour s'accorder sur un nouveau «speaker», Mike Johnson. Trois semaines durant lesquelles le Congrès américain n'avait pas été en mesure d'adopter la moindre loi.

Cet élu de Louisiane, inconnu du grand public et doté d'une expérience très limitée au sein de l'état-major républicain, doit composer, comme son prédécesseur, avec une poignée de trumpistes, partisans d'une orthodoxie budgétaire très stricte, et les démocrates, qui refusent de se voir dicter la politique économique du pays par des lieutenants de l'ancien président.


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.