En photos : Des manifestations en France pour réclamer un «cessez-le-feu» à Gaza

Une manifestante, dont le visage est maquillé aux couleurs du drapeau palestinien, participe à une manifestation pour exiger un cessez-le-feu immédiat à Gaza, le 11 novembre 2023 à Rennes, dans le nord-ouest de la France (Photo, AFP).
Une manifestante, dont le visage est maquillé aux couleurs du drapeau palestinien, participe à une manifestation pour exiger un cessez-le-feu immédiat à Gaza, le 11 novembre 2023 à Rennes, dans le nord-ouest de la France (Photo, AFP).
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En photos : Des manifestations en France pour réclamer un «cessez-le-feu» à Gaza

  • Dans le cortège flottaient de nombreux drapeaux palestiniens et des partis et associations classés à gauche
  • «Je suis venue pour soutenir la cause palestinienne, pour le cessez-le-feu à Gaza»

PARIS: Dans un élan de solidarité qui transcende les frontières, des manifestations ferventes en soutien à la Palestine et pour condamner les tragédies qui se déroulent actuellement se propagent à travers le globe.

Des voix s'unissent dans une quête commune pour mettre fin au conflit meurtrier qui secoue la région, et la France, fidèle à sa tradition de mobilisation sociale, n'est pas en reste.

Les rues de nombreuses villes françaises résonnent des cris de solidarité, exprimant un désir urgent de paix et de justice face aux événements déchirants qui touchent le peuple palestinien.

Un manifestant brandit une banderole "Pas de justice, pas de paix" lors d'une manifestation "en solidarité avec le peuple palestinien", organisée par le syndicat français CGT, à Toulouse (Photo, AFP).
Une manifestante brandit une banderole "Pas de justice, pas de paix" lors d'une manifestation "en solidarité avec le peuple palestinien", organisée par le syndicat français CGT, à Toulouse (Photo, AFP).

Cette mobilisation souligne la volonté collective de faire entendre une voix forte et unie, appelant à l'arrêt des violences et à la recherche de solutions pacifiques pour mettre fin à ce cycle de souffrances.

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté ce samedi à Paris, Rennes, Toulouse et Lyon pour demander un "cessez-le-feu" et mettre fin au "massacre de Gaza", comme l'a constaté un journaliste de l'AFP.

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Les manifestants brandissent une banderole sur laquelle on peut lire "Soutien aux innocents palestiniens et israéliens" et brandissent des drapeaux palestiniens alors qu'ils participent à une manifestation pour exiger un cessez-le-feu immédiat à Gaza, près de la Place de la Nation à Paris (Photo, AFP).

Dans le cortège flottaient de nombreux drapeaux palestiniens, avec partis et associations classés à gauche et à l'extrême gauche qui ont apporté leur soutien à cette marche.

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Des manifestants participent à une manifestation pour exiger un cessez-le-feu immédiat à Gaza (Photo, AFP).

"Je suis venue pour soutenir la cause palestinienne, pour le cessez-le-feu à Gaza", a dit à l'AFP Ahlem Triki, ingénieure venue des Yvelines, un drapeau palestinien sur les épaules.

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Des manifestants affichent à Paris les noms et photographies des journalistes tués à Gaza depuis le 7 octobre (Photo, AFP).

"Je suis pour le cessez-le-feu, pour la paix dans le monde et entre les Arabes et les Juifs. Contre la barbarie d'Israël et du Hamas, les deux!", a dit Imen Ghattassi, à l'AFP, dans le cortège.

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Des manifestants participent à une manifestation pour exiger un cessez-le-feu immédiat à Gaza, le 11 novembre 2023 à Rennes, dans le nord-ouest de la France (Photo, AFP).

Environ 1 200 personnes, selon la préfecture, ont défilé dans le calme samedi à Lyon "contre l'extrême droite", à l'appel d'un collectif soutenu notamment par des députés de la France insoumise, venus exprimer leur rejet "du racisme et de l'antisémitisme".

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Représentante de l'Autorité Palestinienne en France Hala Abou-Hassira (7e à gauche) et de la coalition de gauche NUPES (Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale) - Députés de La France Insoumise (LFI) Mathilde Panot (6e à gauche) et Eric Coquerel posent à l'Assemblée nationale française à Paris le 7 novembre 2023, brandissant une banderole sur laquelle on peut lire "Arrêtez le massacre à Gaza et en Cisjordanie, cessez le feu immédiatement" (Photo, AFP).

A l'appel du collectif "Fermons les locaux fascistes", soutenu par LFI, des syndicats étudiants et d'un groupe antifasciste, les manifestants ont marché dans le calme derrière des banderoles "Non à l'extrême-droite, ses idées, ses violences", mais aussi de pancartes en soutien à la Palestine.

A Toulouse, plusieurs centaines de manifestants pour «un cessez-le-feu immédiat à Gaza

A Toulouse, plusieurs centaines de personnes - plus de 2 500 selon la CGT, 1 200 selon la préfecture - ont manifesté samedi dans le calme  "pour la paix" et un "cessez-le-feu immédiat à Gaza", a constaté un journaliste de l'AFP.

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Une manifestante brandit des pancartes lors d'une manifestation "en solidarité avec le peuple palestinien", organisée par le syndicat français CGT, à Toulouse, dans le sud-ouest de la France (Photo, AFP).

"En ce 11-Novembre, quel meilleur hommage pouvions-nous rendre à nos anciens qui se sont fait massacrer il y a 110 ans que de manifester pour la paix et demander l'arrêt immédiat du massacre en cours à Gaza", a déclaré Cédric Caubère, secrétaire général de la CGT de Haute-Garonne, organisation qui, avec la FSU, avait appelé à la manifestation.

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Un manifestant brandit une banderole sur laquelle on peut lire "Contre l'apartheid, boycotter Israël" lors d'une manifestation "en solidarité avec le peuple palestinien", organisée par le syndicat français CGT, à Toulouse (Photo, AFP).

Plusieurs organisations de gauche comme le NPA (Nouveau Parti anticapitaliste), Lutte ouvrière et La France insoumise (LFI) se sont jointes au cortège qui a défilé sur les boulevards toulousains, derrière une banderole "Pour la Paix ! qui réclamait notamment "la levée du blocus" de Gaza et "l'arrêt des bombardements israéliens".

Après avoir longuement hésité, Emmanuel Macron ne sera finalement présent que "par la pensée" à la "grande marche civique" dimanche à Paris contre l'antisémitisme, à propos de laquelle il a dénoncé "beaucoup de confusion" et de "récupération" politiques.

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Des manifestants participent à une manifestation pour exiger un cessez-le-feu immédiat à Gaza, le 11 novembre 2023 à Rennes, dans le nord-ouest de la France (Photo, AFP).

"Je n’ai jamais été à une manifestation quelle qu’elle soit", a-t-il justifié, désireux "d'être ferme sur les valeurs" et "d'agir, sinon je peux manifester toutes les semaines".

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Une femme tenant une pancarte sur laquelle on peut lire "La libération de la Palestine est notre libération" à Paris (Photo, AFP).

Emmanuel Macron aura une expression pour les Français avant la marche de dimanche, a confirmé l'Elysée, sans en préciser la forme.

Parallèlement, le chef d’Etat Français a durci le ton contre Israël, qu'il exhorte désormais avec insistance à cesser les bombardements tuant des civils à Gaza. 

(Avec AFP)


La manifestation de soutien à Le Pen "n'est pas un coup de force", dit Bardella

La présidente du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), l'eurodéputé Jordan Bardella (G) et la présidente du groupe parlementaire du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, quittent le palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 26 août 2024, après leur rencontre avec le président français. (Photo by Bertrand GUAY / AFP)
La présidente du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), l'eurodéputé Jordan Bardella (G) et la présidente du groupe parlementaire du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, quittent le palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 26 août 2024, après leur rencontre avec le président français. (Photo by Bertrand GUAY / AFP)
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  • « Ce n'est pas un coup de force, c'est au contraire une défense très claire et très profonde de l'État de droit et de la démocratie française.
  • « Cela nous semblait nécessaire que nous puissions nous exprimer directement aux Français.

STRASBOURG : La manifestation de soutien à Marine Le Pen prévue dimanche à Paris « n'est pas un coup de force », mais une mobilisation « pour la démocratie », a assuré mercredi Jordan Bardella, président du Rassemblement national, à des journalistes au Parlement européen à Strasbourg.

« Ce n'est pas un coup de force, c'est au contraire une défense très claire et très profonde de l'État de droit et de la démocratie française. C'est une mobilisation en réalité, non pas contre, mais pour la démocratie française », a déclaré l'eurodéputé au sujet de ce rassemblement annoncé par le RN après la condamnation de la triple candidate à la présidentielle à une peine d'inéligibilité immédiate.

« Cela nous semblait nécessaire (...) que nous puissions nous exprimer directement aux Français par l'intermédiaire de ces discours qui seront prononcés dimanche avec l'ensemble de nos cadres, de nos parlementaires et de nos militants », a-t-il ajouté.

Cette condamnation, que le RN qualifie de « scandale démocratique », compromet grandement ses chances de concourir une quatrième fois à la fonction suprême en 2027.

Pour Jordan Bardella, cela ne change « absolument rien » à sa relation avec Marine Le Pen, « si ce n'est qu'elle est peut-être encore plus forte qu'elle ne l'a été par le passé ».

« Je suis à ses côtés, je vais continuer à l'être (...) Nous allons évidemment mener le combat », a assuré l'eurodéputé qui faisait son retour au Parlement européen après avoir manqué les deux premiers jours de la session.

Il a qualifié de « bonne nouvelle » l'annonce de la justice qu'une décision en appel devrait être rendue « à l'été 2026 », donc bien avant la présidentielle.


Condamnation de Marine Le Pen: Macron rappelle au gouvernement l'indépendance de la justice

Le président français Emmanuel Macron (Photo AFP)
Le président français Emmanuel Macron (Photo AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron a « rappelé » que l'autorité judiciaire est indépendante et que les magistrats doivent être protégés
  • Le chef de l'État a également affirmé que « tous les justiciables ont droit au recours ».

PARIS : Mercredi en Conseil des ministres, le président français Emmanuel Macron a « rappelé » que l'autorité judiciaire est indépendante et que les magistrats doivent être protégés, après la condamnation de la cheffe de l'extrême droite Marine Le Pen qui a suscité des attaques contre les juges, ont rapporté des participants.

Le chef de l'État a également affirmé que « tous les justiciables ont droit au recours », selon ces sources. La justice a déjà fait savoir qu'un nouveau procès en appel pourrait se tenir dans des délais qui laissent une porte ouverte à une éventuelle candidature présidentielle en 2027 de la leader du Rassemblement national (RN), principale formation d'extrême droite française. 

Devant la presse, à l'issue du Conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas a rapporté mercredi les propos du chef de l'État.

« La première chose qu'il a rappelée, a poursuivi Mme Primas, est que la justice est évidemment indépendante et prend ses décisions en toute indépendance, et qu'il faut donc la respecter comme l'un des piliers de notre démocratie. La première, a-t-elle dit, est que la justice est indépendante et qu'elle prend ses décisions en toute indépendance et qu'il faut donc la respecter comme un pilier de notre démocratie.

« La troisième chose, pour rappeler que les menaces qui sont faites à l'encontre des magistrats sont absolument insupportables et intolérables, puisque nous sommes encore une fois dans une démocratie. Et la justice est tout à fait indépendante et doit être respectée », a-t-elle ajouté.

« Et la troisième chose, pour rappeler que chacun a le droit à une justice équivalente et que le droit est le même pour tous. »


Bac: l'épreuve de maths en première se précise pour l'an prochain

La ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Elisabeth Borne, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une visite à l'école élémentaire Claude-Monnet à Rueil-Malmaison, en banlieue parisienne, le 28 mars 2025. (Photo Thomas SAMSON / AFP)
La ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Elisabeth Borne, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une visite à l'école élémentaire Claude-Monnet à Rueil-Malmaison, en banlieue parisienne, le 28 mars 2025. (Photo Thomas SAMSON / AFP)
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  • Le Conseil supérieur de l'éducation (CSE, qui rassemble syndicats, associations de parents, collectivités, etc.) a majoritairement voté contre le projet de décret et d'arrêté
  • L'ex-ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, avait annoncé en décembre 2023 la création de cet examen sur le modèle de l'épreuve anticipée de français pour le baccalauréat en fin de première,

PARIS : Le projet d'épreuve de mathématiques en classe de première pour l'an prochain, qui vise à mettre en œuvre le « choc des savoirs » annoncé par l'ex-ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal, a été présenté mardi devant une instance consultative de l'Éducation nationale, étape-clé avant sa publication.

Le Conseil supérieur de l'éducation (CSE, qui rassemble syndicats, associations de parents, collectivités, etc.) a majoritairement voté contre le projet de décret et d'arrêté instaurant cette « épreuve terminale de culture mathématique aux baccalauréats général et technologique ».

Ils ont recueilli 0 voix pour, 27 contre, 31 abstentions et 4 refus de prendre part au vote (l'administration ne votant pas dans cette instance), un vote indicatif qui n'empêche pas la mise en œuvre de la réforme, selon des sources syndicales.

Cette épreuve écrite d'une durée de deux heures, qui entrera en vigueur au printemps 2026, sera « affectée d'un coefficient 2 » (points pris sur l’épreuve du Grand oral en terminale), selon ces textes, consultés par l'AFP.

L'ex-ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, avait annoncé en décembre 2023 la création de cet examen sur le modèle de l'épreuve anticipée de français pour le baccalauréat en fin de première, un projet confirmé en novembre 2024 par sa successeure, Anne Genetet.

Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, principal syndicat du second degré (collèges et lycées), qualifie auprès de l'AFP la mesure de « rafistolage supplémentaire du bac Blanquer », décidé en 2019 par l'ex-ministre Jean-Michel Blanquer.

Pour Jérôme Fournier, secrétaire national du SE Unsa, la nouvelle épreuve « alourdit la fin de l'année pour les élèves et les correcteurs ».

La première partie, qui est commune à tous les élèves, sera sous forme de QCM et pourrait être corrigée automatiquement, ce à quoi « de nombreuses organisations syndicales sont opposées », a-t-il ajouté, tandis que la deuxième partie devrait consister en des résolutions de problèmes.

Des projets de textes ont par ailleurs été votés au CSE relatif à « la mise en place du +parcours renforcé+ en classe de seconde générale et technologique » ou professionnelle à partir de la rentrée 2026, avec trois votes pour, 45 contre et 13 abstentions.

Mis en place par la ministre Élisabeth Borne, ce parcours est destiné aux élèves n’ayant pas obtenu le diplôme du brevet. Son organisation relèvera « de l’autonomie de l’établissement sur la base indicative de deux heures hebdomadaires sur tout ou partie de l’année », selon le projet d'arrêté.

Sophie Vénétitay déplore « une coquille vide » tandis que Tristan Brams (CFDT Éducation) regrette l'absence de « moyens supplémentaires ».