LONDRES: Les bombardements aériens d'Israël sur Gaza depuis le 7 octobre ont causé un taux de mortalité civile bien plus élevé que lors des frappes aériennes précédentes, a rapporté vendredi The Guardian.
Les chiffres publiés par Action on Armed Violence (AOAV) montrent que chaque frappe aérienne israélienne mortelle enregistrée sur Gaza a tué 10,1 civils en moyenne.
L'opération israélienne «Protective Edge», menée pendant la guerre de Gaza en 2014, a enregistré un taux moyen de mortalité civile de 2,5.
Lors des frappes aériennes israéliennes de 2012 et 2021, les taux moyens de mortalité civile étaient respectivement de 1,3 et 1,7.
On craint de plus en plus que le nombre de civils tués dans l'enclave palestinienne ne soit plus élevé que ce qui a été annoncé.
Barbara Leaf, secrétaire d'État adjointe des États-Unis pour les affaires du Proche-Orient, a déclaré cette semaine que le nombre total de victimes à Gaza était «très élevé», ajoutant: «Il se peut que le nombre de victimes soit encore plus élevé que ce qui est cité.»
Le taux de mortalité plus élevé implique un changement significatif dans l'approche de ciblage d'Israël, a averti l’organisation caritative Action on Armed Violence.
Le directeur exécutif d’AOAV, Iain Overton, a déclaré: «Il ne s'agit pas seulement d'un problème statistique, mais d'un problème humain. Les chiffres indiquent un changement potentiel de stratégie militaire qui a eu des conséquences dévastatrices pour les non-combattants.»
Il a souligné que les chiffres concernant la bande de Gaza ont suscité des inquiétudes quant au fait qu'Israël opère en violation du droit humanitaire international lors de ses bombardements.
AOAV a obtenu ces chiffres, suivant la même méthodologie pour chaque conflit, en se basant sur les rapports des médias concernant les pertes civiles causées par les frappes aériennes.
Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a déclaré vendredi que «beaucoup trop» de Palestiniens étaient morts depuis qu'Israël a commencé ses bombardements le 7 octobre.
Au total, 11 078 Palestiniens, dont 4 500 enfants, ont été tués depuis le 7 octobre, selon le ministère de la Santé de Gaza.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com