Conflit Israël-Hamas: Le Liban pris entre deux feux

Des sauveteurs du comité sanitaire islamique du Hezbollah inspectent l'épave d'un véhicule dans lequel des civils ont été tués lors d'une frappe israélienne dans le sud du Liban (Photo, AFP).
Des sauveteurs du comité sanitaire islamique du Hezbollah inspectent l'épave d'un véhicule dans lequel des civils ont été tués lors d'une frappe israélienne dans le sud du Liban (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 08 novembre 2023

Conflit Israël-Hamas: Le Liban pris entre deux feux

  • Le Hezbollah subit la pression de l’«axe de la résistance» soutenu par l'Iran pour jouer un rôle de premier plan dans le conflit en cours
  • L'ouverture d'un nouveau front contre Israël impliquerait l'utilisation d'armes et d'effectifs, ce qui entraînerait des représailles de la part des États-Unis

DUBAI: Les échanges meurtriers entre l'armée israélienne et les membres de la milice libanaise du Hezbollah se sont succédé à une fréquence alarmante au cours des dernières semaines, suscitant la tension et l'inquiétude non seulement des habitants des deux pays, mais aussi de ceux de l'ensemble de la région du Moyen-Orient.

Les zones situées le long de la frontière entre les deux pays ont été les plus touchées par les hostilités, déclenchées par les bombardements israéliens en cours sur la bande de Gaza, à la suite des attaques meurtrières du 7 octobre menées par le Hamas dans le sud d'Israël.

La mesure dans laquelle le Hezbollah est prêt à s'engager dans un conflit armé avec Israël fait l'objet d'intenses spéculations. La pression monte sur le groupe et ses alliés palestiniens pour qu'ils ouvrent un nouveau front contre Israël dans le sud du Liban, mais leur crainte d'épuiser leur précieux arsenal de guerre et de s'exposer à des représailles militaires massives de la part des États-Unis est tout aussi grande.

Nasrallah a averti que si les États-Unis intervenaient directement dans la guerre, les Américains pourraient s'attendre à des attaques contre leurs bases militaires en Syrie, en Irak et ailleurs (Photo, AFP).

«En regardant l'horreur de l'attaque israélienne sur Gaza, de nombreux Libanais revivent le cauchemar de la destruction de leur propre pays lors de la guerre entre Israël et le Hezbollah en juillet-août 2006», a écrit l'économiste libanais Nadim Chehadi dans une tribune récente.

Après avoir déjà déployé deux groupes d'intervention de porte-avions en Méditerranée orientale au début du siège de Gaza, menés par l'USS Gerald R. Ford et l'USS Dwight D. Eisenhower, les États-Unis ont maintenant envoyé un sous-marin lanceur de missiles guidés de classe Ohio pour contribuer à la dissuasion d'une guerre régionale.

«Le Hezbollah est confronté à la pression de l'axe de la résistance, comme le Hamas et d'autres Palestiniens, qui croient que le Hezbollah devrait jouer un rôle de premier plan dans la prochaine phase», a expliqué à Arab News, Mohanad Hage Ali, chercheur au Carnegie Middle East Center.

Quels que soient les calculs stratégiques du Hezbollah, le coût humain et matériel des échanges quasi-quotidiens entre ses combattants et les forces israéliennes ne cesse d'augmenter.

Ce dimanche, une femme et trois enfants ont été tués par une frappe de drone israélienne dans le sud du Liban. L'agence de presse nationale libanaise a déclaré que les quatre victimes étaient la sœur d'un correspondant de la radio locale et ses trois petits-enfants, âgés de 10, 12 et 14 ans.

Les échanges d’attaques israélo-libanaises ont fait craindre que la guerre menée par Israël contre le Hamas ne soit pas efficace (Photo, AFP).

Najib Mikati, Premier ministre intérimaire du Liban, a condamné l'attaque israélienne en la qualifiant de «crime odieux» et a déclaré que le gouvernement déposerait une plainte auprès du Conseil de sécurité des Nations unies.

Peu après l'attaque, le Hezbollah a indiqué avoir tiré des roquettes Katioucha sur la ville de Kiryat Shmona, dans le nord d'Israël. Dans un communiqué, le groupe a déclaré qu'il ne tolérerait pas les attaques contre les civils et que sa riposte serait «ferme et forte».

Plus tôt dans la journée de dimanche, quatre secouristes ont été blessés lors d'un bombardement israélien dans le sud du Liban, qui a touché deux ambulances, selon les médias d'État.

«Ce qui se passe est infernal, c'est le mal, tant à Gaza que pour les civils qui meurent ici au Liban», a déclaré à Arab News Ali, 43 ans, un homme d'affaires de Dahieh, une banlieue à majorité chiite située au sud de Beyrouth.

Depuis le 7 octobre, au moins 81 personnes ont été tuées du côté libanais lors d'accrochages transfrontaliers, selon l'agence de presse AFP. Ce chiffre inclut 59 combattants du Hezbollah.

Trois de ces décès sont survenus dimanche, selon des sources du Hezbollah.

Un Libanais voit sa maison détruite lors de l'offensive israélienne de l'été contre le Hezbollah (Photo, AFP).

Pendant ce temps, six soldats et deux civils ont été tués du côté israélien, selon les déclarations des forces de défense israéliennes (FDI).

Les échanges d’attaques à la frontière israélo-libanaise, malgré la présence de la force de maintien de la paix des Nations unies (Finul) dans la région, font craindre que l'utilisation d'une force écrasante par Israël pour détruire le Hamas à Gaza ne déclenche une conflagration plus large, impliquant non seulement le Liban, mais aussi la Syrie, l'Irak, le Yémen et même l'Iran.

Dans son premier discours depuis le siège de Gaza par Israël, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a mis en garde vendredi Israël contre la «folie» d'une attaque contre le Liban, estimant que l'arrêt de son «agression contre Gaza» permettrait d'éviter un conflit régional.

Il a averti qu'Israël commettrait «la plus grande bêtise de son histoire» s'il lançait une attaque contre ses combattants. Benjamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, a répliqué avec sa propre hyperbole: «Ne nous mettez pas à l'épreuve. Une erreur aura un prix que vous ne pouvez même pas imaginer.»

De nombreux partisans de Nasrallah s'attendaient à ce qu'il annonce dans son discours que le Hezbollah allait s'impliquer directement dans le conflit au lieu de se contenter de lancer des attaques sporadiques.

Cependant, le consensus général au Liban, basé uniquement sur les paroles de Nasrallah, est que le Hezbollah ne sacrifiera pas beaucoup de sang et d'argent dans une guerre qui n'est pas directement liée aux intérêts du groupe ou du régime iranien.

Ceux qui s'opposent au Hezbollah aujourd'hui diront: «Vous voyez, ils n'ont pas défendu la cause qu'ils revendiquent», a signalé Ali, l'homme d'affaires. Et s'il entre en guerre, ils diront: «Vous voyez, il a entraîné le Liban dans la guerre

Se référant à un accord conclu en 2022 entre le Liban et Israël sous l'égide des États-Unis, Ali a précisé: «C'est regrettable, car nous commencions tout juste à progresser avec Washington, en particulier après les différends sur les frontières maritimes qu'ils ont négociés.

De la fumée noire s'élève après une frappe aérienne israélienne à la périphérie d’Aïta al-Chaab, un village libanais frontalier avec Israël (Photo, AFP).

«Il semble que nous soyons revenus à la case départ», a-t-il estimé.

Nasrallah est la figure politique la plus importante de l’«axe de la résistance», qui se compose de milices soutenues par l'Iran en Syrie, au Yémen, en Irak et au Liban et qui partagent les mêmes sentiments et idéologies anti-américains et anti-israéliens.

Ces milices souhaitent sans doute voir le Hezbollah intensifier ses attaques contre Israël afin de détourner le personnel et le matériel des forces de défense israéliennes de l'effort de guerre contre le Hamas et de ralentir son offensive à Gaza. Mais une telle décision ne serait pas sans risques importants pour le Hezbollah et le Liban.

«Si l'on regarde bien, il semble que le Hezbollah ait adopté une position gouvernementale», a mentionné Hage Ali, du Carnegie Middle East Center.

«Mais en même temps, étant donné son engagement dans le conflit au sud du Liban avec ses attaques contre les positions israéliennes, il semble que le Hezbollah soit en train d'acquérir la capacité de s'engager dans un conflit plus large», a-t-il expliqué.

EN CHIFFRES

- 4 millions de personnes ont besoin d'une aide humanitaire, dont 1,5 million de Syriens.

- 80% des Libanais vivent dans la pauvreté.

- 36% des Libanais vivent en dessous du seuil d'extrême pauvreté.

- 29,6% taux de chômage en 2022.

Source: Banque mondiale, Commission européenne

«Le Hezbollah est soumis à une forte pression. D'une part, il doit tenir compte de la menace                américaine: S'il intervient, il sera la cible de frappes américaines», a jugé Hage Ali.

«D'autre part, les alliés libanais du Hezbollah, ses amis et ses électeurs font pression pour qu'il se retire et épargne au Liban une destruction qui aurait un impact à long terme sur la population», a-t-il ajouté.

«Je pense que, stratégiquement, le Hezbollah paiera un lourd tribut s'il se tient à l'écart et ne se joint pas au conflit en lançant des attaques de plus grande envergure contre Israël. Soit il le fait maintenant, soit il se retrouvera dans une position très difficile lors de la phase suivante», a-t-il estimé.

Dans son discours de vendredi, Nasrallah a reconnu les risques d'une guerre régionale, mais il a déclaré que le Hezbollah, qui est bien mieux équipé que le Hamas, avec des missiles sophistiqués et précis et des combattants très entraînés, était prêt à faire face à une escalade des tensions.

«Tous les choix sont possibles et nous pouvons y recourir à tout moment», a prévenu Nasrallah.

Des membres de la défense civile transportent Elie Brakhya, cameraman de la chaîne de télévision Al-Jazeera au Qatar, blessé par un bombardement israélien (Photo, AFP).

Selon les analystes, l'entrée du Hezbollah dans le conflit risque d'avoir une réaction en chaîne, encourageant – voire obligeant – ses alliés en Syrie, en Irak, au Yémen et en Iran à se joindre à la mêlée, ce qui ne serait pas de bon augure pour Washington et ses alliés régionaux.

Quelques heures à peine après que le secrétaire d'État américain Antony Blinken a rencontré le Premier ministre irakien Mohammed Chia al-Soudani, à Bagdad ce week-end pour tenter d'éviter une aggravation de la guerre, une milice chiite irakienne a tiré quatre obus de mortier contre les troupes américaines stationnées sur la base aérienne Al-Asad, dans l'ouest de l'Irak.

Les observateurs politiques considèrent que l'attaque visait à donner aux responsables et aux militaires américains un avant-goût de ce qui les attendrait si les États-Unis s'impliquaient directement dans un conflit régional aux côtés d'Israël.

Dans son discours de vendredi, Nasrallah a déclaré que les Houthis du Yémen continueraient à tirer des missiles vers le nord et que les milices irakiennes continueraient à prendre pour cibles les bases américaines en Irak et en Syrie.

Les dirigeants arabes ont appelé les États-Unis à soutenir un cessez-le-feu immédiat et à autoriser l'ouverture d'un corridor humanitaire afin d’aider les Palestiniens piégés dans la bande de Gaza, où plus de 10 000 personnes sont mortes depuis le déclenchement de l’offensive israélienne, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Lors d'une autre rencontre entre Blinken et Mikati à Amman, le Premier ministre intérimaire libanais a déclaré qu'Israël devait cesser sa politique de «terre brûlée» qui détruit des vies humaines et des villes.

Alors que les responsables américains ont publiquement appelé à la protection des civils à Gaza, aucun appel au cessez-le-feu n'a encore été lancé par Washington.

Pour l'instant, le conflit entre le Hezbollah et Israël n'a pas connu d'escalade au-delà des tirs de roquettes intermittents et des frappes aériennes de représailles à la frontière sud (Photo, AFP).

Dans son discours de vendredi, Nasrallah a prévenu que les navires de guerre américains ne dissuaderaient ni n'effraieraient ses combattants et a averti que si les États-Unis intervenaient directement dans la guerre, les Américains pourraient s'attendre à des attaques contre leurs bases militaires en Syrie, en Irak et ailleurs.

Pour l'instant, le conflit entre le Hezbollah et Israël n'a pas connu d'escalade au-delà des tirs de roquettes intermittents et des frappes aériennes de représailles à la frontière sud.

Cependant, une confrontation directe entre les deux parties entraînerait probablement le déplacement de centaines de milliers de civils libanais et causerait des dommages irréparables à une économie déjà en proie à une crise sans précédent.

«Il n'y a pas de bonne issue pour le Liban : la guerre sera destructrice à un moment où l'infrastructure médicale du pays est faible et où son économie et son système bancaire se sont effondrés», a écrit l'économiste Chehadi dans son article d'opinion.

«Le pays sera transformé en une nouvelle bande de Gaza, avec peu de chances de s'en remettre», a-t-il conclu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Royaume lance des forfaits Hajj pour les pèlerins nationaux via l'application Nusuk

Le ministère du Hadj et de la Omra a lancé les forfaits Hadj de cette année pour les citoyens et les résidents du Royaume. (SPA)
Le ministère du Hadj et de la Omra a lancé les forfaits Hadj de cette année pour les citoyens et les résidents du Royaume. (SPA)
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  • Priorité donnée aux musulmans qui entreprennent le Hajj pour la première fois.
  • Seules les personnes ayant reçu le vaccin obligatoire contre la méningite peuvent réserver des forfaits.

RIYAD : le ministère du Hadj et de l'Omra a lancé les forfaits Hadj de cette année à l'intention des citoyens et des résidents du Royaume. Ceux-ci peuvent désormais être réservés via l'application Nusuk et son portail électronique dédié.

Conformément à l'engagement de l'Arabie saoudite d'élargir l'accès au pèlerinage annuel, le ministère a lancé des forfaits Hajj avec une réservation prioritaire pour les pèlerins qui viennent pour la première fois, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Selon le ministère, les pèlerins doivent avoir effectué la vaccination obligatoire contre la méningite pour accéder aux forfaits, les rendez-vous étant disponibles via l'application Sehhaty.

La plateforme Nusuk offre une expérience conviviale, permettant aux pèlerins de parcourir et de réserver des forfaits avec diverses options de paiement.

L'application Nusuk permet également aux pèlerins d'acheter des articles essentiels pour le Hajj, notamment des vêtements d'ihram et des articles de première nécessité, ainsi que de réserver des billets d'avion dans le cadre de leurs forfaits, ce qui simplifie l'ensemble du voyage de pèlerinage.

Arif Anwar, un habitant d'Alkhobar, s'est félicité de cette annonce auprès d'Arab News : « C'est une excellente nouvelle, je l'attendais. Je vais maintenant faire la réservation via Nusuk pour moi et ma famille, et (nous sommes) impatients d'y être, car la priorité sera donnée aux personnes qui n'ont jamais effectué ce pèlerinage unique, afin de permettre à davantage de musulmans d'accomplir l'un des cinq piliers de l'islam dans un environnement spirituellement inclusif et accessible. »

Abdulrahman Qahtani, originaire de Jeddah, a déclaré : « C'était attendu. Je souhaite accomplir le Hajj cette année, et en remplissant les conditions mentionnées par le ministère, je vais maintenant faire une demande via Nusuk pour accomplir l'un des cinq piliers clés de l'Islam. »

Wissam Dekmak, un Libanais résidant à Riyad, a déclaré : « C'est une bonne nouvelle pour tous les résidents d'entendre cette annonce, qui nous permet de planifier et de réserver le Hajj longtemps à l'avance. Nous pouvons désormais facilement réserver des forfaits via l'application et le portail Nusuk. C'est une initiative étonnante qui simplifie le processus et donne la priorité à ceux qui n'ont pas encore fait l'expérience du Hajj. »

Les forfaits sont accessibles via le portail électronique à masar.nusuk.sa/individuals/local-pilgrims.

« Nous offrons aux pèlerins une variété de forfaits Hajj fournis par des fournisseurs de services autorisés, garantissant une expérience Hajj sans faille », selon le portail Nusuk.

Le forfait Hajj commence à SR8 092 ($2 157) pour le camp Al-Diyafah à Mina avec hébergement partagé. Le deuxième forfait est proposé à SR10 366 pour un camp amélioré offrant des services de haute qualité.

Le troisième forfait coûte SR13 150 pour les six tours de Mina, situées près du pont de Jamarat. Le quatrième forfait, Kidana Al-Wadi Towers, est évalué à SR12 537, offrant un hébergement luxueux dans des tours modernes avec des installations et des repas de pointe.

Ce lancement s'inscrit dans le cadre d'une transformation numérique plus large de l'expérience du Hadj, la plateforme Nusuk servant de compagnon numérique complet.

Le ministère reçoit les demandes des pèlerins par l'intermédiaire du Centre d'assistance aux pèlerins au 1966 (disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7) ou du compte d'assistance aux bénéficiaires sur X (@MOHU_Care).

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Une nouvelle technologie de purification de l'eau potable sera développée en Arabie saoudite

La technologie de déionisation capacitive sera utilisée pour traiter environ 3 500 mètres cubes d'eau par jour et fournir de l'eau potable. (Photo Fournie)
La technologie de déionisation capacitive sera utilisée pour traiter environ 3 500 mètres cubes d'eau par jour et fournir de l'eau potable. (Photo Fournie)
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  • Stockholm Water Technology a signé un accord avec la société saoudienne DRC-ChemTec pour mettre en œuvre cette technologie au cours des quatre prochaines années.
  • La technologie de déionisation capacitive sera utilisée pour traiter environ 3 500 mètres cubes d'eau par jour et fournir de l'eau potable.

RIYAD:  Une nouvelle technologie permettant de purifier l'eau potable à l'aide d'une charge électrique sera développée après la signature d'un accord visant à accroître son utilisation au cours des quatre prochaines années.

La technologie de déionisation capacitive sera utilisée pour traiter environ 3 500 mètres cubes d'eau par jour et fournir de l'eau potable.

Stockholm Water Technology a signé un accord avec la société saoudienne DRC-ChemTec pour mettre en œuvre cette technologie au cours des quatre prochaines années.

L'entreprise suédoise a également proposé d'utiliser cette technologie pour traiter les eaux usées dans le Royaume afin qu'elles puissent être utilisées pour l'agriculture.

L'entreprise a indiqué dans un communiqué que cette proposition comprenait un plan visant à éliminer les micropolluants tels que les pesticides, les produits pharmaceutiques et d'autres produits chimiques des eaux usées traitées.

En faisant passer un courant électrique dans l'eau, cette technologie permet d'éliminer les contaminants sans qu'il soit nécessaire de recourir à des filtres à membrane ou à un traitement chimique.

Actuellement, l'Arabie saoudite utilise principalement deux techniques de dessalement pour produire de l'eau potable : le dessalement thermique et l'osmose inverse.

Le dessalement thermique utilise des combustibles fossiles pour chauffer et évaporer l'eau de mer, puis recueillir la condensation propre, tandis que l'osmose inverse fait passer l'eau à travers une membrane filtrante pour éliminer les contaminants.

La déionisation capacitive pourrait permettre de minimiser les déchets et de réduire la consommation d'énergie dans le cadre de la purification de l'eau.

« Le marché du traitement de l'eau en Arabie saoudite est à la pointe des pratiques durables, motivé par le besoin urgent d'une eau propre et sûre dans toutes les industries et par l'importance croissante accordée au recyclage et à la réutilisation de l'eau », a déclaré Karthik Laxman, PDG de Stockholm Water Technology, dans un communiqué.

Husam Aljarba, directeur du développement stratégique de DRC-ChemTec, a ajouté : « DRC prévoit une forte croissance dans les segments résidentiel et industriel, où la flexibilité des systèmes de traitement de l'eau de SWT apportera une valeur unique aux clients ».

La société suédoise fournira 1 750 de ses systèmes et se concentrera dans un premier temps sur la fourniture d'eau potable. Elle se lancera ensuite dans le traitement des eaux usées industrielles et municipales.

DRC-ChemTec installera et entretiendra la technologie et fabriquera les pièces associées, renforçant ainsi la capacité de production locale.

Le dessalement représente environ 75 % de l'approvisionnement en eau de l'Arabie saoudite, qui produit plus de 13,2 millions de mètres cubes par jour.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Gaza: des patients meurent faute de matériel médical, selon un chirurgien américain

Un chirurgien américain travaillant à Gaza a décrit les conditions désastreuses qui règnent dans les hôpitaux, affirmant que les patients palestiniens sont morts en raison du manque de fournitures et d'équipements médicaux. (AFP)
Un chirurgien américain travaillant à Gaza a décrit les conditions désastreuses qui règnent dans les hôpitaux, affirmant que les patients palestiniens sont morts en raison du manque de fournitures et d'équipements médicaux. (AFP)
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  • Le Dr Mark Perlmutter a passé trois semaines à soigner des patients dans les hôpitaux Al-Aqsa et Nasser
  • Il se trouvait à l'intérieur de l'hôpital Nasser lorsqu'une frappe aérienne israélienne a visé le chef des finances du Hamas, Ismail Barhoum

LONDRES: Un chirurgien américain travaillant à Gaza a décrit les conditions désastreuses qui règnent dans les hôpitaux, affirmant que les patients palestiniens sont morts en raison du manque de fournitures et d'équipements médicaux.

Le Dr Mark Perlmutter, qui a passé trois semaines à traiter des patients dans les hôpitaux Al-Aqsa et Nasser, a déclaré à la BBC que les médecins opéraient sans savon, sans antibiotiques et sans appareils de radiographie.

«Le petit hôpital communautaire, Al-Aqsa, est dix fois moins grand que n'importe quel établissement de mon État d'origine – peut-être encore moins – et il a bien géré ces horribles blessures», a-t-il déclaré à la chaîne après son deuxième voyage dans l'enclave palestinienne.

«Néanmoins, en raison du manque d'équipement, beaucoup de ces patients sont morts, alors qu'ils ne seraient certainement pas morts dans un hôpital mieux équipé.»

Il a expliqué avoir soigné des enfants gravement blessés, notamment une jeune fille de 15 ans touchée par des tirs de mitrailleuse israélienne alors qu'elle faisait du vélo, et un garçon du même âge qui se trouvait dans une voiture avec sa grand-mère après avoir reçu l'ordre d'évacuer le nord du pays.

«Ils ont tous deux été déchiquetés par des hélicoptères de combat Apache», a déclaré M. Perlmutter. «La fille aura de la chance si elle conserve trois de ses membres.»

Le Dr Perlmutter se trouvait à l'intérieur de l'hôpital Nasser lorsqu'une frappe aérienne israélienne a visé le chef des finances du Hamas, Ismail Barhoum.

Il a déclaré que Barhoum recevait un traitement médical et qu'il avait le droit d'être protégé en vertu de la Convention de Genève. L'armée israélienne a déclaré qu'il se trouvait à l'hôpital «dans le but de commettre des actes de terrorisme».

La plupart des hôpitaux de Gaza fonctionnant à peine, le Dr Perlmutter a salué l'engagement et le dévouement du personnel médical palestinien, qui, selon lui, vont au-delà des efforts déployés par les médecins étrangers comme lui.

«Ils abandonnent tous leur famille, se portent volontaires et travaillent souvent sans salaire. Nous rentrons chez nous au bout d'un mois, ce qui n'est pas le cas pour eux», a-t-il déclaré.

Le secrétaire adjoint aux affaires humanitaires des Nations unies, Tom Fletcher, a qualifié la situation à Gaza de «désastreuse», notant que l'aide humanitaire reste bloquée aux postes frontières.

L'assaut d'Israël a tué plus de 15 000 enfants palestiniens à Gaza, a déclaré le ministère de la Santé, ajoutant que depuis qu'Israël a rompu le cessez-le-feu et repris ses frappes le 18 mars, 921 Palestiniens ont été tués.

Le Dr Perlmutter a prévenu que si les attaques israéliennes se poursuivaient, les hôpitaux fonctionnant sans fournitures médicales urgentes verront davantage de blessés palestiniens mourir de blessures qui auraient pu être soignées.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com