L'utilisation du phosphore blanc par Israël cause des dommages à l'environnement et à la santé publique du Liban

Vue d'ensemble de l'étude d'impact: Analyse de l'ampleur des destructions causées par deux détonations d'obus au phosphore blanc au-dessus d’Aïta ach-Chab, avec des zones d'impact estimées grâce à des références photographiques à l'échelle. (Photo fournie)
Vue d'ensemble de l'étude d'impact: Analyse de l'ampleur des destructions causées par deux détonations d'obus au phosphore blanc au-dessus d’Aïta ach-Chab, avec des zones d'impact estimées grâce à des références photographiques à l'échelle. (Photo fournie)
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Publié le Samedi 04 novembre 2023

L'utilisation du phosphore blanc par Israël cause des dommages à l'environnement et à la santé publique du Liban

  • Arab News a vérifié de manière indépendante les images des attaques en utilisant des outils de renseignement de source ouverte avancés
  • L'armée israélienne maintient qu'elle n'utilise les incendiaires que comme écran de fumée et non pour cibler des civils

LONDRES/AMSTERDAM: Le long de la frontière sud du Liban avec Israël, qui s'étend de la côte de Naqoura à l'ouest jusqu'à Houla à l'est, près de la Ligne bleue administrée par les Nations unies, les visiteurs sont depuis longtemps accueillis par un panorama saisissant de montagnes couvertes de vert.

Aujourd'hui, cependant, des zones entières de ce paysage couvert de chênes, de pins et d'arbres riches en pommes et en olives, sont restées stériles, brûlées par le phosphore blanc que les forces israéliennes auraient fait pleuvoir sur les collines pour priver les combattants du Hezbollah d'un couvert arboré.

Depuis l'attaque du Hamas contre le sud d'Israël le 7 octobre, des combattants du Hezbollah favorables au groupe militant palestinien ont échangé des coups de feu avec les forces israéliennes le long de la frontière, faisant craindre l'ouverture d'un nouveau front dans le conflit de Gaza et une escalade régionale plus large.

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Analyse de géolocalisation: Identification des sites d'impact de deux attaques au phosphore blanc sur des zones civiles, à l'aide de preuves photographiques recoupées avec des images en ligne et des images satellite pour une géolocalisation précise. (Photo fournie)

Nasrallah a toutefois prévenu que les combats à la frontière israélo-libanaise ne se limiteraient pas à l'ampleur observée jusqu'à présent et que la poursuite de l'escalade dans le nord était une «possibilité réaliste».

Malgré les appels au calme lancés par la Force intérimaire des Nations unies au Liban, stationnée le long de la ligne bleue, les signes de ces premiers accrochages entre Israël et le Hezbollah sont déjà visibles dans le paysage.

Selon des sources proches du ministère libanais de l'Environnement, environ 40 000 hectares de verdure et d'agriculture — dont 40 000 oliviers — ont été brûlés du côté libanais de la frontière au cours des dernières semaines.

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Emplacements dans la région de Naqoura touchés par les incendies résultant des bombardements israéliens. Ci-dessous les images avant et après de ces emplacements.

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«Ils veulent vraiment brûler tout ce qui se trouve devant eux pour y voir plus clair. Et ils ne permettront pas au Hezbollah ou à l'armée libanaise de se cacher derrière ces verdures ou ces buissons», a expliqué à Arab News Najat Aoun Saliba, législatrice libanaise et professeure de chimie à l'Université américaine de Beyrouth.

«Plus qu'horrible»

Selon l'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty International, les forces de défense israéliennes ont utilisé des obus contenant du phosphore blanc — une arme incendiaire — contre des cibles à l'intérieur du Liban.

«Il est plus qu'horrible que l'armée israélienne ait utilisé du phosphore blanc sans discernement, en violation du droit international humanitaire», a prévenu Aya Majzoub, directrice régionale adjointe pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord à Amnesty International, dans un rapport publié mardi.

«L'utilisation illégale de phosphore blanc au Liban dans la ville de Dhayra le 16 octobre a gravement mis en danger la vie des civils, dont beaucoup ont été hospitalisés et déplacés, et dont les maisons et les voitures ont pris feu», a-t-elle ajouté.

Arab News a vérifié de manière indépendante les séquences et les images fournies par les militants écologistes et les habitants en utilisant des techniques avancées de renseignement en source ouverte. Ce processus implique la géolocalisation des images et des vidéos, l'analyse des séries temporelles pour confirmer leur récurrence et leur concordance avec des images satellites en libre accès.

En superposant ces images à des cartes satellites et en analysant le spectre des couleurs pour des événements tels que les incendies, Arab News peut authentifier le lieu, le moment et les événements capturés dans les images, garantissant ainsi l'exactitude et l'authenticité des informations.

L'armée israélienne maintient qu'elle n'utilise les incendiaires que comme écran de fumée et non pour cibler des civils. Dans une déclaration à l'Associated Press en octobre, elle a indiqué que le principal type d'obus fumigènes qu'elle utilise «ne contient pas de phosphore blanc», mais elle n'exclut pas son utilisation dans certaines situations.

Lorsqu’il est exposé à l'oxygène de l'air, le phosphore blanc brûle à des températures extrêmement élevées, illuminant les cibles dissimulées dans l'obscurité. En brûlant, il crée également un nuage blanc dense que les militaires utilisent souvent pour masquer leurs manœuvres, mais qui peut être mortel s'il est inhalé.

Selon le rapport d'Amnesty, les personnes qui ont été exposées au phosphore blanc «souffrent de lésions respiratoires, de défaillances organiques et d'autres blessures horribles qui changent leur vie, notamment des brûlures qui sont extrêmement difficiles à traiter et qui ne peuvent pas être éteintes avec de l'eau».

La législatrice libanaise Saliba a décrit les effets de l'agent chimique sur le corps humain. «Le phosphore blanc est capable de dissoudre la peau, c'est-à-dire de la ronger jusqu'aux os, ce qui est supérieur à une brûlure au troisième ou au quatrième degré», a-t-elle indiqué à Arab News.

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Najat Aoun Saliba, législatrice libanaise et professeur de chimie. (Photo, AFP)

«Vous ne le sentirez peut-être pas le premier jour, mais le deuxième jour, il provoquera des maux d'estomac, puis des vomissements, et vous saurez alors que le phosphore est dans votre corps, et qu'il n'y a pas grand-chose que vous puissiez faire pour vous en prémunir», a-t-elle ajouté.

Saliba a signalé que le ministère libanais de la Santé publique se préparait à traiter les patients susceptibles d'entrer en contact avec du phosphore blanc et qu'il avait lancé des campagnes de sensibilisation à l'intention des personnes vivant à proximité de la frontière et d'autres zones ciblées.

«Le danger est grand»

Le rapport d'Amnesty a présenté des récits détaillés de personnes soignées dans des hôpitaux proches des villes de Dhayra, Yarine et Marwahin, où des bombardements au phosphore blanc auraient eu lieu.

«Nous ne pouvions même pas voir nos propres mains en raison de l'épaisse fumée blanche qui a recouvert la ville toute la nuit et jusqu'à ce matin (17 octobre)», a déclaré à Amnesty le directeur régional de la défense civile du Liban.

Outre les dommages immédiats causés par le phosphore blanc à la santé humaine et aux infrastructures publiques, cette arme peut également avoir un impact à long terme sur l'environnement. Les communautés agricoles qui cultivent les collines fertiles du Liban depuis des générations en subissent les effets dévastateurs.

«Israël abime délibérément l'écosystème et détruit une terre préservée depuis des centaines d'années», a déclaré à Arab News Hisham Younes, directeur de Green Southerners, un groupe de la société civile qui vise à préserver la faune et la flore ainsi que le patrimoine culturel dans le sud du Liban.

«Ce qui se passe, c'est la destruction du patrimoine et de la culture. Le danger est grand, mais les effets le sont encore plus», a-t-il averti.

Le Sud-Liban a subi des dommages écologiques massifs lors de la dernière confrontation à grande échelle entre Israël et le Hezbollah en 2006. Plus d'un millier d'hectares de forêts et d’oliviers ont été détruits par des explosifs et des feux de brousse, selon une étude réalisée en 2007 par l'Association pour les forêts, le développement et la conservation.

Il a fallu quatre ans pour commencer à réparer les dégâts, la FINUL ayant mis en place un vaste projet de reboisement dans la région en 2010. Cette fois-ci, cependant, le pays pourrait ne pas être en mesure de se redresser aussi facilement.

«Nous ne nous sommes pas remis de l'explosion de Beyrouth, ni même de la guerre de 2006», a mentionné Saliba, faisant référence à l'explosion du 4 août 2020 dans le port de Beyrouth, qui a dévasté tout un quartier de la capitale libanaise.

La catastrophe a aggravé les malheurs d'un pays déjà en proie à la pire crise financière de son histoire, à la pandémie de la Covid-19 et à un état de paralysie politique qui a empêché les législateurs de mettre en place un nouveau gouvernement.

Compte tenu de la faiblesse du Liban et de la supériorité militaire d'Israël, Saliba estime que seule la diplomatie peut sauver le peuple libanais et son environnement du désastre et de la destruction.

«Je crois qu'Israël a utilisé des armes criminelles ou interdites partout. Il n'aura pas de pitié pour nous. Par conséquent, si nous pouvons sauver le pays de cette dévastation en déployant tous les efforts diplomatiques possibles, je pense que nous devrions le faire», a-t-elle précisé.

Saliba a conclu: «C'est un moment historique et nous ne devons négliger aucune chance, aucune occasion, pour sauver le pays de cette guerre.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Royaume lance des forfaits Hajj pour les pèlerins nationaux via l'application Nusuk

Le ministère du Hadj et de la Omra a lancé les forfaits Hadj de cette année pour les citoyens et les résidents du Royaume. (SPA)
Le ministère du Hadj et de la Omra a lancé les forfaits Hadj de cette année pour les citoyens et les résidents du Royaume. (SPA)
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  • Priorité donnée aux musulmans qui entreprennent le Hajj pour la première fois.
  • Seules les personnes ayant reçu le vaccin obligatoire contre la méningite peuvent réserver des forfaits.

RIYAD : le ministère du Hadj et de l'Omra a lancé les forfaits Hadj de cette année à l'intention des citoyens et des résidents du Royaume. Ceux-ci peuvent désormais être réservés via l'application Nusuk et son portail électronique dédié.

Conformément à l'engagement de l'Arabie saoudite d'élargir l'accès au pèlerinage annuel, le ministère a lancé des forfaits Hajj avec une réservation prioritaire pour les pèlerins qui viennent pour la première fois, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Selon le ministère, les pèlerins doivent avoir effectué la vaccination obligatoire contre la méningite pour accéder aux forfaits, les rendez-vous étant disponibles via l'application Sehhaty.

La plateforme Nusuk offre une expérience conviviale, permettant aux pèlerins de parcourir et de réserver des forfaits avec diverses options de paiement.

L'application Nusuk permet également aux pèlerins d'acheter des articles essentiels pour le Hajj, notamment des vêtements d'ihram et des articles de première nécessité, ainsi que de réserver des billets d'avion dans le cadre de leurs forfaits, ce qui simplifie l'ensemble du voyage de pèlerinage.

Arif Anwar, un habitant d'Alkhobar, s'est félicité de cette annonce auprès d'Arab News : « C'est une excellente nouvelle, je l'attendais. Je vais maintenant faire la réservation via Nusuk pour moi et ma famille, et (nous sommes) impatients d'y être, car la priorité sera donnée aux personnes qui n'ont jamais effectué ce pèlerinage unique, afin de permettre à davantage de musulmans d'accomplir l'un des cinq piliers de l'islam dans un environnement spirituellement inclusif et accessible. »

Abdulrahman Qahtani, originaire de Jeddah, a déclaré : « C'était attendu. Je souhaite accomplir le Hajj cette année, et en remplissant les conditions mentionnées par le ministère, je vais maintenant faire une demande via Nusuk pour accomplir l'un des cinq piliers clés de l'Islam. »

Wissam Dekmak, un Libanais résidant à Riyad, a déclaré : « C'est une bonne nouvelle pour tous les résidents d'entendre cette annonce, qui nous permet de planifier et de réserver le Hajj longtemps à l'avance. Nous pouvons désormais facilement réserver des forfaits via l'application et le portail Nusuk. C'est une initiative étonnante qui simplifie le processus et donne la priorité à ceux qui n'ont pas encore fait l'expérience du Hajj. »

Les forfaits sont accessibles via le portail électronique à masar.nusuk.sa/individuals/local-pilgrims.

« Nous offrons aux pèlerins une variété de forfaits Hajj fournis par des fournisseurs de services autorisés, garantissant une expérience Hajj sans faille », selon le portail Nusuk.

Le forfait Hajj commence à SR8 092 ($2 157) pour le camp Al-Diyafah à Mina avec hébergement partagé. Le deuxième forfait est proposé à SR10 366 pour un camp amélioré offrant des services de haute qualité.

Le troisième forfait coûte SR13 150 pour les six tours de Mina, situées près du pont de Jamarat. Le quatrième forfait, Kidana Al-Wadi Towers, est évalué à SR12 537, offrant un hébergement luxueux dans des tours modernes avec des installations et des repas de pointe.

Ce lancement s'inscrit dans le cadre d'une transformation numérique plus large de l'expérience du Hadj, la plateforme Nusuk servant de compagnon numérique complet.

Le ministère reçoit les demandes des pèlerins par l'intermédiaire du Centre d'assistance aux pèlerins au 1966 (disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7) ou du compte d'assistance aux bénéficiaires sur X (@MOHU_Care).

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Une nouvelle technologie de purification de l'eau potable sera développée en Arabie saoudite

La technologie de déionisation capacitive sera utilisée pour traiter environ 3 500 mètres cubes d'eau par jour et fournir de l'eau potable. (Photo Fournie)
La technologie de déionisation capacitive sera utilisée pour traiter environ 3 500 mètres cubes d'eau par jour et fournir de l'eau potable. (Photo Fournie)
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  • Stockholm Water Technology a signé un accord avec la société saoudienne DRC-ChemTec pour mettre en œuvre cette technologie au cours des quatre prochaines années.
  • La technologie de déionisation capacitive sera utilisée pour traiter environ 3 500 mètres cubes d'eau par jour et fournir de l'eau potable.

RIYAD:  Une nouvelle technologie permettant de purifier l'eau potable à l'aide d'une charge électrique sera développée après la signature d'un accord visant à accroître son utilisation au cours des quatre prochaines années.

La technologie de déionisation capacitive sera utilisée pour traiter environ 3 500 mètres cubes d'eau par jour et fournir de l'eau potable.

Stockholm Water Technology a signé un accord avec la société saoudienne DRC-ChemTec pour mettre en œuvre cette technologie au cours des quatre prochaines années.

L'entreprise suédoise a également proposé d'utiliser cette technologie pour traiter les eaux usées dans le Royaume afin qu'elles puissent être utilisées pour l'agriculture.

L'entreprise a indiqué dans un communiqué que cette proposition comprenait un plan visant à éliminer les micropolluants tels que les pesticides, les produits pharmaceutiques et d'autres produits chimiques des eaux usées traitées.

En faisant passer un courant électrique dans l'eau, cette technologie permet d'éliminer les contaminants sans qu'il soit nécessaire de recourir à des filtres à membrane ou à un traitement chimique.

Actuellement, l'Arabie saoudite utilise principalement deux techniques de dessalement pour produire de l'eau potable : le dessalement thermique et l'osmose inverse.

Le dessalement thermique utilise des combustibles fossiles pour chauffer et évaporer l'eau de mer, puis recueillir la condensation propre, tandis que l'osmose inverse fait passer l'eau à travers une membrane filtrante pour éliminer les contaminants.

La déionisation capacitive pourrait permettre de minimiser les déchets et de réduire la consommation d'énergie dans le cadre de la purification de l'eau.

« Le marché du traitement de l'eau en Arabie saoudite est à la pointe des pratiques durables, motivé par le besoin urgent d'une eau propre et sûre dans toutes les industries et par l'importance croissante accordée au recyclage et à la réutilisation de l'eau », a déclaré Karthik Laxman, PDG de Stockholm Water Technology, dans un communiqué.

Husam Aljarba, directeur du développement stratégique de DRC-ChemTec, a ajouté : « DRC prévoit une forte croissance dans les segments résidentiel et industriel, où la flexibilité des systèmes de traitement de l'eau de SWT apportera une valeur unique aux clients ».

La société suédoise fournira 1 750 de ses systèmes et se concentrera dans un premier temps sur la fourniture d'eau potable. Elle se lancera ensuite dans le traitement des eaux usées industrielles et municipales.

DRC-ChemTec installera et entretiendra la technologie et fabriquera les pièces associées, renforçant ainsi la capacité de production locale.

Le dessalement représente environ 75 % de l'approvisionnement en eau de l'Arabie saoudite, qui produit plus de 13,2 millions de mètres cubes par jour.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Gaza: des patients meurent faute de matériel médical, selon un chirurgien américain

Un chirurgien américain travaillant à Gaza a décrit les conditions désastreuses qui règnent dans les hôpitaux, affirmant que les patients palestiniens sont morts en raison du manque de fournitures et d'équipements médicaux. (AFP)
Un chirurgien américain travaillant à Gaza a décrit les conditions désastreuses qui règnent dans les hôpitaux, affirmant que les patients palestiniens sont morts en raison du manque de fournitures et d'équipements médicaux. (AFP)
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  • Le Dr Mark Perlmutter a passé trois semaines à soigner des patients dans les hôpitaux Al-Aqsa et Nasser
  • Il se trouvait à l'intérieur de l'hôpital Nasser lorsqu'une frappe aérienne israélienne a visé le chef des finances du Hamas, Ismail Barhoum

LONDRES: Un chirurgien américain travaillant à Gaza a décrit les conditions désastreuses qui règnent dans les hôpitaux, affirmant que les patients palestiniens sont morts en raison du manque de fournitures et d'équipements médicaux.

Le Dr Mark Perlmutter, qui a passé trois semaines à traiter des patients dans les hôpitaux Al-Aqsa et Nasser, a déclaré à la BBC que les médecins opéraient sans savon, sans antibiotiques et sans appareils de radiographie.

«Le petit hôpital communautaire, Al-Aqsa, est dix fois moins grand que n'importe quel établissement de mon État d'origine – peut-être encore moins – et il a bien géré ces horribles blessures», a-t-il déclaré à la chaîne après son deuxième voyage dans l'enclave palestinienne.

«Néanmoins, en raison du manque d'équipement, beaucoup de ces patients sont morts, alors qu'ils ne seraient certainement pas morts dans un hôpital mieux équipé.»

Il a expliqué avoir soigné des enfants gravement blessés, notamment une jeune fille de 15 ans touchée par des tirs de mitrailleuse israélienne alors qu'elle faisait du vélo, et un garçon du même âge qui se trouvait dans une voiture avec sa grand-mère après avoir reçu l'ordre d'évacuer le nord du pays.

«Ils ont tous deux été déchiquetés par des hélicoptères de combat Apache», a déclaré M. Perlmutter. «La fille aura de la chance si elle conserve trois de ses membres.»

Le Dr Perlmutter se trouvait à l'intérieur de l'hôpital Nasser lorsqu'une frappe aérienne israélienne a visé le chef des finances du Hamas, Ismail Barhoum.

Il a déclaré que Barhoum recevait un traitement médical et qu'il avait le droit d'être protégé en vertu de la Convention de Genève. L'armée israélienne a déclaré qu'il se trouvait à l'hôpital «dans le but de commettre des actes de terrorisme».

La plupart des hôpitaux de Gaza fonctionnant à peine, le Dr Perlmutter a salué l'engagement et le dévouement du personnel médical palestinien, qui, selon lui, vont au-delà des efforts déployés par les médecins étrangers comme lui.

«Ils abandonnent tous leur famille, se portent volontaires et travaillent souvent sans salaire. Nous rentrons chez nous au bout d'un mois, ce qui n'est pas le cas pour eux», a-t-il déclaré.

Le secrétaire adjoint aux affaires humanitaires des Nations unies, Tom Fletcher, a qualifié la situation à Gaza de «désastreuse», notant que l'aide humanitaire reste bloquée aux postes frontières.

L'assaut d'Israël a tué plus de 15 000 enfants palestiniens à Gaza, a déclaré le ministère de la Santé, ajoutant que depuis qu'Israël a rompu le cessez-le-feu et repris ses frappes le 18 mars, 921 Palestiniens ont été tués.

Le Dr Perlmutter a prévenu que si les attaques israéliennes se poursuivaient, les hôpitaux fonctionnant sans fournitures médicales urgentes verront davantage de blessés palestiniens mourir de blessures qui auraient pu être soignées.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com